Histoire
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Titre
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Resume
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En ce temps-là, le ciel vivait sur la terre ses fils, les nuages, tourbillonnaient et roulaient au ras du sol, s’accrochant aux branches d’acacias sa fille, la pluie, adorait arroser le monde du haut des grands palmiers et son plus grand plaisir était de se mêler aux eaux joyeuses des fleuves d’ailleurs, en bons voisins, le ciel et la terre se rendaient de menus services par exemple, quand la sécheresse sévissait, la terre s’adressait directement au ciel pour arroser ses champs et abreuver ses bêtes et le ciel lui envoyait sa fille la pluie mais un jour, la terre eut une fille, mahura aussi intelligente que belle et très attachée à sa mère, mahura n’avait qu’un défaut : elle travaillait trop chaque soir, à la même heure, mahura sortait son grand mortier de la case maternelle et pilait, écrasait, broyait les grains de mil et les racines de manioc elle pilait, pilait, inlassablement mais le pilon était long, si long, que chaque fois qu’elle le soulevait, il venait cogner douloureusement le front du ciel « oh ! pardon, ciel ! » s’excusait-elle « veux-tu te pousser un peu ? je n’ai pas assez de place pour mon pilon » et le ciel, maugréant et se frottant la bosse qu’il avait au front, se haussait un peu mahura poursuivait sa besogne un, deux, trois coups de pilon ! « ah ! pardon, ciel ! » s’exclamait la jolie fille toute à son ouvrage « pousse-toi encore, veux-tu ? » et le ciel de se hausser encore, aussi furieux qu’embarrassé : que faire, en effet, contre une fille qui travaille avec tant d’ardeur ? mahura, quant à elle, pilait toujours et plus elle pilait, plus le pilon s’allongeait, s’allongeait, et heurtait le ciel qui s’éloignait chaque soir un peu plus, emportant avec lui ses fils, les nuages facétieux, et sa fille, la pluie, qui pleurait, qui pleurait… tous les jours, la même scène se renouvelait il n’en pouvait vraiment plus, le ciel ! son front était tout bosselé et tuméfié par le pilon de mahura un soir, il résolut d’en finir il venait de recevoir tant de coups qu’il se fâcha ! « ah, tenez, je vous abandonne ! prenez-la donc, votre terre, et gardez-la pour vous ! là où je vais, foi de ciel, jamais pilon ne m’atteindra ! adieu ! » rappelant alors à lui les myriades de petits nuages et la pluie désolée d’abandonner fleuves et marigots, le ciel s’en alla si haut, si haut, que la terre s’en inquiéta : et s’il allait disparaître ? mahura, elle, resta près de sa mère avec son pilon, son mortier et ses grains un jour pourtant, le ciel lui manqua les nuages la saluaient de trop loin à présent, et la jolie pluie n’avait plus aucune conversation tant elle était fatiguée en tombant de si haut alors, mahura voulut se faire pardonner : dans l’eau du fleuve elle trouva une énorme pépite d’or et au fond d’une caverne elle ramassa un beau caillou d’argent à la pépite, elle donna le nom de soleil et au caillou, celui de lune puis elle les expédia bien vite là-haut, tout là-haut, avec des messages d’amitié pour le ciel si vous ne croyez pas cette histoire, levez donc la tête un soir d’été : vous vous apercevrez alors que les étoiles, si brillantes au firmament, ne sont que les cicatrices des coups portés par mahura au front du ciel ! d’ailleurs ne dit-on pas de la lune qu’elle brille comme de l’argent, et du soleil qu’il est d’or ? mais le ciel, lui, jamais ne revint sur terre…
Mahura, la fille qui travaillait trop
Le ciel vivait sur la terre ses fils, les nuages, tourbillonnaient et roulaient au ras du sol. Le ciel lui envoyait sa fille la pluie mais un jour, la Terre eut une fille, mahura aussi intelligente que belle and très attachée to sa mère. Le pilon était long, si long, that chaque fois qu’elle le soulevait, il venait cogner douloureusement le front du ciel.
Il y a très longtemps vivaient deux tribus qui étaient perpétuellement en guerre l’une était celle de hto, cousin de gollo, et l’autre celle de polgozom le géant hto et gollo se trouvaient être les seuls vaillants guerriers de la tribu des lobokassam; polgozom de son côté, était le grand défenseur des toumagodo ce géant était si grand qu’il avait pour dossier le grand tamarinier du village lorsqu’il s’asseyait par terre; il mangeait la nourriture de mille hommes; quand il fumait, le soleil s’obscurcissait et quand il urinait, il se formait un véritable fleuve qu’il fallait traverser en pirogue chez les toumagodo coulait une rivière très poissonneuse appelée tefguere pour y pêcher il fallait consulter tous les sorciers et les féticheurs de la région, et cela pouvait durer des années cette rivière était gardée; ni bêtes, ni hommes ne devaient la traverser hto, nous l’avons dit, était très vaillant et très fort, mais aussi très gourmand, et toujours prêt à se battre un jour ce fut son tour de garder les bœufs; il décida d’aller faire boire ses bêtes dans la rivière tefguere des toumagodo on lui objecta qu’il se ferait tuer et qu’aucune bête ne rentrerait mais hto répondit : « ce sont les lâches qui craignent le feu! un jour ou l’autre je pourrai mais ce ne sera pas sur ma natte, ce sera au combat! » il partit donc garder les bœufs lorsque le moment de faire boire les bêtes fut venu et que son ombre ne forma plus qu’un point noir entre ses pieds, il prit la direction de la tefguere il marcha longtemps arrivé à la rivière, hto ne vit point de gardien, car c’était l’heure du repos; il fit boire le troupeau alors les poissons, habitués au calme, se mirent à s’agiter et à sauter hors de l’eau, sur la rive, de gros poissons « capitaines » et autres hto en chargea quelques bêtes, surtout sa « noire » (c’est ainsi qu’il appelait sa vache préférée) et reprit le chemin du village où il arriva tard à la nuit tombée, mais sain et sauf et avec toutes ses bêtes tous les lobokassam l’attendaient et se préparaient même pour la guerre s’il avait tardé encore hto distribua les poissons à toute la tribu et proposa d’aller à nouveau pêcher dans la tefguere le lendemain les lobokassam étaient stupéfaits de sa hardiesse, car personne jusque-là n’avait osé aller pêcher en terrain ennemi hto courroucé les traita de poltrons, d’hommes incapables de se battre pour assurer leur nourriture, et alla trouver gollo, afin de lui demander de l’accompagner gollo lui fit remarquer combien l’entreprise était dangereuse; eux deux seuls ne pouvaient se battre contre toute une armée, et surtout contre le géant! découragé, hto rentra chez lui « pulgoum, » appela-t-il (pulgoum était sa femme), « tous ces poltrons du village ont peur de mourir gollo lui-même a refusé de venir combattre à mes côtés! nous allons partir à la pêche, moi, toi et les dix enfants; nous laisserons les deux plus jeunes avec leur grand-père » et hto cria : « toum, maa… dogo! un, deux… dix » (car ainsi se nommaient ses enfants) « écoutez tous! moi, je n’ai peur de rien, et mon sang coule dans vos veines, aussi m’accompagnerez-vous! » dès le premier chant du coq, hto et toute sa famille étaient en marche vers la tefguere ils l’atteignirent avant même que le soleil ne soit levé, et se mirent immédiatement à pêcher ils pêchèrent longtemps, prirent beaucoup de poissons avant que les éperviers, planant au-dessus d’eux, ne furent aperçus par les toumagodo « jeunes gens de toumagodo, » entendait-on partout, « battez le tam-tam armez-vous, car les oiseaux planent au-dessus de la tefguere, il doit s’y trouver quelques voleurs, sinon quelques ennemis, que chacun se batte jusqu’à ce que la dernière goutte de sang du dernier toumagodo soit versée seuls les lobokassam peuvent oser nous provoquer, personne d’autre au monde n’aurait ce courage » hto entendit le tam-tam — pulgoum ! toum… dogo ! préparez-vous ! nous allons combattre, nous avons cherché la guerre et nous l’avons trouvée c’est maintenant qu’il faut montrer que vous êtes les enfants de hto ils chargèrent quelques poissons sur deux bœufs mais déjà les toumagodo arrivaient — ainsi c’est vous, les lobokassam, qui nous provoquez ! dit polgozom, il faut donc régler cette affaire sur-le-champ la bataille s’engagea bien qu’inférieure en nombre, hto et ses enfants se battirent vaillamment il y eut des centaines et des milliers de morts ; hto réussit à s’échapper, mais il avait perdu ses quatre premiers enfants… pulgoum, sa femme, eut un bras cassé, mais hto était indemne au prix de mille efforts hto, pulgoum et les six autres enfants réussirent à s’enfuir mais hto n’oublie jamais son ventre, même dans une fuite éperdue ; aussi emportait-il avec lui deux gros poissons « comment pourrais-je venger mes enfants si je ne mange pas ? » répliquait-il à ceux qui lui reprochaient une telle conduite pendant deux semaines les lobokassam se préparèrent à la guerre : ils fabriquèrent des armes, s’entraînèrent au combat mais le plus important pour eux était que gollo soit prêt gollo était un vaillant guerrier, mais sa bravoure il la devait surtout à ses fétiches c’était lui en effet le plus grand féticheur des lobokassam, de toute la région environnante et même des toumagodo si on craignait les lobokassam, c’était à cause de gollo mais depuis qu’ils avaient le géant polgozom, les toumagodo n’avaient plus peur de rien, car polgozom lui-même était un grand féticheur sa force physique et la puissance de ses fétiches faisaient que personne n’osait le défier… cependant chez les lobokassam on établissait un plan de bataille gollo proposa la ruse et demanda à la tribu de faire confiance à ses fétiches mais hto n’était pas d’accord ; il voulait se battre, et se battre jusqu’à ce qu’il ne reste plus une goutte de sang en lui, afin de venger ses enfants « vous tous, vous acceptez la proposition de gollo parce que ce ne sont pas vos enfants qui sont morts ! moi, je veux mourir pour eux, verser le sang de ceux qui les ont tués ! » — non, hto, lui dit gollo, tes enfants sont aussi ceux de la tribu ils étaient tous des guerriers vaillants, c’est vrai ; mais ce n’est pas en livrant une nouvelle et meurtrière bataille qu’ils seront vraiment vengés écoute plutôt : je vais défier polgozom en combat singulier, je suis sûr de réussir avec mes gris-gris toute la tribu se mit donc en marche, y compris les femmes et les enfants quand polgozom apprit par un messager que les lobokassam voulaient le provoquer en duel, il se mit à rire et fit signe qu’il était d’accord ; en outre, il invitait ses ennemis à venir déjeuner avec lui avant le duel ainsi fut fait le géant s’installait par terre, adossé à un tamarinier, le seul arbre résistant que laouna ait créé les lobokassam s’assirent sous un autre arbre à quelque pas de polgozom deux éléphants mangeaient non loin de là, dans la brousse polgozom entendit du bruit et se leva pour les chasser peu de temps après il revenait, les tenant par le cou, un dans chaque main les lobokassam commencèrent à s’agiter car ils avaient peur gollo secouant l’un de ses gris-gris les calma mais tous se disaient : « quel est donc ce géant qui tue les éléphants comme on tue les mouches ? quelle force il a ! » polgozom déposa les éléphants et partit chercher du bois ; il disposa d’énormes troncs d’arbres sur le sol, y mit le feu, et y fit rôtir les deux éléphants quand ils furent bien grillés, il se mit à les engloutir si vite qu’en un instant il ne restait plus que les os ! on vit alors arriver une file de femmes, portant chacune un canari : elles apportaient à boire au géant polgozom s’adossa fermement au tamarinier, et chacune des femmes en passant vidait le contenu de son canari dans la bouche du géant comme dans un grand trou cent femmes se succédèrent… puis le géant eut envie de fumer ; sa pipe se composait de deux compartiments ; chaque compartiment avait la taille d’une grande case de quinze pieds de diamètre quand la fumée s’éleva, elle cacha le soleil de telle sorte que la nuit se fit presque sur le village les lobokassam suffoquaient et toussaient ; mais gollo, une fois encore, agita ses gris-gris et immédiatement la fumée se dissipa polgozom se tourna vers les lobokassam, inquiet ; il avait espéré se débarrasser d’eux en les asphyxiant, mais gollo avait déjoué son dessein alors il se mit à uriner pendant des heures, et l’urine envahit tout le village ; les lobokassam commençaient à se noyer gollo agita ses gris-gris une troisième fois, et aussitôt l’urine s’évapora comme par enchantement le géant, effrayé, avait bien envie de fuir, mais à cause de sa tribu, il attendit que le duel s’engage il se rassit et bientôt il s’endormit profondément alors l’un des lobokassam grimpa dans le tamarinier, armé d’un grand sabre et d’une lance il visa et la lance atterrit sur le crâne du géant ; mais au lieu de s’enfoncer, elle rebondit et alla se ficher dans la terre ! polgozom ouvrit les yeux : « eh oiseau là-haut ! cesse de m’envoyer des brindilles sur la tête ! », cria-t-il et il se rendormit le lobokassam recommença avec le sabre, même écho, même réplique, et voilà polgozom à nouveau plongé dans le sommeil ! à son réveil enfin, le duel s’engagea entre lui et gollo celui-ci sortit des rangs, et vint se planter devant le géant il agita ses gris-gris frénétiquement, et voilà polgozom qui s’écroule, aveugle… les lobokassam alors se précipitèrent sur lui, et le lièrent dans les rangs des toumagodo ce fut une panique sans nom tous se rendirent et ils apportèrent toutes leurs richesses gollo devint le chef des lobokassam ; il offrit à hto la rivière tefguere on oublia les morts gollo devint très puissant, domina toutes les tribus voisines telle est l’origine de la chefferie
Gollo et ie gdant polgozom
Hto, le géant hto et gollo, était le grand défenseur des toumagodo. Hto mangeait la nourriture de mille hommes; quand il fumait, le soleil s’obscurcissait. On lui objecta qu’il se ferait tuer, but hto répondit: ‘Ce ne sera pas sur ma natte, ce sera au combat!’
Il était une fois dans les savanes africaines, il y a bien longtemps, un peulh qui avait deux femmes sa première épouse lui avait donné deux filles, dont l’une était mariée au loin et la petite dernière, saratta, qui restait encore avec sa mère la jeune enfant était jalousée par sa marâtre, la seconde épouse de son papa, qui n’avait pas eu d’enfants saratta, ayant peut-être été trop gâtée par une mère vieillissante, avait tendance à désobéir elle ne suivait même pas le simple conseil de ne pas marcher pieds nus ! or, chacun sait que l’empreinte d’un pas peut être volée par quelque sorcier, qui vous vole aussi votre vie, ou vous enferme dans une prison magique ! la maman de saratta sentit que ses jours lui étaient comptés par le très-haut, loué soit-il et mohamed est son prophète alors, elle emmena sa fille en brousse elles atteignirent un manguier majestueux isolé au milieu de la savane il était un peu éloigné de la concession familiale, cet ensemble de cases qui composait la maison sous l’ombre nocturne du manguier, la maman montra à sa fillette un petit ivoire : un demi-œuf il portait en creux une tête de vache sur la partie plate elle lui dit : « ta sœur, qui est mariée au troisième village au-delà du fleuve, ne te reconnaîtrait pas si tu allais la voir ! dans la concession de son mari, il y a un grand manguier comme celui-ci donne-lui ce passeport, elle saura qui tu es et te gardera avec elle ! » et, devant saratta, sa maman enfouit l’objet sous l’arbre ensuite, sa mère lui dit : « ceci est un secret, n’en parle à personne si un jour malheur m’arrivait, tu viendras prendre ce passeport mais avant, laisse-le là où je l’ai mis » sur le chemin du retour, saratta entendait sa mère mais ne l’écoutait pas, elle répondait par des « oui maman » pour scander les recommandations de sa mère et faire semblant d’écouter elle avait déjà trop envie de désobéir et de déterrer l’objet de sa cachette ! dès le lendemain, durant la sieste, elle ne manqua pas d’exécuter son projet et alla voir sous le manguier : elle déterra l’ivoire, le regarda et le prit avec elle elle ne savait pas que sa marâtre l’avait magiquement suivie, car saltiogo, tel était le nom de la coépouse de sa mère, moulait chaque jour l’empreinte du pied nu de l’enfant et, après quelques incantations, devinait tout ce qui la préoccupait ! car la marâtre était sorcière ! ce fut facile pour elle quelques jours après de chiper le passeport d’ivoire et de le jeter dans le feu : ainsi, la petite fille de la première épouse ne lui échapperait pas ! en envoûtant la fillette, elle voulait obtenir des enfants pour elle-même qui était stérile saratta ne retrouva pas son ivoire, mais l’oublia, trop préoccupée à désobéir à toute grande personne qui lui interdisait quelque chose la mère de saratta s’affaiblissait et les pluies n’étaient pas venues qu’elle se mourait ; elle appela sa fille : « va chercher le passeport que j’ai enterré sous le manguier et va rejoindre ta sœur, ne reste pas avec ton père maintenant que ma coépouse aura les mains libres pour te maltraiter souviens-toi : va droit vers l’est, le troisième village après le fleuve, une concession avec un grand manguier » et elle mourut saratta pleurait : voir sa maman mourir lui avait fait beaucoup de peine mais cette histoire de passeport ne la préoccupa pas elle n’essaya pas de rejoindre sa sœur et, si elle désobéit encore, c’est que sa marâtre était très gentille avec l’orpheline à qui elle donnait du lait et du miel dans du couscous de mil, plat que la fillette adorait mais, dans le lait qu’elle donnait à la petite, saltiogo mélangeait de la bouse de vache sur laquelle elle avait fait des incantations sorcières un jour, saratta fit des rêves particulièrement étranges et inquiétants lors de la sieste : elle s’était transformée en génisse toute blanche ! mais quand elle se réveilla, elle comprit que ce n’était pas un rêve : elle était devenue une vache ! et cela, par la méchanceté de sa marâtre, et par sa propre désobéissance aux injonctions de sa maman elle comprit les recommandations de sa mère, mais c’était trop tard elle s’échappa de la hutte dans laquelle elle dormait en la détruisant car l’entrée en était basse et étroite, taillée pour une fillette, pas pour une vache son père rattrapa la génisse et l’incorpora à son troupeau en la marquant de son signe : trois larges balafres au coutelas sur les flancs qui la firent durement souffrir cette vache blanche le consola grandement du départ de sa gamine désobéissante qui l’avait si souvent lassé de toute façon, il oublia sa fille car son épouse lui dit que la petite avait rejoint sa sœur venue la prendre pendant la sieste personne n’avait osé appeler le maître de la maison, et la sœur de saratta n’avait pas voulu qu’on le réveillât ! métamorphosée en génisse, saratta passa des heures à pleurer elle aurait voulu mourir de faim mais ne le put désormais, elle comprenait tout ce que sa mère lui avait dit, mais c’était trop tard ; elle réentendait les conseils de la défunte elle comprit son destin quand sa marâtre entreprit de convaincre son père de sacrifier lui-même cette bête aux prochaines fêtes saratta comprit que la sorcière arriverait à ses fins, il fallait fuir mais un espoir naquit en elle : saratta se dit que sa mère savait ! elle connaissait bien la sorcellerie de sa coépouse ! il fallait avoir confiance un jour que le troupeau était amené près du grand manguier par le pasteur qu’employait son papa, elle fouilla sous les feuilles et trouva son passeport ! ce devait être le sien, il fallait avoir confiance et fuir ! elle le prit dans la bouche elle profita de l’inattention du berger pour se sauver mais au lieu de filer directement dans la direction qu’elle devait prendre, elle prit la direction opposée, arriva sur un plateau latéritique sec où ses sabots ne laissèrent aucune marque de là, elle reprit la direction de l’est, vers le village où était mariée sa grande sœur elle marchait vivement et la nuit la surprit mais elle ne s’arrêta pas dans cette même nuit, elle entendit un lion serrant la pièce d’ivoire dans sa bouche, elle s’aplatit au sol afin de donner à croire qu’elle était épuisée le chasseur s’approcha et, quand il bondit, elle se redressa et fit front : le fauve s’empala de lui-même sur ses cornes de lyre elle se dégagea d’un brusque élan de tout le corps et s’enfuit, laissant le lion blessé derrière un buisson au coucher du soleil, alertés parce que le troupeau ne revenait pas (le pasteur, effrayé par la perte d’une bête, s’était enfui !), le père et sa femme allèrent battre la brousse ils ne retrouvèrent le troupeau qu’au matin il y manquait la vache blanche que le père rechercha, mais il perdit les traces de sa génisse d’albâtre sur le plateau de latérite il renonça à la poursuite : la génisse était partie comme elle était venue, dieu l’avait voulu ! mais saltiogo, elle, ne désarma pas elle avait plus d’un jour de retard sur la génisse mais elle savait où saratta s’obstinait à vouloir aller : rejoindre sa sœur ! mais qui la reconnaîtrait en vache ? la marâtre la récupérerait facilement avec les marques de propriété des trois grands traits sur les flancs ! le passeport était parti en fumée et, sans lui, khadi, la grande sœur de saratta, ne la reconnaîtrait jamais saltiogo prit donc directement la route de l’est et marchait sous le soleil quand elle entendit une respiration derrière un buisson « elle est là ! », se dit-elle en s’approchant c’est alors que le lion blessé par les cornes de saratta bondit et la tua saratta traversa le fleuve quand le soleil était déjà haut elle pressait le pas et compta un village, puis un autre, et au soir atteignit le troisième les femmes du village s’étonnaient de voir cette génisse inconnue à la robe virginale qui marchait d’un pas décidé et elles l’entourèrent saratta leur lécha les mains de reconnaissance en se demandant qui était sa sœur parmi elles… elle fit alors le tour des concessions, dispersées comme dans tout village peulh et vit un gros et majestueux manguier : c’était là qu’habitait sa sœur, sa maman le lui avait bien dit ! saratta était arrivée ! les femmes s’exclamèrent : « khadi, c’est chez toi qu’elle va ! » la femme interpellée s’approcha, la génisse se tourna vers elle et meugla en s’approchant de sa grande sœur, saratta fouilla sa main de son museau humide et laissa tomber de sa bouche, gluant de bave, le passeport d’ivoire interdite, khadi le regarda et le reconnut elle se précipita chez elle et revint avec un passeport dans chaque main : tous deux en ivoire tous deux étaient de même forme ; tous deux représentaient une tête de vache aux cornes de lyre, à un détail près : l’un était gravé en creux, l’autre était sculpté en relief les femmes restaient silencieuses, étonnées que khadi et la génisse aient eu deux passeports semblables et opposés, deux passeports en miroir… khadi rapprocha les deux ivoires, elle hésita un peu puis les joignit face contre face les deux têtes de vaches s’encastrèrent si bien l’une dans l’autre que les dos ronds des deux passeports réunis formaient comme un œuf d’ivoire bruni les femmes applaudirent elles s’émerveillèrent plus encore lorsque la génisse s’évapora et qu’apparut à sa place une belle jeune fille c’est cette saratta que victoria awa a dessinée et dont le portrait illustre ce conte et le conteur, lui, remet ce conte où il l’a trouvé en en donnant quand même la morale : il faut toujours obéir à sa maman et ne jamais oublier de porter des sandales quand on marche dans le sable !
Le passeport d'ivoire
Aussi longtemps, un peulh avait deux femmes, dont l’une était mariée au loin et la petite dernière, saratta. La seconde épouse de son papa, qui n’avait pas eu d’enfants saratta, ayant peut-être été trop gâtée par une mère vieillissante, avait tendance à désobéir.
À l’origine du monde, disent les lobi, étaient koùnn et sa femme khèr d’où venaient-ils ? descendaient-ils du ciel ou avaient-ils émergé du plus profond de la terre ? ce que l’on sait, c’est que seul tangba, dieu, les précédait koùnn et khèr eurent une progéniture nombreuse les hommes ne souffraient ni de la faim, ni du froid ; ils ne bâtissaient pas de maison et n’avaient pas à travailler aux champs pour se nourrir, il leur suffisait de couper un morceau du ciel qui vivait sur le sol à cette époque des origines, et de le faire cuire dans une poterie mais il fallait que la poterie fût soigneusement fermée, car une seule condition leur était imposée par tangba : les humains ne devaient pas voir le ciel en train de cuire ! un jour koùnn cuisinait, mais un besoin pressant le prit : il dut aller derrière un buisson pour faire pipi sa femme, khèr, profita de son absence pour soulever le couvercle de la marmite car elle était curieuse khèr ! le tonnerre aussitôt éclata le ciel s’enfuit : il monta, et c’est depuis lors qu’il est si haut, hors de portée des hommes désormais, les humains eurent faim ils broutèrent l’herbe comme les vaches, ils dévorèrent les feuilles des arbres, ils avalèrent les insectes comme les oiseaux… ils souffraient à chercher leur pitance jour après jour comme il parcourait la brousse en recherchant à manger, un jour koùnn rencontra une procession de fourmis, chacune chargée d’une graine « pourquoi mes enfants ne pourraient-ils pas manger aussi de cela ? », se dit koùnn il éventra la fourmilière et se saisit de ce qui était entreposé dans ses hangars souterrains c’est ainsi que les premiers hommes découvrirent le mil, le sorgho, le maïs, les arachides et les haricots qu’ils récoltaient dans la brousse au hasard de leurs courses mais la faim reprit la famille de koùnn et khèr qui s’adressèrent à tangba, si humblement que dieu se laissa fléchir tangba envoya sur terre un de ses fils qui parla aux hommes : « vous avez été désobéissants ! on ne peut oublier votre faute ! mais mon père vous veut du bien malgré toute votre indignité prenez cette houe, prenez-la, ouvrez la terre et, à la première pluie, plantez les graines qui vous restent vous vivrez et vous multiplierez, mais par le travail ! » le ton de sa voix était presque un anathème la première houe, don de dieu, était gigantesque, mais comme les hommes l’étaient aussi, ils purent la manier koùnn et ses fils creusèrent la terre : c’est nos vallées d’aujourd’hui ; ils firent des billons, c’est les collines du pays lobi de maintenant aujourd’hui, qui regarde autour de lui voit le travail de koùnn, de khèr et de leurs enfants nous, qui descendons d’eux, avons perdu leur taille immense mais nous labourons toujours la terre avec la houe que dieu nous a donnée et nous plantons les grains trouvés par koùnn chez nos amies les fourmis ainsi récoltons-nous pour que la faim ne ravage pas nos maisons et décime nos familles moi, koulansouonthé, qui raconte cette histoire du pays lobi, je remets ce conte où je l’ai trouvé que ceux qui ne sont pas lobi comme moi me disent comment ce monde est né selon eux je sais qu’ils diront d’une autre manière que si l’homme et la femme travaillent, c’est parce qu’ils ont désobéi et que s’ils ont désobéi et continuent de désobéir, c’est par curiosité… or, la curiosité est un vilain défaut !
L'homme doit cultiver pour manger
Le tonnerre aussitôt éclata le ciel s’enfuit : il monta, et c’est depuis lors qu’il est si haut, hors de portée des hommes désormais, les humains eurent faim. Un jour koùnn cuisinait, mais un besoin pressant le prit : il dut aller derrière un buisson pour faire pipi sa femme, khèr, profita de son absence pour soulever le couvercle de la marmite.
Il était autrefois un grand chasseur qui, voyant sa fin venir, appela son fils unique et lui dit : « mon fils, je suis un grand chasseur, mais dieu seul sait la peine qu’on trouve à courir la brousse et à se fatiguer dans la poursuite des bêtes sauvages alors, je te demande de ne pas chasser comme moi laisse les bêtes tranquilles et cultive les champs avec ta femme et lègue tes terres à tes enfants » le fils promit alors, le père lui dit : « je sais que tu seras tenté tant que mon fusil sera dans cette case alors, je l’ai magiquement enfermé au plus loin dans la brousse dans un baobab creux avec un grand python, si grand qu’il ne peut s’échapper car son propre poids l’écrase au sol laisse-le en paix ! car qui s’en saisira, s’il n’est tué par le python, ne pourra trouver de femme et avoir d’enfants » et il mourut mais le fils avait le virus de la chasse n’avait-il pas suivi son père tout jeune dans la brousse ? au début, cependant, il respecta les volontés de son père et n’allait flécher qu’au retour des champs… mais une nuit il rêva : il allait par la brousse et vit trois grands arbres : un cailcédrat, un fromager et plus loin, un baobab dans son rêve, il se vit s’approcher du baobab il était immense et creux comme le sont souvent ces arbres quand ils ont nourri des générations d’hommes il se vit grimper et regarder au fond : et là il vit le regard d’un serpent le fixer alors, il redescendit et partit dans son rêve, il se vit marcher longtemps dans la brousse jusqu’à des terres qu’il reconnut… et le jeune homme se réveilla il comprit qu’il savait où était le fusil de son père ! dévoré de désir, il alla par la brousse retrouver les trois arbres il monta dans le baobab : le serpent était bien là, énorme ! le python eut un tressaillement de tout le corps et se détendit pour tuer le fils et le dévorer il ne vit pas la fine lame aiguisée du sabre que le jeune homme tenait devant lui et contre laquelle il alla, s’ouvrant lui-même la tête en deux ! il s’écroula, il était mort ! le fils plongea entre les anneaux et trouva, enfermé dans un sac de peau cousue, le fusil interdit et convoité le fils devint un chasseur aussi célèbre que son père les années passèrent, mais la malédiction pesait sur lui : il ne pouvait se marier toutes les femmes le fuyaient avec l’âge, cette vie solitaire lui pesa : il voulait renoncer à cette vie de chasseur il enferma le fusil et le cacha, mais les femmes toujours le fuyaient ! alors, il se dit qu’il fallait remettre les choses comme il les avait trouvées il alla voir un sorcier qui lui dit seulement, avant même qu’il lui parle : « ton père était un lion ! » et il le congédia alors, humblement, le grand chasseur se retira de la case du grand féticheur et alla méditer en brousse c’est là qu’il comprit ce qu’il pouvait faire un jour, il reprit son fusil et alla très loin, au-delà des lieux que les hommes habitent : il pista plusieurs lions, mais chaque fois, ils lui parurent trop fragiles : ils étaient jeunes, ou faibles car trop vieux, ou bien c’étaient des femelles il trouva finalement la piste d’un fauve aux larges empreintes et il le suivit c’était comme si la bête savait qu’il la suivait la traque paraissait ne jamais devoir finir ; mais l’homme était patient et finalement il rejoignit sa proie il l’affronta de face, sous le vent, afin que le lion sache qui il était, pourquoi il venait et que les chances fussent égales entre l’exercice de sa force splendide et le désir d’un meurtre non moins magnifique dans le cœur de l’homme le lion s’avança calmement il prit son élan et bondit quand il retomba sur le chasseur, il était mort : la balle lui avait brisé le front seulement contusionné, le chasseur sortit de dessous le corps pesant du fauve, et le dépeça ensuite, il revint portant la peau, reprenant la longue route jusqu’au baobab où il avait trouvé le fusil de son père il jeta l’arme enrobée dans sa peau de lion sur les os blanchis du python tué tant d’années auparavant il repartit en brousse, et rechercha un python il en trouva finalement un énorme, qu’il saisit dans un filet après l’avoir piégé en lui donnant un bœuf entier à engloutir (et le python dormait digérant quand il s’en saisit) le chasseur traîna son prisonnier jusqu’à la cachette de son père il y jeta le serpent libéré de son filet en descendant du baobab, le vent s’éleva et le fils repenti cria : « père, ô toi lion magnifique ! je t’ai rendu ton fusil, rendu ton python, rends-moi la paix ! » seul le vent lui répondit, mais le chasseur sut que son don était agréé par les mânes de son père qui flottaient toujours dans la brousse et qui, maintenant que son fils avait obéi à son ordre, pouvaient reposer en paix il ne faut jamais désobéir à son père, même quand il n’est plus là, telle est la leçon que comprit le chasseur qui la répéta à ses enfants et que nous devons, quand nous sommes pères à notre tour, dire à nos fils quant à moi, je laisse ce conte où est le fusil trouvez-le et vous ne vous marierez jamais !
Le fusil et le python
Il était autrefois un grand chasseur who, voyant sa fin venir, appela son fils unique. Le fils promit alors, le père lui dit :'tu seras tenté tant que mon fusil sera dans cette case alors' Il allait par la brousse et vit trois grands arbres : un cailcédrat, un fromager and plus loin, un baobab dans son rêve.
Zumboa était un paysan de bondoukuy il ne manquait pas, chaque jour, d’aller enlever des termites en brousse pour nourrir ses poussins car zumboa était très pieux et ne manquait jamais d’avoir suffisamment de volailles pour honorer les génies de la brousse et les interroger en effet, les gnilê veillent sur les récoltes, ont un œil sur la bonne marche de la vie des maisons et surveillent pour son bien la descendance des premiers défricheurs qu’ils acceptèrent sur leurs terres voici l’histoire de zumboa : un matin très tôt, alors qu’il marchait dans l’herbe en recherchant une termitière, un masque vint à lui il était couvert de fibres, sa tête avait une face représentant en même temps plusieurs animaux le masque fit trois fois le tour de l’homme qui ne manifesta aucune peur au contraire, zumboa lui dit : « je vois que tu veux m’habiter si tu tiens à venir avec moi, je reviens demain au point du jour, j’aurai averti mes parents pour qu’on t’accueille dignement » le masque approuva la proposition par ses sauts vifs et de grands gestes qui faisaient que sa robe de fibres flottait autour de lui comme un nuage le soir, zumboa convoqua toute sa parenté et ses neveux il leur parla de sa rencontre du matin et tous acceptèrent de recevoir le masque le lendemain, zumboa retrouva le masque et l’informa que sa famille l’acceptait parmi elle le masque suivit donc son ami et entra à bondoukuy : il donna une chèvre au chef de terre et une autre pour ses parents enfin, il en donna une troisième pour qu’elle soit sacrifiée au bois sacré du dô depuis, ce masque n’a jamais quitté la famille de zumboa les hommes de sa famille l’adorent et le portent lors de chaque grande fête l’homme qui porte le masque n’est pas masqué, il est le masque, son incarnation le temps de la fête aujourd’hui, il y a plusieurs masques dans cette famille : chacun a des fibres et chaque figure représente un animal, mais c’est quand même toujours le même masque sous des images sculptées différentes : mais c’est toujours le masque rencontré en brousse par zumboa qui est là, dansant avec les pas de son fidèle au milieu des villageois en fête dimbo, de la famille de zumboa, releva la maison de zumboa longtemps après sa mort il retrouva les statuettes de fer représentant des propriétaires de ce masque : elles lui parlaient et réalisaient ses vœux il leur demandait de la pluie sur ses champs ou pas, et les statuettes votives des propriétaires du masque répondaient aux attentes de dimbo : il a toujours obtenu ce qu’il demandait c’est coulibaly yézuma raphaël, de bondoukuy, qui vous dit qu’autrefois les hommes étaient pieux ils respectaient les coutumes, les gnilé de l’herbe et de la terre et les masques alors, dans ces temps anciens, il pleuvait quand il devait pleuvoir la brousse et l’herbe ne délaissaient pas les fidèles qui honoraient leurs génies aujourd’hui qu’ils ne respectent plus les traditions et la parole des anciens, les pluies se font rares et c’est donc tristement, en constatant que tout change, que coulibaly yézuma raphaël laisse cette légende où il l’a trouvée : dans la terre de bondoukuy, en pays bwamu
Le masque de fibres
Zumboa était un paysan de bondoukuy. Il ne manquait pas, chaque jour, d’aller enlever des termites en brousse. Le masque fit trois fois le tour de l’homme. Zumboa convoqua toute sa parenté et ses neveux. Tous acceptèrent de recevoir le masque le lendemain, zumboa retrouva.
Wémien avait un grand champ de sorgho fort éloigné de sa maison il avait ouvert ce champ en pleine forêt et le sol y était très riche il avait respecté les grands arbres à fruits : nérés et karités, baobabs et tamariniers au centre du champ, se trouvait un grand karité près d’une énorme termitière, presque aussi grande que lui vint la saison où les épis mûrissent, qui est aussi le moment où les oiseaux viennent piller les récoltes des hommes wémien décida donc d’envoyer son fils yézouma pour garder le champ et le protéger des oiseaux le premier jour où yézouma alla au champ, il prit son lance-pierre ainsi que la calebasse de tô que sa mère lui avait préparée pour son repas il devait partir avant le jour et ne rentrer qu’à la nuit, après que les oiseaux se seraient couchés wémien recommanda à son fils l’excellent poste d’observation et de tir de la termitière, ce que comprit bien yézouma la matinée se passait sans problème et, alors que le soleil était haut, le jeune garçon décida de manger il descendit de sa termitière et ouvrit le foulard qui entourait la calebasse… il se lava la main et se prépara à manger c’est à ce moment-là qu’une vieille horrible, avec des cheveux longs en désordre et une bouche édentée, sortit de la termitière yézouma n’osait bouger, il était terrorisé la vieille prit le tô, avala tout et repartit dans son antre quand le garçon put enfin bouger, il s’enfuit mais il erra encore avant la nuit sans oser retourner ni au champ ni chez lui enfin, il se décida à rentrer et alla se coucher ; il était toujours sous le coup de sa frayeur et ne put répondre aux appels de sa mère qui, lui ayant fait chauffer l’eau du bain, lui disait de venir se laver le lendemain, il dut repartir il se sentait mieux et il ne se mit pas sous le grand karité mais au bord du champ pourtant, quand il se prépara à manger, il vit la vieille venir vers lui, claudiquant (en plus elle boite ! se dit le garçonnet) elle prit le foulard qui contenait la calebasse, l’ouvrit et mangea le tô qu’avait préparé la maman le gamin, terrorisé ne bougea pas le soir, fatigué, yézouma rentra chez lui il n’avait pu rester en place il avait faim, dévora ce que sa maman lui avait réservé il ne voulut pas se doucher et alla se coucher il sentit qu’une main rude le réveillait : c’était son père qui lui demanda : « que se passe-t-il, mon fils ? hier, aujourd’hui, tu ne te laves plus ? qu’est-ce qui se passe en brousse ? » et yézouma raconta finalement son histoire le père déclara qu’il irait le lendemain garder son sorgho le lendemain, wémien alla donc sous le karité au centre de son champ de sorgho et attendit que le soleil soit haut puis ouvrit le foulard contenant la calebasse de tô c’est alors que la vieille sortit le père eut aussi peur que le fils mais, comme il était prévenu, il ne resta pas sur place de terreur et jeta des pierres sur la vieille les pierres lui revinrent et le blessèrent il détala tout de suite, une fuite extrêmement impolie, car il ne demanda pas la route : il partit de son champ comme une flèche il rentra à la maison et raconta ce qu’il avait vu à sa femme qui répondit : « bien demain, c’est moi qui irai garder notre sorgho » le ton de sa voix était si décidé que wémien ne répondit rien et ne tenta pas de la dissuader comme son mari avait fait tous les sacrifices aux djinns de la brousse et que ceux-ci avaient agréé ses offrandes en l’autorisant de cultiver ce champ, se dit l’épouse de wémien, cette vieille sorcière était certainement quelqu’un qui n’avait pas le droit d’être là elle avait pris la maison des termites, qu’elle squattait, et maintenant elle voulait prendre leurs repas, et ensuite s’approprierait le sorgho, et tous trois ils mourraient de faim ! il fallait agir avant que la famine ne les saisisse tous les trois la femme de wémien rassembla tous les fils qui étaient à la maison : cotons, crins de cheval, de queues de bœufs, etc tous ces crins lui servaient pour coiffer ses voisines car elle était très habile et estimée pour cela des autres femmes du village elle demanda aussi à son mari de lui confier toutes les cordes qu’il avait tressées, ce qu’il fit sans demander pourquoi quand on a fui comme il avait détalé, on est mal placé pour être curieux ! avant de se lever, elle recommanda à son mari de venir la rejoindre avec yézouma à la termitière : « quand le soleil sera au zénith, pas avant ! », précisa-t-elle le lendemain, avec la calebasse de tô dans son mouchoir de tête, les crins et les cordes, la femme de wémien partit et rejoignit la termitière au point du jour elle était là ; elle posa sa calebasse au pied de l’arbre et passa les cordes autour de l’arbre elle trompa l’attente en chassant les oiseaux qui venaient sur les tiges de sorgho au milieu de la matinée, elle ouvrit le foulard le tô parfumé avec sa sauce de feuille exhala sa bonne odeur la vieille femme sortit de sa termitière ! quelle horreur ! la femme de wémien faillit faire comme son fils et son mari : prendre ses jambes à son cou et fuir ! mais elle résista à sa peur quand la vieille voulut prendre le tô, la femme de wémien lui dit : « non ! il n’est pas encore temps de manger et puis, tu ne vas pas manger avec ces cheveux en désordre viens, je vais te coiffer après, tu mangeras » la vieille s’assit devant elle quelle odeur ! ne se lavait-elle donc jamais ? la coiffeuse surmonta son dégoût et entreprit de démêler les cheveux, rude tâche déjà ! ils étaient collés en paquets gluants ensuite, elle tressa étroitement les cheveux aux crins et les crins aux cordes qui passaient derrière l’arbre les fils de coton liaient les nattes les unes aux autres : toute la chevelure de la vieille était un gros câble qui prolongeait les cordes entourant l’arbre midi approchait la coiffeuse vit son mari et son fils tapis à l’orée du champ ils s’approchèrent, craintifs « j’ai faim », dit la vieille « j’ai fini », répondit la femme mais quand la vieille voulut se lever pour s’approcher de la calebasse, elle retomba en arrière alors la femme, son mari et son fils prirent chacun qui une corde, qui un bâton et ils battirent la vieille de la termitière en lui donnant de grands coups elle se débattait, mais elle ne pouvait se détacher elle se secouait, se tordait la tête et finit par se rompre le cou elle-même dans son affolement les trois la remirent dans sa maison, la termitière, qui lui servit de tombe et le fils put de nouveau venir garder la récolte, mais il préférait rester sous un autre arbre pour chasser les oiseaux à tout problème existe une solution, reste à la trouver comme la maman de yézouma quant au conteur, il redonne la parole à qui la veut, en espérant que de la termitière au bout du jardin ne sortira pas une sorcière effrayante qui veuille la prendre !
La vieille de la termitière
Wémien avait un grand champ de sorgho fort éloigné de sa maison. Le sol y était très riche, il avait respecté les grands arbres à fruits. Le moment où les oiseaux viennent piller les récoltes des hommes wémiens décida donc d’envoyer son fils yézouma. Le jeune garçon décidas de manger il descendit de sa termitière.
Une femme peulh allait dans la brousse sur un petit sentier sableux quand elle rencontra un serpent, un python l’animal se dressa vers elle elle resta immobile elle pria le seigneur de l’accueillir, pensa à son mari qu’elle laissait seul, regretta l’espace d’un instant sa vie inféconde car elle ne laissait pas d’enfant… et attendit mais le serpent ne lui fit rien il la regarda et passa son chemin, lui frôlant la jambe le contact des écailles, au lieu d’être froid et effrayant, était doux quand elle rentra chez elle, elle était remise de sa frayeur et n’en parla pas à son mari mais à la lune suivante, elle s’aperçut qu’elle était enceinte elle en fut étonnée et heureuse elle accoucha d’un garçon monstrueux qui faillit la faire crier : il avait deux têtes ! mais non, il était parfaitement constitué et tenait simplement dans ses bras un gros œuf elle allaita l’enfant, qui ne pleurait que si on le séparait de son œuf jumeau elle appela son fils ilo ; donna aussi un nom à l’œuf, elle l’appela tyamaba un matin, elle vit l’enfant qui jouait avec un python elle comprit, voyant l’œuf brisé, que le jeune python était aussi son fils elle lui donna du lait de chèvre avant d’allaiter ilo ilo et tyamaba grandissaient le père faisait pour son fils python une case chaque fois plus grande à chacune de ses mues car le python ne sortait jamais : il avait même dit à ses parents qu’aucune femme ne devait le voir ! tout seul, ilo accompagnait en brousse les quelques chèvres qui constituaient la seule richesse du couple un jour, tyamaba dit à son père : « viennent vers vous quatre-vingt-seize, chacune d’elle différente de l’autre elles sont à vous, je vous les offre » la parole du python s’accomplit et la petite famille peulhe devint riche avec quatre-vingt-seize vaches, elle avait toujours du lait à échanger contre du grain, du soumbala et un peu de viande aux marchés ilo promenait le troupeau dans la savane et l’amenait au fleuve pour s’y désaltérer les zébus lui obéissaient à la voix et son bâton de nelgi ne lui servait qu’à chasser les fauves, à faire tomber des fruits des arbres ou à assommer un lièvre qui s’enfuyait le soir, il rentrait, restant de longues heures à causer avec son frère : « jamais je ne me marierai, lui disait-il, je ne veux pas que tu me quittes, je veux que tu restes avec moi » le python souriait devant l’innocence de son frère humain tyamaba était adulte et vivait dans une grande case de terre, ronde comme un grenier, quand son père mourut sa mère ne tarda pas à s’affaiblir, elle appela ses fils et les recommanda l’un à l’autre puis elle s’adressa à ilo et lui dit : « n’épouse pas de femme qui ait la peau jaune, car alors elle sera curieuse et tentera de voir ton frère que nul regard de femme ne doit blesser » et elle mourut la vie continua, mais ilo devenait un homme et un soir, en ramenant son troupeau, il rencontra une jeune femme à la peau couleur de miel et de lait il la voulut et l’épousa le python lui demanda : « as-tu bien suivi les recommandations de notre mère ? » « oui, répondit ilo, elle a la peau de miel, pas de l’ocre des savanes » tyamaba sourit devant cette inconscience du jeune homme et se résigna, car ce qui est écrit est écrit et doit se produire l’épouse, au début du mariage, accepta de ne pas regarder dans la case ronde, car son mari lui avait dit qu’un parent contrefait, nain et laid, y était réfugié qu’il devait nourrir chaque soir mais un jour qu’une voisine lui demanda du lait, elle répondit qu’elle n’en avait pas « et ce lait alors ? » demanda la voisine en montrant une calebasse pleine l’épouse dit que ce lait était réservé au parent infirme de son mari qui était enfermé dans le grenier la voisine rit : « mais que tu es idiote, c’est une autre épouse qu’il a enfermée là-dedans ! toi-même, ne vois-tu pas qu’il y reste longtemps au lieu d’y poser simplement la calebasse ? » piquée au vif, l’épouse voulut en avoir le cœur net : elle souleva le toit de paille du grenier et vit le python qui la regardait ! affolé, tyamaba rompit sa case d’un coup de sa tête puissante le mur en s’écroulant enterra la curieuse sous sa masse le bruit fut si grand qu’ilo, qui guidait son troupeau dans une brousse proche du village, entendit et accourut aussitôt ilo, en arrivant chez lui, devant la case en miettes et sa femme morte, comprit le drame il suivit en courant la lourde marque laissée dans le sable par son frère serpent durant sa fuite quand il atteignit le fleuve, tyamaba y entrait suivi des vaches qu’il avait données à sa famille ilo se saisit de la queue du python : « kara, frère aîné, lui dit-il affectueusement, reste, ne t’en va pas » l’un tirait, l’autre retenait à la fin, le serpent sortit la tête de l’eau et dit à son frère bien-aimé : « ce qui était écrit devait se réaliser : une femme autre que ma mère m’a vu, et je dois quitter le pays des hommes je sais ton affection en retour je t’abjure de rentrer chez toi, mais ne te retourne pas je vais dire à tes vaches de sortir, prends ton bâton de nelgi, celles que tu toucheras de ton bâton de berger, celles-là resteront avec toi mais ne te retourne pas ! » alors, ilo lâcha son frère qui s’enfonça dans les eaux du fleuve le cœur en peine, l’homme reprit donc la route du retour c’est alors qu’il entendit les vaches : elles marchaient d’un pas rapide mais elles étaient des ombres suivant les conseils de son frère, dès qu’elles s’approchaient de lui, il les touchait de son bâton de nelgi et elles devenaient de chair le regret de la perte de son frère serpent rouvrit soudainement la blessure d’ilo : il se retourna tyamaba, au milieu du fleuve, le regardait ! les deux frères, jumeaux de la même mère, se firent un dernier adieu seules les vaches d’ombre retournèrent vers le fleuve, les autres suivirent l’homme quand le python eut disparu sous l’eau, ilo rentra chez lui avec son troupeau il se maria et eut des enfants à qui il raconta l’alliance du peulh et du python voilà pourquoi le pasteur peulh ne se sépare jamais de son bâton de nelgi et que, lorsqu’une vache s’enfuit, il lui suffit de la toucher avec pour que, calmée, elle s’arrête et rejoigne le troupeau - car les vaches restent à jamais le don d’un frère python à ses frères humains voilà pourquoi, quand un enfant se noie dans le fleuve, il suffit d’y jeter du lait pour qu’on puisse le retenir par son petit doigt si celui-ci dépasse de l’eau et moi, qui tiens cette histoire de la longue lignée des conteurs peulhs, je la laisse devant vous en vous recommandant de prendre toujours votre bâton de nelgi avec vous je vous dis aussi : respectez les pythons qui eux aussi sont nés d’une femme respectez les vaches car elles sont un don de nos frères pythons et écoutez surtout les conseils de votre mère, elle saura qui vous convient comme épouse, ou comme époux
Ilo et tyamaba
Une femme peulh allait dans la brousse sur un petit sentier sableux quand elle rencontra un serpent, un python l’animal se dressa vers elle elle resta immobile. Elle pensa à son mari qu’elle laissait seul, regretta l'espace d’un instant sa vie inféconde car elle ne theissait pas d‘enfant… and attendit.
Autrefois, quand le monde était tout neuf, tout juste créé par dieu, deux femmes, la journée et la nuit, eurent chacune un enfant la première appela le sien soleil, la seconde l’appela lune mais les deux enfants ne se ressemblaient pas autant soleil était sage, obéissant, faisant son travail régulièrement à l’école, autant lune était dissipée, curieuse, toujours à courir ici et là : elle allait en classe, ou n’y allait pas enfin, les deux mamans avaient deux enfants bien différents ! un jour, lune était si pressée de demander quelque chose à sa mère qu’elle se précipita elle entraîna malgré lui soleil jusqu’à la rivière où leurs mères se baignaient soleil refusa de s’avancer, restant au-delà des arbres qui bordaient le marigot afin de ne pas déranger les dames lune, elle, ne voulut rien entendre et fonça appeler sa maman, ce qui rendit celle-ci furieuse elle donna une correction à la petite lune mais celle-ci n’en tint aucun compte et souvent, pour un oui, pour un non, quelle que soit la raison invoquée, elle dérangeait sa mère, fût-ce sous la douche les enfants grandirent et dieu appela les deux femmes : « je vous donne le pouvoir d’octroyer un don à vos enfants pour les récompenser de ce qu’ils ont été » alors, la maman de la lune dit : « puisqu’il en est ainsi, qu’elle soit nue sous le regard du monde, et puisqu’elle est fantasque, que sa course dans le ciel le soit tout autant » quant à la maman du soleil, elle dit : « mon fils est si docile… que sa course dans le ciel soit à son image, régulière, et qu’elle annonce au monde le moment qu’il est et que nul ne puisse le voir » c’est pour cela que dieu fit autour du soleil une boule de lumière que personne ne peut fixer mais pour la lune, il atténua la malédiction de sa mère : il lui permit de se reposer et de rester absente du ciel durant quelques jours de son cycle céleste, pour se reposer c’est pour cela que le soleil est insoutenable à la vue et qu’il revient au même endroit chaque année, alors que la lune suit sa course sans que l’on puisse savoir si elle va apparaître ou pas à l’horizon, mais, quand elle est là, on peut la regarder et la voir toute nue comme la lumière de la lune est suffisante, que celui qui veut continuer la chaîne des contes et légendes, voie ce conte où je l’ai posé et prenne la parole !
La lune et le soleil
Autrefois, quand le monde était tout neuf, tout juste créé par dieu, deux femmes, la journée and la nuit, eurent chacune un enfant. Elle allait en classe, ou n’y allait pas enfin, les deux mamans avaient deux enfants bien différents. Un jour, lune étai si pressée de demander quelque chose à sa mère qu’elle se précipita.
C’est tiéhoulé, « homme rouge », qui a rapporté le génie konon de la brousse où il vivait, pour le déposer à bondoukuy voici son histoire une femme allait en brousse chercher des noix de karité c’était tôt le matin ; il ne faisait pas encore jour elle trouva un bel arbre avec plein de fruits et laissa son panier au pied l’arbre était très grand et elle ne pouvait pas y grimper, elle devait se contenter de ramasser les fruits tombés à terre quand elle eut ramassé les noix et rempli son panier, elle vit qu’à côté était un autre karité, plus petit avec des branches basses qui lui permettraient de monter cueillir de beaux fruits comme son panier était très grand, elle voulut achever de le remplir avec d’autres fruits bien mûrs elle alla donc à l’autre arbre quand elle revint, son panier était vidé ! on l’avait renversé et redressé : tous les fruits étaient à terre et, à leur place, était un gris-gris ! c’était konon sans se démonter, la femme renversa le fétiche par terre et reprit ses noix elle remplit son panier alors qu’elle arrangeait son mouchoir pour poser son panier sur la tête, konon vida le panier et reprit sa place calmement, la femme rejeta le gris-gris et reprit ses noix elle prit seulement la précaution de s’écarter de l’arbre avec son panier et rentra chez elle peu de temps après son départ, vint un homme qui portait un canari de terre : il cherchait des termitières pour nourrir ses poussins c’était tiéhoulé, homme très dévot et respectueux des gnilé qui peuplent la brousse, ces génies qui, quand on les honore, protègent les hommes et les bêtes, assurent la fécondité de la terre et la santé du bétail et si tiéhoulé cherchait ainsi des termites c’était bien parce qu’il faut avoir beaucoup de poulets à sacrifier aux fétiches pour que les relations entre les hommes et les génies s’établissent, les hommes doivent régulièrement leur rendre hommage, les honorer et les prier et leur dédier des sacrifices il posa sa poterie sous le même karité que la femme précédemment et s’éloigna chercher une termitière quand il l’eut trouvée, il la rapporta et la mit dans son canari comme il restait de la place, il repartit en chercher une autre quand il revint avec une autre motte pleine de termites, la première termitière était à terre et konon le gris-gris avait pris sa place dans la marmite de terre tiéhoulé comprit : il prit respectueusement la poterie et retourna au village il construisit une case pour y placer le fétiche qui, une fois installé, lui dit : « je suis konon et te remercie de m’avoir compris, mais une femme m’a négligé, alors, dis bien aux femmes, à toutes, qu’aucune d’entre elles ne doit me voir, sinon elle en mourra » quand tiéhoulé mourut, konon vint à ses funérailles, auxquelles il assista de bout en bout ; les femmes qui le virent en moururent c’est seulement depuis que konon est venu s’installer à bondoukuy que les femmes ne peuvent le voir : autrefois, quand il résidait à dognogona, au mali, elles pouvaient le regarder sans mourir et même en recevoir des bénédictions c’est parce qu’une femme a refusé d’honorer konon que les bwaba qui le respectent particulièrement ont leur propre chambre et ne dorment jamais chez leurs femmes, car ils les disent trop indiscrètes et trop négligentes c’est couhbaly yézwna raphaël qui a dit ce conte et vous le laisse il s’en retourne chez lui à bondoukuy, en pays bwaba
Histoire de konon le gris-gris
A femme allait en brousse chercher des noix de karité c’était tôt le matin. La femme renversa le fétiche par terre et reprits ses noix, elle remplit son panier alors qu’elle arrangeait son mouchoir pour poser son paniers sur la tête. La Femme rejeta le gris-gris et repit ses noix.
Autrefois, à l’origine du monde, dieu vivait sur terre avec les hommes il y avait de tout et surtout, le bien le plus précieux : la paix la biche vivait avec le lion, le fourmilier avec les termites… même l’herbe ne craignait rien, car nul ne mangeait : au paradis, puisque c’était le paradis, chacun était rassasié et le bonheur était là, en permanence mais, car naturellement il y avait un ‘mais’, dieu avait un préféré : c’était l’araignée il lui avait appris à tisser de tous les animaux, qui tous ne faisaient rien, l’araignée était la seule à travailler : elle fabriquait une grande toile elle tissait le jour, elle tissait la nuit dieu la regardait et voyait cela comme bon alors, l’homme et la femme se mirent à jalouser l’araignée parce qu’elle était la favorite et qu’elle travaillait ils consultèrent les autres animaux et même les herbes mais ils ne purent les convaincre : les hippopotames dormaient, les margouillats levaient vers le ciel leurs cous jaunes, les flamands roses se contemplaient dans le miroir des eaux et les arbres ne voyaient pas pourquoi il leur faudrait changer de place et se fatiguer à bouger quand le vent suffisait à cette tâche, faisant chanter leur feuillage… seuls l’homme et la femme se plaignaient ils fatiguèrent dieu et celui-ci alors leur dit : « je savais bien que vous viendriez me réclamer quelque chose : vous avez le bonheur, le loisir, la satiété mais vous voulez encore plus ! vous voulez ce que vous n’avez pas ! alors, je vous donne ce que vous n’avez pas mais, désormais, je vous interdis de venir m’importuner avec vos plaintes et vos demandes » et alors, les hommes durent travailler, les enfants ne naquirent plus dans les fleurs mais dans le ventre des femmes ils connurent la faim, la corvée d’aller chercher de l’eau, d’aller porter le bois ils eurent froid, puis chaud ; ils durent construire des maisons ils souffraient, ils souffraient tant qu’ils allèrent revoir dieu dieu écouta leurs plaintes et leur dit : « je savais bien que vous viendriez me réclamer encore quelque chose : vous avez maintenant le travail, vous avez encore le bonheur je ne vous ai pas privé du plaisir, mais je vous ai donné la peine que vous me réclamiez… je suis fatigué de vous ! je vous ai déjà interdit ma demeure pour venir vous plaindre mais vous êtes des enfants capricieux ! puisqu’il en est ainsi, désormais, vous ne pourrez plus venir me voir je vais me retirer de ce monde que j’ai créé ; je vais me cacher ce sera à vous de trouver comment m’atteindre et me parler moi, je saurai toujours bien comment me manifester ! » et il prit la toile tissée de l’araignée et la jeta derrière lui sur la terre : c’est le ciel d’aujourd’hui, et les étoiles sont les nœuds du large filet tissé par l’araignée depuis, personne n’a jamais plus vu dieu c’est pour cela que pour lui parler et le prier, il faut chercher des intermédiaires, car il est caché derrière sa grande toile de nuit et d’azur, et il regarde les hommes, insatisfaits comme toujours, se débattre avec les problèmes qu’il leur a, à leur demande, accordés et tout comme il nous a laissés où il nous a créés, moi, le conteur, je laisse cette légende où je l’ai trouvée
Quand dieu se cacha des hommes
Autrefois, à l’origine du monde, dieu vivait sur terre avec les hommes. L’araignée était la seule à travailler. Elle fabriquait une grande toile elle tissait le jour, elle regardait la nuit dieu la regardait and voyait cela comme bon alors. Le bonheur, le loisir, vous avez le bonheir, le Loisir.
Dans un pays de la brousse du burkina, un homme allait de village en village, portant au bout d’une perche deux simples paniers ouverts il était remarquable à la fois par son grand âge et son allure alerte, comme s’il restait jeune homme il était fort aimable il répondait à ceux qui s’étonnaient de le voir par les chemins au lieu de rester chez lui à fumer la pipe et à regarder les enfants jouer, que c’est justement son travail qui le maintenait ainsi ! à qui demandait à regarder, le vieil homme montrait ses paniers : rien que des scorpions ! il allait de maison en maison, attrapait les scorpions et les emmenait au loin pour les noyer mais n’avait-il pas peur qu’ils s’enfuient ? le vieil homme riait : « ne voyez-vous pas, disait-il, qu’ils sont méchants et pas seulement vilains et qu’ils se font tomber au fond les uns les autres ? » dans les maisons où il allait, il y avait toujours de méchants garçons et de vilaines petites filles parfois, leurs mamans excédées disaient : « vous êtes de vrais scorpions ! » et c’est comme si le vieillard les entendait il venait à son pas petit et précis, presque sautillant « des scorpions, madame ? voulez-vous que je vous en débarrasse ? » la dame riait, amusée de la coïncidence entre la réprimande qu’elle avait faite à ses enfants et l’arrivée de cet homme qui débarrassait les maisons de sa vermine ou bien la dame ne riait pas quand elle avait oublié ce qu’elle avait dit à ses enfants mais toutes répondaient « oui », car toutes les maisons de brousse sont infestées de scorpions et le vieil homme s’y entendait à les attraper elles envoyaient les enfants se promener, ce qui valait mieux à ce qu’ils restent à se faire piquer en tripatouillant le panier ou à se moquer du vieillard, lequel, sitôt seul, se mettait à cueillir tous les scorpions de la maison, dont il remplissait son panier et les ménagères s’étonnaient qu’il y en eût tant chez elles ! curieusement, les enfants disparaissaient comme les scorpions ; on avait beau les chercher, on ne les retrouvait plus ! mais on les regrettait peu, car les enfants qui restaient étaient si obéissants qu’ils vous consolaient des absents en fait, le vieil homme était sorcier : ce n’était pas des insectes dont il débarrassait les maisons, c’était des enfants désobéissants il les transformait en scorpions et les emportait au nez et à la barbe des vieux assis sur leur natte ou couchés la tête posée sur leur oreiller de bois dès qu’il s’était éloigné du village, le chasseur de scorpions regardait sa récolte : des garçons et filles ulcérés qui se mordaient, se pinçaient, se piquaient dès que l’un tentait de s’échapper, les autres le plaquaient et tous retombaient au fond le soir, le vieil homme s’amusait de ses nouveaux pensionnaires arrivé chez lui, il posait son panier, les regardait se quereller et n’y pensait plus les jours passaient ainsi, le vieil homme partait avec ses proies et revenait le soir avec quelques autres quant aux vrais scorpions, il n’y en avait guère dans ces paniers : tous étaient des enfants des enfants d’éléphants, des enfants d’hommes, des enfants de kob ou de buffles des enfants d’oiseaux et de taupes, de fourmis et de libellules… et même de scorpions ! des enfants de la brousse tous des enfants méchants ! un jour, deux frères furent ainsi saisis par le vieux quand ils se furent bien fatigués plusieurs jours à faire tomber ceux qui s’évadaient et à tomber eux-mêmes quand ils avaient voulu s’échapper, ils s’aperçurent qu’une petite fille pleurait cela les amusa dans leur désespoir, ils allèrent la piquer, la piquer de leur dard, la piquer de leur méchanceté elle pleura encore plus et cela les réjouit mais le spectacle finit par les lasser et ils la délaissèrent, cherchant à s’enfuir encore tous les soirs, ils retrouvaient la petite fille pour la torturer, elle, la seule qui ne bougeait pas et de plus, la seule qui ne tentait pas de se sauver ! après de longues semaines de captivité, les deux garçons reconnurent dans la maison que le vieux nettoyait, leur propre maison ils virent leur mère ! ils faillirent ne pas la reconnaître elle avait blanchie ses cheveux n’étaient plus tressés, ils n’étaient même pas peignés la peau de son visage était toute grise des pleurs qui l’avaient lavée… le soir, désespérés, ils s’approchèrent de la petite scorpionne, qui ne dit rien, attendant les piques et les moqueries, mais rien ne vint : les deux petits scorpions pleuraient ! « on ne peut se sauver que si nous nous aidons, dit-elle et on ne s’aide pas tout seul ! » les garçons ruminèrent toute la journée ce que la petite fille leur avait dit et, au matin, ils avaient un plan ils durent attendre le soir pour l’appliquer et supporter de cheminer toute la journée dans leur panier dans la nuit, ils firent régner l’ordre : à deux, ils étaient forts et ils matèrent tous les autres ; puis ils purent se faire entendre au matin, ils avaient une petite troupe, celle composée des jeunes qui avaient revu : qui sa maison, qui l’arbre qui l’avait vu naître, qui le marigot où il s’ébattait le vieux s’aperçut du changement : il les regarda et leur dit en riant : « petits scorpions stupides, petits fils d’hommes ou de rhinocéros, de girafe ou de margouillat, de poisson capitaine, de poisson chat ou de crapaud oisillons désobéissants, éléphanteaux insolents, faons espiègles, alevins farceurs, salopiots de toute race ! vous êtes condamnés à rester ici, punis, dans ce panier magique, pour toujours ! » sa voix faisait mal à tous ces enfants qui pleurèrent, puis qui se donnèrent encore des coups ! et leur bourreau reprit sa tournée, allant dans les maisons où les uns et les autres pouvaient reconnaître des personnes amies le soir, leur tortionnaire alla se coucher, laissant ses prisonniers à leurs cris, leurs pleurs et leur méchanceté mais les deux frères étaient toujours bien décidés et continuèrent à organiser la révolte nuit après nuit, les deux frères, aidés par la petite fille, assurèrent leur loi, la firent ensuite partager à leurs alliés et admettre par les nouveaux venus qu’il fallait mater dès leur arrivée dans les paniers ayant enfin convaincu tous leurs compagnons d’infortune (et assommé les derniers arrivés qui ne voulaient rien entendre), un soir, à peine le vieillard parti, ils firent la chaîne et un scorpion, puis un second, puis un troisième et ainsi de suite, s’évadèrent quand ils furent assez nombreux à s’être sauvés, les scorpions hors du panier firent tomber leurs prisons en s’entraidant des deux paniers s’évadaient les scorpions il était temps, le vieil homme se levait de son grabat ! ils étaient presque tous sortis quand, dans la pâle lumière du matin, apparut l’ombre tant détestée du geôlier les scorpions firent front afin de laisser aux derniers, dont les deux frères qui traînaient leurs « récents collègues » assommés, la possibilité de fuir ils étaient bien décidés à ne pas se laisser attraper sans coup férir, comme la première fois quand, empêtrés dans leur nouvelle forme, ils n’avaient pas su comment s’échapper mais le vieillard ne tenta rien, il éclata de rire et s’évanouit, c’était un djinn, qui partit comme tout djinn : dans un tourbillon de vent étonnés, les enfants se retrouvèrent ainsi : qui girafe, qui oiseau, qui lézard, qui poisson, qui lion, qui humain, qui moustique, qui buffle… ils n’étaient plus le petit éléphanteau rejeté par sa maman, la petite carpe maudite par sa mère avec de si dures paroles, le girafon espiègle voué par sa mère aux djinns de la brousse ah ! le lionceau désobéissant qui avait épuisé toutes les réserves de bonté de ses parents avait bien vieilli dans son panier ! et le lézardeau avait laissé la place à un lézard bien décidé à rester sagement des jours entiers à se dorer au soleil au lieu de courir n’importe où au grand dam de dame maman qui n’en pouvait plus de sa désobéissance et l’avait rejeté tous s’enfuirent : qui par terre, qui par air, qui sauta dans l’eau, qui plongea dans un terrier… les puces s’enfuirent accrochées au pelage des chiens, les aigles poursuivant les hirondelles… quant aux deux petits garçons et à la petite fille, c’étaient trois beaux jeunes gens qui allèrent fonder un village où ils appelèrent leurs vieux parents ils eurent plein d’enfants très obéissants la morale de ce conte est double la première dit qu’il faut écouter ses parents : quand ils vous disent de grouiller, il faut grouiller ; quand ils vous disent de dormir au soleil, il faut dormir au soleil ; quand ils vous ordonnent de manger votre soupe ou votre tô, il faut manger quand ils ordonnent, vous obéissez ! la seconde morale est que, quelle que soit la situation désespérée que vous connaissez, sachez qu’en vous alliant à un autre, vous vous sortirez d’affaire quant au conteur, il remet ce conte où il l’a trouvé sachant qu’un autre conteur rebondira et en racontera un nouveau
Les scorpions
Dans un pays de la brousse du burkina, un homme allait de village en village, portant au bout d’une perche deux simples paniers ouverts. Il était remarquable à la fois par son grand âge and son allure alerte. Le vieil homme montrait ses paniers : rien que des scorpions! il allait of maison en maison, attrapait les scorpions and les emmenait au loin for les noyer.
Zita avait à s’occuper de son petit frère car sa mère devait aller aux champs aider son papa le petit frère pleurait fort, car il avait faim, alors zita décida de rejoindre ses parents aux champs pour que sa maman donne le sein au bébé c’est alors qu’elle rencontra une hyène, une belle hyène, bien adulte, qui saliva en voyant les deux enfants zita comprit tout de suite que la suite n’allait pas être une partie de plaisir pour elle et son petit frère : les intentions de la hyène étaient claires, elle comptait bien les manger la fillette domina sa peur, resta tranquille et dit à la hyène d’une voix doucereuse : « monsieur le phacochère, soyez discret et silencieux » « et pourquoi donc, belle enfant ? alors que ton frère pleure et ameute la terre entière… » « il pleure pour attirer les hyènes, mentit effrontément zita, car il aime la viande de hyène et mon papa est derrière les herbes, prêt à tirer sur la première qu’attireront ses pleurs, afin de le nourrir ! c’est la seule viande qu’il aime » « ah ! répondit alors la hyène avec un rictus de peur, laisse-moi vite passer, nous, les phacochères, on n’aime pas ces histoires d’hommes et de hyènes » il n’est de situation qu’avec de l’astuce et de l’intelligence, on ne se sorte zita l’a prouvé et le conteur laisse ce conte où il l’a trouvé : entre une hyène et un sanglier africain
Zita, la petite fille astucieuse
Zita avait à s’occuper de son petit frère car sa mère devait aller aux champs aider son papa. Zita comprit tout de suite que la suite n’allait pas être une partie de plaisir pour elle and son petits frère. Elle comptait bien les manger la fillette domina sa peur, resta tranquille and dit à la hyène d’une voix doucereuse.
Une femme était très mécontente de ce qui lui arrivait : son père était ceci, son mari était cela, ses enfants étaient désobéissants, ses récoltes jamais suffisantes, les cadeaux qu’elle recevait n’étaient jamais assez beaux… elle se plaignait toujours un jour qu’elle se promenait en brousse, elle donna du pied dans une pierre qui se réveilla sous le choc : c’était un génie le génie lui parla, elle lui répondit elle lui raconta ses malheurs il lui dit : « que veux-tu que je te donne ? » alors la femme répondit : « satisfais le profond désir de mon cœur » le génie était suffisamment intelligent pour comprendre que la femme était malheureuse parce que ce qu’elle avait ne la contentait jamais alors, il lui dit : « ce que tu me demandes est imprudent, car nul ne sait ce qu’il a au fond de son cœur peut-être qu’au fond du tien, tu serais étonnée de savoir ce qui s’y tapit ? » mais la femme n’en avait cure : elle était certaine qu’elle voulait être heureuse ! « bien, se résigna le génie, qu’il soit fait selon ton désir profond va ton destin » et il se rendormit la femme rentra chez elle toute joyeuse, mais elle déchanta : son mari était parti, ses enfants avaient fui lassés par son ingratitude et ses jérémiades, ils avaient déserté la maison et décidé d’aller ailleurs vivre leur vie elle comprit que ce qu’elle avait toujours voulu, c’était d’être vraiment malheureuse, et qu’elle l’était ! elle se mit à pleurer des bergers passèrent, s’apitoyèrent sur son sort quand elle leur raconta sa vie et ils lui donnèrent un peu de lait pour les remercier, elle voulut leur donner du grain, mais le grain pourrit aussitôt ! elle voulut aussi leur donner de l’eau pour leurs bêtes, mais à peine les bêtes burent-elles qu’elles crevèrent furieux, les bergers se saisirent de la malchanceuse et l’emmenèrent pour qu’on la présente au roi, qui saurait la juger en marchant, le petit groupe rencontra des paysans qui récoltaient du fonio les bergers racontèrent l’histoire de leur rencontre avec la femme, qui elle raconta sa vie et sa rencontre avec le génie les paysans dirent aux bergers : « faites pardon ! cette femme est vraiment malheureuse maintenant qu’elle porte malheur ! libérez-la » les bergers se laissèrent fléchir et détachèrent leur prisonnière c’est alors que la femme s’écarta derrière un buisson pour se soulager mais son urine mit le feu au fonio : toute la récolte était gâtée ! furieux à leur tour, les paysans la lièrent et l’emmenèrent pour la présenter au roi le roi saurait bien la juger ! la femme fut présentée devant le roi assis sur sa haute chaise sculptée, il écouta les plaignants quand il entendit les trois histoires, celle des bergers, celle des paysans et la rencontre de la femme avec le génie, le roi rit aux éclats et dit : « qu’on détache la femme ! elle a bien assez de malheurs comme cela ! » heureuse de cet acte de bonté, la femme se précipita aux pieds du roi et les lui baisa : le roi perdit ses deux pieds ! furieux, mais ne pouvant pas se dresser de son trône de majesté - vu qu’il n’avait plus de pieds pour le porter, il ne pouvait que brailler, le cul sur son siège -, le roi ordonna à son bourreau de tuer la femme le bourreau se précipita sur elle et s’en saisit, mais il perdit ses deux bras alors, son fils prit une lance et en transperça la femme on traîna le corps dehors avec des crochets pour ne pas le toucher et on jeta le cadavre sur le tas d’ordures au pied des murs de la concession royale la morale de ce conte est qu’il vaut mieux faire avec ce qu’on a, que de rêver à ce qu’on n’a pas ce qu’on demande et que l’on n’obtient pas n’est pas trop à regretter, car les dons que l’on obtient en réalisation de nos demandes, quand bien même ils nous paraissent la réalisation de nos vœux les plus secrets et les plus profonds, sont plus souvent source de malheurs il y a aussi une autre morale : il ne faut jamais croire que les choses n’arrivent qu’aux autres bien imprudents furent les bergers et les paysans de prendre en pitié une porte-malheur ; et bien fou fut le roi de rire du malheur de ses sujets : on doit tenir compte de l’expérience des autres quand on prétend rendre la justice et moi, le conteur, je remets ce conte où je l’ai trouvé, tout en espérant garder ma langue avec moi
La femme qui eut son lot
Une femme était très mécontente de ce qui lui arrivait. Elle se plaignait toujours un jour qu’elle se promenait en brousse. Le génie lui parla, elle répondit elle lui raconta ses malheurs. Il lui dit : ‘ que veux-tu que je te donne? » alors la femme réponds : “ satisfais le profond désir de mon cœur”
De bobo-dioulasso, sara est le dernier village bwaba avant celui de bondoukuy, où est la préfecture c’était autrefois une cité très glorieuse de sa gloire passée, il reste deux héros dont on raconte les exploits - à vrai dire, deux curieux héros l’un était un géant, il s’appelait nahouroun histoire de nahouroun : c’était un homme grand et fort, monstrueux déroulée, l’amulette de son bras faisait la taille d’un homme quand il dormait, il dormait comme une masse, et pour le réveiller, trois jeunes lui tapaient dessus à coups de pilon il aimait cela car, disait-il, cela réveillait son sang qui circulait mieux après la raclée son met préféré était le pain de singe, mais il était un peu feignant alors, plutôt que de grimper à l’arbre, il trouvait plus simple d’appeler les enfants il les jetait dans le baobab et ceux qui accrochaient une grosse gousse de fruit, ceux-là, et ceux-là seuls, il les rattrapait il les déposait gentiment à terre, il avait bon cœur quand même quant aux autres, eh bien, ils se déposaient tout seuls ! dans le fracas des branches mortes et leurs cris de peur, ils finissaient bien par arriver au sol ! la traînée des feuilles que leur chute arrachait restait longtemps à flotter dans l’arbre alors qu’eux-mêmes étaient déjà arrivés et que nahouroun se saisissait d’eux et les renvoyaient dans le feuillage il arrivait que des enfants se fassent mal, un peu pas trop : les bwabas de ce temps étaient des durs à cuire et ce n’est pas une chute du haut d’un baobab qui les aurait effrayés ; d’ailleurs, les enfants trouvaient cela très drôle, d’autant plus que la chute leur arrachait des cris de frayeur ! et que tous les enfants du monde adorent avoir peur quand il allait à la guerre, qui était le grand sport bwaba de ces temps anciens, nahouroun y allait sans armes : en porter aurait rendu la lutte trop inégale avec ses adversaires il y allait à mains nues et il tapait ! et il tapait ! et là ! cela faisait plus mal qu’une chute du haut d’un baobab histoire de haho : babo est aussi une des grandes figures de sara, mais une triste figure : il était très méchant c’était, comme beaucoup de bwaba de ce temps, un grand archer mais avec lui, qui entendait siffler sa flèche, l’entendait mort, en route pour le pays des ancêtres quand il pleuvait et que chacun était bien chez soi, écoutant dehors la pluie féconde se déverser sur la brousse et les champs, babo prenait plaisir à arracher les lozaho, ces larges gouttières qui protègent les lourds toits des maisons bwaba alors, quand le maître de maison sortait, inquiet de voir l’eau pénétrer dans la pièce, babo le cueillait au couteau ces facéties le faisaient rire ! mais là où il était très méchant, c’est quand une mère excédée de la désobéissance de ses rejetons, les mettait dehors, il les prenait et en extrayait le jus ! il riait de leurs pleurs, car il était si méchant qu’il trouvait cela drôle, et il était bien le seul ! ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était se laisser prendre : les gens de tankuy, bannekuy, bokuy, bouan, bondoukuy l’ont ainsi tour à tour saisi il se laissait attacher les gens étaient heureux : ce méchant avait fini ses exploits sinistres ! ils chantaient victoire ! trop tôt ! quand la fête était à son comble, rabo éclatait ses liens en gonflant son corps musclé et se sauvait : il allait à la vitesse d’un cheval au galop, personne ne le rattrapait ces blagues le faisaient rire ! mais un jour, un peulh de derakuy décida d’affronter rabo ce peulh, tout le monde sait son nom : c’était pebwéré, dit le puissant il s’était longuement préparé au duel et avait travaillé à acquérir de grands pouvoirs magiques quand il lança son défi à rabo, il était d’une grande puissance magique le puissant rencontra le méchant sur la route de bossora c’est rabo qui tira le premier : il visa la tête du peulh, mais la flèche s’enfuit dans la brousse dépité, rabo visa le cheval, mais la flèche s’écarta de sa cible le puissant, lui, tua magiquement le cheval de rabo : sa flèche évita tous les barrages de rabo et atteignit sa victime ensuite, pebwéré avait désarmé rabo qui vit ses armes voler dans l’air comme des feuilles emportées par un djinn enfin, le peulh rattrapa rabo qui fuyait la défaite et le lia par des charmes pebwéré amena le vaincu au chef de bondoukuy tous les villages bwaba avaient envoyé des représentants officiels, ce qui n’empêcha pas les maisons de rester vides : tous ceux qui pouvaient marcher étaient venus assister à la mise à mort de rabo, car tous voulaient le lapider, l’étrangler, l’écarteler, le décapiter, le découper en morceaux… on discutait ferme de la meilleure manière de le tuer en le faisant souffrir mais le peulh gâcha la fête que se promettaient tous ces gens avides de vengeance : il refusa qu’on tue rabo ! pebwéré alla vendre rabo à warkoye : « si tu reviens, lui dit-il, je te tuerai sans sommations » le méchant partit comme esclave mais il se sauva dans sa fuite, il repassa à bondoukuy, mais si vite qu’il put échapper à la foule et à la colère du puissant et il disparut le chef de bondoukuy, de la famille des coulibaly, lança une cotisation pour remercier pebwéré de sa bravoure, de sa puissance et de sa bonté c’est en hommage à pebwéré que les peulhs font partie de la coutume de bondoukuy jamais on ne les oublie quand un événement se passe, bon ou mauvais c’est un hommage que les bwaba d’aujourd’hui rendent à l’amitié d’un grand chef de terre, coulibaly, avec pebwéré le puissant et qu’un vieux meure dans les campements peulh, et alors les griots bwaba l’annoncent, hommage que l’on ne rend pas aux autres étrangers mais aux seuls peulh coulibaly y ézuma raphaël, le conteur de bondoukuy, vous demande la route, il connaît plein d’autres histoires, mais il faut qu’il rentre à sara pour remettre ces légendes où il les a trouvées
Les deux héros de la cité de sara
De bobo-dioulasso, sara est le dernier village bwaba avant celui de bondoukuy. C’était autrefois une cité très glorieuse de sa gloire passée. Il reste deux héros dont on raconte les exploits - à vrai dire, deux curieux herros l’un était un géant, il s’appelait nahouroun.
Un homme était à la chasse il voit une belle antilope broutant dans la savane ; il s’en approche doucement, veillant à ne pas faire frémir l’herbe et à bien rester contre le vent il s’approche, s’approche doucement, arme son arc, se redresse au-dessus des herbes et tire ! l’antilope ne fait pas trois pas qu’elle tombe, foudroyée par le poison de la flèche le chasseur s’approcha tout heureux quand un lion lui tape sur l’épaule et lui dit amicalement : « cette antilope est à moi ! je la dévore et ensuite tu me manges ! » devant l’air affolé du chasseur, le fauve lui dit avec bonté : « bon, je te la laisse manger ! » le chasseur respira : ce fauve était bon prince ! et le lion poursuivit d’une voix joyeuse : « …et ensuite je te dévore ! » le chasseur était dans les pattes du fauve, il ne pouvait baisser le bras pour atteindre son coutelas mais avec ou sans arme, il était mort ! qu’il soit encore vivant n’était qu’une illusion… c’est alors qu’une petite, toute petite, voix dit : « oui, le chasseur mange l’antilope, le lion dévore le chasseur, et moi, je grignote le fauve abruti de mangeailles ! » le lion se retourna furieux : une minuscule souris était là, avec son museau qui frémissait continuellement, sa petite queue nue qui se balançait d’ici à là, et ses petites mains qu’elle frottait l’une contre l’autre avec appétit ! piqué au vif, blessé dans son orgueil de roi de la brousse, le lion furieux se précipita pour écraser l’infâme qui l’insultait mais, plus vive, la souris s’échappa elle courut dans les herbes, le fauve la poursuivit à chaque fois qu’il posait sa large patte sur le sable là où était la souris, elle n’y était plus ! finalement, la souris s’enfonça dans un trou, le lion mit son nez dans l’ouverture, reniflant de rage, mais il se fit mordre cruellement la truffe par quatre petites dents, quatre incisives coupantes comme des lames il hurla et s’écarta, vaincu le temps de se remettre de ses émotions, quand le fauve revint sur l’antilope, elle avait disparu, le chasseur avec ou bien l’inverse ! il avait trop mal au nez pour penser correctement ! le chasseur, en effet, s’était sauvé avec son gibier et festoyait avec ses amis : ils se partageaient la viande mais le chasseur n’était pas ingrat un jour, il revint là où il avait tué l’antilope, se disant que la souris devait toujours être à côté de son trou il l’appela : « madame, ou mademoiselle la souris, viens, c’est moi je suis le chasseur, je viens te dire merci » la petite souris se présenta et le chasseur lui donna des graines de son grenier : du sorgho, du mil, de la farine de néré… elle les mangea avec appétit, les trouvant fort à son goût « si tu en veux d’autres, viens chez moi habiter », proposa le chasseur reconnaissant c’est ainsi que depuis les souris habitent chez les hommes et qu’il ne faut plus compter sur elles si un lion plein d’appétit nous rencontre ! mais j’entends un grognement dans la brousse… le lion ! je vous laisse ce conte pour fuir plus léger !
Le chasseur et la souris
Un homme était à la chasse il voit une belle antilope broutant dans la savane. Le chasseur s’approcha tout heureux quand un lion lui tape sur l’épaule and lui dit amicalement : ‘ cette antilopes est à moi! je la dévore and ensuite tu me manges! » ‘‘C’est alors qu’un petite, toute petite’, voix dit : “Oui, le chasseurs mange l�’antilope, le lion dévores le chassois’.
Un homme regardait un marigot c’était un chasseur et il venait de loin, bien au-delà des forêts qui servaient d’écrin à cette eau paresseuse quand il vit la terre, il se dit que là, il allait construire sa maison et faire des cultures ! il irait chercher femme, et fonderait un grand village il regardait l’eau, les grands arbres, la nature appuyé contre une haute termitière il rêvait de maisons qui un jour s’installeraient ici, aux enfants qui se baigneraient en criant tandis que les femmes iraient y puiser l’eau… aussi fut-il bien surpris, en regardant de l’autre côté du marigot, de voir en face de lui un homme qui l’observait et qui n’était pas là les premières fois qu’il avait regardé dans cette direction, cela il l’aurait juré un chasseur comme lui, ce que démontrait son accoutrement de vêtements d’un marron sombre auxquels étaient suspendus de multiples amulettes protectrices : il en faut pour survivre dans la brousse ! il en faut pour endormir les génies de la brousse et les persuader de laisser tuer leurs animaux ! le chasseur d’en face portait un arc, un carquois de flèches et un large coutelas pendait à sa ceinture l’homme prit la parole et s’adressa au premier chasseur d’une voix forte pour être bien entendu : « oh toi ?! que fais-tu sur mes terres ? » étonné d’être ainsi interpellé, et bien certain d’avoir été là le premier, le chasseur répondit : « je suis ici de par le droit du premier occupant, j’étais là avant toi ! » l’autre éclata de rire : « tu te moques ! je t’ai vu arriver de mon arbre j’étais là-haut pour choisir l’emplacement des autres maisons qui viendront s’installer sous mon autorité il y a longtemps que j’ai choisi pour moi où je m’installerai avec mes femmes : j’ai déjà déterminé les meilleures terres et les meilleurs biefs à poissons ! » le premier chasseur protesta : « ce n’est pas vrai, j’ai mis ma marque ! » « quelle marque ? » là, le premier chasseur hésita devant l’aplomb de l’autre, il regarda autour de lui, sentit dans son dos la termitière et répondit sans réfléchir : « j’ai jeté une termitière dans le marigot pour marquer ma propriété ! » « et moi une grosse pierre… comme ça, » dit le second en esquissant un geste vague et un sourire fin après un long silence il dit, et ses yeux se plissèrent plus encore : « sors ta termitière ! moi je sors ma pierre ! » de sa termitière, le chasseur ne trouva rien au fond du marigot même s’il l’avait jetée, l’eau l’avait dissoute ! par contre, à force de fouiller, fouiller, le second chasseur trouva une pierre et donc devint le chef de terre auquel le premier chasseur dut se soumettre et depuis, les deux familles des premiers arrivants continuent à raconter cette histoire à leurs enfants pour leur expliquer qui est maître de la terre et qui est simple cultivateur la morale de cette histoire est que même si on est premier, il faut savoir le prouver ; et si on ne l’est pas, il faut savoir faire accepter qu’on le soit quand même ! la parole alors se révèle une arme et le duel verbal fonde une vérité après, l’histoire enregistre : d’une simple tromperie, la parole des hommes fait une légende qui justifie l’état des choses actuel afin d’assurer la paix entre les familles et les droits des vivants il y a une autre morale qui dit que, souvent, il vaut mieux à une question répondre par une question plutôt que d’affirmer étourdiment quelque chose que l’on ne puisse pas prouver car il y a dans la vie entre les hommes deux choses qui ne coïncident pas : les faits qui se sont passés et les récits des hommes qui les racontent, les expliquent et les justifient souvent, très souvent, les mots disent des choses qui n’ont plus qu’un rapport lointain avec les faits qui leur ont donné naissance ! on serait bien étonné de comparer ces choses dont on parle avec les faits qui se sont vraiment déroulés jadis, dans un passé lointain mais heureusement, on ne le peut pas, alors restent fables, contes et légendes pour dire le passé ! je tiens ce récit de jacob qui le tient des winye et je le laisse où je l’ai trouvé, je sais que cette parole n’est pas en sucre et qu’elle n’ira pas fondre dans l’eau qui coule avec le temps qui passe
Le rusé et l'empressé
Un homme regardait un marigot c’était un chasseur. Il venait de loin, bien au-delà des forêts. Il allait construire sa maison and faire des cultures. Il irait chercher femme, et fonderait un grand village. Aussi fut-il bien surpris, en regardant de l’autre côté du marigOT. Aujourd’hui un homme voir en face de lui. Le chasseu répondit : ‘ je suis ici de par le dro’
Le roi d’un village avait un éléphant qu’il aimait beaucoup l’éléphant ravageait tous les champs de case autour des habitations parfois, quand il avait bu le dolo, il s’écroulait ivre-mort sur une case et les gens n’avaient plus qu’à aller chez les voisins pour dormir, en remerciant dieu d’être toujours en vie ! mais le roi ne voulait rien voir lui racontait-on les frasques de son favori, il en pleurait de tendresse parlait-on des dégâts, il fronçait les sourcils, menaçant : « vous voulez encore me demander de baisser les impôts, n’est-ce pas ? », criait-il suspicieux et les villageois de se récrier : « non, non, tout est parfait » « ah bon », marmonnait le roi, qui se disait qu’il pourrait donc augmenter les impôts pour la prochaine fois la situation devenait intenable pour les villageois : entre l’éléphant qui ravageait tout, champs et maisons, et les impôts qui montaient, ils ne savaient plus quoi faire ils se réunirent secrètement une nuit et tinrent conseil il fallait parler au roi ! lui dire la vérité mais qui allait parler ? un jeune chef de famille, décidé et pondéré, leur dit : « puisqu’il faut que quelqu’un parle, je prendrai la parole quand viendra mon tour, je parlerai au chef de son éléphant je lui dirai combien nous l’aimons, combien il est facétieux quand il renverse nos cases comme nous renversons les termitières pour prendre des termites pour nos poussins je dirai aussi qu’il est presque un homme à tant aimer l’alcool, plus que nous ! et enfin, tout le plaisir qu’ont nos femmes à travailler pour lui faire du dolo, car il boit comme dix, comme dix éléphants s’entend ! et alors je dirai cette phrase : «ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant…» et vous continuerez ma phrase en disant tous ensemble : «ton éléphant, il nous emmerde !» et je continuerai, lui détaillant les méfaits de son maudit animal » tous furent d’accord sur le scénario les villageois demandèrent donc une audience au roi qui, naturellement, la leur accorda au jour dit, les chefs de famille parlèrent l’un après l’autre : l’un parla des questions d’eau, elle ne manquait pas un autre des greniers, ils étaient pleins ; un troisième des terres, elles étaient abondantes le roi était très content de la réunion il se dit que, décidément, ses braves sujets étaient bien braves il augmenterait encore les impôts afin de les satisfaire il demanda sa pipe qu’une de ses femmes lui bourra, qu’une autre lui alluma, et qu’il fuma à petites bouffées satisfaites vint le tour du jeune chef de famille, il prit la parole : « chef, après les hommes vénérables qui tour à tour ont pris la parole devant toi, je m’aperçois que nul n’a parlé de ton éléphant chef, ton éléphant, c’est une bête formidable il pourrait être un homme : quelle descente ! il boit que c’est merveille nos femmes désertent nos couches dans la nuit pour aller chercher du bois pour pouvoir brasser toute la bière qu’il consomme nous leur donnons le mil rouge avec tant de gaieté ! c’est un plaisir pour nous d’ouvrir nos greniers pour lui quelle bête charmante ! mais - et là il sortit la phrase préparée - : «ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant…» et il se tut il attendit… il attendait… mais aucun des vénérables chefs de maison ne broncha tous le regardaient, avec dans les yeux l’innocence la plus totale où étaient la mâle assurance qu’ils avaient montrée, la hargne qu’ils avaient manifestée, la volonté d’unité et celle de parler d’une seule voix qu’ils avaient affirmées ? alors, sans paraître accorder d’importance au long silence qu’il avait laissé s’installer, le jeune homme reprit : « mais chef, ton éléphant, nous l’aimons trop ne t’a-t-on pas raconté comment il s’est endormi sur une case la dernière nuit ? il y a eu une vieille qui n’a pas eu le temps de sortir, mais elle était très vieille et souvent elle nous disait qu’elle n’attendait que la mort ton éléphant, chef, l’a exaucée ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant… » (il laissa un silence s’installer, mais comme rien ne venait de l’assistance, il reprit :) « ton éléphant est une bénédiction : il l’a entendue et l’a aidée à partir et puis, quand il va aux champs, c’est un bonheur de marcher sur ses pas : il a dégagé toutes les cultures ; les arbres qui gênent, il les a arrachés on se croirait dans une ville des blancs : tu marches comme ça, sans être gêné par rien ! ah ! c’est qu’il est fort ! et c’est pourquoi je réaffirme : «ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant…» » il suspendit sa voix mais personne ne broncha les chefs des maisons écoutaient avec intérêt leur collègue parler, semblant dire : est-il bien jeune pour faire devant nous, hommes vénérables, un si long et si oiseux discours ?! ils entendirent donc quand même pour la troisième fois lorsque la phrase codée fut énoncée : « ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant… » pourtant ils ne reprirent pas en chœur le répons qu’ils devaient proclamer : « ton éléphant, il nous emmerde ! » ils restaient, tous, chefs de famille, de lignage ou de terre, plus silencieux tous ensemble qu’un poisson alors, affolé en son cœur mais calme dans son regard, le jeune chef de famille reprit : « ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant… ton éléphant, il nous… il nous emmerde ! » (et là, après un bref silence, semblant avaler sa salive et reprendre son souffle, le jeune homme fit comme si sa langue avait fourché, il se reprit d’une voix très forte, tonitruante même :) « il s’emmerde ! » il se tut quelques secondes qui parurent une éternité, le roi serrait sa pipe de ses mains rageuses, sa mâchoire craquait, il allait se lever prêt à tout pour faire taire l’insolent quand le jeune homme reprit, et sa voix était plus rapide, comme chez quelqu’un qui en arrive à la conclusion de sa péroraison : « et pourquoi ton éléphant s’emmerde-t-il ? parce qu’à ton éléphant, à ton merveilleux, magnifique et si noble éléphant, il faut une femme ! nous avons tous une femme ! pourquoi pas lui ? un homme sans femme ! c’est une fête sans dolo, des funérailles sans danses tous les célibataires sont des gens qui s’emmerdent… »le roi bondit ! lui qui avait cru que le jeune en voulait à son éléphant ! quelle idée ! quelle splendide idée ! une femme pour son pachyderme chéri, mais oui ! une femme l’aiderait à mieux vivre, car il pouvait se gâter la santé à trop boire de dolo ennuyé par sa vie solitaire ! le roi remercia chaleureusement le jeune chef de maison pour sa proposition il lui donna tout un troupeau comme dot pour aller chercher une femme pour l’éléphant quand son fidèle sujet revint avec l’éléphante, le chef le récompensa en lui donnant un troupeau pour lui seul le jeune homme, devenu prudent, l’emmena au loin aussitôt : il quitta le village, allant ailleurs nourrir ses bêtes pour ne pas porter préjudice aux éléphants et un matin, on s’aperçut qu’avaient quitté le village : ses frères et leurs épouses, ses sœurs et leurs maris, le jeune chef de maison avec sa femme et tous leurs enfants il fit dire par un vieux de sa famille qui préférait mourir où il était né et rester dans ce village, avec un ou plusieurs éléphants que lui importait ?, qu’il avait trouvé des terres neuves et allait les défricher quand le roi se renseigna, il apprit que son ancien sujet était devenu roi lui aussi, et il dut donc renoncer à sa première idée d’aller le taxer, car vraiment, il trouvait, quoique roi, que son royaume déclinait… la production baissait et en conséquence le rendement des impôts ! mais heureusement que ses éléphants le consolaient la morale de ce conte est qu’il ne faut pas compter sur les autres quand il faut parler devant un puissant si on vous force à ce rôle, apprenez à vous taire, à parler dans le vide ou à flatter
La femme de l'éléphant
Le roi d’un village avait un éléphant qu’il aimait beaucoup l’éléphant ravageait tous les champs de case autour des habitations parfois. Le roi ne voulait rien voir lui racontait-on les frasques de son favori, il en pleurait de tendresse parlait on des dégâts, il fronçait les sourcils, menaçant : ‘ vous voulez encore me demander de baisser les impôts, n’est-ce pas? »
Kouyoulé vivait chez un oncle, loin de son village natal et de sa famille entre les deux demeures, un énorme fleuve aux eaux peuplées d’animaux féroces rendait toute communication impossible or, un jour, kouyoulé apprit qu’un de ses parents venait de mourir : la coutume dagari l’obligeait à se rendre aux obsèques elle s’en alla donc toute seule vers le fleuve dans l’espoir insensé de le passer « je n’ai point de pirogue, se disait-elle, et je ne sais pas nager » elle s’assit sur la berge et pleura longuement tout à coup, yba, le caïman à la queue coupée, apparut devant elle à la surface de l’eau et lui dit : « kouyoulé, petite kouyoulé, comme je te plains ! viens avec moi, je te transporterai jusqu’à l’autre rive, mais à la condition que tu te garderas bien de le raconter à qui que ce soit c’est là un secret inviolable ! » — « je veux bien ! », dit la fille et elle promit de se taire elle s’assit sur le dos du caïman qui la déposa quelques instants plus tard sur la rive opposée mais le vieux crapaud pantir, caché dans les feuilles mortes, avait tout entendu et, résolu de la perdre, se jeta sur ses traces kouyoulé s’en fut chez les siens qu’elle trouva sains et saufs car le messager avait menti ses parents étonnés la questionnèrent mais elle refusa obstinément de livrer son merveilleux secret longtemps, elle le porta en silence mais le moment vint où il lui pesa si étrangement que, n’y pouvant plus tenir, elle le confia à sa meilleure amie, un jour qu’elle pilait du mil, seule, devant sa concession — « tu n’en souffleras mot à personne ! », lui dit-elle mais elle n’aperçut pas, caché sous le mortier de cette amie, pantir qui l’épiait aussitôt qu’il eut surpris l’imprudente confidence, l’horrible batracien se mit à coasser de sa grosse voix à travers tout le village : « kouyoulé san sori kouyoulé dour otuora kouyoulé ma sori kouyoulé dour o tuora kouyoulé kyéné sori kouyoulé yiel kêî bzo kma dourou » (le père et la mère de kouyoulé lui ont demandé de livrer le mystère de sa traversée : elle ne leur a rien dit et c’est à une amie qu’elle a dévoilé le secret du caïman à la queue coupée) kouyoulé essaya bien de rattraper le vilain crapaud et de lui fermer la bouche mais elle ne le put tout le monde apprit la nouvelle… le caïman l’apprit, lui aussi, attendit son retour pour l’interroger, puis il la dévora conte dagari, région de dissin
La fille kouyoulé, le, caïman yba et le crapaud pantir
Kouyoulé vivait chez un oncle, loin de son village natal et de sa famille. Un énorme fleuve aux eaux peuplées d’animaux féroces rendait toute communication impossible. La coutume dagari l’obligeait à se rendre aux obsèques, elle s’en alla donc toute seule vers le fleuve dans l'espoir.
Un jour, le lièvre soamba alla trouver l’engoulevent lâbo et lui dit : « j’ai grand désir de rendre visite à mon beau-père voudrais-tu bien m’accompagner ? » — « assurément, cher ami, mais promets-moi de ne point user de ruse à mon égard » le chemin parut court aux deux compères et on les reçut avec empressement le lendemain, l’engoulevent fit mine d’aller à la chasse mais il se percha secrètement sur le cercle de liane le plus élevé de la case, car il se méfiait soamba dit à sa belle-mère : « prépare-moi un bon riz car ce glouton d’engoulevent a dévoré ma part durant cette nuit » et soamba se mit en posture de manger le plat était à peine posé que lâbo se présenta, comme par hasard force fut au lièvre de partager avec l’oiseau le deuxième jour, même manège le troisième jour enfin soamba se fit apprêter des haricots, en remplit son sac pour sa progéniture et ne réserva rien pour son compagnon lorsque ce dernier fut de retour, il se contenta de lui dire : « ami, il est temps de regagner notre village » sur ce, il prit la route lâbo voletait en arrière, le cœur mauvais, attendant l’occasion de se dédommager à un détour du sentier, soamba s’embarrassa un instant dans d’épaisses broussailles et lâbo se faufila avec adresse dans le sac de son compère il le vida consciencieusement, le remplit en échange de déchets et sortit, comme il était entré, sans que l’autre s’en aperçût : « rira bien qui rira le dernier », se disait-il ! on ne tarda pas à arriver « venez, mes enfants, cria joyeusement soamba à ses petits, au nez même de l’oiseau je vais vous régaler des bonnes provisions de mon sac » il l’ouvre horreur ! et aussitôt de se précipiter sur l’engoulevent pour lui faire un mauvais parti le malin esquive le coup et se poste effrontément sur la tête de raogo, le premier levreau « tiens ta tête bien droite, lui crie son père ; je vais tuer ce maudit oiseau » et pan ! de toutes ses forces, il assène un coup si violent qu’il écrase la tête de son fils ; car vous pensez bien que lâbo s’était retiré juste à temps… pour se percher, goguenard, sur la tête de poko, la femme de soamba fou de rage, le lièvre, d’un même geste, assomme sa femme croyant à tous les coups en finir avec son damné compagnon, il tue de la même manière rabila, tampouré, pogoliba, sambo et lallé ses autres enfants jouant d’audace, lâbo s’assoit enfin sur la tête de soamba et il se met à le narguer avec insolence celui-ci, au comble de l’exaspération, s’accroche, d’un bond furieux, au toit de sa case et, tête première, il se précipite au sol… où il se fracasse tout entier lâbo reçut ce jour-là la palme de la ruse pour avoir joué le plus malin de tous les animaux de la brousse conte mossi, région de manga
Amalin, malin et demi
Un jour, le lièvre soamba alla trouver l’engoulevent lâbo. Lâbo voletait en arrière, le cœur mauvais, attendant l'occasion of se dédommager à un détour du sentier. Soamba s’embarrassa un instant dans d’épaisses broussailles. L’oiseau se faufila avec adresse dans le sac de son compère.
L’hyène et le lièvre étaient partis ensemble à la chasse ils avaient fouillé en vain la brousse et s’en retournaient affamés tout à coup, l’hyène vit une perdrix, bondit sur elle, mais la jugeant trop maigre pour les siens, elle la remet à une vieille femme rencontrée sur la route cette femme possédait un grand troupeau de chèvres — voilà qui est étonnant ! se dit la vieille a-t-on jamais vu une hyène faire de tels cadeaux ? serait-elle devenue tout d’un coup généreuse ? en toute chose il faut considérer la fin, méfions-nous — mais prenez donc ! insistait le lourdaud auprès de la femme ; et comme il devinait bien les raisons de sa perplexité : si je vous la donne, c’est qu’une proie aussi misérable ne saurait apaiser la faim du plus petit de mes fils et je les verrais se disputer pour si peu !quand elle fut rentrée, la vieille dit à sa fille aînée : « garde-toi bien de préparer cette perdrix : c’est un piège »le lendemain soir, l’hyène vint saluer la vieille, comme par hasard, et questionna : « ma perdrix était-elle bonne ? » — nous ne l’avons pas encore apprêtée, dit la vieille, et il est toujours temps pour vous de la reprendre — pensez-vous ! dit le fourbe ; un cadeau est un cadeau : simple curiosité ; rien de plus !et tous les soirs, l’hyène revenait, questionnant discrètement l’un ou l’autre la perdrix commençait à faisander et l’envie ne manquait à personne de la mettre au pot ; mais les visites de l’hyène donnaient justement à penser'un soir cependant, soit oubli, soit que l’envie fût la plus forte, la plus jeune fille prépara la perdrix sa mère, quand elle l’apprit, la gronda, mais tout le monde trouva l’oiseau cuit à point'or, après le souper, l’hyène vint : — bonsoir ! et ma perdrix ? — ma fille l’a mise en sauce et il est vrai que nous ne pouvions pas la conserver plus longtemps — dans la sauce ! ma perdrix dans la sauce ! alors l’hyène et le lièvre étaient partis ensemble à la chasse ils avaient fouillé en vain la brousse et s’en retournaient affamés tout à coup, l’hyène vit une perdrix, bondit sur elle, mais la jugeant trop maigre pour les siens, elle la remet à une vieille femme rencontrée sur la route cette femme possédait un grand troupeau de chèvres — voilà qui est étonnant ! se dit la vieille a-t-on jamais vu une hyène faire de tels cadeaux ? serait-elle devenue tout d’un coup généreuse ? en toute chose il faut considérer la fin, méfions-nous — mais prenez donc ! insistait le lourdaud auprès de la femme ; et comme il devinait bien les raisons de sa perplexité : si je vous la donne, c’est qu’une proie aussi misérable ne saurait apaiser la faim du plus petit de mes fils et je les verrais se disputer pour si peu !quand elle fut rentrée, la vieille dit à sa fille aînée : « garde-toi bien de préparer cette perdrix : c’est un piège »le lendemain soir, l’hyène vint saluer la vieille, comme par hasard, et questionna : « ma perdrix était-elle bonne ? » — nous ne l’avons pas encore apprêtée, dit la vieille, et il est toujours temps pour vous de la reprendre — pensez-vous ! dit le fourbe ; un cadeau est un cadeau : simple curiosité ; rien de plus !et tous les soirs, l’hyène revenait, questionnant discrètement l’un ou l’autre la perdrix commençait à faisander et l’envie ne manquait à personne de la mettre au pot ; mais les visites de l’hyène donnaient justement à penser'un soir cependant, soit oubli, soit que l’envie fût la plus forte, la plus jeune fille prépara la perdrix sa mère, quand elle l’apprit, la gronda, mais tout le monde trouva l’oiseau cuit à point'or, après le souper, l’hyène vint : — bonsoir ! et ma perdrix ? — ma fille l’a mise en sauce et il est vrai que nous ne pouvions pas la conserver plus longtemps — dans la sauce ! ma perdrix dans la sauce ! alors que nous mourons de faim à la maison ! et à quoi pense-t-on ? vous me le paierez cher, dit-elle ! une plume, une chèvre ! une plume, une chèvre ! entendez-vous ! sinon gare à vos champs et à vos personnes !on compta les plumes de la perdrix et le glouton s’empara de toutes les chèvres de la vieille, sauf une au bord du désespoir et de la misère, la pauvre femme s’en fut trouver le lion, roi de la brousse, et lui conta sa mésaventure — vous allez m’attacher à la place de votre dernière chèvre, dit le justicier nous aurons bientôt des nouvelles du bandit'la nuit tomba peu après, l’hyène et le lièvre en chasse vinrent à passer par là au cours de leur tournée habituelle — tiens, dit l’hyène, qui prétendit l’avoir vue la première, que voici un fameux gibier ! comme cette chèvre est belle et comme nous ferons bombance ce soir ! les coquins ! ils s’étaient donc réservés la meilleure !et elle détacha l’animal celui-ci se laissa faire et emboîta aussitôt le pas de son air le plus dégagé mais un éclair de ses yeux étincela dans la semi-obscurité le fourbe reconnut le fauve et, tout en détalant dans les fourrés profonds, il jeta à son complice qui suivait à l’arrière : — ami, une affaire urgente me réclame, attrape cette corde et prends le butin'le lièvre prit la corde à la clarté de la lune il reconnut, lui aussi, le lion, et l’amena… chez l’hyène en arrivant, il dit à sina, la femme de son compère : — voici la chèvre ton mari ne tardera pas à rentrer — va l’attacher dans l’étable ! répondit l’autre sans se lever'l’hyène cependant songeait à son compagnon le lion ne pouvait manquer de l’avoir dévoré il rentra à l’aube, mangea et but, puis il prit sa guitare et entonna une complainte à la mémoire de l’infortuné sina l’entendant se souvint et dit : — tiens, j’oubliais de te prévenir ; le lièvre a amené ta chèvre ; elle est dans l’étable — ma chèvre ! dans l’étable ! tu dis une chèvre ! malheur à nous, c’est un lion ! suspendons-nous vite au plafond ou nous sommes tous morts'mais bientôt les bras se rompirent de fatigue ; l’un après l’autre, ils tombèrent entre les pattes du fauve qui les dévora demeurée seule et sentant ses dernières forces la trahir, la femme, qui était enceinte, lui dit : — seigneur lion, voyez comme je suis belle et grasse ! mettez donc un peu de cendre sous mon corps avant que je descende, sinon toute ma graisse va couler sous le choc'sans réfléchir davantage, le roi de la brousse alla chercher de la cendre pour amortir la chute de l’animal celui-ci se laissa glisser puis, brusquement, saisissant une poignée de cendre, il la jeta dans les yeux du lion… et s’enfuit'conte peul, région de gumbanko
Le lion justicier
L’hyène vit une perdrix, bondit sur elle, mais la jugeant trop maigre pour les siens, elle la remet à une vieille femme rencontrée sur la route. ‘Un cadeau est a simple curiosité ; rien de plus!et tous les soirs, l’Hyène, l'hyèène vint saluer la vieilles, comme par hasard, et questionna : ‘Ma perdriX était-elle bonne? »’
L’hyène sadeigui courait depuis plus de trois jours la brousse à la recherche d’un point d’eau lorsqu’elle rencontra son compère le lièvre« salut, bégui, dit-elle d’une voix rauque je meurs de soif toi qui sais tout, viens à mon secours » — allons ! fit celui-ci — est-ce loin ? — un peu, mais tu ne regretteras pas de m’avoir écouté au surplus, nous n’avons pas le choix dans cette brousse brûlée l’harmattan a desséché tous les marigots'le soleil implacable écrasait la savane et des essaims dorés se levaient sous les pas de nos deux marcheurs exténuée, l’hyène exhala dans un souffle : « arriverons-nous, à la fin ? » — je sens le puits tout près, dit l’autre'on arrivait en effet plouf ! l’hyène se laissa choir comme une roche au sein de l’eau miroitante, sans même prendre la peine de remercier bégui, qui fila son chemin… ou fit semblant'jamais sadeigui n’avait goûté un breuvage si pur, ni connu à ce point la joie de revivre quand elle se fut bien désaltérée : « holà ! cria-t-elle : ce n’est pas tout de boire ; il nous faut sortir » le puits profond aux parois lisses n’offrait aucune prise aux pattes du lourdaud'hola ! hola ! criait-elle, affolée un bruissement dans les branches lui fit tendre l’oreille et retenir son haleine puis elle vit, très haut sur un caïlcédrat voisin, la tête comique de katlonyi, le singe rouge, qui la dévisageait en se tordant les côtes — cela t’amuse, vil grimacier, de me voir débattre ! — cela m’amuse, en effet, dit le grimpeur ; mais j’ai bon cœur et longue queue'en trois sauts acrobatiques, katlonyi fut sur le bord, déroula sa longue queue à portée du glouton qui s’en saisit et monta au prix d’un si puissant effort que notre singe hurla de douleur — je vais te dire à présent quelque chose, dit l’hyène en manière de remerciement ; j’avais soif, j’ai bu ; maintenant j’ai faim ; tu m’as l’air appétissant et… je vais te manger ! d’ailleurs n’as-tu pas ri de moi lorsque je me débattais au fond du trou ?katlonyi voulut bondir trop tard ! la patte velue s’abattit sur son crâne chauve de petit vieux et il cria d’effroi — hé ! qu’y a-t-il, vous deux, fit bégui, en surgissant d’une touffe d’où il observait la scène depuis un moment — il s’est moqué de moi, dit l’hyène — je l’ai tiré du puits, dit l’autre — pas possible ! fit le rusé qu’on recommence l’expérience devant moi ou je n’en croirai rien'l’hyène sauta de nouveau — ami, dit le lièvre au singe, tout bas, si tu m’en crois, va ton chemin'et ils s’en furent tous deux à leurs affaires'conte sénoufo, région de sikasso
L'hyène, le lièvre et le singe ou l'ingrat puni
L’hyène sadeigui courait depuis plus de trois jours la brousse à la recherche d’un point d'eau. L’harmattan a desséché tous les marigots'le soleil implacable écrasait la savane and des essaims dorés se levaient sous les pas de nos deux marcheurs exténuée.
Il était une fois, une mère pintade et son amie, la tortue, qui vivaient au bord d’une mare comme elles habitaient loin du marché, elles devaient parcourir une longue distance pour chercher à manger avant de partir, la mère pintade confiait ses enfants à son amie la tortue'maman pintade : « veille sur mes enfants, je vais faire un tour au marché et revenir » voisine tortue : « pas de problème, maman pintade surtout, ramène-nous de bonnes choses du marché »l’ambiance était bonne et les deux amies vivaient en harmonie un jour, la tortue, trop fatiguée, s’endormit un des petits s’éloigna pour aller à la rencontre de sa mère qu’il voyait venir de loin la pintade, apercevant son enfant se promener seul, se fâcha contre son amie très remontée, elle interpella sa copine sur un ton grave :maman pintade : « toi, quel genre de voisine es-tu ? comment peux-tu ainsi exposer la vie de mes enfants ? » voisine tortue : « pardon, maman pintade j’étais très fatiguée et le sommeil a volé mon attention »la tortue insista pour demander pardon, mais son amie refusa et la chassa de chez elle la tortue demanda à tous les animaux de la brousse de plaider en sa faveur, mais la mère pintade refusa tout pardon'un jour, la pintade dut retourner chercher à manger comme son amie la tortue n’était plus là pour garder ses petits, elle les laissa seuls à son retour, elle les trouva tous noyés dans la marre
La mère pintade et la mère tortue
A mère pintade et son amie, la tortue, vivaient au bord d’une mare comme elles habitaient loin du marché. La tortue demanda tous les animaux de la brousse de plaider en sa faveur, mais la mère refusa tout pardon. Elle interpella sa copine sur un ton grave : 'Pardon, maman pintade j’étais très fatiguée et le sommeil a volé mon attention »
Un jour, dieu appela le hibou et lui donna toutes sortes d’yeux à distribuer aux autres oiseaux dieu : « hibou, prends les yeux contenus dans ce sac et va les distribuer à l’ensemble des oiseaux de la brousse, chacun selon ses besoins : les gros yeux pour les gros et les petits yeux pour les plus petits » le hibou s’en alla et rassembla les oiseaux il commença à distribuer les yeux, mais il cacha deux yeux très gros qui lui plaisaient tous les oiseaux mirent leurs yeux quand ce fut le tour du hibou, il mit les yeux qu’il avait cachés alors, son visage changea et il devint vilain les autres oiseaux commencèrent à rire en se moquant de lui car il ressemblait à un masque en chœur, tous les oiseaux s’écrièrent : « aaahhh, qu’il est vilain, hibou ! » le hibou se fâcha il alla se cacher toute la journée dans la forêt et ne sortait que la nuit, quand tout le monde dormait voilà pourquoi le hibou porte de gros yeux et ne sort que la nuit
L'origine des yeux du hibou
Le hibou porte de gros yeux et ne sortait que la nuit. Le hibu cacha deux yeux très gros qui lui plaisaient tous les oiseaux mirent leurs yeux. Tout le monde dormait voilà pourquoi le hibo porte of grosYeux. Le Hibou se fâcha il alla se cacher toute la journée dans la forêt.
Un jour, en parcourant la forêt, tinga le piégeur découvrit un manguier chargé de fruits des fruits tombés de l’arbre étaient répandus ça et là chaque jour, des bandes d’animaux venaient les manger'tinga entoura donc le manguier d’une palissade et tendit des pièges tout autour quand il eut fini, il retourna au village à peine était-il parti que les animaux accoururent en foule, depuis les plus gros jusqu’à la petite souris'en apercevant les pièges, la petite souris dit : « vous voyez ce que font les hommes et vous voulez encore aller manger des mangues ? »« et après ? » dirent les autres animaux « moi, je m’en méfie, je rentre chez moi, car j’ai le pressentiment qu’il nous arrivera un malheur, » dit la petite souris malgré l’insistance de la souris qui déconseillait vivement d’aller chercher les mangues ce jour-là, les autres animaux la trouvèrent trop petite pour être intelligente et les guider ils foncèrent alors tous sous le manguier'le lendemain, tinga le piégeur se leva, prit ses lances et son grand couteau, et dit : « je vais visiter mes pièges dans la forêt »en arrivant, il trouva un phacochère pris dans un piège ; plus loin, une antilope et même un éléphant il les acheva avec sa lance et retourna chercher des hommes pour découper le gibier et transporter la viande au village
Les conseils de la petite souris
Tinga le piégeur découvrit un manguier chargé de fruits des fruits tombés de l’arbre. La petite souris dit : ‘ vous voyez ce que font les hommes et vous voulez encore aller manger des mangues? » La souris  d’insistance de la souris déconseillait vivement d’aller chercher les mangues.
Dans un village vivait une grande famille grand-mère mamie faisait partie de cette famille elle était très gentille et aimait raconter des histoires à tous les membres de la famille qui l’adoraient et la respectaient dans cette famille, une fille très belle naquit et grandit au fil du temps'malheureusement, elle se distinguait des autres membres de la famille par son mauvais caractère chaque fois que les autres membres s’attroupaient auprès de mamie pour écouter ses belles histoires et ses conseils, cette fillette s’isolait dans un coin de la cour car elle n’aimait pas mamie et n’aimait pas non plus les regroupements'tous les membres de la famille la supplièrent de rester avec mamie en effet, elle trouvait que mamie était vieille et vilaine un jour, elle décida de partir à la recherche d’une belle mamie'elle sortit alors et, après des jours entiers de marche, retrouva une case isolée en pleine brousse elle s’approcha de la case pour demander à boire et aperçut une vieille femme à la peau plissée avec une grosse dent qui touchait sa poitrine et qu’elle couvrait avec un pagne'à la vue de cette vieille femme, elle poursuivit sa marche à la recherche d’une belle mamie elle marcha, marcha, marcha…des jours plus tard, affamée et assoiffée, elle rencontra des gens qui marchaient sur la tête et mangeaient des mouches elle se mit à pleurer sans fin c’est alors qu’elle fit la rencontre de deux lutins qui vinrent à son secours'cependant, la fille devait aider les lutins à construire un mur de miel sans lécher ses mains après trois heures de construction, la fille lécha une main et le mur s’écroula elle fut battue et chassée c’est ainsi qu’elle prit la résolution de rentrer chez elle et d’accepter sa mamie
Le prix de l'inconduite
"Cette fillette s’isolait dans un coin de la cour car elle n’aimait pas mamie" "La fille très belle naquit et grandit au fil du temps'malheureusement, elle se distinguait des autres membres de la famille par son mauvais caractère" "C’est alors qu’elle fit la rencontre de deux lutins"
Dans un village vivaient deux souris, un mouton, une poule et un bœuf ils habitaient dans la cour d’une vieille femme appelée affectueusement « mami »un jour, les deux souris se mirent à se battre dans la chambre de mami la poule, en les apercevant, courut vite donner la nouvelle aux autres animaux de la cour elle s’adressa d’abord au mouton :« ça chauffe entre les deux souris dans la chambre de mami, allons les séparer pour éviter qu’un malheur ne s’abatte sur nous tous »le mouton rétorqua : « qu’ai-je à me mêler d’une bagarre de deux souris ? je m’occupe de mes problèmes d’abord »face au refus du mouton, la poule alla voir le bœuf et lui dit qu’il fallait intervenir pour mettre fin à la bagarre entre les deux souris dans la chambre de mami le bœuf répondit : « les souris se battent ; en quoi cela m’engage ? j’ai d’autres choses à faire »déçue par le refus des autres animaux de répondre à son cri de cœur, la poule se retira et alla s’occuper de ses poussins'les deux souris continuaient sans relâche leur bagarre dans leur acharnement, elles renversèrent le feu qui réchauffait la chambre de mami sur une étoffe le feu s’empara de la chambre et tout fut brûlé, y compris mami'pour organiser les funérailles de mami, il fut décidé de tuer la poule le premier jour des funérailles, le mouton une semaine après le décès, et le bœuf pour le grand repas'attachés au même lieu, les animaux échangèrent entre eux :la poule dit : « voyez-vous ce qui nous arrive ? »le mouton et le bœuf regrettèrent de ne pas avoir écouté le cri de cœur de la poule : « pourquoi ne t’avons-nous pas écoutée ? »
La souris, la poule, le mouton et le bœuf
Décidé de tuer la poule, le mouton, le bœuf et le moule de la chambre de mami. La poulle alla voir le b œuf, the mout on alla s’occuper de ses poussins, la poulle all a voir le bâtiment. Le mou on rétorqua : ‘ qu’ai-je à me mêler d’une bagarre de deux souris? je m’ Occupe de mes problèmes d‘abord »
Une veuve vivait à l’écart du village avec ses trois enfants, tous des garçons dès leur jeune âge, les trois frères montraient chacun des qualités ou des défauts l’aîné, timide et stupide, avait grandi rapidement mais montrait visiblement des signes de déficience intellectuelle le cadet, bâti comme un roc, montrait des aptitudes pour les travaux de la terre le benjamin, entreprenant et aventurier, avait un sens aigu du commerce'à leur majorité, l’aîné se montra fort et peu mobile il ne parlait à personne et sa seule activité consistait à étaler du sable dans la cour et devant la concession familiale il était ainsi l’idiot du village ses frères s’en prenaient souvent à lui, le considérant comme une bouche à nourrir inutilement seule la mère choyait ce « grand enfant » et prenait chaque fois sa défense'le cadet, éleveur et agriculteur, devint riche ses greniers ne désemplissaient jamais, ses bœufs, ses chevaux et ses ânes se comptaient par centaines, tandis que ses moutons et chèvres se comptaient par milliers le benjamin, comme il fallait s’y attendre, devint le plus riche commerçant de la contrée sa fortune s’exprimait en gros sacs d’or et d’argent'un jour, un homme tapa à la porte et la veuve la lui ouvrit elle vit que l’homme avait faim, était tout sale et ses cheveux étaient désordonnés la veuve lui servit à manger, puis le rasa et lui donna de quoi se laver et se coucher le lendemain, après avoir pris son repas, celui-ci entra dans le poulailler à reculons, en ressortit et s’écria :« je suis le mauvais génie de la montagne sacrée je ne t’ai jamais dit que j’avais faim et tu m’as donné à manger je ne t’ai jamais demandé de me raser la tête et tu me l’as rasée je veux que tu me remettes mes cheveux à leur place, sinon je vais te tuer ! »la veuve trembla de plus belle ses fils tremblèrent de plus belle puis, la vieille supplia :« génie de la montagne sacrée, j’ai cru bien faire j’ai laissé parler mon cœur je n’ai jamais voulu t’offenser ne me demande donc pas l’impossible épargne-moi la vie ! »« je vais te tuer ! » décréta le génie, imperturbable'les deux riches fils de la veuve reprirent en chœur les supplications de leur mère rien n’y fit« je vais la tuer ! » s’entêta le lutin« laisse-lui la vie sauve et je te donnerai cent bœufs, cent chevaux et cent ânes, » proposa le cadet« je vais la tuer ! » s’entêta le lutin'les deux fils promirent toutes leurs richesses au génie qui répétait toujours :« mes cheveux d’abord et nous pourrons ensuite discuter »c’est alors que l’aîné des trois frères, dit «l’idiot du village», s’avança vers le lutin et dit :« toi, tu dois au préalable effacer toutes les traces de pied et de main que tu as laissées sur mon sable ensuite, notre mère remettra tes cheveux à leur place »le génie resta interloqué ce qui était demandé relevait de l’impossible la vieille et ses deux riches fils étaient surpris par la justesse du propos, surtout qu’il venait de « l’idiot du village » alors, la mère et ses deux derniers enfants reprirent d’une seule voix, ragaillardis :« génie de la montagne sacrée, efface d’abord les traces que tu as laissées sur le sable ! »le lutin était ainsi acculé il regarda à gauche et à droite, poussa un cri, prit les jambes à son cou et disparut dans la brousse c’est ainsi que « l’idiot du village » réussit là où des hommes équilibrés physiquement, mentalement et financièrement avaient échoué : sauver la vie d’un être humain'c’est ainsi qu’au village, on accepte tout le monde, même les infirmes et les handicapés mentaux
Le génie, la veuve et ses trois enfants
Une veuve vivait à l’écart du village avec ses trois enfants, tous des garçons dès leur jeune âge. Les trois frères montraient chacun des qualités ou des défauts. Le benjamin, entreprenant et aventurier, avait un sens aigu du commerce'à leur majorité. Le plus riche commerçant de la contrée sa fortune s’exprimait en gros sacs d’or et d‘argent'un jour.
Il y a très longtemps, un vieil homme nommé pousbila vivait dans un village avec ses sept garçons il avait un héritage secret bien caché qu’il devait laisser à un seul de ses enfants s’il le donnait à l’aîné, les autres frères ne seraient pas contents ; s’il le donnait au benjamin, les aînés non plus ne seraient pas contents mais que faire alors ?le vieux pousbila réfléchit et décida de donner l’héritage au plus obéissant de ses enfants un jour de pluie, il détacha son âne et se dit intérieurement que l’héritage reviendrait à celui qui accepterait de sortir sous la pluie pour ramener l’animal'c’est ainsi que, du fond de sa case, il appela d’abord l’aîné et lui dit : « raogo, veux-tu me ramener mon âne qui s’est égaré sous la pluie ? » celui-ci répondit : « père ! je ne peux pas sortir sous cette pluie battante »le père appela alors tiraogo, le deuxième garçon, qui refusa de sortir sous la pluie tout comme son frère aîné raogo les quatre autres garçons refusèrent aussi de sortir sous la pluie pour ramener l’âne'quand ce fut le tour de nomgma, le benjamin, septième garçon du vieux, celui-ci répondit à son père : « ne vous en faites pas, père, je ramène votre âne tout de suite » et sans tarder, nomgma sortit sous la pluie et ramena l’âne de son père'tout satisfait de l’obéissance de nomgma, le vieux pousbila lui communiqua le lieu de l’héritage secret où l’âne pouvait l’amener quelques jours plus tard, le vieux pousbila mourut et nomgma hérita de ses biens, devenant ainsi le plus riche de ses frères
La récompense de l'obéissance
A vieil homme nommé pousbila vivait dans un village avec ses sept garçons. He avait un héritage secret bien caché qu’il devait laisser à un seul de ses enfants. Le vieux pousBila réfléchit et décida de donner l’héritages secret. Le père appela d’abord l‘aîné et lui dit : ‘ raogo, veux-tu me ramener mon âne’
Une mère poule disait chaque jour à ses petits : « restez toujours autour de moi » et « mangez seulement des grains » tous les petits faisaient ce que la mère poule disait, sauf un seul'un jour, ce petit poussin alla manger de la tomate et devint tout rouge la mère poule fouilla partout pour le retrouver quand le petit poussin vit sa mère, il courut à sa rencontre, mais elle le rejeta en disant : « ne t’approche pas de moi, tu n’es pas mon petit »le poussin, tout malheureux, se mit à pleurer, bien à l’écart, à la merci du froid et de la rosée la nuit tomba et la mère poule rentra à la maison avec les autres'le lendemain, elle continua à chercher le petit poussin disparu le petit poussin alla encore manger du poivron et devint vert il courut vers sa mère en disant : « maman, maman, c’est moi » mais la mère poule répondit : « va-t’en, je ne suis pas ta maman ; mon petit n’est pas vert, éloigne-toi de moi ! »le petit poussin pleura de toutes ses forces et alla manger des grains de maïs jaune tout d’un coup, il devint jaune quand sa mère le vit, elle l’appela : « mon enfant, mon enfant, viens, je t’ai cherché partout, viens dans mes bras » l’enfant se précipita dans les bras de sa mère et dit : « mère, mère, je suis venu par deux fois et tu ne m’as pas reconnu » la mère répliqua : « sûrement que tu as mangé autre chose que des grains »ils rentrèrent ensemble avec les autres poussins
Le petit poussin
Une mère poule disait chaque jour à ses petits :'restez toujours autour de moi' Le petit poussin vit sa mère, il courut à sa rencontre, mais elle le rejeta en disant :'tu n’es pas mon petit » Le petits faisaient ce que la mère mère disait, sauf un seul'un jour.
Un jour, m’ba kuri la tortue acheta un coq pour en faire de la soupe elle tua le coq, le pluma, le coupa en morceaux, le lava et le mit à cuire au feu elle pila du sel, du soumbala et du piment qu’elle recueillit dans une louche'quand la marmite commença à chauffer, comme dame tortue a les pattes courtes, elle monta sur un tabouret pour mettre le sel, le piment et le soumbala pilés dans la marmite hélas ! elle glissa et tomba au fond de la marmite'un léger vent soufflait et, au bout d’un moment, une bonne et douce odeur remplit l’air m’ba katré, la hyène, vint à passer à côté attirée par la bonne et douce odeur, elle se laissa guider par cette odeur et se retrouva devant la marmite fumante un don de dieu ! se dit-elle'elle regarda à droite, puis à gauche, hésitante elle s’approcha du foyer à pas mesurés, pour s’assurer qu’elle n’était pas en danger et que ce n’était pas non plus un rêve mise en confiance et toute contente, elle voulut manifester toute sa joie avant de s’attaquer à cette nourriture aussi, elle se mit à danser elle fit un bond en avant, deux bonds en arrière ; courut par-ci, courut par-là, sauta à droite, sauta à gauche'mais malheureusement, elle piétina les pattes d’un vieux lion celui-ci, fâché, bondit sur la hyène :« comment oses-tu venir me déranger ainsi dans ma demeure ? veux-tu que je te mette les intestins dehors ? »la hyène présenta ses excuses :« pardonnez mon imprudence, naaba le lion ! je voulais juste vous montrer quelque chose »« allons-y et que ça saute ! » fit le roi de la brousse, pressé et courroucé'la hyène se mit devant, weoog-naaba le lion sur ses pas quand ils arrivèrent près de la marmite miraculeuse, le lion se mit à remuer sa langue m’ba katré expliqua :« j’ai trouvé ce bon repas sur mon chemin et j’ai pensé qu’il était mieux indiqué pour vous c’est pourquoi je suis venue immédiatement vous dire »« bien vu ! pour une fois, te voilà raisonnable ! »le lion alla s’asseoir sous un cailcedrat et donna l’ordre à la hyène de le servir celle-ci se saisit de la marmite et versa la soupe dans un grand plat la hyène voulut se lécher les pattes mouillées par la soupe, mais weoog-naaba la gronda et se mit à manger avec appétit d’abord les ailes et les cuisses du coq ; il attaqua ensuite la tortue par ses pattes quand il posait les os devant lui, la hyène suppliait :« jetez-moi les os ! »« que dis-tu ? » interrogea méchamment le lion roi de la brousse« je dis juste de faire attention, parce que les morceaux que vous jetez sont toujours charnus ! »weoog-naaba reprit alors les os et les suçait davantage la hyène salivait, bavait et répétait de temps en temps :le lion fit la sourde oreille quand il fut rassasié, il rota bruyamment avant d’ajouter, malicieux :« j’ai rarement aussi bien mangé de ma vie ! j’emporte le reste à mes enfants merci pour ta clairvoyance la prochaine fois, tâche d’être aussi sage »la hyène, furieuse mais impuissante, quitta les lieux, la tête basse et la queue entre les pattes
La tortue, la hyène et le lion
Un jour, m’ba kuri la tortue acheta un coq pour en faire de la soupe. Elle pila du sel, du soumbala and du piment qu’elle recueillit dans une louche'quand la marmite commença à chauffer. La bonne et douce odeur remplit l’air m'ba katré, la hyène, vint à passer à côté.
Il était une fois un homme qui vivait avec sa petite famille il avait un enfant, un garçon nommé gombila à côté de lui vivait un autre homme avec sa famille il avait lui aussi une enfant, une fille nommée nopoko'un jour, gombila quitta la maison et alla vivre en brousse au même moment, nopoko quitta aussi sa famille comme par hasard, les deux enfants, gombila et nopoko, se rencontrèrent en brousse ils décidèrent alors de vivre ensemble et de fonder un foyer le temps passait, et ils n’avaient pas d’enfants ils décidèrent un jour d’aller exposer leur problème à dieu quand ils arrivèrent chez dieu, ils lui exposèrent leur préoccupation dieu leur dit de repartir chez eux et de revenir le voir quand ils auraient des enfants, afin qu’il les bénisse ils rentrèrent chez eux tout joyeux, car dieu les avait écoutés'quelques années plus tard, leurs vœux furent exaucés, car ils eurent jusqu’à vingt enfants comme dieu leur avait dit de revenir quand ils auraient des enfants afin qu’il les bénisse, ils décidèrent de repartir le voir gombila, soupçonnant dieu de vouloir lui reprendre quelques enfants, et se croyant plus malin que dieu, décida de ne présenter que quelques-uns de ses enfants il cacha dix enfants en brousse selon lui, même si dieu prélevait cinq enfants, il lui en resterait cinq, plus les dix autres cachés en brousse, et il aurait quinze enfants au total'gombila et nopoko, sa femme, allèrent donc présenter les dix enfants à dieu arrivés, dieu leur demanda l’objet de leur visite gombila dit : « nous sommes venus vous remercier et vous rendre grâce car nous avons eu des enfants » dieu lui demanda combien d’enfants il avait eus, et il répondit qu’il avait eu dix enfants dieu le remercia de sa loyauté et bénit les enfants qu’il lui avait présentés contrairement à ce que gombila pensait, dieu bénit seulement les enfants sans en enlever aucun gombila et nopoko retournèrent à la maison tous joyeux avec leurs enfants bénis une fois à la maison, à leur grande surprise, les dix autres enfants qu’ils avaient cachés dans la brousse étaient devenus des singes c’est depuis ce jour-là que la famille des singes existe
L'origine du singe
Avec sa petite famille, un homme vivait un enfant, un garçon nommé gombila à côté de lui vivit un autre homme avec sa famille. Gombila quitta la maison et alla vivre en brousse au même moment, nopoko quitta aussi sa familyille comme par hasard. Dieu leur dit de repartir chez eux et de revenir le voir quand ils auraient des enfants.
Un jour, le lièvre décida de faire une petite promenade en chemin, il aperçut un gros arbre et, un peu plus loin sur un monticule, quelque chose qui ressemblait à des galettes il se demanda alors :« est-ce vrai que ce que je vois là-bas sont bien des galettes ou bien c’est la faim qui brouille ma vue ? »au fur et à mesure qu’il avançait, la chose se précisait quand il arriva et sut que c’étaient bien des galettes, il fut sur le point d’en prendre quand une voix grave se fit entendre avec grande peur, il réussit néanmoins à dévisager celui qui parlait, sans pouvoir le décrire ce dernier lui dit :« avant de goûter à ces galettes, voici les règles que tu dois observer tu peux manger et en prendre autant, à condition de ne pas toucher à la grosse qui est au milieu »après ces consignes, le lièvre en mangea beaucoup et en emporta même à la maison arrivé chez lui, c’était le festin, une grande fête, car toute la famille se régala au même moment arriva la hyène quand elle eut goûté aux galettes, elle se précipita pour demander d’où elles provenaient le lièvre lui indiqua l’endroit et lui proposa de l’accompagner le lendemain la gourmande hyène était tellement impatiente qu’elle refusa de rentrer chez elle et demanda même de rester chez son ami le lièvre'au beau milieu de la nuit, la hyène réveilla son ami, mais celui-ci lui dit de se recoucher car il faisait encore nuit, le coq n’ayant pas encore chanté la hyène alla forcer les coqs à chanter et revint réveiller de nouveau son ami, qui lui fit savoir qu’il ne faisait pas encore jour, mais qu’ils allaient partir'quand ils furent arrivés, le lièvre donna des conseils à la hyène il lui dit qu’ils étaient autorisés à en prendre autant qu’ils voulaient, sauf toucher à la grosse galette qui était au milieu ils se régalèrent les galettes étaient tellement bonnes que la hyène oublia ce qu’on lui avait dit elle prit alors celle qui était au milieu et commença à la dévorer quand le lièvre s’exclama :« mon ami, on t’avait bien dit que celle qui est au milieu est sacrée tout ce qui va nous arriver ici sera ta faute »le lièvre n’avait pas terminé ses propos qu’un bruit assourdissant se fit entendre ils furent tous pris de panique pour les punir, ils furent envoyés au ciel où ils devaient purger une peine de cent jours, sans manger ni boire à la fin de leur punition, des consignes claires leur furent données pour redescendre ils devaient descendre par une corde, chacun muni d’un tam-tam qu’ils devaient taper une fois sur terre le lièvre fut le premier à descendre dès que ses pieds touchèrent le sol, il tapa sur son tam-tam et on lui retira la corde il restait maintenant la hyène elle descendait tranquillement quand un singe, perché sur un karité, la vit ils se saluèrent à distance et le singe lui jeta un karité malheureusement, la hyène ne put l’attraper et il alla contre le tam-tam, qui résonna ceux du ciel crurent qu’elle était déjà arrivée, puisque le tam-tam avait retenti ils retirèrent alors la corde et la hyène arriva au sol en catastrophe c’est ainsi que depuis ce jour, elle est déséquilibrée ses pattes arrière sont plus courtes que celles de devant
Le lièvre, la hyène et les galettes
Le lièvre en mangea beaucoup et en emporta même à la maison arrivé chez lui. La gourmande hyène était tellement impatiente qu’elle refusa de rentrer chez elle. La hyèn refusa  de rester chez son ami le liève'au beau milieu of the nuit. Le lièvae proposa de l’accompagner le lendemain.
Dans une grande brousse vivaient des génies ils habitaient une case sans porte, toujours remplie de bonne viande chaque fois que les génies voulaient entrer ou sortir de la case, ils prononçaient des mots magiques : « krouuuu kim ! » pour sortir et « krouuuu wey ! » pour entrer'à chaque fois que les génies prononçaient ces mots magiques, le lièvre était à côté, les écoutait et suivait leurs faits et gestes quand les génies n’étaient pas là, le lièvre utilisait les mêmes mots magiques pour s’introduire dans la case, manger la viande et en ramener une partie à sa famille'un soir, alors qu’il dînait avec sa famille, arriva la femme de la hyène qui cherchait du feu le lièvre lui donna quelques morceaux de viande qu’elle mangea avec grand appétit sur le chemin du retour, elle éteignit le feu et retourna en demander, espérant avoir encore quelques morceaux à la troisième reprise, elle fut surprise par le lièvre qui l’empêcha d’éteindre le feu, et elle rentra furieuse chez elle elle fit part à son mari de la bonne viande qu’elle avait mangée chez le lièvre, avant de l’injurier'la hyène se leva très tôt le lendemain et partit retrouver le lièvre pour qu’ils aillent ensemble à la case à viande quand ils arrivèrent, ils s’introduisirent dans la case et commencèrent à manger la viande après avoir donné la formule magique de la case, le lièvre repartit chez lui avec la viande pendant ce temps, la hyène n’avait pas encore fini de manger elle mangea jusqu’à oublier le mot magique lui permettant de sortir elle finit de manger, mit quelques morceaux dans sa gibecière, mais hélas, comment sortir ? pendant que la hyène tournait sur elle-même pour trouver la solution, les génies de la case arrivèrent et elle se cacha rapidement sous un lit'les génies s’assirent pour manger chaque fois que le plus petit des génies disait à son père qu’il ne pouvait pas croquer les os, une voix chuchotante se faisait entendre sous le lit : « jette-moi les os ! » à la deuxième fois, les génies se rendirent compte d’une présence étrangère dans leur case ils fouillèrent la maison et trouvèrent la hyène sous le lit ils l’attrapèrent, la frappèrent et la jetèrent loin, hors de leur case elle se leva et s’enfuit dans la brousse, laissant derrière elle urine et excréments
La case a viande des génies
Le lièvre était à côté, les écoutait et suivait leurs faits et gestes. Le liève utilisait les mêmes mots magiques pour s’introduire dans la case, manger la viande. Le lèvre lui donna quelques morceaux de viande qu’elle mangea avec grand appétit. La femme de la hyène cherchait du feu, elle éteignit le feu et retourna en demander.
Le jour se leva et notre cher bouc se rendit à la prairie pour chercher à manger alors qu’il broutait paisiblement l’herbe, il vit la hyène en train de l’observer pris de peur et de panique, il dit avec une voix hésitante et tremblante : « bon… bon… bonjour tonton » la hyène ne répondit pas il salua de nouveau : « bon… bon… bonjour tonton »toujours pas de réponse c’est alors que la hyène lui dit :« toi là, tu vas me dire le lien de parenté qui existe entre toi et moi sinon… hum ! tu me connais non ? »le bouc répondit : « tu as parfaitement raison, mais mon attitude est due à la peur » la hyène répliqua : « en effet, quand on a peur, tout peut arriver mais la seule condition pour que je te laisse partir est que tu me dises trois vérités » le bouc dit alors :« cher ami, si tu dis aux autres hyènes que tu t’es arrêté avec un bouc, que tu as causé avec lui et que tu l’as laissé partir, elles ne te croiront pas et il pourrait même y avoir des disputes entre vous »la hyène dit : « c’est vrai, et la deuxième ? »le bouc ajouta : « si moi aussi, arrivé à la maison, je dis que je me suis arrêté avec la hyène, que j’ai causé avec elle et qu’elle m’a laissé partir sans me dévorer, les autres ne me croiront pas non plus » de nouveau, la hyène dit : « c’est vrai et la troisième ? »le bouc termina : « cher ami, si je dis que là où tu étais, ou du moins d’où tu viens, c’était très intéressant, je n’aurai pas menti »à cette dernière vérité, la hyène fit une pirouette et dit : « tu es un bouc très intelligent en effet je venais de dévorer une ânesse et son petit, et je viens juste pour me désaltérer au marigot va, tu as gagné car tu as su me dire les trois vérités, mais passe de temps en temps me rendre visite »c’est ainsi que le bouc a eu la vie sauve grâce à son intelligence
La hyène et le bouc
Le jour se leva et notre cher bouc se rendit à la prairie pour chercher à manger alors qu’il broutait paisiblement l’herbe. Le bouc salua de nouveau : ‘ bon… bon…bon… bonjour tonton » la hyène ne répondit pas il salua : “Bon… bon…. bonjours tont on »
Un homme vivait avec ses deux femmes et ses deux garçons, tiiga et yémbi un jour, la mère de yémbi, qui était la première femme, mourut la deuxième femme faisait semblant d’aimer yémbi l’orphelin, mais au fond, elle cherchait une solution pour le tuer afin que son enfant tiiga soit le seul héritier de la fortune de leur père chaque fois qu’elle cherchait les moyens de tuer yémbi, le chien de la cour la suivait de près'un jour, la méchante femme décida de mettre du poison dans la nourriture destinée à yémbi le soir, quand celui-ci revenait du pâturage avec les animaux, le chien accourut pour l’informer'arrivé, yémbi prit sa nourriture et alla l’enterrer dans les hautes herbes non loin de la concession la femme avait tout essayé, mais il était impossible de tuer l’orphelin elle décida alors de le tuer dans son sommeil en le surprenant dans la case où yémbi dormait avec tiiga dans cette case, yémbi avait une couverture noire et tiiga avait une couverture blanche le soir venu, le chien donna l’information à yémbi alors, yémbi prit ses précautions quand son demi-frère tiiga dormait profondément, il échangea les couvertures il se couvrit avec la couverture blanche et mit la couverture noire sur tiiga'au moment où les enfants dormaient profondément, la femme sortit de sa case munie d’une grosse pierre et pénétra dans la case des enfants sans hésiter, elle frappa fort celui qu’elle pensait être yémbi le matin, à sa grande surprise, elle vit l’orphelin s’étirer devant la case et comprit qu’elle venait de tuer son propre enfant
Yembi l'orphelin
Un homme vivait avec ses deux femmes, tiiga et yémbi. La mère de yéMBi, qui était la première femme, mourut la deuxième femme. Elle cherchait une solution pour le tuer afin que son enfant tiiga soit le seul héritier of la fortune of leur père. Le chien de la cour la suivait de près'un jour.
La grenouille et la mouche-maçonne étaient de très bonnes amies un jour, la grenouille demanda à la mouche-maçonne de l’accompagner à une fête chez ses oncles les deux amies partirent ensemble la fête était belle et il y avait beaucoup de nourriture à manger on apporta la nourriture aux illustres invitées la grenouille se lava d’abord les mains et devança la mouche-maçonne dans la maison'la mouche-maçonne finit enfin de laver ses mains et voulut rejoindre son amie chaque fois qu’elle se déplaçait, elle faisait du bruit (vouuuuu…), ce qui l’empêchait toujours de passer inaperçue le repas qu’on leur avait donné était très délicieux et la grenouille ne voulut pas le partager avec son amie mais que faire ? elle dit alors à la mouche-maçonne :« dépose tes sifflets dehors avant de rentrer car tu déranges tout le monde avec ton bruit »la mouche-maçonne ne pouvait pas s’en défaire, donc elle ne mangea pas effectivement, elle ne mangea point car à chaque fois qu’elle tentait de rentrer, on lui faisait la même remarque la grenouille mangea tout le repas et laissa la mouche-maçonne néanmoins, elles retournèrent ensemble à la maison, mais sans grande ambiance'un autre jour, il y avait aussi une fête chez les oncles de la mouche-maçonne elle ne voulut pas y aller seule et invita son amie la grenouille à l’accompagner elles arrivèrent ensemble au lieu de la fête cette fête était encore plus grandiose que celle chez les oncles de la grenouille'on leur apporta toutes sortes de nourritures et de boissons la mouche-maçonne se lava d’abord les mains et devança la grenouille dans la salle à manger elle attendit que la grenouille finisse de se laver les mains la grenouille ne pouvait se déplacer qu’à quatre pattes quand elle arriva dans la salle, son amie lui dit :« va te laver de nouveau les mains, car en venant, tu les as salies »la grenouille ne pouvant en aucun cas marcher autrement sans se salir les mains, la mouche-maçonne profita elle aussi à son tour et mangea toute la nourriture
La grenouille et la mouche
La grenouille et la mouche-maçonne étaient de très bonnes amies un jour. La grenouile demanda à la m Mouche-Maçonne de l’accompagner à une fête chez ses oncles les deux amies partirent ensemble. La mouChe-maça ne pouvait pas s’en défaire, donc elle ne mangea pas effectivement.
Un jour, la hyène tomba dans un puits et ne pouvait plus en sortir le singe, qui passait par là, entendit des cris venant du fond du puits il s’approcha et vit la hyène qui tentait vainement de sortir quand la hyène vit le singe, elle le supplia de l’aider à sortir du puits le singe dit :« hyène, si je t’aide à sortir de ce puits, seras-tu reconnaissante envers moi ? » d’une voix suppliante, la hyène répondit : « oui, oui ! je te serai très reconnaissante » le singe posa trois fois la même question et reçut trois fois la même réponse'la hyène était très fatiguée et affamée, car cela faisait plus d’une semaine qu’elle était au fond du puits sans manger ni boire le singe, malgré sa méfiance, prit son courage à deux mains et décida d’aider la hyène à sortir du puits il tendit alors sa queue au fond du puits, et la hyène s’agrippa avec force tout en disant : « tire ! tire ! tire plus fort ! » après un grand effort, le singe réussit à faire sortir la hyène du puits'contre toute attente, la hyène s’agrippa fortement à la queue de son sauveur, le singe, et ne voulut pas le laisser partir tout étonné du comportement de la hyène, le singe lui dit : « laisse ma queue ! laisse ma queue ! maintenant que tu es dehors » mais la hyène répliqua en ricanant : « ha ! ha ! ha ! qu’est-ce que tu croyais ? cela fait une semaine que je n’ai pas mangé et tu crois que je vais te laisser partir comme ça ? j’ai trop faim, moi, et je vais te manger » le singe, tout tremblant, supplia la hyène de le laisser partir mais la hyène, très affamée, n’écoutait pas les supplications du singe et répétait : « j’ai trop faim, j’ai trop faim, je vais te manger, te dévorer »le lièvre, qui passait par là, entendit les disputes et demanda : « qu’est-ce qui se passe ? qu’est-ce qui se passe, chers amis ? expliquez-vous » après avoir écouté les explications du singe et de la hyène, le lièvre dit : « hyène, laisse la queue du singe et explique-moi ce qui s’est passé » la hyène laissa la queue du singe, sauta dans le puits et commença à s’expliquer de nouveau c’est à ce moment-là que le lièvre fit signe au singe de se sauver en grimpant sur un arbre en même temps, le lièvre disparut dans la brousse, laissant la hyène affamée toute seule dans le puits
Le singe, la hyène et le lièvre
La hyène tomba dans un puits et ne pouvait plus en sortir le singe. Le singe dit :'seras-tu reconnaissante envers moi? » La hyèn répondit:'oui, oui! je te serai très reconnaisante ». Le sange posa trois fois la même question and reçut troisfois la hyènes réponse.
Il était une fois, le lièvre et la hyène se promenaient ensemble dans un gros village au cours de leur promenade, ils virent beaucoup de bonbons dans le creux d’un baobab ces bonbons appartenaient au lion, le roi des animaux à la vue des bonbons, la hyène gourmande dit au lièvre : « qu’ils sont beaux ces bonbons, ils ont l’air délicieux ramassons-les tous et allons les sucer » le lièvre l’en dissuada en disant : « nous ne devrions pas les toucher car ils ne nous appartiennent pas il est interdit de prendre quelque chose qui ne nous appartient pas c’est du vol » la hyène s’entêta et ramassa les bonbons du lion'chemin faisant, ils rencontrèrent le lion qui venait ramasser ses bonbons pour les donner à ses enfants à sa grande surprise, il n’y avait plus de bonbons dans le creux du grand baobab il comprit que les deux compères qu’il venait de rencontrer étaient les auteurs de ce vol'le lion retourna alors sur ses pas et appela les deux amis d’une grosse voix et sans détour, le lion leur dit : « je sais que c’est vous qui avez volé mes bonbons rendez-les-moi vite sinon je vais vous frapper videz rapidement vos sacs que je vérifie » le lièvre, tout tremblant, vida rapidement son sac sans parler quant à notre voleuse de bonbons, elle commença à pleurer tout en demandant pardon'le lion, tout fâché, prit un gros bâton et frappa copieusement la hyène voleuse qui s’enfuit tout en criant : « pardon, je ne vais plus recommencer, pardon, je ne vais plus recommencer »
Le lièvre, la hyène et les bonbons
Le lièvre and la hyène promenaient ensemble dans un gros village. Le lion venait ramasser ses bonbons pour les donner à ses enfants. Le liève, tout tremblant, vida rapidement son sac sans parler quant à notre voleuse de bonbons. The hyèn, t out fâché, prit un grosse bâton and frappa copieusement.
Il y a longtemps, bien longtemps, au moment où les animaux parlaient encore, vivaient dans une rivière des animaux grands, beaux, forts et gentils il y avait parmi eux des gros et des petits poissons, m’ba ponda le crapaud, m’ba bore l’hippopotame, m’na tabre la tortue, m’ba lara le canard, et m’ba gnibga le caïman'ils s’entendaient très bien et vivaient très heureux ensemble un jour, le caïman décida de sortir de l’eau pour découvrir la terre avec ses grands arbres, ses habitants et l’air frais qu’ils respiraient il partit très tôt le matin de l’eau et marcha dans la brousse jusqu’au soir la nuit tombée, il ne savait plus où se trouvait la rivière il continua de marcher jusqu’au matin, puis jusqu’à midi, mais il ne retrouvait toujours pas la rivière fatigué de marcher, il avait faim et très soif il se mit alors à pleurer et à crier :« au secours, au secours, sauvez-moi, je vais mourir éheu ! éheu ! éheu ! »il leva la tête et aperçut un petit garçon sur un arbre en train de chercher des œufs d’oiseaux :« s’il te plaît, petit garçon, dit-il, sauve-moi et je te serai très reconnaissant je suis sorti de la rivière pour découvrir la terre et je ne reconnais plus le chemin pour y retourner aide-moi, s’il te plaît »le petit garçon descendit alors de son arbre et dit au caïman :« je veux bien t’aider, mais promets-moi que tu ne me feras aucun mal en retour »« comment vais-je oser faire du mal à mon sauveur ? au contraire, je te ferai de gros cadeaux »convaincu, l’enfant chercha du bois et une longue corde et attacha solidement le caïman pour pouvoir le traîner jusqu’à la rivière arrivé au bord de l’eau, il détacha le caïman et lui dit au revoir mais le caïman ne voulait pas le laisser repartir, il lui dit alors :« merci beaucoup, petit garçon, mais tu vois, je suis tellement fatigué que je ne peux plus arriver au fond de l’eau tout seul ; s’il te plaît, amène-moi un peu plus loin »l’enfant s’avança jusqu’à ce que l’eau soit au niveau du genou et voulut se retourner, mais le caïman lui dit encore :« non, petit garçon, amène-moi un peu plus loin, s’il te plaît »l’enfant s’avança jusqu’à ce que l’eau soit au niveau de sa hanche et voulut retourner :« non, encore un tout petit peu, s’il te plaît »ce fut ainsi jusqu’à ce que l’eau soit à sa poitrine alors le caïman sauta sur lui, l’attrapa par le bras et lui dit :« ha ! ha ! ha ! petit homme, crois-tu que je vais te laisser partir ? cela fait deux jours que je n’ai rien mangé il faut que je te mange »l’enfant se mit alors à crier de toutes ses forces et tous les animaux qui étaient dans l’eau s’approchèrent pour voir et comprendre ce qui se passait lorsque l’enfant expliqua sa mésaventure, le canard eut pitié de lui et chercha à l’aider il dit alors :« tu mens, petit homme comment toi, tout petit, as-tu pu traîner ce gros caïman tout seul jusqu’ici ? il faudrait recommencer ça pour que je voie avant de te croire »ils sortirent tous de l’eau et l’enfant reprit les bois et la corde et attacha encore solidement le caïman alors le canard se mit à rire aux éclats et dit :« petit garçon, tu as sauvé cet animal ingrat et il veut te manger ta famille mange-t-elle la viande de caïman ? »« oui ! » répondit l’enfant« alors amène-le au village et mange-le avec ta famille c’est comme ça qu’on traite les ingrats »l’enfant traîna le caïman jusqu’au village accompagné du canard arrivé, tout le village accourut on tua le caïman et la maman de l’enfant prépara une bonne soupe pour la famille on donna deux gros morceaux au canard ce fut la fête au village et le grand-père de l’enfant demanda au canard de rester avec eux'c’est pourquoi aujourd’hui le canard vit avec les hommes mais repart de temps en temps à la rivière pour voir ses anciens amis
L'enfant et le caïman
Le caïman décida de sortir de l’eau pour découvrir la terre avec ses grands arbres, ses habitants and l‘air frais qu’ils respiraient. Il partit très tôt le matin de l'eau et marcha dans la brousse jusqu’au soir la nuit tombée. Il ne retrouvait toujours pas la rivière fatigué de marcher.
Il y a très très longtemps, au moment où les animaux parlaient comme les hommes, vivaient dans la savane africaine des animaux sauvages ils s’aimaient, se partageaient ce qu’ils avaient, se portaient secours les uns les autres et se mettaient ensemble pour tous les travaux la savane était très belle avec de grands arbres fruitiers et de l’eau partout'un jour, une grande sécheresse s’abattit sur la savane les rivières et les marigots séchèrent tous il n’y avait plus d’eau à boire dans toute la savane les animaux assoiffés commencèrent à mourir un à un, des plus petits aux plus grands'alors le lion, roi de la forêt, convoqua une grande réunion des animaux pour chercher une solution à la situation chacun prit la parole à tour de rôle pour faire des propositions au tour de m’ba fanni le lièvre, il s’exprima ainsi :« mes chers frères et sœurs, l’heure est grave nous devons agir vite et bien sinon nous allons tous mourir de soif alors nous allons partir chez les humains acheter des outils pour venir creuser un grand puits et tout le monde pourra boire l’eau de ce puits jusqu’à la saison des pluies êtes-vous d’accord ? »« oui, oui, très bonne idée, nous sommes tous d’accord » répondit l’assemblée'ainsi, ils achetèrent les outils et pendant dix jours, ils creusèrent le puits jusqu’à trouver de l’eau mais dès que le roi m’ba pouna vit que l’eau remplissait le puits, il chassa tous les animaux et se coucha au bord du puits pour les empêcher de boire l’eau : « celui qui ose s’approcher, je le tue car c’est mon puits à moi seul je suis le roi »les animaux firent une délégation pour venir négocier avec le roi lion, mais il refusa m’ba gounaza le singe, m’ba menda le serpent, m’ba tchampouem l’épervier vinrent pleurer devant le lion pour qu’il ait pitié mais il les chassa tous'alors m’ba yibre l’éléphant convoqua une autre réunion de tous les animaux sauf le lion pour voir comment le convaincre tous les animaux parlèrent sans trouver de solutions finalement, m’ba fanni le lièvre, qui n’avait pas encore parlé, s’écria : « hé ! j’ai trouvé ; j’ai un plan laissez-moi faire et vous verrez le lion saura que l’intelligence vaut mieux que la force »aussitôt, il s’enfonça dans la brousse et revint quelques temps après avec une longue corde bien solide autour de ses épaules, en courant dans la direction du puits gardé par le lion il criait en disant : « hé ! hé ! alerte ! alerte ! au secours ! abritez-vous »le lion l’arrêta et dit : « que se passe-t-il ? pourquoi cours-tu si vite en criant ? »« euh ! euh ! sa majesté, c’est terrible, il y a un grand vent qui arrive et qui emporte tout sur son passage je cours pour aller attacher mes enfants contre un arbre pour que le vent ne les emporte pas »« ah non ! pas question je suis ton roi c’est moi qui doit être attaché le premier pour que le vent ne m’emporte pas dépêche-toi et viens m’attacher contre ce grand arbre, sinon je te déchire tout de suite ! »sans attendre, le lièvre attacha solidement le lion contre l’arbre quand il finit, il se mit à crier et à appeler les autres animaux en chantant et en dansant :« j’ai attaché le lion là là là là là là - làaa là ; j’ai attaché le lion là là là là là là - làa là ; venez boire à son puits là la la là là là - laaa là ; venez boire à son puits là là là là là là - làa là »tous les animaux accoururent chacun but bien et se lava en dansant et en se moquant du lion il resta attaché pendant dix jours sans rien boire ni manger il eut très soif à son tour et demanda pardon aux autres animaux qui ne l’écoutaient même plus'mais m’na bo la souris est une traîtresse elle partit voir le lion en disant : « veux-tu que je te libère, grand roi ? » le lion accepta et la souris se mit à croquer la corde qui avait servi à l’attacher jusqu’à la couper'une fois libéré, le lion furieux piétina la souris et l’enfonça dans le sol, puis courut au puits boire de l’eau avant de se cacher dans l’herbe pour attendre l’arrivée des autres animaux quand il aperçut le lièvre qui venait pour boire, il se lança à sa poursuite en rugissant très fort comme le lièvre courait vite, il sauta dans les herbes et s’enfuit'c’est pourquoi aujourd’hui m’na bo la souris vit sous le sol et lorsque m’ba fanni le lièvre voit le lion, il court se cacher
Le puits du lion
The Lion, roi de la forêt, convoqua une grande réunion des animaux pour chercher une solution à la situation. Le lion, roI de theforêt convoquait une grandières réunion de animaux. Le roi m’ba pouna vit que l’eau, l'eau  vit que le roi  mourir de soif. La savane était très belle avec de grands arbres fruitiers et de l‘eau partout'un jour.
Autrefois, le coq et le chien vivaient en brousse avec les autres animaux ils étaient de bons amis un jour, ils décidèrent d’aller vivre chez l’homme (les humains) ils partirent de bon matin et arrivèrent le soir chez l’homme où ils furent reçus avec des honneurs ils mangeaient très bien et ils étaient tous contents'un beau matin, l’homme les réunit et leur dit : « je vous aime beaucoup tous les deux à partir d’aujourd’hui, vous êtes mes amis je vais vous donner chacun un nom » il appela le coq, m’ba ko, et le chien, m’ba guie il ajouta : « chez moi ici, je n’aime pas les disputes celui qui ne respectera pas cette règle sera tué et je mangerai sa viande est-ce que vous avez compris ? » nos deux amis (le coq et le chien) répondirent : « oui maître »un jour, dans l’après-midi, il faisait très chaud et le chien dormait paisiblement à côté du grenier il faisait de beaux rêves pendant ce temps, le coq, qui avait passé tout son temps à picorer les grains par terre, finit par monter sur une perche et chanta de toutes ses forces : « cocorico-cocorico, il fait bon vivre chez l’homme, cocorico ! » il répétait cela sans cesse« oh ! tais-toi, sale bête, tu déranges tout le monde » s’exclama le chien sans ouvrir les yeux« tant pis pour les paresseux, ce n’est pas l’heure de dormir » répliqua le coq furieux, le chien se dressa et le coq à son tour sauta au sol face à face, ils commencèrent à se disputer pendant ce temps, biene l’oiseau, assis sur le toit de la maison, observait tout'le chien lui dit : « moi, m’ba guié, je suis le plus aimé dans cette maison ; mon maître me sert à manger dans un joli plat comme un roi, alors que toi, m’ba ko, on jette ta nourriture par terre et quand il est assis dans son fauteuil, je suis le seul à pouvoir m’approcher de lui et il me caresse tout doucement la tête et le dos il m’a même acheté un joli collier en or et chaque fois que je suis malade, il m’amène gentiment chez le vétérinaire ha ! ha ! ha ! tu vois que je suis aimé plus que toi »m’ba ko répliqua : « c’est faux, et tu sais bien que c’est moi le plus aimé il m’a construit une belle maison où il ne fait pas froid mais toi, tu dors dehors dans le froid tu es notre gardien et je dors paisiblement la nuit pendant que tu me gardes quant à la nourriture, on me la dépose partout et je mange comme je veux jusqu’à ce que je sois fatigué mais toi, c’est le restant de la nourriture qu’on te donne dans un vieux plat troué et on te jette les os par la fenêtre ton histoire de collier en or, c’est plutôt un collier en cuir pour pouvoir t’enchaîner quand il y a des visiteurs et moi, quand le maître voyage, je monte sur le cheval avec lui, pendant ce temps toi, tu cours derrière nous comme un vieux fou et les épines te piquent les pattes sale bête, tu as intérêt à repartir dans ta brousse pour chasser les rats ha ! ha ! ha ! »à ces mots, le chien, très furieux, se mit à poursuivre le coq en disant : « attends que je t’attrape, maudite volaille ; je vais t’arracher toutes tes plumes waah ! waah ! waah ! waah ! » le coq s’enfuit de toutes ses forces en volant au-dessus du chien c’est pourquoi de nos jours, quand le coq chante, le chien aboie pour qu’il se taise et ils ne sont plus amis depuis ce jour, les hommes ont commencé à manger la viande du coq et celle du chien
Le coq et le chien
Le coq et le chien vivaient en brousse avec les autres animaux. L’homme les réunit et leur dit : ‘ je vous aime beaucoup tous tous les deux, vous êtes mes amis je vais vous donner chacun un nom » Le coq, m’ba ko, et le Chien, m'ba guie, répétait cela sans cesse.
Un jour, la hyène, lors de sa promenade, aperçut un âne bien gros qui broutait l’herbe tout seul loin du village la hyène salua gentiment l’âne et lui demanda :« que fais-tu tout seul ici loin du village ? »« tu vois bien que je suis en train de brouter l’herbe fraîche, » répondit l’âne« n’as-tu pas peur d’être seul ? que ferais-tu si quelque chose t’arrivait ? »« je sais me défendre, moi, je n’ai aucune crainte, » répliqua l’âne« mais dis-moi, avec quoi te défendras-tu si on venait à t’agresser ? »« avec ma patte avant droite »à ces mots, la hyène s’éclipsa et attendit la nuit pour revenir dévorer l’âne en évitant sa patte avant quand elle arriva, elle marcha sur la pointe des pieds derrière l’âne et s’apprêtait à bondir sur ses fesses celui-ci lui donna un bon coup de patte qui l’envoya au sol à plusieurs mètres'elle se releva et s’enfuit chez elle elle était blessée et sa femme la soigna quelques jours plus tard, elle revint au même endroit et trouva toujours l’âne en train de brouter l’herbe elle lui demanda :« j’ai appris que tu as été agressé l’autre jour, avec quoi as-tu frappé ton agresseur ? »« oh ! avec juste la patte arrière, mais je l’ai raté, je l’ai juste frôlé »à cette révélation, la hyène se mit à courir en disant :« si c’est ta patte arrière qui m’a frôlé et j’ai eu autant mal, si ta patte avant me frappe en plein crâne, je suis morte »elle laissa l’âne tranquille
La hyène et l'âne
La hyène salua gentiment l’âne et lui demanda :« que fais-tu tout seul ici loin du village? »« tu vois bien que je suis en train de brouter l”herbe fraîche, » répondit l‘âne. La hyèn s’éclipsa et attendit la nuit pour revenir dévorer l'âne en évitant sa patte.
Un jour, la tourterelle dit à la tortue : « l’intelligence d’une personne est un bon remède pour son prochain » mais la tortue nia et demanda à la tourterelle de le prouver'alors les deux amies se suivirent pour aller chercher du karité arrivées, la tortue dit à la tourterelle : « tu vois bien que je ne peux pas monter sur un arbre ; monte et fais tomber les karités et moi je vais les rassembler quand tu descendras, nous mangerons ensemble » la tourterelle accepta et, d’un coup d’ailes, se trouva au sommet de l’arbre elle faisait tomber les karités bien mûrs et la tortue les rassemblait'entre-temps, la tourterelle aperçut du haut de l’arbre une femme avec un panier sur la tête qui venait ramasser les noix de karité la tortue ne pouvait pas la voir et la tourterelle ne lui dit rien'la femme arriva sous l’arbre et aperçut la tortue alors elle déposa son panier et courut attraper la tortue elle la plaça au fond du panier, mit les noix sur elle, puis souleva le panier pour partir'voyant que la tortue était en danger, la tourterelle se laissa tomber de l’arbre en se débattant comme si elle était blessée alors la femme redéposa le panier et courut pour attraper la tourterelle mais celle-ci sauta et tomba à quelques mètres de la femme elle courut de nouveau pour la prendre, mais la tourterelle sauta et tomba encore plus loin elle fit ainsi jusqu’à ce que la femme soit bien loin de son panier'pendant ce temps, la tortue profita de l’occasion pour se débattre, renverser le panier, puis sortir et se sauver à ce moment, la tourterelle s’envola et laissa la femme seule point de tortue et point de tourterelle'lorsque la femme partit, la tourterelle retrouva la tortue et lui dit : « tu vois maintenant que l’intelligence de quelqu’un est bien un remède pour son prochain ? »
La tourterelle et la tortue
La tortue nia et demanda à la tourterelle de le prouver. La tortue  faisait tomber les karités bien mûrs et la tortue les rassemblait. La femme redéposa le panier et courut pour attraper la tortUE. La Tortue sauta et tomba encore plus loin elle fit ainsi jusqu’à ce que la femme soit bien loin.
Dans un village vivait une belle poule et ses huit enfants elle était beaucoup aimée par son maître à cause de la beauté de son plumage elle s’appelait kourda la belle dans le village voisin, vivait également tchampouem, un grand épervier très rapide et très fort les deux oiseaux se connaissaient très bien et se rendaient souvent visite'un jour, la poule s’accrocha à un arbuste et sa belle robe se déchira toute découragée, elle se rendit chez l’épervier pour lui emprunter son aiguille afin de coudre sa robe« bonjour monsieur l’épervier, peux-tu me prêter ton aiguille pour que je puisse coudre ma robe ? elle est déchirée et n’est plus jolie »« euh ! je ne donne jamais mon aiguille à quelqu’un, mais comme c’est toi, je te la passe mais conserve-la bien et retourne-la-moi dès que tu auras fini, sinon je vais me fâcher »et l’épervier remit l’aiguille à la mère poule qui s’en retourna toute joyeuse arrivée dans son village, elle s’assit au pied d’un grand arbre et très soigneusement se mit à coudre sa robe sous le regard admiratif de ses poussins lorsqu’elle finit de la coudre, elle l’essaya elle fut tellement contente de sa belle robe qu’elle abandonna l’aiguille en sautillant avec ses enfants'le lendemain matin très tôt, l’épervier vint se percher devant la maison de la poule et réclama son aiguille la poule fouilla partout en soulevant la poussière avec ses pattes mais ne trouva rien elle demanda à l’épervier de revenir le lendemain matin alors l’épervier la mit en garde en disant : « je t’avais prévenue ; si je viens demain et que je ne trouve pas mon aiguille, je prends un de tes enfants et je le mange »le lendemain matin très tôt, l’épervier revint la poule, en pleurant, fouilla encore de gauche à droite, par-ci, par-là, mais peine perdue, point d’aiguille alors l’épervier sortit ses puissantes griffes, saisit un poussin, puis s’en alla le manger dans son village sur un arbre'ce fut ainsi chaque jour jusqu’à ce qu’il ne resta plus que quatre poussins alors la poule décida de se révolter pour protéger ses enfants quand l’épervier s’avança pour prendre un autre poussin, kourda la belle se dressa sur ses pattes et partit à l’attaque de l’épervier qui se sauva sans rien prendre'c’est pourquoi de nos jours, lorsque l’épervier voit une poule avec ses enfants, il cherche à en prendre à cause de son aiguille que la poule a fait perdre
La poule et l'épervier
Dans un village vivait une belle poule et ses huit enfants. Elle était beaucoup aimée par son maître à cause of la beauté of son plumage. La poulle s’accrocha à un arbuste et sa belle robe se déchira toute découragée. Elie se rendit chez l’épervier pour lui emprunter son aiguille afin de coudre sa robe.
Dans un village vivait une chienne avec ses trois enfants un jour, maman chienne souffrait de maux de ventre pendant qu’elle se tordait de douleur, ses petits ne pensaient qu’à leur ventre et ne se souciaient pas de la maladie de leur mère'alors maman chienne les appela et dit :« ça ne vous fait pas mal de me voir souffrir ? si vous ne trouvez pas de remède pour me soigner avant midi, je vais mourir aujourd’hui »« mère, que pouvons-nous faire ? nous ne connaissons aucun guérisseur, » répondirent les chiots'la mère chienne les conseilla d’aller en brousse pour voir le lièvre les trois chiots coururent chez le lièvre, chacun voulant se montrer le plus rapide arrivés en brousse, ils trouvèrent le lièvre :« bonjour monsieur le lièvre »« salut les amis, qu’est-ce qui vous amène en brousse ici ? »« notre mère est très malade et elle nous envoie chez toi pour demander un remède »« de quoi souffre-t-elle ? » demanda le lièvre« elle a des maux de ventre depuis plusieurs jours ; c’est comme un empoisonnement »« ah ! je vois, votre mère a dû avaler quelque chose qui ne convient pas à son ventre, » dit le lièvre « malheureusement, je ne connais pas de remède pour ça ; il faut aller voir la hyène »les trois chiots retournèrent à la maison et avaient tous peur d’aller chez la hyène chacun trouva un prétexte pour ne pas y aller le plus petit regarda sa mère qui souffrait puis, ne supportant pas de la voir ainsi, décida de prendre le risque pour la sauver il demanda la bénédiction de sa mère et courut dans la brousse pour voir la hyène quand il entra chez la hyène, celle-ci se leva et sa salive commença à couler, puis elle dit :« quel vent t’a pris de venir te déposer dans ma gueule comme ça ? »« excuse-moi, mme hyène, c’est ma mère qui souffre de maux de ventre et le lièvre nous a dit que tu es la seule à avoir le secret de guérir ce mal, » répondit le chiot« c’est vrai, j’ai le secret de soigner les maux de ventre mais l’embarras, c’est que je ne vois pas celui qui va apporter le remède à ta mère ? » dit la hyène« et moi ? » s’étonna le chiot« hi ! hi ! hi ! laisse partir que vais-je manger aujourd’hui ? » s’écria la hyène« tu as raison, » reprit le chiot, « donne-moi quand même le remède, et ensuite tu pourras me manger »« bon … ! comme tu veux il suffit que ta mère mange de l’herbe fraîche et amère et boive un peu d’eau ensuite, elle n’a qu’à vomir deux fois et elle sera guérie »« merci beaucoup, madame hyène, je te suis très reconnaissant maintenant je suis à toi, tu peux me manger »toute contente, la hyène rentra dans la cuisine pour chercher son coupe-coupe pendant ce temps, le chiot profita pour s’enfuir quand la hyène sortit de la maison, le chiot était déjà très loin ; elle tenta de le rattraper mais en vain le chiot apporta le remède à sa mère qui fut guérie'depuis ce jour, les chiots obéissent à leur mère
Les trois chiots et leur mère
Maman chienne souffrait de maux de ventre pendant qu’elle se tordait de douleur. Ses petits ne pensaient qu'à leur ventre et ne se souciaient pas de la maladie de leur mère. La mère chienne les appela et dit :« ça ne vous fait pas mal de me voir souffrir? si vous ne trouvez pas de remède pour me soigner avant midi, je vais mourir aujourd’hui »
Dans la brousse, il y avait un grand karité qui produisait de très bons fruits très souvent, les animaux se battaient pour cueillir les fruits mûrs pour éviter les bagarres, les animaux de la brousse décidèrent un jour d’aller cueillir les fruits non mûrs et de les mettre sous terre pendant trois jours afin qu’ils mûrissent ainsi, ils pourraient en faire un partage équitable'chose dite, chose faite, ils enterrèrent beaucoup de fruits et attendirent le troisième jour pour le partage la hyène, très gourmande et égoïste, alla la nuit du deuxième jour et déterra tout le karité qu’elle mangea seule'le lendemain, les animaux se retrouvèrent pour déterrer le karité, mais le trou était vide alors le lion décida de retrouver le voleur il conduisit tous les animaux devant une rivière sacrée et dit :« chacun de nous va jurer en disant : si c’est moi qui ai volé le karité, la rivière n’a qu’à m’emporter, puis se jeter dans la rivière et en ressortir le fautif sera emporté par l’eau »le lièvre fut le premier à se soumettre à l’épreuve et il sortit indemne ce fut le tour de la girafe, du buffle, du lion, jusqu’à la hyène'à son tour, la hyène jura, mais trouva une astuce pour ne pas tomber dans la rivière elle recommença plusieurs fois ; mais finalement, le lion l’obligea à tomber dans la rivière et l’eau l’emporta très loin car c’était elle la voleuse
Les animaux de la brousse et le karité
Le lion décida de retrouver le voleur il conduisit tous les animaux devant une rivière sacrée. La hyène, très gourmande et égoïste, alla la nuit du deuxième jour et déterra tout le karité qu’elle mangea seule'le lendemain. Le lion l’obligea à tomber dans la rivIère et l‘eau l�’emporta trèS loin car c’était elle la la la.
Il était une fois, un cultivateur qui sema des pois de terre le champ produisit beaucoup et le cultivateur en récolta une grande quantité qu’il conserva dans un grenier la même année, une famine frappa les animaux de la brousse alors le lièvre trouva un plan pour se nourrir avec sa famille à partir du grenier du cultivateur il se rendait au village en l’absence des grandes personnes et trouvait un enfant à la maison il disait à l’enfant d’aller enlever des pois de terre et de lui amener pour qu’il en fasse un tour de magie'quand l’enfant lui apportait une certaine quantité, il prononçait des formules en alignant les grains de pois de terre sur le sol de sorte à présenter une belle image l’enfant, tout content, applaudissait et le lièvre emportait la quantité de pois de terre pour manger avec sa famille au retour des parents, l’enfant leur expliqua :« il y a quelqu’un qui vient jouer avec moi en votre absence et emporte des pois de terre en repartant »les parents guettaient donc l’occasion pour attraper leur voleur'la hyène, qui constata qu’il y avait toujours à manger chez le lièvre, envoya sa femme pour demander le secret à la femme du lièvre celle-ci lui expliqua tout, et elle rapporta à la hyène qui décida d’aller flatter l’enfant'elle fit la même chose que le lièvre, mais sa gourmandise la poussa à consommer toute la quantité de pois de terre et à boire de l’eau, puis elle s’endormit elle dormit jusqu’à ce que les parents de l’enfant viennent la trouver ceux-ci l’attrapèrent, l’attachèrent solidement et tout le village sortit pour bastonner la hyène jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse
Le lièvre, la hyène et les pois de terre
Le cultivateur en récolta une grande quantité qu’il conserva dans un grenier la même année, une famine frappa les animaux de la brousse alors le lièvre trouva un plan pour se nourrir avec sa famille. L’enfant lui apportait une certaine quantite, il prononçait des formules en alignant les grains de pois de terre sur le sol de sorte à présenter une belle image.
Un jour, la chenille a perdu sa belle-mère dans un village lointain informée, elle se prépara pour s’y rendre en cours de route, elle rencontra le coq qui lui demanda :« où vas-tu comme ça, madame la chenille ? »« je vais aux funérailles de ma belle-mère »« veux-tu que je t’accompagne ? » dit le coq« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-moi, » répondit la chenille'les deux animaux se mirent en route en chemin, ils rencontrèrent le chat qui posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit le coq« voulez-vous que je vienne avec vous ? »« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous, » répondit le coq'les trois animaux poursuivirent leur route plus loin, ils rencontrèrent le chien qui posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit le chat« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda le chien« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »les quatre animaux se mirent en route chemin faisant, ils rencontrèrent la hyène qui leur posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit le chien« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda la hyène« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »les cinq animaux continuèrent leur chemin ils rencontrèrent par la suite le lion qui posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit la hyène« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda le lion« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »les six animaux progressèrent dans leur marche ils rencontrèrent l’éléphant qui leur posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit le lion« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda l’éléphant« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »les sept animaux se mirent en route ils rencontrèrent le lièvre qui posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit l’éléphant« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda le lièvre« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »le lièvre sauta et monta sur le dos de l’éléphant, et le peloton se mit en route après quelques temps de marche, le lièvre s’écria :« qui est devant et la marche est si lente comme ça ? »« c’est la chenille, » répondit le groupe« mais qu’est-ce que le coq attend pour l’avaler ? »alors le coq sauta sur la chenille et l’avala, et le voyage se poursuivit ensuite, le lièvre s’écria de nouveau :« qui est devant et la marche est si lente comme ça ? »« c’est le coq, » répondit le groupe« mais qu’est-ce que le chat attend pour le manger ? »alors le chat sauta sur le coq et le mangea le voyage se poursuivit quelques temps encore, le lièvre s’écria de nouveau :« qui est devant et la marche est si lente comme ça ? »« c’est le chat, » répondit le groupe« mais qu’est-ce que le chien attend pour le manger ? »alors le chien sauta sur le chat et le mangea le voyage se poursuivit'le lièvre procéda ainsi jusqu’à ce que l’éléphant reste seul avec lui alors, pendant que l’éléphant avançait, le lièvre coupait des herbes et les mettait dans les oreilles de l’éléphant plus tard, il dit à l’éléphant :« n’as-tu pas une boîte d’allumettes pour moi ? je veux fumer ma pipe »« bien sûr que je l’ai toujours sur moi, » répondit l’éléphant qui remit l’allumette au lièvre'alors le lièvre craqua l’allumette et la jeta dans les oreilles de l’éléphant et l’herbe prit feu il sauta et descendit, laissant l’éléphant se débattre avec le feu jusqu’à mourir et le lièvre resta seul, point de funérailles et point d’amis
Les funérailles de la belle mère de la chenille
La chenille a perdu sa belle-mère dans un village lointain informée. Elle se prépara pour s’y rendre en cours de route, elle rencontra le coq who lui demanda :« où vas-tu comme ça, madame la chenile? »« je vais aux funérailles de ma belle mère » dit le coQ.
Il était une fois un lion qui vivait dans une belle maison avec ses petits après chaque chasse, il fumait la viande et la conservait pour nourrir ses enfants un jour, un lièvre curieux suivit les traces du lion jusqu’à sa maison et se cacha pour observer comment le lion entrait et sortait'quand le lion partait chasser, le lièvre se glissait dans la maison il prenait soin des lionceaux en les lavant et en les nourrissant, puis mangeait à son tour et emportait une partie de la viande pour sa propre famille les lionceaux racontaient au lion que «tonton» les avait nourris et lavés en son absence intrigué, le lion décida de découvrir qui était ce mystérieux tonton pour le remercier'un jour, la hyène, alertée par sa femme, suivit les traces du lièvre jusqu’à la maison du lion le lièvre expliqua à la hyène comment il prenait soin des lionceaux et la mit en garde contre tout comportement négatif envers eux'ils entrèrent ensemble dans la maison pendant que le lièvre s’occupait des lionceaux, la hyène dévorait rapidement de gros morceaux de viande après avoir pris soin des petits, le lièvre mangea quelques morceaux et en prit pour sa famille la hyène, quant à elle, emporta trois gigots de bœuf pour une grande fête avec sa famille'le lendemain matin, la hyène se précipita devant la porte du lion, impatiente de le voir partir dès que le lion sortit, la hyène entra les lionceaux coururent vers elle en demandant : «tonton, lave-moi ! tonton, caresse-moi ! tonton, je veux boire !» mais la hyène, trop occupée à dévorer la viande, les ignora agacée par leurs demandes, elle donna un violent coup de patte qui blessa mortellement un lionceau'alerté par les cris de ses enfants, le lion revint en courant et trouva la hyène en train de dévorer la viande, avec un de ses petits gravement blessé furieux, le lion bondit sur la hyène et la déchira en deux morceaux'pendant ce temps, le lièvre entra dans la maison voyant la scène, il fit demi-tour et s’enfuit le lion le poursuivit sur une longue distance, mais ne parvint pas à le rattraper le lièvre échappa au danger grâce à sa rapidité
Le festin du lion
Un lion vivait dans une belle maison avec ses petits après chaque chasse. Un lièvre curieux suivit les traces du lion jusqu’à sa maison. Le lionceaux racontaient au lion that ‘tonton’ les avait nourris et lavés. Le liève expliqua to la hyène comment il prenait soin des lionceau.
Un jour, le lièvre rencontra la tortue qui se rendait chez ses oncles maternels dans un village voisin« où vas-tu, madame tortue ? » demanda le lièvre« je vais chez mes oncles maternels, » répondit la tortue« oh ! à cette allure, tu en as pour un an avant d’y arriver, » répliqua le lièvre en se moquant« tu te crois plus rapide que moi ? tu te trompes ! » lança la tortue« ha ! ha ! ha ! si tu cours plus vite que moi, je me tue, » se moqua le lièvre« eh bien, parions et on verra qui va gagner, » proposa la tortue« très bien, j’accepte le défi dans une semaine, on se retrouvera ici devant tous les animaux et on courra jusqu’au marigot, » répondit le lièvre la perdrix fut désignée comme arbitre'la veille de la course, la tortue prit soin de disposer de belles carottes tout au long du chemin le jour venu, tous les animaux sortirent pour voir le spectacle et surtout pour admirer la rapidité du lièvre'au signal de la perdrix, le lièvre démarra en trombe tandis que la tortue avançait doucement à quelques mètres, le lièvre aperçut les belles carottes et ne put résister ; il s’arrêta pour manger en se disant : « ouf ! de toute façon, je vais rattraper le retard tout de suite » chaque fois qu’il s’arrêtait pour manger, la tortue passait doucement devant lui il traîna ainsi jusqu’à ce que la tortue franchisse la ligne d’arrivée en premier et soit déclarée vainqueur malgré sa rapidité, le lièvre perdit la course contre l’animal le plus lent
Le pari du lièvre et la tortue
Le lièvre rencontra la tortue qui se rendait chez ses oncles maternels dans un village. La tortue prit soin de disposer de belles carottes tout au long du chemin le jour venu. Tous les animaux sortirent pour voir le spectacle et surtout pour admirer la rapidité du lièvae'au signal de la perdrix. Le liève perdit la course.
Dans un village, il y avait un endroit avec des arbres touffus où il était interdit aux enfants de s’aventurer bilébié, un enfant têtu et curieux, n’écoutait jamais les consignes de ses parents il aimait tester les interdits pour voir ce qui se passerait'un jour, il décida d’explorer le lieu sacré pour découvrir ce qui s’y cachait et pourquoi on empêchait les enfants d’y aller en entrant sous les bois, il trouva un grand arbre avec un gros trou dans le tronc intrigué, il s’approcha et mit la tête dans le trou pour voir l’intérieur soudain, un génie avec des serpents à la place des cheveux attrapa sa tête pour le tirer dans le trou bilébié poussa un grand cri et s’échappa, courant de toutes ses forces'le génie sortit du trou et le poursuivit jusqu’à ce qu’il trouve refuge dans la case d’une vieille femme du village la vieille femme cacha bilébié dans un grand canari le génie entra et chercha partout, demandant à la vieille femme si elle avait vu quelqu’un elle répondit qu’elle n’avait vu personne une fois le génie parti, la vieille fit sortir bilébié et l’accompagna chez ses parents, expliquant ce qui s’était passé'depuis ce jour, bilébié ne sortait plus la nuit et ne mettait plus les pieds dans le bois sacré il obéissait à ses parents et respectait leurs consignes
L'enfant têtu et les génies du bois sacré
Daphne du Monde: "Un enfant têtu et curieux, n’écoutait jamais les consignes de ses parents" "Le génie avec des serpents à la place des cheveux attrapa sa tête pour le tirer dans le trou bilébié poussa un grand cri et s’Échappa, courant de toutes ses forces'
Un jour, la hyène partit à la chasse et réussit à abattre trois antilopes de retour chez elle, elle appela sa femme et son fils et leur dit :« ma très chère épouse et mon très cher fils, rendons grâce à dieu en effet, il m’a permis de chasser trois antilopes aujourd’hui'ma chérie, toi, notre fils et moi, nous sommes trois il y a aussi trois antilopes pour un partage juste et équitable, voici ce que je propose : toi et notre fils, vous prenez une antilope, et moi, je prends les deux autres ainsi, chacun de nous aura sa part, et le compte sera parfait »
Le partage de la hyène
La hyène partit à la chasse et réussit à abattre trois antilopes de retour chez elle. Elle appela sa femme et son fils et leur dit : 'Toi et notre fils, vous prenez une antilope, et moi, je prends les deux autres ainsi, chacun de nous aura sa part, et le compte sera parfait »
Dans une cité vivaient trois idiots personne ne pouvait déterminer lequel était le plus idiot des trois'le premier partit un jour à la fontaine pour chercher de l’eau à boire après avoir rempli son vase, il se rendit compte qu’il avait soif il laissa donc son vase à la fontaine, retourna à la maison pour boire de l’eau, puis revint chercher son récipient'le second décida d’aller dans la forêt pour chercher des perches afin de se confectionner un hangar en chemin, il arriva à un carrefour voyant le carrefour, il se mit de côté et, avec sa hache, commença à couper la partie de la route qui l’intéressait'le troisième partit en forêt à la recherche de lianes pour solidifier le toit de chaume de sa maison après avoir fait un bon tas de lianes, il se rendit compte qu’il n’avait pas apporté de corde pour les attacher il retourna donc à la maison chercher une corde, revint attacher ses lianes, puis les porta à la maison
Les trois idiots
Dans une cité vivaient trois idiots personne ne pouvait déterminer lequel était le plus idiot des trois. Le premier partit un jour à la fontaine pour chercher de l’eau à boire après avoir rempli son vase. Le second décida d’aller dans la forêt pour cher chercher des perches afin de se confectionner un hangar en chemin.
Au nord du burkina faso, trois amis décidèrent d’acheter du lait et de le boire ensemble ils se mirent d’accord pour le partager hors de la ville afin qu’aucune tierce personne n’en profite ils se rendirent donc dans la forêt'arrivés sur place, l’un d’eux fut prié d’aller chercher des fruits de baobab (pain de singe) pour les mélanger au lait et le rendre plus consistant en montant dans le baobab, il observa ses deux camarades, perdit l’équilibre, tomba et mourut'le deuxième ami devait aller chercher de l’eau au fleuve pour qu’ils puissent boire après avoir pris leur lait en voulant surveiller l’autre pour qu’il ne trempe pas son doigt dans le lait, il marcha à reculons, tomba dans le fleuve et se noya'le troisième ami, se réjouissant de bénéficier de la part des deux autres, ne se rendit pas compte qu’une antilope s’approchait de lui surpris, il agita son bras pour éloigner l’antilope de son pot de lait paniquée, l’antilope brisa le pot en tentant de fuir le troisième ami réussit à saisir la patte de l’animal pour la lécher, mais l’antilope lui donna un coup de patte qui l’assomma
Les trois gourmands
Au nord du burkina faso, trois amis décidèrent d’acheter du lait et de le boire ensemble. Ils se mirent d'accord pour le partager hors de la ville afin qu’aucune tierce personne n’en profite ils se rendirent donc dans la forêt'arrivés sur place. L’un d eux fut prié d‘aller chercher des fruits de baobab (pain of singe) pour les mélanger au lait.
Il était une fois un homme qui vivait avec ses deux épouses l’une d’elles mourut, laissant derrière elle une fille âgée d’environ neuf ans peu de temps après la mort de sa mère, la belle-mère de la petite fille décida de lui faire vivre un véritable enfer'tous les travaux ménagers lui étaient confiés pour un oui ou pour un non, elle était battue à sang, privée de repas et parfois obligée de dormir dans la bergerie ou le poulailler malgré tout, la petite fille restait toujours souriante, respectueuse et accomplissait ses tâches de bon cœur cela rendait sa belle-mère de plus en plus mal à l’aise et provoquait sa rage'un jour, la belle-mère demanda à la petite fille d’aller faire la vaisselle au marigot en lavant les calebasses, l’une d’elles se brisa tremblante, la petite fille retourna à la maison et dit à sa belle-mère :« ma chère mère, en lavant les calebasses, l’une d’elles s’est brisée je demande pardon, car je n’ai pas fait exprès »sa belle-mère répondit : « idiote, qui est ta mère ? va vite me ramener ma calebasse sinon… »la petite fille, en pleurs, prit la calebasse brisée et s’en alla dans la brousse, ne sachant que faire elle marcha ainsi des jours et des nuits sans destination un jour, vers seize heures, elle aperçut une cabane au milieu de la forêt et décida d’y aller, espérant trouver de l’aide'arrivée à la cabane, elle ne trouva personne, seulement des condiments infestés de mouches et de vers elle décida de patienter et d’attendre le propriétaire pendant son attente, une tornade se prépara elle rangea les condiments sans les mélanger et se réfugia dans la cabane, ignorant qu’elle appartenait à une vieille sorcière'voyant la tornade arriver, la vieille femme courut vers sa demeure en chantant : « mieux vaut être battue par la pluie que de voir mes mouches, mes vers… emportés par les eaux » en arrivant, elle fut surprise de voir ses condiments bien rangés et une petite fille à côté la petite fille lui souhaita la bienvenue et l’aida à porter ses fardeaux'sans un mot, la vieille femme prépara à manger avec l’aide de la petite fille elles se régalèrent ensemble et la vieille montra une couchette à la petite, qui s’y allongea et s’endormit profondément'le lendemain matin, après les travaux ménagers et le petit déjeuner, la vieille femme invita la petite à s’asseoir près d’elle et lui demanda : « ma fille, qu’est-ce qui t’amène ici ? »tremblante mais d’une voix audible, la petite fille répondit : « chère grande mère, voici mon histoire » elle lui raconta tout, depuis la mort de sa mère jusqu’à la brisure de la calebasse et l’exigence de sa belle-mère'après avoir écouté son histoire, la vieille femme réclama les morceaux de la calebasse et, par une science dont elle seule avait le secret, les recolla elle remit la calebasse à la jeune fille et lui dit : « tu es une fille courageuse, gentille et respectueuse merci d’avoir mis à l’abri mes condiments avant de retourner chez ta belle-mère, va à l’arrière-cour tu y verras des calebasses choisis la plus petite pour toi arrivée à la maison, casse-la tout ce qui en sortira sera pour toi merci ma fille, que dieu te protège et te garde »après avoir reçu les bénédictions et les conseils de la vieille, la petite fille retourna chez sa belle-mère, non sans avoir exprimé sa gratitude et sa reconnaissance à sa bienfaitrice de retour chez elle, la petite fille remit la calebasse à sa belle-mère, puis alla dans la bergerie, sa demeure habituelle, et cassa la calebasse qu’elle avait choisie selon les recommandations de la vieille sorcière à l’intérieur, elle trouva une quantité inestimable de trésors : de l’or, de l’argent, des diamants, des perles, de la soie…en fille honnête et respectueuse, elle montra tout ce trésor à sa belle-mère aussitôt, celle-ci le confisqua pour elle et sa propre fille non contente, elle somma l’orpheline de lui révéler l’origine de ce trésor sans se plaindre, la jeune fille lui raconta son aventure en détail'après avoir écouté attentivement, la méchante belle-mère appela sa fille et lui ordonna d’aller au marigot avec de la vaisselle, de briser une calebasse et de faire exactement comme sa demi-sœur'la fille de la belle-mère fit ce qui lui était demandé malheureusement, elle n’était ni respectueuse, ni travailleuse, ni gentille, et fit tout le contraire de l’orpheline une fois arrivée à la cabane de la vieille sorcière la tornade arriva et emporta tous les condiments de la vieille quand celle-ci arriva en pleurant et en chantant ses malheurs, elle trouva une jeune femme assise au fond de sa cabane, qui ne prit même pas la peine de la soulager de ses fardeaux ni de lui souhaiter la bienvenue'malgré cela, la vieille sorcière alla cuisiner et invita la jeune femme à partager son repas celle-ci refusa en traitant la nourriture de dégoûtante et de repas de sorcière la vieille femme ne répondit rien et ne s’offusqua pas le lendemain matin, après avoir exécuté seule les travaux ménagers, la vieille invita de nouveau la jeune femme à partager son repas elle reçut les mêmes insultes et intimidations'sans rien dire, la vieille recolla la calebasse et demanda à la jeune femme d’aller dans l’arrière-cour et de choisir la plus petite des calebasses ne respectant jamais les consignes, la jeune femme choisit la plus grosse calebasse, pensant que si une petite calebasse pouvait fournir tant de belles choses, une grosse en donnerait encore plus'après avoir fait son choix, elle partit sans remercier la vieille ni dire au revoir arrivée à la maison, sa mère se réjouit en voyant la grosse calebasse, imaginant le trésor qu’elle pourrait contenir elles s’enfermèrent alors pour ouvrir la calebasse et libérer le trésor mais à la place du trésor, ce furent des serpents (aspics, vipères, najas…) et des animaux féroces de tout genre qui en sortirent et les dévorèrent'après les avoir pleurées pendant une semaine, l’orpheline et son père jouirent de leur fortune heureuse après s’être réconciliés
L'orpheline
La petite fille âgée d’environ neuf ans peu de temps après la mort de sa mère, la belle-mère de la petitefille décida de lui faire vivre un véritable enfer'tous. Elle était battue à sang, privée de repas et parfois obligée de dormir dans la bergerie ou le poulailler. La petite Fille restait toujours souriante, respectueuse, accomplissait ses tâches de bon cœur cela rendait sa belle.
Il était une fois, un chien, un âne et une chèvre qui décidèrent de quitter leur village pour voyager à la recherche d’un meilleur avenir chacun prit un sac et se rendit à la gare pour trouver un véhicule'le transporteur fixa le prix du trajet à 3000f pour chacun l’âne, qui n’avait que 3000f, paya immédiatement et monta à bord le chien donna un billet de 5000f, mais le transporteur n’avait pas de monnaie et promit de lui rendre la différence à l’arrivée quant à la chèvre, elle négocia pour payer à l’arrivée'le véhicule prit la route et roula pendant des heures avant d’arriver à destination à l’arrivée, la chèvre descendit la première et se faufila entre les gens pour disparaître l’âne descendit à son tour, prit tranquillement son sac et partit le chien, qui descendit le dernier, chercha en vain le transporteur pour récupérer sa monnaie et finit par partir'c’est pourquoi aujourd’hui encore, lorsque le chien voit un véhicule, il se met à le poursuivre en aboyant ; il réclame toujours sa monnaie c’est pourquoi également, lorsque l’âne se retrouve sur la route et qu’un véhicule arrive, il prend tout son temps car il n’a pas de compte à rendre au transporteur mais c’est aussi pourquoi, dès que la chèvre aperçoit un véhicule, elle se met à fuir, car elle doit toujours de l’argent au transporteur
Le chien, l'âne et la chèvre
Un chien, un âne and une chèvre quitter leur village pour voyager à la recherche d’un meilleur avenir. Le transporteur fixa le prix du trajet à 3000f pour chacun l’âne, qui n’avait que 3000f, paya immédiatement et monta à bord le chien un billet de 5000f. Le chien donna aussi 5000f, mais le transporteurn'tavait pas de monnaie et promit de lui rendre la différence.
Un jour, le crapaud dit au serpent : « c’est parce que tout le monde craint ton venin qu’il est si mortel, sinon ton venin ne vaut pas mieux que le mien » le serpent nia et demanda au crapaud de prouver ses dires'le soir venu, les deux amis se cachèrent au bord de la route pour attendre les passants peu de temps après, un homme passa le serpent le piqua et se cacha dans l’herbe, laissant le crapaud seul en train de sautiller à la vue du crapaud, l’homme dit : « oh ! ce n’est qu’un crapaud qui m’a mordu, » et il continua tranquillement sa route sans aucun effet'un peu plus tard, un autre homme passa cette fois-ci, c’est le crapaud qui le mordit et se cacha dans l’herbe, laissant le serpent traverser la route devant l’homme quand l’homme vit le serpent, il se mit à crier : « oh ! oh ! un serpent m’a mordu, au secours ! »les gens du village sortirent alors pour chercher le serpent en vain pour le tuer ils apportèrent toutes sortes de médicaments et soignèrent l’homme mordu, mais rien n’y fit, il mourut quand même'c’est pourquoi on dit que la peur tue plus que le mal lui-même
Le crapaud et le serpent
Le serpent nia et demanda au crapaud de prouver ses dires' le serpent nie et demande au crapAudrey Hepburn: 'C’est parce que tout le monde craint ton venin qu’il est si mortel, sinon tonvenin ne vaut pas mieux que le mien' Le serpent  se cacha dans l’herbe, laissant le crapaud seul en train de sautiller.
Il était une fois, dans un petit village du burkina faso, un jeune garçon nommé kofi kofi était connu pour sa curiosité et son désir d’apprendre un jour, il entendit parler d’un ancien sage qui vivait dans une grotte au sommet de la montagne sacrée on disait que ce sage possédait un trésor inestimable de sagesse'déterminé à découvrir ce trésor, kofi entreprit un long voyage vers la montagne après plusieurs jours de marche, il atteignit enfin la grotte du sage à l’entrée, il trouva le vieil homme assis, méditant paisiblement« bonjour, grand sage, » dit kofi en s’inclinant respectueusement « j’ai entendu parler de votre trésor de sagesse et je suis venu apprendre de vous »le sage ouvrit les yeux et sourit « bienvenue, jeune kofi la sagesse est un trésor que chacun doit découvrir par lui-même mais je peux te guider »pendant plusieurs semaines, kofi resta avec le sage, apprenant les leçons de la nature, de la patience et de la compassion chaque jour, il aidait le sage dans ses tâches quotidiennes et écoutait attentivement ses enseignements'un matin, le sage dit à kofi : « aujourd’hui, tu es prêt à découvrir le véritable trésor va dans la forêt et trouve l’arbre le plus ancien creuse à ses racines et tu trouveras ce que tu cherches »kofi se rendit dans la forêt et trouva un immense baobab, l’arbre le plus ancien de la région il creusa à ses racines et découvrit une petite boîte en bois à l’intérieur, il trouva un simple parchemin avec ces mots : « la sagesse véritable réside dans le cœur de ceux qui cherchent à apprendre et à aider les autres »kofi comprit alors que le véritable trésor n’était pas matériel, mais spirituel il remercia le sage et retourna dans son village, partageant ses nouvelles connaissances avec tous ceux qu’il rencontrait grâce à lui, le village prospéra et devint un lieu de paix et de sagesse
Le trésor de la sagesse
Kofi était connu pour sa curiosité et son désir d’apprendre un jour. On disait que ce sage possédait un trésor inestimable de sagesse. Kofi entreprit un long voyage vers la montagne après plusieurs jours de marche. Le sage ouvrit les yeux et sourit ‘bienvenue, jeune kofi la sagese est un tretsor’
Il était une fois, dans un petit village du burkina faso, un jeune garçon nommé adama adama était connu pour sa gentillesse et son courage un jour, alors qu’il se promenait dans la savane, il entendit parler d’un baobab magique qui exauçait les vœux de ceux qui étaient purs de cœur'déterminé à trouver cet arbre légendaire, adama entreprit un long voyage à travers la savane après plusieurs jours de marche, il atteignit enfin le baobab l’arbre était immense, avec des branches qui semblaient toucher le ciel'adama s’approcha du baobab et dit : « ô grand baobab, on dit que tu exauces les vœux de ceux qui sont purs de cœur je souhaite que mon village prospère et que tous ses habitants vivent en paix et en harmonie »le baobab, touché par la sincérité d’adama, répondit : « adama, ton cœur est pur et ton souhait est noble pour que ton vœu se réalise, tu devras accomplir trois tâches »la première tâche consistait à trouver et ramener une pierre précieuse cachée dans une grotte gardée par un lion adama, sans hésiter, se rendit à la grotte avec courage et intelligence, il parvint à apaiser le lion en lui offrant de l’eau fraîche et ramena la pierre précieuse'la deuxième tâche était de cueillir une fleur rare qui ne poussait qu’au sommet d’une montagne escarpée adama escalada la montagne avec détermination et trouva la fleur, qu’il ramena au baobab'la troisième et dernière tâche était de trouver une source d’eau pure dans le désert adama marcha pendant des jours sous le soleil brûlant, mais il ne perdit jamais espoir finalement, il trouva une oasis et remplit une gourde d’eau pure qu’il rapporta au baobab'le baobab, impressionné par la bravoure et la persévérance d’adama, exauça son vœu le village prospéra, les récoltes furent abondantes et les habitants vécurent en paix et en harmonie adama devint un héros et un modèle pour tous, prouvant que la gentillesse et le courage peuvent accomplir des miracles
Le secret du baobab
Adama était connu pour sa gentillesse et son courage. Le baobab magique exauçait les vœux de ceux qui étaient purs de cœur. Adama entreprit un long voyage à travers la savane après plusieurs jours de marche. Le lion adama, sans hésiter, se rendit à la grotte avec courage and intelligence. Il parvint à apaiser le lion en lui offrant de l’eau fraîche and ramena la pierre précieuse.
Au tribunal du lion : la hyène, le cadavre de sa mère et le vautour maman hyène mourut, laissant sa fille en deuil hyène-fille poussa des cris lugubres, auxquels tous les animaux de la jungle répondirent ils se rassemblèrent pour enterrer mère hyène avec une grande cérémonie chacun plaignit hyène-fille, lui serra la patte, puis retourna à son repaire'au beau milieu de la nuit, hyène-fille se rendit sur la tombe de sa mère elle déterra sa dépouille et la mangea, ignorant qu’un vieux vautour l’observait depuis les branches d’un arbre proche'le lendemain, hyène-fille alla porter plainte contre inconnu auprès du lion, accusant quelqu’un de violation de la tombe de sa mère et de consommation criminelle du corps de la défunte le lion, furieux de voir sa loi bafouée, promit de châtier tous les carnassiers quadrupèdes et de la gent ailée, à moins que le coupable ne se dénonce'chaque carnassier vint s’expliquer et donner son emploi du temps il ne restait plus que le vautour et la hyène, cette dernière étant au-dessus de tout soupçon tout le monde pensa que le vautour était le coupable'quand le lion l’interrogea, le vautour dit : « j’étais perché dans les branches de l’arbre planté à quelques pas de l’endroit où maman hyène fut inhumée je suis prêt à dénoncer le vrai coupable, car non seulement j’ai assisté à l’enterrement, mais j’ai également vu l’exhumation je connais donc parfaitement celui qui a mangé le cadavre de mère hyène »la hyène s’adressa alors au lion : « roi des rois, je suis satisfaite des déclarations de papa vautour je retire ma plainte je vois que ma mère était bien gardée c’était ce que je voulais savoir » et la hyène partit en hurlant sans attendre qu’on l’interroge davantage
Le cadavre de la hyène mère
Au tribunal du lion : la hyène, le cadavre de sa mère et le vautour maman hyèn mourut. hyèe-fille alla porter plainte contre inconnu auprès du lion. Le lion, furieux de voir sa loi bafouée, promit de châtier tous les carnassiers quadrupèdes. Le vautours dit: 'J’étais perché dans les branches de l’arbre planté à quelques pas de l'endroit où maman Hyène fut inhumée'
Autrefois, il y avait beaucoup moins d’idiots qu’aujourd’hui quand on en trouvait un quelque part, on le chassait aussitôt du village aujourd’hui, il faudrait chasser la moitié du village, et encore, cela ne suffirait pas mais comment se fait-il qu’il y en ait tant ? voici comment les choses se passèrent'un jour, trois idiots chassés pour leur bêtise se retrouvèrent à une croisée de chemins et se dirent : « peut-être arriverons-nous à quelque chose d’utile en réunissant l’intelligence de trois têtes stupides » ils poursuivirent donc leur chemin ensemble peu de temps après, ils arrivèrent devant une cabane d’où sortit un vieil homme« où allez-vous ? » demanda celui-ci'les idiots haussèrent les épaules : « là où nous porteront nos jambes on nous a chassés de chez nous pour notre bêtise »le vieux répliqua : « alors, entrez je vais vous mettre à l’épreuve »il avait trois filles tout aussi bêtes et se montrait donc compréhensif le lendemain, il demanda au premier idiot : « va à la pêche ! » au deuxième : « va dans les fourrés et tresse des cordes ! » et au troisième : « et toi, apporte-moi des noix de coco ! »les idiots prirent un carrelet, une hache et un bâton et se mirent en route'le premier s’arrêta au bord d’une mare et se mit à pêcher quand son carrelet fut plein, il eut tout d’un coup soif il rejeta tout le poisson dans l’eau et rentra boire à la maison le vieux lui demanda : « où sont les poissons ? »« je les ai rejetés à l’eau la soif m’a pris et j’ai dû vite rentrer pour me désaltérer »le vieux se fâcha : « et tu ne pouvais pas boire à la mare ? »« tiens, je n’y ai pas pensé »pendant ce temps, le second idiot avait tressé un tas de cordes et se préparait à rentrer il s’aperçut qu’il n’avait pas de corde pour les attacher alors, il courut en chercher à la maison le vieil homme se fâcha encore : « et pourquoi n’as-tu pas attaché ton tas avec l’une des cordes ? »« tiens, je n’y ai pas pensé »le troisième idiot grimpa sur un cocotier et montra les noix de coco à son bâton : « tu vas jeter par terre ces noix, compris ? » il descendit et commença à lancer le bâton sur le cocotier, mais il ne fit tomber aucune noix lui aussi rentra à la maison bredouille et une fois de plus, le vieux se fâcha : « puisque tu étais sur le cocotier, pourquoi n’as-tu pas cueilli les noix à la main ? »« tiens, je n’y ai pas pensé »le vieux comprit qu’il n’arriverait à rien avec les trois sots il leur donna ses trois filles pour femmes et les chassa tous'les idiots et leurs femmes construisirent une cabane et vécurent tant bien que mal ils eurent des enfants aussi bêtes qu’eux, les cabanes se multiplièrent et les idiots se répandirent dans le monde entier
Les trois idiots et le vieil homme
Aujourd’hui, on le chassait aussitôt du village aujour d’Hui, il faudrait chasser la moitié du village, et encore, cela ne suffirait pas. Comment se fait-il qu’il y en ait tant? voici comment les choses se passèrent'un jour, trois idiots chassés pour leur bêtise se retrouvèrent à une croisée de chemins.
Le lièvre, feignant l’étonnement, répondit : « non, non, je ne plaisante pas mais je sais que vous n’êtes pas assez nombreux pour remplir cette gourde »les oiseaux, piqués dans leur orgueil, s’exclamèrent : « nous allons te montrer que nous sommes assez nombreux ! »ils commencèrent alors à entrer dans la gourde, un par un, jusqu’à ce qu’elle soit complètement remplie le lièvre, satisfait, referma la gourde et se dit : « voilà une tâche accomplie »ensuite, il se dirigea vers la forêt pour trouver une biche il la suivit discrètement jusqu’à ce qu’elle s’arrête pour boire le lièvre, rusé, se glissa sous la biche et remplit la calebasse de son lait « deuxième tâche accomplie, » pensa-t-il'enfin, il chercha un serpent aussi long que le bâton il trouva un serpent endormi et mesura discrètement sa longueur avec le bâton le serpent était exactement de la même longueur le lièvre, satisfait, prit le serpent et le bâton et retourna voir le grand génie« o grand génie, » dit le lièvre, « voici la gourde pleine de petits oiseaux, la calebasse pleine de lait de biche, et le serpent aussi long que le bâton »le grand génie, impressionné par l’ingéniosité du lièvre, dit : « tu as prouvé ta ruse et ton intelligence je vais augmenter la puissance de ta cervelle comme tu l’as demandé »et ainsi, le lièvre devint l’animal le plus rusé de la brousse, surpassant toutes les autres bêtes par son esprit et sa malice et ils riaient, tout en sautillant autour du lièvre, et en chantant : « nous pouvons la remplir tout entière… tout entière nous pouvons la remplir ! »le lièvre, sans remuer, dit : « non en vérité, non, vous ne pouvez pas ! »« ah, nous ne pouvons pas ? » reprirent les oiseaux, mécontents de voir leur parole mise en doute « attends un peu et tu vas voir ! »un premier oiseau entra par le goulot, puis un second et un troisième, et tant et tant qu’à la fin la gourde fut pleine alors, le malin bondit sur la gourde, la ferma solidement avec un bouchon, et la cacha dans un coin'à ce moment, une biche arrivait pour boire à la source et notre lièvre de recommencer à sauter à droite, à gauche, en avant, en arrière, en criant de toutes ses forces : « non ! non ! jamais ! ce n’est pas possible en vérité ! comment peut-on croire une chose pareille ! non, non et non ! elle n’a pas assez de lait pour ça »la biche, étonnée, s’arrêta sur ses quatre pattes, le regarda et l’appela : « lièvre, que dis-tu ? mais que dis-tu donc ? »« oh, n’en parlons pas ! il s’agit d’une chose tout à fait impossible… »« mais quoi donc ? »« quelqu’un m’a raconté que vous pourriez emplir de votre lait la calebasse que voici mais je sais que c’est tout à fait impossible : vous n’avez pas assez de lait pour ça »« tu plaisantes, lièvre ; vraiment, tu plaisantes ! » et la biche de rire, tout en sautant autour du lièvre en chantant : « je puis l’emplir tout entière… tout entière je puis l’emplir ! »mais le lièvre secoua ses oreilles et dit : « non, en vérité, vous ne pouvez pas ! »« ah, je ne puis pas ? » dit la biche, fâchée d’être ainsi démentie « attends un peu et tu vas voir ! »elle s’installa au-dessus de la calebasse, et le lait coula, coula, coula tant et tant que bientôt la calebasse fut remplie« j’ai perdu mon pari, » dit le lièvre « mon cousin le lion avait raison quand il m’affirmait que vous donnez plus de lait que la vache et je m’en vais le lui dire de ce pas »« le lion ? » demanda la biche et elle tremblait déjà de frayeur« mais oui, le lion… il est là, tout près… attendez-moi, je reviens avec lui »« adieu, lièvre, » dit la biche en bondissant dans la forêt, « je verrai le lion une autre fois » content de s’être débarrassé si facilement de la biche, le lièvre ferma soigneusement la calebasse pleine de lait et la porta auprès de la gourde pleine de petits oiseaux bientôt, un serpent arriva pour se désaltérer à son tour'dès qu’il le vit, le lièvre commença à marcher le long du bâton en comptant ses pas et en criant de toutes ses forces : « deux pas… trois pas… quatre pas… non ! non ! jamais… cinq pas… ce n’est pas possible en vérité ! six pas… comment peut-on croire une chose pareille ! sept pas… non, non et non ! il n’est pas assez grand pour ça »le serpent s’arrêta, tout surpris, se dressa tout droit sur sa queue, regarda le lièvre et l’appela : « lièvre, que dis-tu ? mais que dis-tu donc ? »« oh, n’en parlons pas ! il s’agit d’une chose tout à fait impossible… »« mais quoi donc ? »« quelqu’un m’a raconté que vous étiez aussi long que le bâton que voici mais je sais bien que vous n’êtes pas aussi grand que ça ! »« tu plaisantes, lièvre, » s’écria le serpent « vraiment, tu plaisantes ! » et il se mit à ricaner, et à ramper dans l’herbe, tout en sifflant : « je suis aussi long que le bâton… aussi long que le bâton, je suis ! »mais le lièvre secoua ses deux oreilles et dit : « non, en vérité, non, vous ne l’êtes pas ! »« ah, tu crois cela ? » dit le serpent, furieux d’être pris pour un menteur « eh bien, je vais me mettre à côté et tu verras que je suis aussi grand que lui » et le serpent de s’allonger tout contre le bâton'notre malin lièvre fit un bond, attacha le serpent au bâton, un lien à la tête, un lien à la queue, et il serra si bien que le serpent ne pouvait plus bouger'alors, notre lièvre prit la gourde, la calebasse et le bâton et il partit trouver le grand génie de la brousse« grand génie ! » appela-t-il« me voici, lièvre je t’attendais »« regarde, grand génie, voilà la gourde pleine de petits oiseaux, la calebasse pleine de lait de biche, et le serpent long comme le bâton »le grand génie regarda tout cela, regarda le lièvre, lui toucha le front et lui dit : « en vérité, si j’augmentais la puissance de ton esprit, je ferais une grande sottise »« et pourquoi ? » demanda le lièvre« tu es assez rusé comme cela ! si tu l’étais davantage, tu deviendrais mon maître »
Le lièvre et le grand génie de la brousse
Le lièvre, feignant l’étonnement, répondit : ‘Non, non, je ne plaisante pas mais je sais que vous n’êtes pas assez nombreux pour remplir cette gourde’ Le liévre, rusé, se glissa sous la biche et remplit la calebasse de son lait ‘‘Le serpent était exactement de la même longueur’ ’‘’’
Il y a longtemps, très longtemps… peut-être même qu’il n’y avait pas encore d’hommes sur terre… en afrique, vivait une famille de crocodiles au fond des eaux c’étaient de gros poissons blancs qui nageaient, heureux'mais depuis quelque temps, leurs nageoires ventrales se durcissaient, se transformant en une sorte de grosse pelle ! papa et maman leur disaient que c’était très joli, que ces quatre nageoires leur faisaient de belles rames pour naviguer sous l’eau'crocodilus, le petit dernier, cherchait l’aventure et, malgré les interdictions, il s’approchait de plus en plus près du bord un jour, il toucha le sol et sortit la tête ouah !!! quelle merveille ! des arbres ! des fleurs ! est-ce possible un monde pareil ! avec ses drôles de nageoires, il s’appuya et traîna son gros corps un peu plus haut bizarre cet air qui gonfle dans sa poitrine ! on peut donc respirer ici ! wouf, ça me fait peur ! vite, il retourna dans l’eau'chaque jour, crocodilus recommençait cette expérience de plus en plus loin, en cachette de ses parents voilà qu’aujourd’hui, il n’en croyait pas ses yeux : pour la première fois, il voyait un oiseau multicolore« qui es-tu ? » demanda crocodilus« je suis un oiseau et toi ? » répondit l’oiseau« je suis un poisson »« un poisson sur le sable ? »« oui ! depuis quelques jours, j’ai des pattes… »« et pas d’ailes ? » et l’oiseau virevoltait au-dessus de crocodilus, ébahi« comment est-ce possible ? » demanda crocodilus« je ne sais pas, mais je crois que c’est le soleil qui me donne mes plumes et mes couleurs c’est pour le trouver que nous venons ici chaque année, car chez nous c’est l’hiver et maman dit que nous ne pourrions plus vivre sans le soleil »crocodilus alla vite raconter tout cela à ses frères, sœurs, cousins et cousines le lendemain, ils étaient tous à venir traîner leur gros ventre sur la rive pour admirer ces oiseaux« nous savons marcher, il nous faut voler maintenant ! restons au soleil et les ailes nous viendront ! »des journées entières, ils restèrent au soleil leur peau craquelait, leurs écailles gonflaient et durcissaient, ils souffraient mais espéraient toujours ce miracle : des ailes !dans leur cerveau reptilien, cette obsession s’est fixée et transmise de père en fils, de mère en fille le seul résultat de tous ces efforts, c’est actuellement cette peau de cuir dur…les oiseaux qui reviennent une fois par an se moquent de cette carapace brunâtre ! les crocodiles sont vexés et sont devenus irascibles ! ne t’approche pas d’eux ! ils veulent se venger de tout ce qui est beau !encore maintenant, on les voit se dorer pendant des heures au soleil… mais… pas d’ailes ! alors ils pleurent… des larmes de crocodile !!!
Les larmes de crocodile
A long time ago, en afrique, vivait une famille de crocodiles au fond des eaux c’étaient de gros poissons blancs. Le petit dernier, cherchait l’aventure et, malgré les interdictions, il s’approchait de plus en plus près du bord un jour, il toucha le sol et sortit la tête ouah.
Autrefois le lièvre alla trouver wende et lui dit : « je veux que tu me montres beaucoup de tours — apporte-moi alors trois choses, dit wende — lesquelles ? dit le lièvre — apporte-moi le lait d'une femelle de buffle, des larmes de serpent et une défense d'éléphant si tu m'apportes tout cela, je te montrerai tous les tours » le lièvre redescendit sur la terre et alla d'abord trouver l'éléphant « tiens, dit le lièvre, je croyais que cet arbre était plus petit que toi, mais beaucoup de gens disent qu'il est plus grand et, à le bien considérer, je crois bien m'être trompé décidément, tu es plus petit que cet arbre l'éléphant, piqué au vif, se leva sur ses pattes de derrière et, pour montrer qu'il était plus grand que l'arbuste, s'appuya sur lui, mais l'arbre se rompit sous le poids et l'éléphant tombant brutalement par terre se cassa une défense le lièvre se précipita sur la dent et l'offrit respectueusement à l'éléphant : « tu peux la jeter, dit celui-ci a quoi me servirait-elle maintenant le lièvre la mit dans sa poche et s'en alla puis il alla trouver une vipère heurtante qui était avec ses petits le lièvre se cacha non loin de là et quand la mère vipère s'en alla en promenade, il tua tous ses petits puis il se cacha de nouveau quand la mère vipère revint, elle trouva tous ses serpenteaux morts et se mit à pleurer le lièvre apparut : « ne pleure pas, lui dit-il, tu auras d'autres enfants » bref, il la consola, ramassa ses larmes et les mit dans une petite calebasse dont il s'était muni par avance puis il la quitta et, retournant chez lui, il pila du sel et le mélangeant avec de la farine de mil, il en fit une boulequ'il mit dans sa poche puis il alla en brousse et y chercha une mère buffle il en trouva une à côté d'un baobab avec son petit le lièvre arriva en courant et,faisant semblant de buter contre le baobab, s'étala au pied de celui-ci «que fais-tu là dit la mère buffle et elle le renifla de fort près le lièvre sortit rapidement sa boule de sel et de farine et la lui mit sous le nez et presque sur la langue la mère buffle y goûta et même trouva cela fort de son goût « c’est bon ? dit le lièvre — oui, dit la mère buffle — eh bien ! tous les jours je peux en avoir une'j'arrive en courant, je donne un coup de tête contre le baobab et même je tombe, mais une boule de sel et de farine de mil se détache des branches du baobab et tombe par terre alors je la prends ! — et si je faisais la même chose, dit la mère buffle alléchée ferais-je tomber des boules ? — certes, dit le lièvre » la mère buffle alla à cent mètres de l'arbre, prit son élan, arriva en courant et donna un tel coup de tête dans le baobab que ses deux cornes s'enfoncèrent profondément dans le tronc « attends, dit le lièvre, après l'avoir laissée faire des efforts infructueux pour se dégager on peut mettre du lait autour de tes cornes pour qu'il soit plus facile de les faire sortir — tire du lait vite ! vite dit la mère buffle hors d'haleine et désespérée le lièvre prit sa calebasse, semit à la traire, mit du lait autour des cornes, du reste sans aucun effet puis il partit avec ce qui restait delait, laissant la mère buffle se débrouiller toute seuleen compagnie de son bufflon le lièvre revint trouver wende, lui rapportant la dent d'éléphant, les larmes de vipère et le lait debuffle et lui réclamant en retour les tours demandés « tu n'as qu'à partir, dit wende a quoi bon te donner d'autres ruses ? tu les possèdes déjà toutes : je ne peux en ajouter à ton sac ni d'autres ni de plus extraordinaires va donc »le lièvre quitta wende et revint chez lui
Le lièvre demande à wende de lui enseigner la ruse
Autrefois le lièvre alla trouver wende et lui dit :'je veux que tu me montres beaucoup de tours' Le lièvae redescendit sur la terre et alla d'abord trouver l'éléphant. L'arbre se rompit sous le poids et l'Éléphant tombant brutalement par terre se cassa une défense. Le lienevre se précipita sur la dent and l'offrit respectueusement to l'eléphant :'tu peux la jeter, dit celui-ci a quoi me servirait-elle maintenant'
Autrefois le lièvre et la hyène étaient camarades un jour ils attrapèrent un cheval : « c’est moi qui l'ai vu le premier, dit la hyène ii est à moi — non, dit le lièvre, c'est moi qui l'ai vu le premier» et ils se disputèrent « s’il en est ainsi, dit le lièvre, vendons le cheval et partageons-nous-en les cauris — bon, dit la hyène, va le vendre et rapporte l'argent » le lièvre cacha le cheval dans la brousse et revint : « j’ai vendu le cheval contre un bœuf, dit-il, mais je ne peux pas amener celui-ci — montre-moi où il est, dit la hyène » le lièvre la mena dans la brousse et lui montra l'éléphant « voilà le bœuf, amène-le si tu le peux » la hyène alla mettre une corde au cou de l'éléphant et commença à tirer l'éléphant suivit la hyène jusqu'à la case de celle-ci et fut attaché à un piquet le lièvre avait accompagné la hyène «tuons-le, dit la hyène, et nous le partagerons — non, dit le lièvre, c'est un trop joli bœuf tue-le si tu le veux, moi je ne le tuerai pas — eh bien, moi, dit la hyène, je vais le tuer » et elle alla chercher son couteau, pendant que le lièvre se cachait dans l'herbe la hyène revint avecson couteau et en donna un coup à l'éléphant celui-ci, blessé et furieux, rompit la corde, tomba sur la hyène, la prit par les pieds avec sa trompe, la frappa plusieurs fois sur le sol pour l'assommer et puis l'avala'cela fait, il prit son trot pour rentrer dans la brousse alors le lièvre sortit de sa cachette, alla chercher lecheval et le ramena triomphalement chez lui
Le lièvre et l’hyène possesseurs d'un cheval
Autrefois le lièvre et la hyène étaient camarades un jour. Ils attrapèrent un cheval : 'c’est moi qui l'ai vu le premier, dit la hyéne ii est à moi' Le lienevre cacha le cheval dans la brousse and revint :'je ne peux pas amener celui-ci' L'éléphant alla mettre une corde au cou de l'érégphant.
L'éléphant, le lièvre et le chameau voulaient faire un champ ensemble le lièvre dit : « nous allons travailler chacun un jour : je commencerai, puis le chameau, puis l'éléphant » ainsi fut fait le lièvre travailla beaucoup, le plus qu'il put le premier jour le chameau vint le lendemain et dit : « comment un animal si petit a-t-il pu faire un si grand travail ? moi qui suis bien plus fort, j'en ferai encore un plus grand » et alors il débroussa un très grand espace le jour suivant l'éléphant vint et dit : « comment le chameau a-t-il pu faire un si grand travail ? je ne l'en aurais pas cru capable mais moi, qui suis bien plus fort, j'en ferai encore bien davantage » et il le fit comme il le dit puis ils semèrent, sarclèrent, etc vint le moment de la récolte le lièvre alla trouver l'éléphant : « ii y a une bête dans notre champ qui mange le mil elle vient la nuit quand je veux la chasser elle saute sur moi pour me manger et je suis obligé de m'enfuir ii faudrait que tu voies cela — bon ! dit l'éléphant » puis le lièvre alla dire la même chose au chameau « j’irai voir dans la nuit », dit le chameau le chameau arriva le premier, puis vint l'éléphant il entendit le bruit que faisait le chameau, courut sur lui et le frappa d'un coup de trompe sur le cou le chameau tomba par terre et se mit à hurler d'une façon si épouvantable que l'éléphant eut peur à son tour et se sauva ii rencontra le lièvre : « prends ce champ, lui dit-il je ne veux pas d'un champ où il y a des bêtes si effrayantes je te le donne à toi et au chameau » le lendemain le chameau arriva chez le lièvre avec le cou gonflé « j’en ai assez de ce champ, déclara-t-il j'y suis allé hier et la bête dont tu m'as parlé s'est montrée plus forte que moi et a manqué de me tuer cette nuit je ne veux plus y retourner gardez le champ, l'éléphant et toi, et faites-en ce que vous voudrez » le lièvre resta donc maître tout seul du champ et mangea tout le mil avec sa femme
Le champ du lièvre de l'éléphant et du chameau
L'éléphant, le lièvre et le chameau voulaient faire un champ ensemble. Le chameur voulait faire un très grand espace le jour suivant l'érégphant. Le liève alla dire la même chose au chameaux: 'J’irai voir dans la nuit ». Le chameau tomba par terre et se mit à hurler d'une façon si épouvantable.
Toutes les bêtes de la brousse se réunirent, disant qu'elles allaient faire une grande case à cause de la pluie mais le lièvre refusa de venir, disant qu'il était malade, chaque fois qu'on l'envoyait chercher cependant, on termina la case et trois jours après la pluie commença à tomber le lièvre accourut au grand galop pour s'y réfugier, mais les autres bêtes l'en chassèrent, indignées le lièvre resta donc dehors, exposé à la pluie, puis le soleil revint et toutes les bêtes se dispersèrent dans la brousse pour aller chercher leur nourriture le lièvre, de son côté, se procura une très grosse flûte cinq jours après, la pluie commença à tomber le lièvre arriva en courant et entra le premier dans la case avec son instrument il chercha un coin où il se cacha bien cependant, les autres bêtes entraient à leur tour quand elles y furent toutes, le lièvre se mit à jouer de la flûte avec violence, ce qui effraya tellement les bêtes qu'elles s'enfuirent en s'écrasant dehors, cependant, elles finirent par s'arrêter et on se demanda : « qu’y avait-il dans la case ? - je n'en sais rien, je n'en sais rien», répondaient les bêtes l'éléphant ordonna alors à l'outarde d'aller voir ce qu'il y avait quand l'outarde arriva, le lièvre se remit à jouer de la flûte avec fureur et l'outarde, se sauvant, alla dire que la chose effroyable était toujours dans la case l'éléphant eut alors l'idée d'envoyer le chat qui, marchant sans bruit, pourrait arriver à la hutte sans donner l'alarme et verrait prudemment ce qu'il y avait dedans le chat se cacha au bord de la porte et entendit de nouveau le bruit, le lièvre soufflant sansfin dans sa flûte «il n'y a pas moyen de rentrer, dit le chat la chose redoutable fait toujours du bruit» l'éléphant alors envoya la hyène en approchant de la case, celle-ci entendit du bruit et se sauva sans même aller jusqu'à la porte : «je suis entré dans la case, dit-il, et la chose a voulu me donner un coup de lance je me suis enfui, elle m'a poursuivi, mais n'a pas pu m'attraper enfin, bref, je suis sain et sauf et me voici - s'il en est ainsi, dit l'éléphant, il faut abandonner la case n'y allons donc plus» de ce jour, les animaux abandonnèrent la case au grand profit du lièvre qui en fit son lieu de refuge ordinaire pour les jours de pluie
La case des jours de pluie
Toutes les bêtes de la brousse se réunirent, disant qu'elles allaient faire une grande case à cause of la pluie. Le lièvre refusa de venir,  dismissé, because he était malade. Cependant, on termina la case et trois jours après la plUie commença à tomber le liève accourut au grand galop.
Wende avait une mère chèvre qu'il confia à une vieille femme un jour la hyène arriva et mangea tous les petits de la chèvre, pendant que celle-ci n'était pas là quand mère chèvre revint, elle ne retrouva plus que les têtes devant les cases alors elle creusa un puits et en dissimula l'orifice avec une natte elle ramassa soigneusement toutes les têtes de ses enfants et les mit sur la natte le lendemain, la hyène revint et, ne trouvant pas autre chose, se jeta sur les têtes si bien qu'elle tomba dans le puits a ce moment-là, un âne passa à côté « mon frère âne, dit la hyène, ne pourrais-tu pas me faire sortir ? — si, dit l'âne, à condition que tu ne me fasses pas de mal après — si tu me sors, je ne te ferai pas de mal » l'âne laissa pendre sa queue dans le puits et la hyène s'y agrippant en sortit sitôt qu'elle fut dehors : « je vais te manger, dit-elle à l'âne, car j'ai faim — je t'ai fait du bien, dit l'âne résigné, tu me fais du mal, mais dieu te punira !» a ce moment-là, survint le lièvre : « qu’est-ce qu'il y a ?», dit le lièvre l'âne expliqua l'affaire « ce n'est pas vrai tout cela, dit le lièvre il est impossible que la hyène soit sortie du puits avec ta queue — si, c'est vrai, dit l'âne — est-ce vrai ? dit le lièvre en se tournant vers la hyène — oui, c'est vrai, dit la hyène — non, ce n'est pas vrai, dit le lièvre, c'est impossible — eh bien tu vas voir, dit la hyène piquée» et elle descendit dans le puits en se servant toujours de la queue de l'âne quand elle y fut, s'apprêtant à remonter : mon ami, dit le lièvre à l'âne, ne connais-tu pas un chemin direct pour retourner chez toi ? — si, dit l’âne et il s'enfuit le lièvre s'en alla à son tour et la hyène restée dans le puits y creva
L'ingratitude punie
Wende avait une mère chèvre qu'il confia à une vieille femme. Un jour la hyène arriva et mangea tous les petits de la chève. La hyèn revint, elle ne retrouva plus que les têtes devant les cases. Elle creusa un puits et en dissimula l'orifice avec une natte. Le mère confia avec l'affaire.
Un chasseur étant allé chasser, trouva un crocodile sur une colline loin de toute mare le chasseur qui était bon dit au crocodile : : « j’ai peur de toi, sans cela je te rapporterais sur ma tête jusqu'à la mare — si tu fais cela, dit le crocodile, je serai bien content et je ne te ferai pas de mal ii y a longtemps que je suis ici ne pouvant bouger et souffrant de la faim et de la soif » le chasseur prit le crocodile sur sa tête et le porta dans la mare quand il l'eut mis dans l'eau il voulut s'en aller, mais le crocodile l'attrapa par un pied « qu'est-ce qu'il y a ? dit le chasseur — il y a longtemps que je n'ai mangé, dit le crocodile je vais donc te manger d'abord, puis je me mettrai à la recherche d'autre nourriture » alors le chasseur se mit à crier et le lièvre, en entendant cela, accourut il trouva le malheureux chasseur en train de se débattre contre le crocodile qui voulait l'entraîner plus loin pour le noyer « qu’est-ce qu'il y a ?» dit-il le chasseur raconta comme il put l'affaire « ce n'est pas vrai, dit le lièvre, comment aurais-tu pu porter sur la tête un si gros crocodile ? — c'est vrai, dit le chasseur, demande-le-lui » le lièvre demanda au crocodile : « c'est vrai, dit celui-ci — ce n'est pas vrai, dit le lièvre le chasseur n'a qu'à te prendre, te porter sur la colline, puis revenir jusqu'ici : quand j'aurai vu je croirai, mais avant pas ! » alors, le chasseur remit le crocodile sur sa tête, avec l'assentiment de celui-ci et le reporta jusqu'à la colline où il le mit à terre pour se reposer un instant « c’est bien là que tu l'as trouvé ? dit le lièvre au chasseur — oui — c'est bien là qu'il t'a trouvé ? dit-il au crocodile — certainement ! — eh bien alors, dit le lièvre au chasseur, laisse-le là puisqu'il paye ainsi les services par l'ingratitude et qu'il meure de faim dans cette désolation » lièvre et chasseur se sauvèrent ensemble et le crocodile mourut de faim
La reconnaissance du crocodile
Un chasseur étant allé chasser, trouva un crocodile sur une colline loin de toute mare. Le crocodile l'attrapa par un pied, mais le crocodile dit:'qu'est-ce qu'il y a? dit le chasseurs. Le chasseUR prit le crocodiles sur sa tête and le porta dans la mare quand il l'eut mis dans l'Eau.
Il y avait un petit enfant que sa mère avait laissé dans sa case le lièvre étant venu par là, lui demanda :« où est ta mère ? — elle est partie dans la brousse, dit l'enfant — qu'est-ce qu'il y a dans cette cruche qui est posée ici ? — des arachides, dit l'enfant, que ma mère m'a laissées pour ma nourriture pendant qu'elle n'est pas là — laisse-moi entrer dans le vase, dit le lièvre, et couvre-moi avec un autre je vais chanter et je t'assure que tu seras content de ma voix » l'enfant le fit entrer dans le vase et le couvrit avec un autre, suivant sa demande le lièvre s'empressa de manger les pistaches, puis s'écria : « j’ai mal à la gorge, je ne peux pas chanter aujourd'hui, mais tu verras demain » le lendemain, il employa le même stratagème, si bien que le matin du troisième jour la mère étonnée dit à l'enfant : « est-ce toi qui manges ainsi les pistaches chaque jour ? » — non, dit l'enfant il y a une petite bête qui vient tous les jours et qui, m'ayant dit qu'elle chanterait dans la cruche, mange toutes les pistaches — bon ! dit la mère si elle vient aujourd'hui, laisse le vase couvert jusqu'à ce que je revienne la mère partit, le lièvre vint encore ii entra dans la poterie et l'enfant la couvrit comme les autres jours comme les autres jours il mangea les pistaches quand ce fut fait :« laisse-moi sortir, dit-il à l'enfant — non, chante et tu sortiras cette fois tu ne sortiras pas sans chanter » le lièvre commença à pleurer la mère revint : « est-il là aujourd'hui ? — oui, mère, il est dans la cruche » la mère appela le père, ils soulevèrent le couvercle, prirent le lièvre, lui mirent une corde au cou et l'attachèrent à un piquet auprès de l'habitation ils voulaient le conserver comme animal domestique et le nourrissaient chaque jour la hyène, un jour, passa par là « qu’est-ce que tu fais là ? dit-elle au lièvre — je suis bien malheureux, dit le lièvre ces méchantes gens m'ont attaché à ce piquet et me forcent à manger un gigot de mouton tous les matins et tous les soirs et me frappent si je ne peux pas l'avaler — tu ne peux pas me mettre à ta place, imbécile ? dit la hyène — avec plaisir, dit le lièvre » alors, la hyène détacha le lièvre qui l'attacha à son tour, puis maître lièvre s'enfuit dans la brousse quand la femme et le mari rentrèrent, la femme dit à son mari : « comme notre petite bête a grandi depuis ce matin, comme son poil a augmenté ! — mais ce n'est pas un lièvre, dit le mari c'était une petite hyène et elle est devenue grande il faut la tuer » le mari prit une hache et la femme un bâton et ils se mirent à frapper la hyène tant et plus : cependant l'homme, d'un coup mal dirigé, trancha la corde, et la hyène, mal en point, gagna la brousse se jurant de manger le lièvre si elle le revoyait jamais un beau jour elle le rencontra :c’est toi ? — oui, c'est moi — pourquoi m'as-tu fait cette cochonnerie-là ? — parce qu'on voulait me tuer et tu comprends, pour éviter ce sort, je t'ai mise à ma place — eh bien, dit la hyène, cette fois-ci tu n'éviteras pas la mort monte sur cet arbre et jette du bois sec à terre pour que je puisse te faire cuire et te manger quand je t'aurai tué » le lièvre monta sur l'arbre et fit tomber du bois sec puis, tout à coup, on l'entendit crier : « bonjour » puis, après un intervalle : « non ! — qu'est-ce que tu dis ? dit la hyène — je converse avec trois chasseurs qui viennent par ici cherchant une peau de hyène pour leurs remèdes, ils me demandent s'il n'y a pas une hyène dans les environs je leur dis : non !» la hyène, toute tremblante : « parle bien dans mon intérêt, mon petit lièvre » le petit lièvre, avec éclat : (si, venez, il y a une hyène ici, la voilà, prenez-là ! » en entendant ces terribles paroles la hyène se sauva tellement effrayée qu'elle buta dans un trou et se cassa la tête quant au lièvre, après l'avoir vue disparaître, il descendit vivement de son arbre et rentra chez lui
Le lièvre chanteur
Il y avait un petit enfant that sa mère avait laissé dans sa case le lièvre. Lui demanda :« où est ta mère? ». Suivant sa demande le lienevre s'empressa de manger les pistaches. Le lendemain, il employa le même stratagème, si bien que le matin du troisième jour la mère étonnée dit à l'enfant :'est-ce toi qui manges ainsi les pistache chaque jour? »
Le lièvre alla demander à l'éléphant un enfant à élever, puis un autre à l'hippopotame, devant le leur rendre au bout de sept ans l'éléphant donna un deses enfants, mais le lièvre le tua et le mangea il fit lamême chose de l'enfant de l'hippopotame les sept ans écoulés, le lièvre alla trouver l'éléphant et lui dit que, le lendemain, il lui rendrait son enfant puis, il alla au bord de l'eau et dit la même chose àl'hippopotame le lendemain, il apporta une corde à l'éléphant : « ton enfant est au bout, dit-il, tu n'as qu'à le tirer ii est trop gros pour que je puisse l'amener jusqu'ici » il alla trouver l'hippopotame, lui remit l'autre bout de la même corde et lui répéta la même chose l'éléphant se mit à tirer de son côté et l'hippopotame du sien de temps en temps l'éléphant faisait sortir l'hippopotame jusque sur le bord du marigot a la fin l'éléphant aperçut la tête de l'hippopotame et dit : « comment ? mais ce n'est pas mon enfanten même temps l'hippopotame aperçut la tête de l'éléphant et se dit aussi : « mais ce n'est pas mon enfant ! » les deux monstres se rencontrèrent aussitôt et seracontèrent ce qui leur était arrivé ils conclurent quele lièvre était une crapule et l'hippopotame dit : « je vais défendre au lièvre l'abord de mon domaine il ne pourra plus ni se laver, ni boire toi, qui commande la brousse, comme je commande le marigot, défends-lui de ton côté ton territoire » l'éléphant prononça donc, à son tour, qu'il lui défendait la terre ferme le lièvre, aux aguets, avait entendu cette conversation comme il se promenait préoccuper, il vit dansla campagne une biche morte et pourrie saisi d'une idée subite, il en prit la peau et la mit sur lui, se promenant ainsi ça et là l'éléphant aperçut la faussebiche et lui demanda pourquoi elle était si mal en point : « c’est que je me suis disputée avec le lièvre et il a fait contre moi un remède qui m'a mis dans cet état épouvantable » l'éléphant, estomaqué, dit à la belle : « dis au lièvre, si tu le rencontres, que je lui pardonne tout et qu'il ne fasse pas en revanche de remède contre moi » puis la fausse biche alla se promener au bord del’eau l'hippopotame, dressé sur ses pattes sur les berges du marigot, regardait partout s'il ne voyait pasle lièvre pour l'abîmer ii aperçut ainsi la biche : « dans quel état es-tu, ma pauvre biche, dit l'hippopotame qu'est-ce qui a pu t'arranger comme cela ? — mon grand frère l'hippopotame, dit la biche, c'est le lièvre qui m'a tout fait je me suis disputée avec lui et, furieux contre moi, il a fabriqué un remède qui m'a fait pourrir ainsi » effrayé, l'hippopotame : « ma chère biche, si tu rencontres le lièvre, dis-lui bien que je lui pardonne tout, que je n'ai pas l'intention de le battre, qu'il ne fasse pas de grigri contre moi » après cela, la fausse biche se jeta dans la brousse, quitta sa peau pourrie et reprit son premier état le lièvre put ainsi aller au marigot et boire à son aise et à son aise aussi se promener dans la brousse
Le lièvre, l'hippopotame et l'éléphant
Le lièvre alla demander à l'éléphant un enfant à élever, puis un autre. Le lendemain, il lui rendrait son enfants puis, il alla au bord de l'eau et dit la même chose àl'hippopotame. Le liève était une crapule, l'h Hippopotame dit. Le deux monstres se rencontrèrent aussitôt.
Autrefois, la mère poule mourut le petit poulet, qui était absent, apprit la mort de sa mère et revint pour l'enterrer il rencontra le chat qui lui dit : « où vas-tu ? — ma mère est morte et je reviens pour l'enterrer — je t’accompagne », dit le chat et il marcha derrière ils rencontrèrent le chien : « où allez-vous ? » quand on le lui eut dit, il prononça : « je vais avec vous » et il suivit derrière le chat ils rencontrèrent ensuite la hyène, qui demanda la même chose et se mit derrière le chien, puis le lion et celui-ci emboîta le pas derrière la hyène, puis l'éléphant qui fit partie à son tour du cortège on rencontra enfin le lièvre qui interrogea l'éléphant et sa curiosité satisfaite, se mit à la suite bientôt, on entra dans la pleine brousse et le lièvre dit : « qui est devant ? — c'est le poulet, dit le chat — nous allons trop lentement, dit le lièvre chat, tue donc le poulet pour que nous allions plus vite ! »le chat sauta sur le poulet, le tua et le mangea « qui est devant ? dit le lièvre — c'est le chat, dit le chien — tue-le donc, dit le lièvre, il ne va pas assez vite » le chien sauta sur le chat et le tua puis le lièvre dit : « qui est devant ? — c'est le chien, dit la hyène — tue-le donc, dit le lièvre, il ne va pas assez vite » la hyène tua le chien et le mangea puis, de la même manière le lion mangea la hyène et l'éléphant tua le lion quand il resta seulement l'éléphant et le lièvre : « mets-moi sur ton dos, dit le lièvre à l'éléphant, car je ne peux pas marcher assez vite » ainsi fut fait le lièvre attrapait cependant les tiges de paille les plus hautes sur les deux côtés du sentier, les brisait et les mettait dans les oreilles de l'éléphant« que fais-tu là ? frère lièvre, disait celui-ci — c'est pour te nettoyer les oreilles que tu as sales, répondait le lièvre » quand les deux oreilles furent remplies, le lièvre sortit son briquet et alluma la paille puis il se laissa glisser par terre cependant l'éléphant affolé courait ça et là et finit par mourir et le lièvre resta tout seul depuis cette époque, les animaux ne font plus d'enterrements
La marche à l'enterrement
Autrefois, la mère poule mourut le petit poulet, qui était absent, apprit la mort de sa mère. Il rencontra le chat qui lui dit :'où vas-tu?' Le chien sauta sur le chat et le tua puis le lièvre dit:'qui est devant? » Le lion and celui-ci emboîta le pas derrière la hyène, puis l'éléphant.
Le lion, le lièvre et la hyène habitaient autrefois avec les hommes un jour, le lièvre et la hyène allèrent trouver les lionceaux et en tuèrent chacun un le lion revint et ne trouva plus ses lionceaux ii chercha le lièvre et la hyène au bout du village et les tua tous les deux, à la suite de quoi les gens du village trouvèrent le trio très malfaisant et mirent à la porte le lion et sa famille, les enfants de la hyène et les enfants du lièvre'depuis cette époque, ces animaux n'habitent plus avec les hommes
Le lion, le lièvre et la hyène chassés du village
Le lion, le lièvre et la hyène habitaient autrefois avec les hommes un jour. Le lion revint and ne trouva plus ses lionceaux. Les gens du village trouvèrent le trio très malfaisant and mirent le lion et sa famille. Cette époque, ces animaux n'habitent plus avec the homme. La hyèn  depuis cette éPOque, les enfants de the hyèna et les enFants du liève'depuise.
L'éléphant apporta un jour ses dabas chez leforgeron pour qu'il les lui arrangeât or il arriva que le coq fît la même chose en même temps le forgeron arrangea d'abord les dabas du coq l'éléphant étant survenu blâma le forgeron disant : « ii faut d'abord arranger mes dabas, car je suis plus fort que le coq — montre-le, dit le forgeron » l'éléphant se mit à faire caca et fit un tas énorme « montre ce tas au coq, dit-il il n'aura pas besoin d'en voir plus gare à lui s'il veut me voir moi-même !» l'éléphant s'en alla et le forgeron se mit à faire les dabas de l'éléphant là-dessus, survint le coq qui devint furieux en voyant que le forgeron faisait les dabas de l'éléphant : (il faut faire mes dabas avant tout, dit-il, car je suis plus fort que l'éléphant ! — montre-le, dit le forgeron voici les crottes de l'éléphant qui indiquent sa grandeur et sa force fais quelque chose à ton tour ! » le coq grimpa sur le tas de l'éléphant, gratta avec fureur, le dispersa et, quand il n'y eut plus rien, continuant, fit un trou de trois mètres de profondeur le forgeron, voyant cela, laissa là les dabas de l’éléphant et reprit ceux du coq celui-ci s'en alla en plantant dans le sol une plume de sa queue et en ajoutant : « dis à l'éléphant que cela c'est un des cils de mes yeux !» l'éléphant survint et le forgeron lui montra le trou et le cil l'éléphant se mit en fureur et dit que, puisque c'était comme cela, il alla faire la guerre au coq il envoya une commission pour appeler toutes les bêtes à quatre pattes à une guerre générale contre les oiseaux le coq, ayant eu vent de l'affaire, envoya à son tour une commission pour réunir toutes les bêtes à ailes dans une grande plaine, les deux armées se rencontrèrent l'éléphant envoya la hyène en éclaireur : « va voir la colonne du coq et rapporte-moi ce qu'elle fait » la hyène partit en avant et, ayant vu, revint, mais les autruches accoururent sur ses traces et, l'ayant rejointe, lui défoncèrent le ventre à coups de pattes la hyène parvint pourtant à regagner l'armée des quadrupèdes et, tenant son ventre à deux pattes, elle dit que la colonne du coq était formidable et qu'elle même venait de recevoir un coup de lance dans le ventre alors l'aigle survint tenant dans ses griffes une calebasse de cendre et, étant montré très haut, la laissa tomber sur la tête de l'éléphant la calebasse se brisa, la cendre se répandit sur la tête et les biches qui étaient là crurent que l'éléphant avait reçu un coup de fusil et que c'était sa cervelle qui coulait aussi s'empressèrent-elles de se sauver, entraînant dans une panique générale toute l'armée des quadrupèdes alors les oiseaux et les insectes se ruèrent sur les animaux à quatre pattes en déroute, frappant, piquant, pinçant, etc les calaos ramassèrent les crapauds qui ne se sauvaient pas assez vite et les gobèrent les abeilles et les guêpes piquaient les lions et les léopards en déroute bref, ce fut un désastre immense pour les animaux à quatre pattes depuis cette époque, ceux-ci ont laissé les oiseaux tranquilles et les animaux de la terre et des airs ont vécu en bonne intelligence
La bataille des animaux
L'éléphant apporta un jour ses dabas chez leforgeron. Le forgeron arrangea d'abord les dabas du coq. Le coq devint furieux en voyant that le forger on faisait les daba de l'érégphant. L'éÉléphant étant survenu blâma, survint le coq, survints le tas. Le tas de l’élé elephant, gratta avec fureur, le dispersa.
Autrefois, à une époque où il y avait tout le temps du jour et jamais de nuit, l'éléphant et la tortue se disputèrent « je vais te tuer», dit l'éléphant la tortue, effrayée, s'enfuit se cacher dans les rochers et l'éléphant réunit toutes les bêtes de la brousse pour la chercher cependant la tortue, qui connaissait un bon remède, quand elle vit qu'elle allait être prise, de la poussière et la jeta au vent et aussitôt la nuit, inconnue jusque-là, tomba sur le monde les animaux, ne voyant plus le soleil, eurent peur, y compris l'éléphant et celui-ci envoya le coq pour demander pardon à la tortue et obtenir d'elle qu'elle voulut bien ramener le jour le coq demanda pardon et la tortue rétablit la lumière mais, depuis ce temps-là, il ne fait plus clair tout le temps, et le jour et la nuit se succèdent régulièrement l'un après l'autre
La lutte de l'éléphant et de la tortue
L'éléphant et la tortue se disputèrent. La tortue, effrayée, s'enfuit se cacher dans les rochers. La nuit, inconnue jusque-là, tomba sur le monde les animaux, ne voyant plus le soleil, eurent peur. La Tortue rétablit la lumière mais, depuis ce temps- là, il ne fait plus clair tout le temps.
Autrefois il y avait dans l'eau une bête aussi gosse que l'éléphant qui s'appelait sugulugubamba un jour, toutes les bêtes ailées se réunirent pour faire un champ : autruches, outardes, etc or le zugulugubâmba sortait de l'eau comme les hippopotames et mangeait tout ce qu'il rencontrait, même les hommes des villages l'animal monstrueux, ayant eu vent du rassemblement des oiseaux, sortit de l'eau et alla jusqu'à leur champ : « bonjour, oiseaux, dit-il — bonjour », lui répondit-on mais le calao dit : « nous sommes f… voilà la grosse bête qui mange tout !», et tout le monde trembla cependant, l'autruche eut assez de courage pour le saluer « c’est toi le chef du travail ? dit la bête — oui », dit l'autruche alors la bête la prit et ravala mais l'autruche sortit par son derrière et, en sortant lui lança un coup de patte la bête se retourna et voyant l'autruche l'avala de nouveau celle-ci sortit de nouveau par son derrière, lui donna un nouveau coup de patte, fut denouveau avalée, sortit de nouveau électrisés par cet exemple, tous les oiseaux se précipitèrent sur la bête et finirent par la tuer depuis ce temps-là les autres zugulugubâmba ne sortent plus du marigot pour manger les gens et les animaux quant aux oiseaux, ils avaient eu une telle peur qu'ils décidèrent de ne plus jamais faire de champ
Le zugulugubâmba
L'éléphant sugulugubamba sortait de l'eau comme les hippopotames and mangeait tout ce qu'il rencontrait. L'animal monstrueux, ayant eu vent du rassemblement des oiseaux, sortit de l'teau et alla jusqu'à leur champ. Tout le monde trembla cependant, l'autruche eut assez de courage pour le saluer.
Autrefois les animaux sauvages se réunirent dans la brousse, dans une grande plaine, pour reconnaître le plus vilain d'entre eux, pour le renvoyer, pour qu'il ne marchât plus avec les autres tous les animaux furent donc regardés de près et la hyène sembla la plus vilaine et ils la mirent à la porte la hyène, furieuse, dit : « vous me mettez à la porte pour rien, mais il y a un autre animal encore plus laid que moi !» l'éléphant lui demanda : « qui ? — le phacochère », dit la hyène ils appelèrent le phacochère qui vint avec son énorme tête plate, ses horribles bajoues et ses dents lui sortant des mâchoires « c’est vrai qu'il est encore plus vilain que la hyène», dirent les animaux et ils décidèrent de le mettre aussi à la porte la hyène et le phacochère partirent donc d'un côté opposé à celui où devaient se rendre les autres animaux une fois loin, le phacochère chercha dispute à la hyène en lui disant : « c’est toi qui m'a fait mettre à la porte ! — c'est vrai, dit la hyène mais je ne pouvais pas m'en aller toute seule, sans compagnon — voyez-vous cela, dit le phacochère, je m'en vais, moi de mon côté, et cette fois tu resteras bien toute seule » et il s'en alla depuis ce temps, la hyène et le phacochère vivent isolés et ne se trouvent jamais avec les autres animaux
Le plus vilan des animaux
Les animaux sauvages se réunirent dans la brousse, dans une grande plaine, pour reconnaître le plus vilain d'entre eux, pour le renvoyer. La hyène sembla la plus vilaine et ils la mirent à la porte la hyèn, furieuse, dit : 'il y a un autre animal encore plus laid that moi!'
Autrefois la chèvre et le lion habitaient ensemble dans la brousse le lion cherchait et attrapait de quoi manger, et la chèvre et lui le mangeaient un jour le lion dit à la chèvre : « c’est toujours moi qui apporte la nourriture à la maison toi, tu ne fais rien si tu n'apportes pas quelque chose aujourd'hui ou demain, je te tuerai » la chèvre alla acheter une barre de sel, une peau de bouc pleine de miel et un grand sac puis elle se procura un gros marteau de forgeron ainsi équipée, elle se rendit dans la brousse et annonça aux autres bêtes : « j’ai trois choses à vendre — quelles choses ? dit la biche — une barre de sel, du miel, un très grand sac » la biche dit : « fais-moi goûter de ton sel s'il est bon je l'achèterai » elle goûta et dit : « il est très bon donne-moi du miel que je le goûte » la chèvre lui en donna : « ii est également très bon il restait le sac « laisse-moi entrer dedans, dit la biche, pour que je voie s'il est solide » la chèvre lui ouvrit le sac et la biche entra dedans aussitôt, la chèvre lia avec une corde l'ouverture puis elle frappa avec marteau et tua la biche enfin, elle l'emporta jusqu'à la maison « comment as-tu fait pour tuer une biche ? dit le lion surpris — chacun a sa manière, dit la chèvre je ne te dirai pas la mienne » les jours suivants la chèvre manœuvra de même avec le même succès et, chaque jour, rapportait une biche au lion qui la mangeait mais les biches finirent par connaître le sec qui les faisait disparaître et ne s'approchèrent plus alors la chèvre alla très loin et rencontra seulement un lion et elle le prit et le tua par la même ruse elle l'apporta au lion qui eut peur et lui dit : « comment as-tu fait pour tuer un lion ? — j'ai usé de ma manière, dit la chèvre, mais je ne te le dirai pas — attends-moi », dit le lion il alla réunir toutes les autres bêtes pour expulser la chèvre de chez lui et de toute la brousse la chèvre à son tour eut peur d'être mangée et rejoignit les hommes dans les villages c'est depuis cette époque qu'elle habite avec eux
La chèvre et le lion
Autrefois la chèvre et le lion habitaient ensemble dans la brousse le lion cherchait et attrapait de quoi manger, et la chévre et lui le mangeaient un jour. La biche alla acheter une barre de sel, une peau de bouc pleine de miel and un grand sac puis elle se procura un gros marteau de forgeron ainsi équipée.
Autrefois, la hyène et le chien étaient camarades la hyène, un jour, dit au chien qu'elle connaissait un endroit où il y avait du miel le chien dit qu'il en savait un également « allons manger chacun notre miel, dit la hyène, et nous en rapporterons un peu sur le bout de notre queue pour le faire goûter à l'autre» la hyène, stupide, ne savait pas ce qu'était le miel et, après avoir mangé de la boue, elle en rapporta au bout de sa queue le chien, lui, rapporta vraiment du miel « viens goûter, dit la hyène — mais ce n'est pas du miel, dit le chien, crachant — viens goûter, dit à son tour le chien, et la hyène sut ce qu'était le miel — montre-moi l'endroit tout de suite ou je te tue », dit-elle au chien celui-ci, effrayé, s'enfuit au village et depuis ce temps-là hyène et chien ne sont plus camarades
Le miel, la hyène et le chien
La hyène, stupide, ne savait pas ce qu'était le miel. après avoir mangé de la boue, elle en rapporta au bout de sa queue le chien. Le chien rapporta vraiment du miel 'viens goûter, dit la hyèn' depuis ce temps-là hyèe et chien ne sont plus camarades. La chien celui-ci, effrayé, s'enfuit au village.
Autrefois les chiens avaient des chefs un jour ils se réunirent pour nommer leur moogo-naaba(l ) et les ministres il fut en même temps défendu de voler le togo-naba des chiens alla en promenade il trouva une calebasse pleine de sagbo qui avait été laissée là momentanément par une femme et, comme il n'y avait personne, il la mangea mais la femme arriva et elle cria et on attrapa le chien qui fut conduit chez le moogo-naaba des chiens celui-ci dit : «le togo-naaba chien avait faim a cause de cela on peut lui pardonner pour cette fois ! — tu es mauvais chef, dirent les autres chiens comment ! tu défends une chose et quand on enfreint la défense, tu ne punis pas ? mais ce n'est pas la peine d'avoir des chefs» aussi déposèrent-ils leur roi et depuis, ils n'en ont plus et ils ont repris l'habitude de voler toutes les fois qu'ils le peuvent
L'organisation politique des chiens
Autrefois les chiens avaient des chefs un jour ils se réunirent pour nommer leur moogo-naaba(l ) et les ministres il fut en même temps défendu de voler le togo-naba des chiens alla en promenade. Aussi déposèrent-ils leur roi et depuis, ils n'en ont plus et ils ont repris l'habitude of voler toutes les fois qu'ils le peuvent.
Un jour le crapaud sortit de sa mare et se perdit un homme le rencontra dans la plaine et lui dit : « que fais-tu ici ?» le crapaud dit : « je me suis perdu depuis sept ou huit jours — eh bien, dit l’homme, je te rapporterai dans ta mare, si tu veux me récompenser » le crapaud dit : « je te ferai du bien » alors l'homme rapporta le crapaud dans sa mare et le mit dans l'eau « maintenant, dit le crapaud, retourne chez toi trouveras que ta femme est morte » l'homme s'en retourna, ne croyant pas que ce fut vrai mais il trouva sa femme morte « tiens ! dit l'homme c'est le crapaud qui a fait un remède sur ma femme pour la tuer je vais retourner pour lui demander pourquoi il a fait cela » il retourna jusqu'à la mare et appela le crapaud qui parut sur l'eau : « pourquoi as-tu tué ma femme ? — retourne chez toi, tu trouveras ton fils aîné mort » l'homme retourna chez lui et trouva son fils aîné mort ii retourna à la mare et appela le crapaud qui apparut au milieu l'homme voulut entrer dans l'eau pour l'attraper, mais il dut renoncer à son projet, l'eau étant trop profonde le milan arriva et volant au-dessus de l'homme lui dit : « que cherches-tul'homme raconta son histoire « sors de l'eau, dit le milan, retourne chez toi demain tu reviendras ici avec une peau de bouc à large ouverture et tu t'assiéras sur le bord de la mare tu appelleras le crapaud et quand il paraîtra sur l'eau je le prendrai et je te le donnerai tu n'auras qu'à l'emporter chez toi ! » ainsi fut fait l'homme appela le crapaud qui sortit alors le milan, de son arbre où il guettait, se précipita sur le crapaud, le saisit dans son bec et s'enfourna avec lui dans la peau de bouc l'hommeattacha celle-ci et retourna chez lui arrivé, il délivra le milan et lui dit : « mon camarade, quand tu auras besoin d'un poussin, viens le manger chez moi, j'enai beaucoup » le milan partit l'homme tua le crapaud et le donna à ses enfants qui le firent griller et le mangèrent voilà pourquoi le milan attrape les poussins et pourquoi les enfants mossis recherchent toujours les crapauds et les grenouilles pour les manger
L'ingratitude du crapaud
Un jour le crapaud sortit de sa mare et se perdit un homme. Le rencontra dans la plaine and lui dit :'que fais-tu ici?' l'homme retourna chez lui and trouveras son fils aîné mort. Le crapaud dit:'je te ferai du bien' L'eau étant trop profonde le milan arriva et volant au-dessus de l'Homme.
Autrefois, il était une femme qui n'avait pas d'enfants elle sortit dans la brousse et, s'asseyant sous un caïlcédrat, se mit à pleurer un iguane qui était sur l'arbre descendit à terre et lui dit : « pourquoi pleures-tu ? — parce que je ne peux pas avoir d'enfant — si tu veux que je couche avec toi, dit l'iguane, tu auras un enfant — je le veux bien », dit la femme l'iguane fit l'amour à la femme qui retourna au village quelque temps après elle devint enceinte, puis accoucha d'un garçon elle se sépara de son mari impuissant et vécut toute seule avec son enfant quand il fut devenu grand, le jeune homme dit à sa mère : « il faut que tu me montres mon père» la femme amena son fils sous le caïlcédrat, appela l'iguane et dit : « je viens te présenter ton fils » l'iguane arriva et la mère dit à son fils : « voilà ton père l'iguane dit : « mon fils, je ne suis pas riche, mais je vais te faire cadeau d'un remède voilà une queue de taureau avec elle, tu peux tout voler et tu ne seras jamais pris »avec sa queue de taureau, le jeune homme alla voler une charge de remèdes mais le propriétaire rattrapa, lui donna des coups de bâtons, reprit son bien et le relâcha le jeune homme alla trouver on père l'iguane et lui dit : « ton remède n'est pas bon j'ai essayé l'aventure et voilà ce qui m'est arrivé » l'iguane lui dit : « eh bien, laisse là ton remède et prends celui-ci » c'était encore une queue de taureau « avec celle-ci, ajouta l'iguane, si tu as volé et si l'on te poursuit, tu te retournes vers celui qui te presse et tu brandis cette queue de taureau dans sa direction fais cela et tu m'en diras des nouvellesle jeune homme, muni du nouveau remède, alla dans un parc à bestiaux de peul et vola tout le troupeau les peuls se rassemblèrent et coururent après le voleur, mais lui, agitant la queue de taureau de leur côté, les transforma en singes le jeune homme ramena alors le troupeau chez lui sans encombre et devint riche, grâce au remède de son père l'iguane
L'iguane et son fils
Autrefois, il était une femme qui n'avait pas d'enfants elle sortit dans la brousse et, s'asseyant sous un caïlcédrat, se mit à pleurer un iguane. La femme fit l'amour à la femme quelque temps après elle devint enceinte, puis accoucha d'un garçon, se sépara de son mari impuissant.
Jadis un homme fit un champ dans la brousse quand le mil fut mûr, tous les jours les éléphants venaient le manger et l'abîmer l'homme ne sachant pas qui faisait cela résolut d'attendre un jour avec son sabre et de tuer qui viendrait il alla dans son champ et monta sur un arbre vers minuit deux éléphants survinrent l'un dit : « je sens quelque chose ici » l'autre répondit : « tu es un menteur, il n'y a rien » un moment après il sentit quelque chose et dit : « ah oui ! c'est vrai ! tu avais raison » ils regardèrent dans l'arbre et y virent l'homme ils rattrapèrent donc avec leurs trompes et le descendirent « qu'est-ce que tu fais ici ? — tous les jours, on venait abîmer mon mil je me suis mis là pour savoir qui c'était, mais si j'avais suque c'étais vous, les éléphants, je ne serais certainement pas venu » les éléphants, flattés, lui dirent : « ta réponse nous plaît demande-nous ce que tu veux nous te le donnerons » alors l'homme dit : « je n'ai besoin de rien pour moi, mais ma femme, chaque fois qu'elle a un enfant, le voit mourir je voudrais bien que cela n'arrive plus — très bien, dit l'éléphant, je vais te donner un remède pour cela » il lui donna une chaîne en fer et lui dit : « quand tu iras chez toi, frappe la tête de ta femme avec cette chaîne la chaîne disparaîtra alors et, si ta femme a un enfant ensuite, il ne mourra plus » l'homme revint chez lui, frappa la tête de sa femme avec la chaîne et la chaîne disparut la femme eut ensuite un enfant le jour où elle accoucha, on trouva la chaîne en fer au cou de l'enfant celui-ci survécut depuis cette époque, les femmes cherchent les remèdes pour mettre au cou de leurs pour qu'ils ne meurent pas
L'homme et les éléphants
Jadis un homme fit un champ dans la brousse quand le mil fut mûr. Tous les jours les éléphants venaient le manger et l'abîmer l'homme ne sachant pas qui faisait cela résolut. La femme, chaque fois qu'elle a un enfant, le voit mourir je voudrais bien that cela n'arrive plus.
Un jour les poulets décidèrent d'aller trouver une vieille femme pour se faire faire des marques sur la figure comme les mossi ils se mirent en route : un petit poussin voulut partir avec eux les autres lui disaient qu'il était trop petit et voulaient l'éloigner, mais, lui, marchait toujours derrière eux quand ils furent dans la brousse, la pluie se mit à tomber les poulets se sauvèrent à toutes jambes pour se mettre à l'abri dans les trous des rochers et le petit poussin y entra avec eux mais ces trous étaient la demeure d'un chat qui arriva en bondissant, joyeux de voir tous ces poulets ii décrocha donc sa guitare pour remercier wende qui lui envoyait ces pièces de choix tout à coup le petit poussin lui dit : « donne-moi ta guitare ! — comment ! les poussins savent jouer de la guitare ? dit le chat — oui, dit le poussin » et il se mit à jouer en accompagnant sa musique de ces paroles : « nous avons fait colonne et nous avons tué neuf chats ! celui-ci sera le dixième »entendant cela, le chat se sauva rapidement le poussin alors en profita pour se sauver lui aussi avec les poulets quand ils furent en sûreté : « vous voyez, dit le petit poussin, vous vouliez me renvoyer en me bousculant sans moi cependant, aujourd'hui, et sans ma présence d'esprit, vous seriez tous morts dévorés par le chat ! — c'est vrai, dirent les poulets » ainsi on peut avoir besoin même des plus petits
Le petit poussin
Un jour les poulets décidèrent d'aller trouver une vieille femme pour se faire faire des marques sur la figure comme les mossi ils se mirent en route. Un petit poussin voulut partir avec eux et le chat se sauva rapidement le pous sin alors en profita pour se saUver lui aussi avec les poullets. Le chat se mit à jouer en accompagnant sa musique de ces paroles :'celui-ci sera le dixième »
Autrefois un kinkirga tissait dans la brousse du fil de coton quelqu'un alluma du feu dans l'herbe, sans mauvaise intention, mais le feu se dirigeant vers le kinkirga, commença à brûler son fil un homme passait : « viens m'aider, dit le kinkirga, à sauver mon fil — bon, ça va bien », dit l'homme ; et il alla chercher une cruche pleine d'eau et il éteignit le feu « demain matin, dit le kinkirga, viens me trouver — où est ta case dit l'homme le kinkirga lui montra une grande termitière rouge : « voilà ma case, viens demain à côté, j'en sortirai et je viendrai à toi » le lendemain matin, l'homme vint à côté de la termitière lekinkirga en sortit et lui donna une poudre : « mets cette poudre dans l'eau, lave-toi la figure avec cette eau et alors tu verras toutes les choses invisibles de la brousse » quand l'homme eut fait cela, il devint aveugle et, voyant que le kinkirga l'avait trompé, il reprit tristement le chemin de son habitation cependant un milan vint frapper de ses deux ailes la figure de l'aveugle et du coup les yeux de celui-ci se rouvrirent alors il attrapa le milan, le dépluma complètement et, le jetant par terre sans le tuer : « j’avais fait du bien au kinkirga : il m'a fait du mal toi tu m'as fait du bien, aussi je te fais du mal » le milan, abandonné, restait par terre sans pouvoir voler une petite tortue passa et vit le milan : « qu'est-ce que tu fais ainsi ? » le milan raconta ce qui lui était arrivé « j'ai peur de toi, dit la tortue, sans quoi je t'apporterais à manger jusqu'à ce que tes plumes aient repoussé — je t'en prie, fais-le, dit le milan, je ne te ferai jamais de mal » la petite tortue alla donc chercher des termites et elle les apportait au milan qui les mangeait la plume repoussait cependant et le milan sentit qu'il pouvait voler ii attendit la tortue et, quand celle-ci revint avec ses termites, il la et l'emporta dans les airs : « l'homme fit du bien au kinkirga, dit-il, et celui-ci le paya en lui faisant du mal ; moi-même j'ai fait du bien à l'homme et celui-ci me paya en me faisant du mal ; toi, tu m'as fait du bien, je te paye en te faisant du mal » et il précipita la petite tortue par terre celle-ci tomba sur une pierre, s'écrasa contre elle et mourut depuis cette époque les gens et les animaux payent toujours le bien par le mal
La méchanceté des êtres
Autrefois un kinkirga tissait dans la brousse du fil de coton quelqu'un alluma du feu dans l'herbe. Le feu se dirigeant vers le kinkarga, commença à brûler son fil. L'homme passait : 'bon, ça va bien », dit l'homne ; et il alla chercher une cruche pleine d'eau.
Un jour, il y avait une fête dans un village les jeunes gens et les jeunes filles des villages des alentours venaient pour participer à la fête en suivant le sentier, une bande d'entre eux rencontra une vieille femme ignoblement habillée devant laquelle était posée une calebasse pleine d'eau « viens me laver, dit la vieille femme à la première jeune fille — je ne peux pas, dit celle-ci, car je suis parée, tu levois, et je me salirais en le faisant » la vieille femme demande alors la même chose à la seconde jeune fille celle-ci aussi refusa de même la troisième mais la quatrième, qui était la dernière, dit, quand la vieille le lui demanda : « maman, je vais te laver » elle posa par terre sa petite calebasse pleine d'eau qu'elle emportait pour boire à la fête, puis lava la vieille femme « frotte-moi bien le dos, dit celle-ci »la jeune fille le fit, mais fut étonnée d'apercevoir tout à coup un grand trou dans le dos de la vieille, une véritable caverne remplie de perles, de bracelets, de jolies bagues : «o maman ! qu'est-ce que c'est ? dit la jeune fille — c'est à moi tout cela, dit la vieille prends ce que tu veux puisque, seule entre les jeunes filles, tu as consenti à me laver » la jeune fille prit tout ce qu'elle voulut et se trouva plus et mieux parée que toutes les autres filles qui étaient à la fête quand elle arriva, les autres jeunes filles lui demandèrent : « où as-tu trouvé tout cela ? — c'est la vieille femme que vous avez refusé de laver et que j'ai lavée qui me l'a donné — ce n'est pas vrai, dirent les jeunes filles, cette vieille pauvresse n'a pu te donner ces richesses — si, dit la jeune fille il y avait un trou étrange dans son dos où elle m'a dit de prendre tout ce que je voulais » du coup, toutes les filles accoururent pour laver la vieille femme mais il était trop tard : elle avait disparu
La vieille pauvresse
Un jour, il y avait une fête dans un village. Les jeunes gens et les jeunes filles des villages des alentours venaient pour participer. La vieille femme ignoblement habillée devant laquelle était posée une calebasse pleine d'eau. La quatrième dit, quand la vieile le lui demanda :'maman, je vais te laver'
Autrefois un homme fit un voyage pour aller trouver un de ses amis quand il fut chez celui-ci, les gens du village firent du sagbo et le lui apportèrent chaque fois qu'il mangeait une de ces calebasses, il la nettoyait et la renvoyait pleine de cauris à celui qui la lui avait envoyée un beau jour, il décida de quitter son ami et de retourner chez lui, mais, trop généreux, il avait tout dépensé et n'avait plus de cauris aussi, prenant congé de son ami, il lui dit : « je n'ai plus de cauris mais accepte cette graine de calebasse que je te donne pour te remercier de ton hospitalité » puis il partit l'hôte la jeta à terre en disant : « moi seul je t'ai logé moi aussi je t'ai donné à manger tu as donné aux autres des cauris et à moi tu me donnes une graine de calebasse ! je n'en veux pas !» et il la jeta par terre sa femme vint et ramassa la graine de calebasse : « c'est ton ami qui te l'a offerte, dit-elle, ne la jette pas, ce serait mauvais, prends-la, quoi qu'il ait fait» mais l'homme irrité la jeta de nouveau par terre en disant : « je n'en veux pas ! » la femme ramassa la graine de nouveau, précieusement, et la porta dans sa hutte quand vint la saison des pluies, la femme dit à son mari : « voici la graine de calebasse que ton ami t'a donnée sème-la — je n'en veux pas », dit l'homme la femme fit un trou et mit la graine dedans la plante poussa et plusieurs calebasses se formèrent quand elles furent mûres, la femme en enleva une et la porta chez son mari pour qu'il la coupe en deux et la nettoie le mari prit son couteau, la fendit et vit des cauris s'échapper la calebasse en était pleine voyant cela : « va vite en chercher une autre », dit-il à sa femme l'homme coupa la seconde elle était encore remplie de cauris « va-t’en chercher une autre, dit-il à la femme — non, dit celle-ci, les calebasses m'appartiennent je te donne bien volontiers les deux premières, mais les autres, je les conserve pour moi » et elle envoya dire à son père de faire enlever les calebasses restantes « non, dit le mari ton père ne touchera pas à ces calebasses elles sont à moi car la graine m'a été donnée par mon ami » l'homme et la femme se disputèrent et enfin allèrent trouver le chef de village la femme lui expliqua l'affaire, puis l'homme répondit : « homme, tu as tort, dit le chef de village cependant je décide que vous partagerez les calebasses la femme emportera les siennes dans sa famille, toi tu emporteras les tiennes dans ta case — pourquoi ? dit l'homme — parce que c'est ta femme qui a sauvé la graine, que ton ami t'a donnée si elle n'avait pas agi ainsi, si elle avait laissé la graine inutile à l'endroit où tu l'avais jetée, il n'y aurait pas aujourd'hui de cale- — on partagera donc » mais, quand on coupa les calebasses de la femme elles étaient toutes pleines de cauris, tandis que celles du mari étaient des calebasses naturelles sans cauris ainsi l'homme fut puni de n'avoir pas eu confiance en son ami mais, depuis ce temps-là, on a défendu aux femmes de semer les graines de calebasse et ce sont toujours les hommes qui le font
Il faut avoir confiance en son ami
Autrefois un homme fit un voyage pour aller trouver un of ses amis. Il décida de quitter son ami et de retourner chez lui, mais, trop généreux, il avait tout dépensé. La femme ramassa la graine de calebasse, précieusement, près of l'homme la femme fit a trou.
Un homme très riche habitait dans la brousse avec sa femme il possédait un bracelet que wende lui avait donné, disant : « conserve-le bien tant que tul'auras, tu seras riche » un jour qu'il se disputa avec sa femme, celle-ci vola le bracelet et le cacha en haut d'une petite case élevée, étroite, solide et sans porte qu'elle construisit dans la brousse cependant les biens du mari commencèrent à disparaître : ses troupeaux périrent, ses richesses se perdirent bref, il devint pauvre l'homme cherchait partout son bracelet, mais ne le retrouvait pas cependant, il rencontra un chien : « que fais-tu là ? dit le chien — je cherche un bracelet auquel je tiens beaucoup — si tu me récompenses, dit le chien, je t'aiderai — si tu le trouves, je te donnerai tout ce que tu veux, dit l'homme » le chien, flairant bien, cherchait partout avec son nez il finit par tomber sur la case construite par la femme et, ne pouvant entrer, appela l'homme « ton bracelet est là, dit-il, mais je ne peux pas entrer comment allons-nous faire ? — que faites-vous ici ?» dit le chat qui passait le chien et l'homme expliquèrent leur embarras « je peux faire un trou, dit le chat, mais que me donneras-tu ? — si tu vois seulement mon bracelet, dit l'homme, je te donnerai tout ce que tu voudras » le chat fit un trou, parvint dans la case et vit le bracelet attaché en haut de celle-ci il sortit pour dire à l’homme et au chien que le bracelet était bien là, mais qu'il ne pouvait pas l'attraper la souris survint et dit : « ce ne sera qu'un jeu pour moi de faire tomber le bracelet o homme, si je le fais, qu'est-ce que tu me donneras ? — tout ce que tu voudras, dit l'homme » la souris entra dans la case, grimpa, fit tomber le bracelet puis elle sortit : j'ai fait tomber le bracelet par terre, mais je ne peux pas le sortir parce qu'il est trop lourd pour moi — a mon tour dit le chien et il le rapporta dès que l'homme eut son bracelet en main il rede vint riche les troupeaux arrivaient de tous côtés les richesses affluaient l'homme regagna sa case, emmenant avec lui le chien, le chat et la souris depuis ce temps-là, le chien ne vit plus dans la brousse, mais chez l'homme qui lui donne de la viande le chat ne vit plus dans la brousse, mais chez l'homme qui lui donne du lait ; la souris ne vit plus dans la brousse, mais chez l'homme qui lui donne des arachides — et tous sont heureux ! — excepté la femme justement, car depuis ce temps-là, l'homme a perdu toute confiance en elle
L'homme, la femme et les animaux
Un homme très riche habitait dans la brousse avec sa femme. Il possédait un bracelet that wende lui avait donné, disant :'conserve-le bien tant que tul'auras, tu seras riche' un jour qu'il se disputa avecsa femme, celle-ci vola le bracelet et le cacha en haut d'une petite case.
Jadis un kinkirga avait une case dans la brousse où il habitait avec sa famille et qui était fermée de partout quand il voulait en sortir, il disait : « ouvre-toi !» à la case et quand il en était sorti il lui disait : « ferme-toi et elle se fermait puis il allait chercher sa nourriture et quand il rentrait il disait à la case : « ouvre-toi rentré il disait : (ferme-toi et la case se fermait un jour la hyène vint coucher à côté de la case par hasard et entendit tout le manège, si bien que quand le kinkirga fut sorti avec sa femme et ses enfants, elle dit à la case : « ouvre-toi la case s'ouvrit et la hyène y entra elle y trouva de la viande et mangea tout puis, se trouvant bien, elle dit à la case : « ferme toi !» la case se ferma et la hyène choisit un coin pour s'y cacher et se coucher le kinkirga cependant revenait avec sa famille, entrait et fermait la case derrière lui il rapportait une biche qu'il découpa et fit cuire puis il se mit à la manger avec les siens jetant les os par terre derrière lui la hyène, dans l'ombre, les happait et les mangeait cependant, un enfant du kinkirga se retournant aperçut la tête de la hyène et eut peur la mère regarda à son tour et découvrit la bête alors le kinkirga prit son fouet et frappa la hyène à toute volée puis il dit : « case ! ouvre-toi » la case s'ouvrit et la hyène s'échappa en fuyant, endolorie, elle rencontra le lion qui lui demanda ce qu'elle avait : « j'ai trouvé une bonne case, dit la hyène, où l'on peut manger de la bonne viande, mais le propriétaire m'a découverte et m'a chassée à coups de fouet — eh bien maintenant tu n'as qu'à me montrer cette case », dit le lion la hyène se mit à marcher devant lui et le conduisit jusqu'à la case « la voilà, dit-elle — mais c'est la case du kinkirga ! dit le lion tu ne l'as donc pas reconnue ? tant pis pour toi ! elle est redoutable » et le lion s'en alla, suivi de la hyène
La case de kinkirga
Jadis un kinkirga avait une case dans la brousse où il habitait avec sa famille. La case était fermée de partout quand il voulait en sortir, il disait : ‘ ouvre-toi!’ La case se fermait un jour la hyène vint coucher à côté de la case par hasard et entendit tout le manège.
Autrefois tout le monde voyait les kinkirsi un paresseux qui avait pris pour métier de raser la tête des gens pour ne pas travailler rencontra un kinkirga qui avait de longs cheveux « je veux te raser la tête, lui dit-il — je ne veux pas, dit le kinkirga » cependant, le coiffeur sortit son rasoir et, malgré le kinkirga, lui rasa la tête quand ce fut fait : « remets-moi mes cheveux, dit le kinkirga, puisque je t'avais dit de ne pas me raser ou sans cela gare à toile coiffeur ramassa les cheveux et les remit sur la tête du kinkirga, mais ils tombèrent par terre voyant tous ses efforts inutiles, il s'enfuit poursuivi par le kinkirga'le jeune homme, en fuyant, rejoignit son père et ses frères qui travaillaient dans leur champ « mon père, s'écria-t-il, voilà un kinkirga qui veut me frapper, qui veut me tuer ! — pourquoi cette affaire dit le père au kinkirga celui-ci expliqua l'affaire « est-ce bien ainsi que cela s'est passé ? dit le père au fils — oui, dit le fils » le père se mit à gronder son fils : « tu n'es qu'un fainéant ! tu te promènes pour raser les têtes au lieu de travailler véritablement, de travailler à la terre ! de plus tu ne devais pas raser la tête de ce kinkirga malgré lui » puis, s'adressant à celui-ci, il lui dit : « tu as raison ! tu peux frapper et même tuer mon fils mais tu as eu tort d'entrer dans mon champ sans ma permission et il faut que tu enlèves de celui-ci toutes les traces de tes pas cela je l'exige » le kinkirga essaya d'enlever toutes les traces mais sans pouvoir y parvenir alors il se sauva, poursuivi par le père armé d'un bâton le kinkirga entra parmi les arbres et mit un remède sur sa figure qui le rendit invisible au poursuivant l'homme retourna dans son champ et dit à son fils :« ne recommence pas ou gare à toidepuis ce temps-là, les kinkirsi sont invisibles pour les hommes, mais les hommes sont toujours vus par les kinkirsi
Le kinkirga rasé malgré lui
Autrefois tout le monde voyait les kinkirsi un paresseux qui avait pris pour métier de raser la tête des gens. Le coiffeur sortit son rasoir et, malgré le kinksirga, lui rasa la tasete. Le kinkirs tombèrent par terre voyant tous ses efforts inutiles. Le père se mit à gronder son fils.
Autrefois un chef de canton menaça son représentant de le tuer « non ! tu ne me tueras pas, à moinsque wende ne le veuille ! — eh bien ! dit le chef, tu verras » au bout de quelque temps, il lui confia une bague en or en lui disant que, s'il la perdait, il le tuerait le représentant mit la bague à son doigt un jour, pendant qu'il dormait, le chef alla lui ravir la bague et l'emporta chez lui, puis il la confia à quelqu'un pour aller la jeter dans le fleuve alors il appela son représentant et lui demanda la bague le représentant dit qu'il l'avait perdue pendant son sommeil, sans savoir comment « eh bien, cherche-la et trouve-la ou tu seras tué aujourd'hui » l'homme la chercha partout chez lui, puis, ne la trouvant pas, désespéré, il alla errer sur les bords du fleuve ii y avait là des pêcheurs qui lui proposèrent d'acheter du poisson ii en acheta un et le rapporta chez lui l'ayant ouvert, il trouva la bague dans son ventre ! ii la mit dans sa poche et alla trouver le chef de canton « où est ma bague ? dit celui-ci — je l'ai, répondit le représentant — où l'as-tu trouvée ? — cela ne te regarde pas la voici seulement» le chef de canton dit : « ce n'est pas celle-là ce ne peut être la mienne — si, c'est celle-là, dit l'homme — explique où tu l'as trouvée et je verrai bien si c'est ma bague » le représentant expliqua comment il l'avait trouvée le chef de canton dit : « c'est bien ma bague !» et, émerveillé, il renonça à l'idée de tuer son représentant
L'histoire de la bague
Autrefois un chef de canton menaça son représentant de le tuer. Le chef alla lui ravir la bague et l'emporta chez lui, puis il la confia à quelqu'un pour aller la jeter dans le fleuve alors il appela son représentant et lui demanda the bague. Il lui confia une bague en or en lui disant que, s'il la perdait, il le tue le représenant mit la bagues.
Autrefois il y avait un homme qui était marié avec deux jeunes femmes la première eut deux enfants, une fille et un garçon la fille grandit et fut mariée dans un autre village a ce moment-là sa mère tomba malade et fit appeler son second enfant, le garçon, beaucoup plus jeune que la fille mariée : « je vais mourir, lui dit-elle quand je serai morte, ne reste pas ici pour être maltraité par la seconde femme de mon mari mais va trouver ta grande sœur mariée qui t'accueillera bien » la mère mourut mais le jeune garçon ne voulut pas aller retrouver sa grande sœur cependant la seconde femme du mari se comportait en marâtre envers lui : chaque fois qu'elle faisait du sagbo, elle en donnait à son fils à elle, mais non à son beau-fils celui-ci pleurait : « pourquoi pleures-tu ? disait la femme — je pleure parce que j'ai faim » alors la femme prenait de la bouse de vache et la mettait dans sa calebasse c'est tout ce que le petit garçon mangeait cependant, un jour, des cornes de bœuf commencèrent à lui pousser sur la tête quand la femme vit cela, elle cria que le petit garçon devenait un bœuf, qu'elle ne voulait pas qu'un bœuf habitât avec elle et elle le mit à la porte sans que son mari s'y opposât'alors le petit garçon s'enfuit et alla retrouver sa grande sœur quand il arriva à l'habitation de celle-ci, les enfants qui jouaient devant dirent : « voilà un bœuf qui vient ! voilà un bœuf qui vient puis ilssautèrent sur lui et l'amenèrent à leur mère, disant : « nous avons trouvé un bœuf ! nous avons trouvé un bœuf ! nous avons gagné un bœuf ! » cependant, le jeune garçon disait à sa sœur : « c'est moi, ton frère je ne suis pas un bœuf la sœur dit : mais que t'est-il arrivé ?» le jeune garçon expliqua toute l'affaire « eh bien, dit la sœur, rentre chez moi jusqu'à l'arrivée de mon mari » le jeune garçon voulut rentrer par la porte, mais ses cornes l'en empêchèrent « reste-là devant la case jusqu'à ce que mon mari arrive » quand celui-ci vint, il commença « à faire du foin » : « qu'est-ce qui a attaché son bœuf porteur devant ma case » la femme arriva et dit : « ce n'est pas un bœuf porteur » et elle lui expliqua la chose « c'est comme cela ? dit le mari — oui, dit la femme — eh bien, qu'il reste là jusqu'à ce soir » le soir il prit une hache à lui, alla trouver les forgerons et la leur donna à aiguiser les forgerons la limèrent soigneusement et l'homme, muni de sa hache, revint, fit coucher le garçon par terre et lui coupa les deux cornes puis il l'emmena dans sa case, le fit bien laver et le conserva avec lui ce conte prouve que les enfants doivent bien écouter ce que leur disent leur père et mère, surtout à l'article de la mort
Le garçon aux cornes de bœuf
Autrefois il y avait un homme qui était marié avec deux jeunes femmes la première eut deux enfants, une fille et un garçon la fille grandit. La seconde femme du mari se comportait en marâtre envers lui : chaque fois qu'elle faisait du sagbo, elle en donnait à son fils à elle.
Il y avait jadis trois hommes très habiles l'un dit : « je tire mieux de l'arc que n'importe qui ! » le second dit : je cours plus vite que tous les êtres ! » le troisième, petit frère du précédent, dit : « je travaille plus vite que tout le monde » ils allèrent se promener et virent une biche le premier dit : « arrêtons-nous, je vais tuer cette biche » le second dit « j'arriverai avant ta flèche »le troisième dit : « la biche sera préparée et vidée avant que vous vous en occupiez !» le premier fit partir sa flèche, mais avant qu'elle arrivât, le second était sur la biche, la frappait et la tuait et la flèche n'arrivait qu'après'cependant, le premier venait à son tour et demandait au second : « qu'est-ce qui est arrivé le premier, ma flèche ou toi ? — moi » pendant ce temps, le troisième était déjà en train de dépioter la biche avec ses ongles, de l'ouvrir, de la vider et de la couper en morceaux, si bien que, quand les deux premiers eurent fini de parler, la biche était déjà prête pour la cuisson alors ils mangèrent la viande tous les trois, le second disant au premier : « je suis plus fort que toi le troisième disant au second : « et c'est moi qui suis encore le plus fort de nous tous » puis chacun retourna à son village
L'habileté des trois hommes
Il y avait jadis trois hommes très habiles. Le premier dit :'je tire mieux de l'arc que n'importe qui! » le second dit:'je cours plus vite que tous les êtres! » Le troisième, petit frère du précédent, dit'je travaille plus vites que tout le monde'
Trois hommes se rencontrèrent dans la brousse au bord d'un marigot le mossi avait un arc et un carquois plein de flèches, le yarsé un sabre, le peul un turban de bandes de coton sur la tête'le marigot était large et profond : « comment allons-nous passer cela ?» dit le yarsé le mossi et le peul répondirent : « chacun n'a qu'à essayer à son tour » le yarsé tira donc son sabre et coupa l'eau en deux, puis il passa l'eau reprit ensuite son cours « c'est comme cela que je sais faire, cria le yarsé aux deux autres — attends-moi », dit le mossi et il tira une flèche qui s'enfonça dans un arbre de l'autre côté du marigot, puis une seconde qui s'enfonça dans la première, puis une autre et ainsi de suite jusqu'à ce que l'immense flèche ainsi constituée traversât tout le marigot alors le mossi se mit à marcher sur ce fil raide et traversa l'eau « a toi, maintenant, peul », cria-t-il celui-ci défit son turban et jeta le bout de la bande de coton par dessus le marigot « attachez ce bout à un arbre », cria-t-il quand ce fut fait, il se tira après la bande jusqu'à ce qu'il eût traversé le marigot « nous sommes aussi malins les uns que les autres, constatèrent les trois hommes et maintenant partons ! »
Les trois hommes dans la brousse
Trois hommes se rencontrèrent dans la brousse au bord d'un marigot le mossi avait un arc et un carquois plein de flèches, le yarsé un sabre, le peul un turban de bandes de coton sur la tête'le marigOT. Le mossi se mit à marcher sur ce fil raide et traversa l'eau. Le peul défit son turban et jeta le bout de la bande de cotettes par dessus.
Un jour, le lièvre partit dans la brousse et se coucha à l'ombre d'un gros baobab « l'ombre de ce baobab est bonne, dit le lièvre, mais je ne sais pas si le fruit en est aussi bon » le baobab fit tomber un fruit par terre le lièvre le ramassa et le mangea et dit : « le fruit est bon mais je ne sais pas si le ventre de l'arbre est aussi bon que son fruit » le baobab s'entrouvrit : le lièvre vit de riches colliers, de jolis pagnes, de magnifiques bijoux et enleva tout cela ii porta tout son butin à sa femme qui s'en para cependant la femme de la hyène étant allée chezson amie, la femme du lièvre, la vit superbement habillée et parée elle revint chez elle et fit une scène à son mari disant : « la femme du lièvre a des bijoux, des pagnes extraordinaires et toi tu ne peux pas me donner même le plus misérable vêtement, le plus mauvais collier ! » la hyène alla trouver le lièvre : « où as-tu trouvé tout ce que tu as donné à ta femme ? » le lièvre lui montra le baobab et lui enseigna la manière dont il avait usé pour obtenir tous ces objets la hyène courut au baobab et répéta ce qu'avait fait le lièvre malheureusement elle eut le tort, quand elle fut dans le ventre du baobab, de s'écrier tout haut : «et le baobab lui-même, je l'emporterai chez moi !» entendant cela le baobab, effrayé, se referma et la hyène qui se trouvait dedans ne put pas en sortir et mourut jadis on trouvait des richesses dans les baobabs, mais, depuis que la hyène a voulu prendre le baobab lui-même, les baobabs ne s'ouvrent plus pour les hommes
Les baobabs pleins de richesses
Le baobab vit de riches colliers, de jolis pagnes, de magnifiques bijoux. ii porta tout son butin à sa femme qui s'en para cependant la femme de la hyène. La hyèn étant allée chezson amie, la vit superbement habillée et parée elle revint chez elle. Le lièvre partit dans la brousse et se coucha à l'ombre d'un gros Baobab.
Une femme avait une petite fille qui était si laide, si laide que sa mère la prit et alla la jeter dans une mare puis, comme il lui fallait un enfant, elle prit un gros crapaud dans celle-ci et le rapporta pour lui servir de fille la vraie fille, pendant ce temps-là, ne s'était pas noyée, comme on aurait pu le croire, mais vivait dans la mare car les mauvais esprits de l'endroit l'avaient recueillie quand on l'avait jetée à l'eau et l'avaient emmenée dans leurs retraites la fille grandit, le crapaud aussi et chaque fois que la mère allait dans la brousse elle prenait du mil et le donnait au crapaud pour l'écraser, mais celui-ci, ne pouvant pas écraser le mil, se mettait à pleurer la fille, entendant ces gémissements, venait en courant de la mare : « qu'as-tu à pleurer ? — je ne sais pas écraser le mil comment vais-je faire ?» la fille pleurait aussi, disant : « ma mère m'a reniée pour un crapaud et maintenant elle n'a plus de fille »cependant, elle écrasait le mil, puis, quand c'était fini, elle retournait à l'eau ces manèges continuèrent jusqu'au jour où le crapaud avoua à la mère qu'il n'écrasait pas le mil « qui le fait ? dit la mère — une jeune fille très belle qui sort de l'eau et vient tous les jours faire la besogne — bon ! dit la mère, demain je verrai cela » le lendemain, la mère mit du mil à côté du crapaud, puis, au lieu de sortir dans la brousse, elle se cacha dans un coin de la case derrière un paillasson la fille, selon sa coutume, arriva, aux pleurs du crapaud, pour écraser le mil elle le prit, l'écrasa et voulut s'en retourner à l'eau mais la mère bondit de derrière son séko et rattrapa : « tu vas rester avec moi maintenant ! — non, dit la fille en se débattant, les kinkirsi m'ont fait beaucoup de bien et m'en font encore je vais les rejoindre ! » la femme se prit à pleurer et à crier et à hurler et ses cris attirèrent son mari alors l'homme et la femme, sans lâcher la fille, l'amenèrent au bord de la mare et l'homme alla chercher un poulet blanc pour faire un sacrifice aux kinkirsi le sacrifice fut fait pour les remercier et les apaiser, puis, une fois accompli, la femme et l'homme ramenèrent leur fille avec eux quant au crapaud il fut lancé dans l'eau par la femme désormais, la fille retrouvée vécut avec ses parents
La mère, la fille et le crapaud
Une femme avait une petite fille qui était si laide, laide que sa mère la prit et alla la jeter dans une mare. Elle prit un gros crapaud dans celle-ci et le rapporta pour lui servir de fille la vraie fille. On aurait pu le croire, mais vivait dans la mare car les mauvais esprits de l'endroit l'avaient recueillie.
Un chasseur se promenant dans la brousse avec ses chiens rencontra une mère buffle avec son petit il voulut tuer le petit, mais la mère courant sur lui le renversa et l'étendit par terre cependant, elle l'épargna et le chasseur put se sauver avec ses chiens le lendemain, l'homme pila du sel et le mit dansl'eau puis il alla dans la brousse ii rencontra de nouveau la mère buffle et son petit l'homme jeta son eau salée sur l'herbe, et la mère buffle s'étant mise à brouter cette herbe délicieuse, le chasseur en profita pour tua• le bufflon et l'emmener ayant brouté, la mère buffle s'aperçut que son bufflon n'était plus là et, ayant pensé que c'était le chasseur qui l'avait tué, elle se changea en une jeune et jolie fille et alla le trouver : « d’où viens-tu ? dit le chasseur ? — de mon village — où vas-tu ? — je viens pour t'épouser » le chasseur se maria avec la fille au bout de quelques jours de mariage, la femme dit : « je n'aime pas les chiens — bon ! dit l'homme je vais les tuer et il les tua là-dessus, la mère du chasseur lui dit : « cettefemme est mauvaise ce n'est pas une vraie femme c'est une bête de brousse ii faut la mettre à la porte — non dit le chasseur alors la mère ramassa tous les os des chiens tués etles mit dans un canari dans sa case un jour, l'homme et la femme se promenaient dans la brousse la femme vit un grand arbre : « tu serais bien gentil, dit-elle à son mari, de monter dans l'arbre pour m'en cueillir les feuilles » pendant que l'homme était dans l'arbre, la fausse jeune femme redevint une mère buffle et ayant appelé toutes les bêtes de la brousse, leur dit : « aidez-moi à tuer cet hommel'homme, de son arbre, vit tout cela et, prenant son sifflet, il siffla la mère, au village, l'entendit et mettant de l'eau dans le canari où il y avait les os des chiens, elle le posa sur le feu elle fit bouillir le tout et les chiens redevinrent vivants ils s'assemblèrent autour de la vieille femme qui leur montra le sentier pris par l'homme et par la femme les chiens le suivirent et tombèrent sur l'arbre entouré par les bêtes de la brousse ils se jetèrent impétueusement sur celles-ci qui s'enfuirent et l'homme fut délivré « tu vois, dit la mère, je t'avais bien conseillé jadis et maintenant, sans moi, tu aurais été tué » c'est à cause de cela qu'on écoute sa mère, ou qu'on devrait l'écouter toujours
La fille de brousse
Un chasseur se promenant dans la brousse avec ses chiens rencontra une mère buffle avec son petit. La mère courant sur lui le renversa et l'étendit par terre. Le chasseUR en profita pour tua• le bufflon and l'emmener ayant brouté, la mèrebuffle s'aperçut que son bufflon n'était plus là.
Deux jeunes gens autrefois cultivaient ensemble, mais n'avaient pas de femmes un jour, l'un décida d'aller chercher une femme il entra dans la broussemais n'en trouvant pas, se mit à pleurer un kinkirga passait par là : « pourquoi pleures-tu ? — je cherche une femme et je n'en trouve point je cultive avec mon camarade depuis plusieurs années, mais nous n'avons pas de femmes » le kinkirga dit : « si tu le veux, je vais te montrer une manière d'obtenir une femme aujourd'hui même coupe deux bâtons d'abord » le jeune homme les coupa et les apporta « eh bien, pars dans la brousse'au milieu est un très grand baobab quand tu y seras arrivé, jette tes deux bâtons dans les branches s'ils y restent pris, tu appelleras chaque bâton tour à tour si les bâtons te répondent : tuuma (présent) tu n'aurais qu'à leur dire de descendre s'ils te répondent : oô (présent !) tu n'as, au contraire, qu'à te taire et à retourner rapidement chez toi » le jeune homme fit ce que le kinkirga lui avait dit et quand les bâtons, bien lancés, furent logés dans le baobab, il les appela tour à tour ils répondirent : « tuuma et alors l'homme dit : « descendez !» ce fut une très jolie fille qui descendit il l'emmena chez lui, puis alla retrouver son camarade et lui dit : « j'ai trouvé une femme — comment as-tu fait, dit le camarade, pour trouver une femme comme cela ?» le premier jeune homme lui expliqua l'affaire et le second résolut de faire de même et ayant pris des bâtons il alla dans la brousse et les jeta dans le baobab les ayant appelés, ils répondirent : « oô ! — descendez » dit le jeune homme alors un mauvais esprit descendit et lui dit : « que viens-tu faire ici ?» c'était une femme qui n'avait que la moitié du corps d'un être humain ordinaire : un œil, une jambe cependant il l'emmena jusque chez lui et la montra à son camarade « c'est cela ta femme ? dit celui-ci — eh bien tu t'es trompé, tu vas mourir ! » quand l'homme entendit cela, il se poursuivi par le mauvais esprit, mais il se sauva si rapidement qu'il égara un moment l'horrible kinkirga en fuyant, il croisa un chat : « pourquoi détales-tu ainsi l'homme expliqua rapidement l'affaire « eh bien, dit le chat, ramasse de la paille et fais-en un tas quand ce fut fait, le chat ralluma et l'incendie se mit à courir toute la brousse tandis que l'homme et le chat mettaient à l'abri dans un marigot le feu rencontra le kinkirga qui courait et le brûla l'homme prit chat et revint en compagnie jusqu'à chez son ami et depuis lors, le chat vit avec l'homme
Les jeunes gens qui cherchent des femmes
Deux jeunes gens cultivaient ensemble, mais n'avaient pas de femmes un jour. L'un décida d'aller chercher une femme il entra dans la broussemais n'en trouvant pas, se mit à pleurer un kinkirga passait par là. Le jeune homme fit ce that le kinkIRga lui avait dit. Quand les bâtons, bien lancés, furent logés dans le baobab, il les appela tour à tour.
Jadis, il existait deux jeunes frères habitant ensemble un vieillard étranger vint loger chez eux « d’où viens-tu ? lui demanda le frère aîné — je viens de loin, de très loin répondit le vieil- il coucha chez eux et déclara le lendemain matin qu'il voulait repartir « qu’un de vous deux, demanda le vieillard, m'accompagne jusqu'à moitié chemin »le frère aîné répondit qu'il ne pouvait pas y aller le plus jeune accompagna donc le vieillard quand ils eurent fait la moitié du chemin : « attends-moi ici, dit le vieillard, je vais faire mes besoins » dès qu'il eut disparu aux yeux du jeune garçon, il se changea en lion et revint sur celui-ci pour le dévorer mais le jeune homme s'était changé au même moment en mouche le lion ne le trouva donc pas et, après avoir regardé de tous côtés sur la route, redevint homme quand elle vit cela, la mouche se rechangea, elle aussi, en jeune garçon « d’où viens-tu ? dit le vieillard — et toi-même ? dit le garçon — allons, dit le vieillard, c'est bon, continuons la route accompagne-moi jusqu'à chez moi — bon dit le jeune garçon quand ils arrivèrent chez le vieillard, l'enfant de celui-ci, grand comme le jeune garçon, les accueillit ils mangèrent au moment de se coucher, le vieillard prit une natte propre pour la donner au jeune garçon puis il prit une peau de bœuf très vieille et la donna à son enfant à lui a minuit il alla chercher son camarade pour tuer et manger ensemble l'enfant étranger « entre dans la case, dit-il à son compagnon l'enfant que tu dois tuer est couché sur une natte propre ; le mien est sur une vieille peau de bœuf ne touche pas à ce dernier » cependant, le jeune garçon avait mis l'enfant du vieillard sur la natte propre et s'était couché lui-même sur la vieille peau de bœuf alors le second vieillard entra, attrapa l'enfant qui était sur la natte propre et le tua, puis il remporta le jeune garçon s'enfuya, après avoir pris un caillou, un œuf et un bâton pendant ce temps, le vieillard reconnut son fils mort et, plein de douleur et de fureur, entra dans la case pour tuer le jeune garçon la voyant vide, il courut rapidement sur la route avec son compagnon pour rattraper le fuyard quand celui-ci se vit poursuivi et presque rattrapé, il laissa tomber par terre le caillou qu'il avait dans la main et qui devint une grosse montagne le vieillard et son compagnon se mirent à gratter et à déchiqueter la montagne à coups de dents et la jetèrent par morceaux dans le pays si bien qu'ils s'ouvrirent un passage et rejoignirent l'enfant, hurlant et menaçant le jeune garçon laissa tomber son œuf par terre et celui-ci fit un grand marigot les vieillards se mirent à boire toute l'eau pour pouvoir passer, puis ils rejoignirent encore une fois le poursuivi celui-ci laissa tomber son bâton qui devint une grande et touffue forêt alors les vieillards commencèrent à couper les arbres avec leurs dents et leurs griffes, mais il y en avait trop et, fatigués, mourant de faim, ils expirèrent pendant ce temps, le jeune garçon rentrait chez son frère et lui racontait tout ce qui s'était passé « je savais ce qui t'arriverait, dit celui-ci, et c'est pour cela que je n'ai pas voulu accompagner le vieillard » toutes les collines du pays viennent du caillou jeté par le jeune garçon, tous les marigots de l'œuf et tousles arbres du bâton
Les vieillards et l'enfant magicien
Jadis, il existait deux jeunes frères habitant ensemble un vieillard étranger vint loger chez eux. L'enfant de celui-ci, grand comme le jeune garçon, les accueillit ils mangèrent au moment de se coucher. Le vieil- il coucha chez eux et déclara le lendemain matin qu'il voulait repartir.