Histoire
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Titre
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Resume
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En ce temps-là, le ciel vivait sur la terre ses fils, les nuages, tourbillonnaient et roulaient au ras du sol, s’accrochant aux branches d’acacias sa fille, la pluie, adorait arroser le monde du haut des grands palmiers et son plus grand plaisir était de se mêler aux eaux joyeuses des fleuves d’ailleurs, en bons voisins, le ciel et la terre se rendaient de menus services par exemple, quand la sécheresse sévissait, la terre s’adressait directement au ciel pour arroser ses champs et abreuver ses bêtes et le ciel lui envoyait sa fille la pluie mais un jour, la terre eut une fille, mahura aussi intelligente que belle et très attachée à sa mère, mahura n’avait qu’un défaut : elle travaillait trop chaque soir, à la même heure, mahura sortait son grand mortier de la case maternelle et pilait, écrasait, broyait les grains de mil et les racines de manioc elle pilait, pilait, inlassablement mais le pilon était long, si long, que chaque fois qu’elle le soulevait, il venait cogner douloureusement le front du ciel « oh ! pardon, ciel ! » s’excusait-elle « veux-tu te pousser un peu ? je n’ai pas assez de place pour mon pilon » et le ciel, maugréant et se frottant la bosse qu’il avait au front, se haussait un peu mahura poursuivait sa besogne un, deux, trois coups de pilon ! « ah ! pardon, ciel ! » s’exclamait la jolie fille toute à son ouvrage « pousse-toi encore, veux-tu ? » et le ciel de se hausser encore, aussi furieux qu’embarrassé : que faire, en effet, contre une fille qui travaille avec tant d’ardeur ? mahura, quant à elle, pilait toujours et plus elle pilait, plus le pilon s’allongeait, s’allongeait, et heurtait le ciel qui s’éloignait chaque soir un peu plus, emportant avec lui ses fils, les nuages facétieux, et sa fille, la pluie, qui pleurait, qui pleurait… tous les jours, la même scène se renouvelait il n’en pouvait vraiment plus, le ciel ! son front était tout bosselé et tuméfié par le pilon de mahura un soir, il résolut d’en finir il venait de recevoir tant de coups qu’il se fâcha ! « ah, tenez, je vous abandonne ! prenez-la donc, votre terre, et gardez-la pour vous ! là où je vais, foi de ciel, jamais pilon ne m’atteindra ! adieu ! » rappelant alors à lui les myriades de petits nuages et la pluie désolée d’abandonner fleuves et marigots, le ciel s’en alla si haut, si haut, que la terre s’en inquiéta : et s’il allait disparaître ? mahura, elle, resta près de sa mère avec son pilon, son mortier et ses grains un jour pourtant, le ciel lui manqua les nuages la saluaient de trop loin à présent, et la jolie pluie n’avait plus aucune conversation tant elle était fatiguée en tombant de si haut alors, mahura voulut se faire pardonner : dans l’eau du fleuve elle trouva une énorme pépite d’or et au fond d’une caverne elle ramassa un beau caillou d’argent à la pépite, elle donna le nom de soleil et au caillou, celui de lune puis elle les expédia bien vite là-haut, tout là-haut, avec des messages d’amitié pour le ciel si vous ne croyez pas cette histoire, levez donc la tête un soir d’été : vous vous apercevrez alors que les étoiles, si brillantes au firmament, ne sont que les cicatrices des coups portés par mahura au front du ciel ! d’ailleurs ne dit-on pas de la lune qu’elle brille comme de l’argent, et du soleil qu’il est d’or ? mais le ciel, lui, jamais ne revint sur terre…
Mahura, la fille qui travaillait trop
Le ciel vivait sur la terre ses fils, les nuages, tourbillonnaient et roulaient au ras du sol. Le ciel lui envoyait sa fille la pluie mais un jour, la Terre eut une fille, mahura aussi intelligente que belle and très attachée to sa mère. Le pilon était long, si long, that chaque fois qu’elle le soulevait, il venait cogner douloureusement le front du ciel.
Il y a très longtemps vivaient deux tribus qui étaient perpétuellement en guerre l’une était celle de hto, cousin de gollo, et l’autre celle de polgozom le géant hto et gollo se trouvaient être les seuls vaillants guerriers de la tribu des lobokassam; polgozom de son côté, était le grand défenseur des toumagodo ce géant était si grand qu’il avait pour dossier le grand tamarinier du village lorsqu’il s’asseyait par terre; il mangeait la nourriture de mille hommes; quand il fumait, le soleil s’obscurcissait et quand il urinait, il se formait un véritable fleuve qu’il fallait traverser en pirogue chez les toumagodo coulait une rivière très poissonneuse appelée tefguere pour y pêcher il fallait consulter tous les sorciers et les féticheurs de la région, et cela pouvait durer des années cette rivière était gardée; ni bêtes, ni hommes ne devaient la traverser hto, nous l’avons dit, était très vaillant et très fort, mais aussi très gourmand, et toujours prêt à se battre un jour ce fut son tour de garder les bœufs; il décida d’aller faire boire ses bêtes dans la rivière tefguere des toumagodo on lui objecta qu’il se ferait tuer et qu’aucune bête ne rentrerait mais hto répondit : « ce sont les lâches qui craignent le feu! un jour ou l’autre je pourrai mais ce ne sera pas sur ma natte, ce sera au combat! » il partit donc garder les bœufs lorsque le moment de faire boire les bêtes fut venu et que son ombre ne forma plus qu’un point noir entre ses pieds, il prit la direction de la tefguere il marcha longtemps arrivé à la rivière, hto ne vit point de gardien, car c’était l’heure du repos; il fit boire le troupeau alors les poissons, habitués au calme, se mirent à s’agiter et à sauter hors de l’eau, sur la rive, de gros poissons « capitaines » et autres hto en chargea quelques bêtes, surtout sa « noire » (c’est ainsi qu’il appelait sa vache préférée) et reprit le chemin du village où il arriva tard à la nuit tombée, mais sain et sauf et avec toutes ses bêtes tous les lobokassam l’attendaient et se préparaient même pour la guerre s’il avait tardé encore hto distribua les poissons à toute la tribu et proposa d’aller à nouveau pêcher dans la tefguere le lendemain les lobokassam étaient stupéfaits de sa hardiesse, car personne jusque-là n’avait osé aller pêcher en terrain ennemi hto courroucé les traita de poltrons, d’hommes incapables de se battre pour assurer leur nourriture, et alla trouver gollo, afin de lui demander de l’accompagner gollo lui fit remarquer combien l’entreprise était dangereuse; eux deux seuls ne pouvaient se battre contre toute une armée, et surtout contre le géant! découragé, hto rentra chez lui « pulgoum, » appela-t-il (pulgoum était sa femme), « tous ces poltrons du village ont peur de mourir gollo lui-même a refusé de venir combattre à mes côtés! nous allons partir à la pêche, moi, toi et les dix enfants; nous laisserons les deux plus jeunes avec leur grand-père » et hto cria : « toum, maa… dogo! un, deux… dix » (car ainsi se nommaient ses enfants) « écoutez tous! moi, je n’ai peur de rien, et mon sang coule dans vos veines, aussi m’accompagnerez-vous! » dès le premier chant du coq, hto et toute sa famille étaient en marche vers la tefguere ils l’atteignirent avant même que le soleil ne soit levé, et se mirent immédiatement à pêcher ils pêchèrent longtemps, prirent beaucoup de poissons avant que les éperviers, planant au-dessus d’eux, ne furent aperçus par les toumagodo « jeunes gens de toumagodo, » entendait-on partout, « battez le tam-tam armez-vous, car les oiseaux planent au-dessus de la tefguere, il doit s’y trouver quelques voleurs, sinon quelques ennemis, que chacun se batte jusqu’à ce que la dernière goutte de sang du dernier toumagodo soit versée seuls les lobokassam peuvent oser nous provoquer, personne d’autre au monde n’aurait ce courage » hto entendit le tam-tam — pulgoum ! toum… dogo ! préparez-vous ! nous allons combattre, nous avons cherché la guerre et nous l’avons trouvée c’est maintenant qu’il faut montrer que vous êtes les enfants de hto ils chargèrent quelques poissons sur deux bœufs mais déjà les toumagodo arrivaient — ainsi c’est vous, les lobokassam, qui nous provoquez ! dit polgozom, il faut donc régler cette affaire sur-le-champ la bataille s’engagea bien qu’inférieure en nombre, hto et ses enfants se battirent vaillamment il y eut des centaines et des milliers de morts ; hto réussit à s’échapper, mais il avait perdu ses quatre premiers enfants… pulgoum, sa femme, eut un bras cassé, mais hto était indemne au prix de mille efforts hto, pulgoum et les six autres enfants réussirent à s’enfuir mais hto n’oublie jamais son ventre, même dans une fuite éperdue ; aussi emportait-il avec lui deux gros poissons « comment pourrais-je venger mes enfants si je ne mange pas ? » répliquait-il à ceux qui lui reprochaient une telle conduite pendant deux semaines les lobokassam se préparèrent à la guerre : ils fabriquèrent des armes, s’entraînèrent au combat mais le plus important pour eux était que gollo soit prêt gollo était un vaillant guerrier, mais sa bravoure il la devait surtout à ses fétiches c’était lui en effet le plus grand féticheur des lobokassam, de toute la région environnante et même des toumagodo si on craignait les lobokassam, c’était à cause de gollo mais depuis qu’ils avaient le géant polgozom, les toumagodo n’avaient plus peur de rien, car polgozom lui-même était un grand féticheur sa force physique et la puissance de ses fétiches faisaient que personne n’osait le défier… cependant chez les lobokassam on établissait un plan de bataille gollo proposa la ruse et demanda à la tribu de faire confiance à ses fétiches mais hto n’était pas d’accord ; il voulait se battre, et se battre jusqu’à ce qu’il ne reste plus une goutte de sang en lui, afin de venger ses enfants « vous tous, vous acceptez la proposition de gollo parce que ce ne sont pas vos enfants qui sont morts ! moi, je veux mourir pour eux, verser le sang de ceux qui les ont tués ! » — non, hto, lui dit gollo, tes enfants sont aussi ceux de la tribu ils étaient tous des guerriers vaillants, c’est vrai ; mais ce n’est pas en livrant une nouvelle et meurtrière bataille qu’ils seront vraiment vengés écoute plutôt : je vais défier polgozom en combat singulier, je suis sûr de réussir avec mes gris-gris toute la tribu se mit donc en marche, y compris les femmes et les enfants quand polgozom apprit par un messager que les lobokassam voulaient le provoquer en duel, il se mit à rire et fit signe qu’il était d’accord ; en outre, il invitait ses ennemis à venir déjeuner avec lui avant le duel ainsi fut fait le géant s’installait par terre, adossé à un tamarinier, le seul arbre résistant que laouna ait créé les lobokassam s’assirent sous un autre arbre à quelque pas de polgozom deux éléphants mangeaient non loin de là, dans la brousse polgozom entendit du bruit et se leva pour les chasser peu de temps après il revenait, les tenant par le cou, un dans chaque main les lobokassam commencèrent à s’agiter car ils avaient peur gollo secouant l’un de ses gris-gris les calma mais tous se disaient : « quel est donc ce géant qui tue les éléphants comme on tue les mouches ? quelle force il a ! » polgozom déposa les éléphants et partit chercher du bois ; il disposa d’énormes troncs d’arbres sur le sol, y mit le feu, et y fit rôtir les deux éléphants quand ils furent bien grillés, il se mit à les engloutir si vite qu’en un instant il ne restait plus que les os ! on vit alors arriver une file de femmes, portant chacune un canari : elles apportaient à boire au géant polgozom s’adossa fermement au tamarinier, et chacune des femmes en passant vidait le contenu de son canari dans la bouche du géant comme dans un grand trou cent femmes se succédèrent… puis le géant eut envie de fumer ; sa pipe se composait de deux compartiments ; chaque compartiment avait la taille d’une grande case de quinze pieds de diamètre quand la fumée s’éleva, elle cacha le soleil de telle sorte que la nuit se fit presque sur le village les lobokassam suffoquaient et toussaient ; mais gollo, une fois encore, agita ses gris-gris et immédiatement la fumée se dissipa polgozom se tourna vers les lobokassam, inquiet ; il avait espéré se débarrasser d’eux en les asphyxiant, mais gollo avait déjoué son dessein alors il se mit à uriner pendant des heures, et l’urine envahit tout le village ; les lobokassam commençaient à se noyer gollo agita ses gris-gris une troisième fois, et aussitôt l’urine s’évapora comme par enchantement le géant, effrayé, avait bien envie de fuir, mais à cause de sa tribu, il attendit que le duel s’engage il se rassit et bientôt il s’endormit profondément alors l’un des lobokassam grimpa dans le tamarinier, armé d’un grand sabre et d’une lance il visa et la lance atterrit sur le crâne du géant ; mais au lieu de s’enfoncer, elle rebondit et alla se ficher dans la terre ! polgozom ouvrit les yeux : « eh oiseau là-haut ! cesse de m’envoyer des brindilles sur la tête ! », cria-t-il et il se rendormit le lobokassam recommença avec le sabre, même écho, même réplique, et voilà polgozom à nouveau plongé dans le sommeil ! à son réveil enfin, le duel s’engagea entre lui et gollo celui-ci sortit des rangs, et vint se planter devant le géant il agita ses gris-gris frénétiquement, et voilà polgozom qui s’écroule, aveugle… les lobokassam alors se précipitèrent sur lui, et le lièrent dans les rangs des toumagodo ce fut une panique sans nom tous se rendirent et ils apportèrent toutes leurs richesses gollo devint le chef des lobokassam ; il offrit à hto la rivière tefguere on oublia les morts gollo devint très puissant, domina toutes les tribus voisines telle est l’origine de la chefferie
Gollo et ie gdant polgozom
Hto, le géant hto et gollo, était le grand défenseur des toumagodo. Hto mangeait la nourriture de mille hommes; quand il fumait, le soleil s’obscurcissait. On lui objecta qu’il se ferait tuer, but hto répondit: ‘Ce ne sera pas sur ma natte, ce sera au combat!’
Il était une fois dans les savanes africaines, il y a bien longtemps, un peulh qui avait deux femmes sa première épouse lui avait donné deux filles, dont l’une était mariée au loin et la petite dernière, saratta, qui restait encore avec sa mère la jeune enfant était jalousée par sa marâtre, la seconde épouse de son papa, qui n’avait pas eu d’enfants saratta, ayant peut-être été trop gâtée par une mère vieillissante, avait tendance à désobéir elle ne suivait même pas le simple conseil de ne pas marcher pieds nus ! or, chacun sait que l’empreinte d’un pas peut être volée par quelque sorcier, qui vous vole aussi votre vie, ou vous enferme dans une prison magique ! la maman de saratta sentit que ses jours lui étaient comptés par le très-haut, loué soit-il et mohamed est son prophète alors, elle emmena sa fille en brousse elles atteignirent un manguier majestueux isolé au milieu de la savane il était un peu éloigné de la concession familiale, cet ensemble de cases qui composait la maison sous l’ombre nocturne du manguier, la maman montra à sa fillette un petit ivoire : un demi-œuf il portait en creux une tête de vache sur la partie plate elle lui dit : « ta sœur, qui est mariée au troisième village au-delà du fleuve, ne te reconnaîtrait pas si tu allais la voir ! dans la concession de son mari, il y a un grand manguier comme celui-ci donne-lui ce passeport, elle saura qui tu es et te gardera avec elle ! » et, devant saratta, sa maman enfouit l’objet sous l’arbre ensuite, sa mère lui dit : « ceci est un secret, n’en parle à personne si un jour malheur m’arrivait, tu viendras prendre ce passeport mais avant, laisse-le là où je l’ai mis » sur le chemin du retour, saratta entendait sa mère mais ne l’écoutait pas, elle répondait par des « oui maman » pour scander les recommandations de sa mère et faire semblant d’écouter elle avait déjà trop envie de désobéir et de déterrer l’objet de sa cachette ! dès le lendemain, durant la sieste, elle ne manqua pas d’exécuter son projet et alla voir sous le manguier : elle déterra l’ivoire, le regarda et le prit avec elle elle ne savait pas que sa marâtre l’avait magiquement suivie, car saltiogo, tel était le nom de la coépouse de sa mère, moulait chaque jour l’empreinte du pied nu de l’enfant et, après quelques incantations, devinait tout ce qui la préoccupait ! car la marâtre était sorcière ! ce fut facile pour elle quelques jours après de chiper le passeport d’ivoire et de le jeter dans le feu : ainsi, la petite fille de la première épouse ne lui échapperait pas ! en envoûtant la fillette, elle voulait obtenir des enfants pour elle-même qui était stérile saratta ne retrouva pas son ivoire, mais l’oublia, trop préoccupée à désobéir à toute grande personne qui lui interdisait quelque chose la mère de saratta s’affaiblissait et les pluies n’étaient pas venues qu’elle se mourait ; elle appela sa fille : « va chercher le passeport que j’ai enterré sous le manguier et va rejoindre ta sœur, ne reste pas avec ton père maintenant que ma coépouse aura les mains libres pour te maltraiter souviens-toi : va droit vers l’est, le troisième village après le fleuve, une concession avec un grand manguier » et elle mourut saratta pleurait : voir sa maman mourir lui avait fait beaucoup de peine mais cette histoire de passeport ne la préoccupa pas elle n’essaya pas de rejoindre sa sœur et, si elle désobéit encore, c’est que sa marâtre était très gentille avec l’orpheline à qui elle donnait du lait et du miel dans du couscous de mil, plat que la fillette adorait mais, dans le lait qu’elle donnait à la petite, saltiogo mélangeait de la bouse de vache sur laquelle elle avait fait des incantations sorcières un jour, saratta fit des rêves particulièrement étranges et inquiétants lors de la sieste : elle s’était transformée en génisse toute blanche ! mais quand elle se réveilla, elle comprit que ce n’était pas un rêve : elle était devenue une vache ! et cela, par la méchanceté de sa marâtre, et par sa propre désobéissance aux injonctions de sa maman elle comprit les recommandations de sa mère, mais c’était trop tard elle s’échappa de la hutte dans laquelle elle dormait en la détruisant car l’entrée en était basse et étroite, taillée pour une fillette, pas pour une vache son père rattrapa la génisse et l’incorpora à son troupeau en la marquant de son signe : trois larges balafres au coutelas sur les flancs qui la firent durement souffrir cette vache blanche le consola grandement du départ de sa gamine désobéissante qui l’avait si souvent lassé de toute façon, il oublia sa fille car son épouse lui dit que la petite avait rejoint sa sœur venue la prendre pendant la sieste personne n’avait osé appeler le maître de la maison, et la sœur de saratta n’avait pas voulu qu’on le réveillât ! métamorphosée en génisse, saratta passa des heures à pleurer elle aurait voulu mourir de faim mais ne le put désormais, elle comprenait tout ce que sa mère lui avait dit, mais c’était trop tard ; elle réentendait les conseils de la défunte elle comprit son destin quand sa marâtre entreprit de convaincre son père de sacrifier lui-même cette bête aux prochaines fêtes saratta comprit que la sorcière arriverait à ses fins, il fallait fuir mais un espoir naquit en elle : saratta se dit que sa mère savait ! elle connaissait bien la sorcellerie de sa coépouse ! il fallait avoir confiance un jour que le troupeau était amené près du grand manguier par le pasteur qu’employait son papa, elle fouilla sous les feuilles et trouva son passeport ! ce devait être le sien, il fallait avoir confiance et fuir ! elle le prit dans la bouche elle profita de l’inattention du berger pour se sauver mais au lieu de filer directement dans la direction qu’elle devait prendre, elle prit la direction opposée, arriva sur un plateau latéritique sec où ses sabots ne laissèrent aucune marque de là, elle reprit la direction de l’est, vers le village où était mariée sa grande sœur elle marchait vivement et la nuit la surprit mais elle ne s’arrêta pas dans cette même nuit, elle entendit un lion serrant la pièce d’ivoire dans sa bouche, elle s’aplatit au sol afin de donner à croire qu’elle était épuisée le chasseur s’approcha et, quand il bondit, elle se redressa et fit front : le fauve s’empala de lui-même sur ses cornes de lyre elle se dégagea d’un brusque élan de tout le corps et s’enfuit, laissant le lion blessé derrière un buisson au coucher du soleil, alertés parce que le troupeau ne revenait pas (le pasteur, effrayé par la perte d’une bête, s’était enfui !), le père et sa femme allèrent battre la brousse ils ne retrouvèrent le troupeau qu’au matin il y manquait la vache blanche que le père rechercha, mais il perdit les traces de sa génisse d’albâtre sur le plateau de latérite il renonça à la poursuite : la génisse était partie comme elle était venue, dieu l’avait voulu ! mais saltiogo, elle, ne désarma pas elle avait plus d’un jour de retard sur la génisse mais elle savait où saratta s’obstinait à vouloir aller : rejoindre sa sœur ! mais qui la reconnaîtrait en vache ? la marâtre la récupérerait facilement avec les marques de propriété des trois grands traits sur les flancs ! le passeport était parti en fumée et, sans lui, khadi, la grande sœur de saratta, ne la reconnaîtrait jamais saltiogo prit donc directement la route de l’est et marchait sous le soleil quand elle entendit une respiration derrière un buisson « elle est là ! », se dit-elle en s’approchant c’est alors que le lion blessé par les cornes de saratta bondit et la tua saratta traversa le fleuve quand le soleil était déjà haut elle pressait le pas et compta un village, puis un autre, et au soir atteignit le troisième les femmes du village s’étonnaient de voir cette génisse inconnue à la robe virginale qui marchait d’un pas décidé et elles l’entourèrent saratta leur lécha les mains de reconnaissance en se demandant qui était sa sœur parmi elles… elle fit alors le tour des concessions, dispersées comme dans tout village peulh et vit un gros et majestueux manguier : c’était là qu’habitait sa sœur, sa maman le lui avait bien dit ! saratta était arrivée ! les femmes s’exclamèrent : « khadi, c’est chez toi qu’elle va ! » la femme interpellée s’approcha, la génisse se tourna vers elle et meugla en s’approchant de sa grande sœur, saratta fouilla sa main de son museau humide et laissa tomber de sa bouche, gluant de bave, le passeport d’ivoire interdite, khadi le regarda et le reconnut elle se précipita chez elle et revint avec un passeport dans chaque main : tous deux en ivoire tous deux étaient de même forme ; tous deux représentaient une tête de vache aux cornes de lyre, à un détail près : l’un était gravé en creux, l’autre était sculpté en relief les femmes restaient silencieuses, étonnées que khadi et la génisse aient eu deux passeports semblables et opposés, deux passeports en miroir… khadi rapprocha les deux ivoires, elle hésita un peu puis les joignit face contre face les deux têtes de vaches s’encastrèrent si bien l’une dans l’autre que les dos ronds des deux passeports réunis formaient comme un œuf d’ivoire bruni les femmes applaudirent elles s’émerveillèrent plus encore lorsque la génisse s’évapora et qu’apparut à sa place une belle jeune fille c’est cette saratta que victoria awa a dessinée et dont le portrait illustre ce conte et le conteur, lui, remet ce conte où il l’a trouvé en en donnant quand même la morale : il faut toujours obéir à sa maman et ne jamais oublier de porter des sandales quand on marche dans le sable !
Le passeport d'ivoire
Aussi longtemps, un peulh avait deux femmes, dont l’une était mariée au loin et la petite dernière, saratta. La seconde épouse de son papa, qui n’avait pas eu d’enfants saratta, ayant peut-être été trop gâtée par une mère vieillissante, avait tendance à désobéir.
À l’origine du monde, disent les lobi, étaient koùnn et sa femme khèr d’où venaient-ils ? descendaient-ils du ciel ou avaient-ils émergé du plus profond de la terre ? ce que l’on sait, c’est que seul tangba, dieu, les précédait koùnn et khèr eurent une progéniture nombreuse les hommes ne souffraient ni de la faim, ni du froid ; ils ne bâtissaient pas de maison et n’avaient pas à travailler aux champs pour se nourrir, il leur suffisait de couper un morceau du ciel qui vivait sur le sol à cette époque des origines, et de le faire cuire dans une poterie mais il fallait que la poterie fût soigneusement fermée, car une seule condition leur était imposée par tangba : les humains ne devaient pas voir le ciel en train de cuire ! un jour koùnn cuisinait, mais un besoin pressant le prit : il dut aller derrière un buisson pour faire pipi sa femme, khèr, profita de son absence pour soulever le couvercle de la marmite car elle était curieuse khèr ! le tonnerre aussitôt éclata le ciel s’enfuit : il monta, et c’est depuis lors qu’il est si haut, hors de portée des hommes désormais, les humains eurent faim ils broutèrent l’herbe comme les vaches, ils dévorèrent les feuilles des arbres, ils avalèrent les insectes comme les oiseaux… ils souffraient à chercher leur pitance jour après jour comme il parcourait la brousse en recherchant à manger, un jour koùnn rencontra une procession de fourmis, chacune chargée d’une graine « pourquoi mes enfants ne pourraient-ils pas manger aussi de cela ? », se dit koùnn il éventra la fourmilière et se saisit de ce qui était entreposé dans ses hangars souterrains c’est ainsi que les premiers hommes découvrirent le mil, le sorgho, le maïs, les arachides et les haricots qu’ils récoltaient dans la brousse au hasard de leurs courses mais la faim reprit la famille de koùnn et khèr qui s’adressèrent à tangba, si humblement que dieu se laissa fléchir tangba envoya sur terre un de ses fils qui parla aux hommes : « vous avez été désobéissants ! on ne peut oublier votre faute ! mais mon père vous veut du bien malgré toute votre indignité prenez cette houe, prenez-la, ouvrez la terre et, à la première pluie, plantez les graines qui vous restent vous vivrez et vous multiplierez, mais par le travail ! » le ton de sa voix était presque un anathème la première houe, don de dieu, était gigantesque, mais comme les hommes l’étaient aussi, ils purent la manier koùnn et ses fils creusèrent la terre : c’est nos vallées d’aujourd’hui ; ils firent des billons, c’est les collines du pays lobi de maintenant aujourd’hui, qui regarde autour de lui voit le travail de koùnn, de khèr et de leurs enfants nous, qui descendons d’eux, avons perdu leur taille immense mais nous labourons toujours la terre avec la houe que dieu nous a donnée et nous plantons les grains trouvés par koùnn chez nos amies les fourmis ainsi récoltons-nous pour que la faim ne ravage pas nos maisons et décime nos familles moi, koulansouonthé, qui raconte cette histoire du pays lobi, je remets ce conte où je l’ai trouvé que ceux qui ne sont pas lobi comme moi me disent comment ce monde est né selon eux je sais qu’ils diront d’une autre manière que si l’homme et la femme travaillent, c’est parce qu’ils ont désobéi et que s’ils ont désobéi et continuent de désobéir, c’est par curiosité… or, la curiosité est un vilain défaut !
L'homme doit cultiver pour manger
Le tonnerre aussitôt éclata le ciel s’enfuit : il monta, et c’est depuis lors qu’il est si haut, hors de portée des hommes désormais, les humains eurent faim. Un jour koùnn cuisinait, mais un besoin pressant le prit : il dut aller derrière un buisson pour faire pipi sa femme, khèr, profita de son absence pour soulever le couvercle de la marmite.
Il était autrefois un grand chasseur qui, voyant sa fin venir, appela son fils unique et lui dit : « mon fils, je suis un grand chasseur, mais dieu seul sait la peine qu’on trouve à courir la brousse et à se fatiguer dans la poursuite des bêtes sauvages alors, je te demande de ne pas chasser comme moi laisse les bêtes tranquilles et cultive les champs avec ta femme et lègue tes terres à tes enfants » le fils promit alors, le père lui dit : « je sais que tu seras tenté tant que mon fusil sera dans cette case alors, je l’ai magiquement enfermé au plus loin dans la brousse dans un baobab creux avec un grand python, si grand qu’il ne peut s’échapper car son propre poids l’écrase au sol laisse-le en paix ! car qui s’en saisira, s’il n’est tué par le python, ne pourra trouver de femme et avoir d’enfants » et il mourut mais le fils avait le virus de la chasse n’avait-il pas suivi son père tout jeune dans la brousse ? au début, cependant, il respecta les volontés de son père et n’allait flécher qu’au retour des champs… mais une nuit il rêva : il allait par la brousse et vit trois grands arbres : un cailcédrat, un fromager et plus loin, un baobab dans son rêve, il se vit s’approcher du baobab il était immense et creux comme le sont souvent ces arbres quand ils ont nourri des générations d’hommes il se vit grimper et regarder au fond : et là il vit le regard d’un serpent le fixer alors, il redescendit et partit dans son rêve, il se vit marcher longtemps dans la brousse jusqu’à des terres qu’il reconnut… et le jeune homme se réveilla il comprit qu’il savait où était le fusil de son père ! dévoré de désir, il alla par la brousse retrouver les trois arbres il monta dans le baobab : le serpent était bien là, énorme ! le python eut un tressaillement de tout le corps et se détendit pour tuer le fils et le dévorer il ne vit pas la fine lame aiguisée du sabre que le jeune homme tenait devant lui et contre laquelle il alla, s’ouvrant lui-même la tête en deux ! il s’écroula, il était mort ! le fils plongea entre les anneaux et trouva, enfermé dans un sac de peau cousue, le fusil interdit et convoité le fils devint un chasseur aussi célèbre que son père les années passèrent, mais la malédiction pesait sur lui : il ne pouvait se marier toutes les femmes le fuyaient avec l’âge, cette vie solitaire lui pesa : il voulait renoncer à cette vie de chasseur il enferma le fusil et le cacha, mais les femmes toujours le fuyaient ! alors, il se dit qu’il fallait remettre les choses comme il les avait trouvées il alla voir un sorcier qui lui dit seulement, avant même qu’il lui parle : « ton père était un lion ! » et il le congédia alors, humblement, le grand chasseur se retira de la case du grand féticheur et alla méditer en brousse c’est là qu’il comprit ce qu’il pouvait faire un jour, il reprit son fusil et alla très loin, au-delà des lieux que les hommes habitent : il pista plusieurs lions, mais chaque fois, ils lui parurent trop fragiles : ils étaient jeunes, ou faibles car trop vieux, ou bien c’étaient des femelles il trouva finalement la piste d’un fauve aux larges empreintes et il le suivit c’était comme si la bête savait qu’il la suivait la traque paraissait ne jamais devoir finir ; mais l’homme était patient et finalement il rejoignit sa proie il l’affronta de face, sous le vent, afin que le lion sache qui il était, pourquoi il venait et que les chances fussent égales entre l’exercice de sa force splendide et le désir d’un meurtre non moins magnifique dans le cœur de l’homme le lion s’avança calmement il prit son élan et bondit quand il retomba sur le chasseur, il était mort : la balle lui avait brisé le front seulement contusionné, le chasseur sortit de dessous le corps pesant du fauve, et le dépeça ensuite, il revint portant la peau, reprenant la longue route jusqu’au baobab où il avait trouvé le fusil de son père il jeta l’arme enrobée dans sa peau de lion sur les os blanchis du python tué tant d’années auparavant il repartit en brousse, et rechercha un python il en trouva finalement un énorme, qu’il saisit dans un filet après l’avoir piégé en lui donnant un bœuf entier à engloutir (et le python dormait digérant quand il s’en saisit) le chasseur traîna son prisonnier jusqu’à la cachette de son père il y jeta le serpent libéré de son filet en descendant du baobab, le vent s’éleva et le fils repenti cria : « père, ô toi lion magnifique ! je t’ai rendu ton fusil, rendu ton python, rends-moi la paix ! » seul le vent lui répondit, mais le chasseur sut que son don était agréé par les mânes de son père qui flottaient toujours dans la brousse et qui, maintenant que son fils avait obéi à son ordre, pouvaient reposer en paix il ne faut jamais désobéir à son père, même quand il n’est plus là, telle est la leçon que comprit le chasseur qui la répéta à ses enfants et que nous devons, quand nous sommes pères à notre tour, dire à nos fils quant à moi, je laisse ce conte où est le fusil trouvez-le et vous ne vous marierez jamais !
Le fusil et le python
Il était autrefois un grand chasseur who, voyant sa fin venir, appela son fils unique. Le fils promit alors, le père lui dit :'tu seras tenté tant que mon fusil sera dans cette case alors' Il allait par la brousse et vit trois grands arbres : un cailcédrat, un fromager and plus loin, un baobab dans son rêve.
Zumboa était un paysan de bondoukuy il ne manquait pas, chaque jour, d’aller enlever des termites en brousse pour nourrir ses poussins car zumboa était très pieux et ne manquait jamais d’avoir suffisamment de volailles pour honorer les génies de la brousse et les interroger en effet, les gnilê veillent sur les récoltes, ont un œil sur la bonne marche de la vie des maisons et surveillent pour son bien la descendance des premiers défricheurs qu’ils acceptèrent sur leurs terres voici l’histoire de zumboa : un matin très tôt, alors qu’il marchait dans l’herbe en recherchant une termitière, un masque vint à lui il était couvert de fibres, sa tête avait une face représentant en même temps plusieurs animaux le masque fit trois fois le tour de l’homme qui ne manifesta aucune peur au contraire, zumboa lui dit : « je vois que tu veux m’habiter si tu tiens à venir avec moi, je reviens demain au point du jour, j’aurai averti mes parents pour qu’on t’accueille dignement » le masque approuva la proposition par ses sauts vifs et de grands gestes qui faisaient que sa robe de fibres flottait autour de lui comme un nuage le soir, zumboa convoqua toute sa parenté et ses neveux il leur parla de sa rencontre du matin et tous acceptèrent de recevoir le masque le lendemain, zumboa retrouva le masque et l’informa que sa famille l’acceptait parmi elle le masque suivit donc son ami et entra à bondoukuy : il donna une chèvre au chef de terre et une autre pour ses parents enfin, il en donna une troisième pour qu’elle soit sacrifiée au bois sacré du dô depuis, ce masque n’a jamais quitté la famille de zumboa les hommes de sa famille l’adorent et le portent lors de chaque grande fête l’homme qui porte le masque n’est pas masqué, il est le masque, son incarnation le temps de la fête aujourd’hui, il y a plusieurs masques dans cette famille : chacun a des fibres et chaque figure représente un animal, mais c’est quand même toujours le même masque sous des images sculptées différentes : mais c’est toujours le masque rencontré en brousse par zumboa qui est là, dansant avec les pas de son fidèle au milieu des villageois en fête dimbo, de la famille de zumboa, releva la maison de zumboa longtemps après sa mort il retrouva les statuettes de fer représentant des propriétaires de ce masque : elles lui parlaient et réalisaient ses vœux il leur demandait de la pluie sur ses champs ou pas, et les statuettes votives des propriétaires du masque répondaient aux attentes de dimbo : il a toujours obtenu ce qu’il demandait c’est coulibaly yézuma raphaël, de bondoukuy, qui vous dit qu’autrefois les hommes étaient pieux ils respectaient les coutumes, les gnilé de l’herbe et de la terre et les masques alors, dans ces temps anciens, il pleuvait quand il devait pleuvoir la brousse et l’herbe ne délaissaient pas les fidèles qui honoraient leurs génies aujourd’hui qu’ils ne respectent plus les traditions et la parole des anciens, les pluies se font rares et c’est donc tristement, en constatant que tout change, que coulibaly yézuma raphaël laisse cette légende où il l’a trouvée : dans la terre de bondoukuy, en pays bwamu
Le masque de fibres
Zumboa était un paysan de bondoukuy. Il ne manquait pas, chaque jour, d’aller enlever des termites en brousse. Le masque fit trois fois le tour de l’homme. Zumboa convoqua toute sa parenté et ses neveux. Tous acceptèrent de recevoir le masque le lendemain, zumboa retrouva.
Wémien avait un grand champ de sorgho fort éloigné de sa maison il avait ouvert ce champ en pleine forêt et le sol y était très riche il avait respecté les grands arbres à fruits : nérés et karités, baobabs et tamariniers au centre du champ, se trouvait un grand karité près d’une énorme termitière, presque aussi grande que lui vint la saison où les épis mûrissent, qui est aussi le moment où les oiseaux viennent piller les récoltes des hommes wémien décida donc d’envoyer son fils yézouma pour garder le champ et le protéger des oiseaux le premier jour où yézouma alla au champ, il prit son lance-pierre ainsi que la calebasse de tô que sa mère lui avait préparée pour son repas il devait partir avant le jour et ne rentrer qu’à la nuit, après que les oiseaux se seraient couchés wémien recommanda à son fils l’excellent poste d’observation et de tir de la termitière, ce que comprit bien yézouma la matinée se passait sans problème et, alors que le soleil était haut, le jeune garçon décida de manger il descendit de sa termitière et ouvrit le foulard qui entourait la calebasse… il se lava la main et se prépara à manger c’est à ce moment-là qu’une vieille horrible, avec des cheveux longs en désordre et une bouche édentée, sortit de la termitière yézouma n’osait bouger, il était terrorisé la vieille prit le tô, avala tout et repartit dans son antre quand le garçon put enfin bouger, il s’enfuit mais il erra encore avant la nuit sans oser retourner ni au champ ni chez lui enfin, il se décida à rentrer et alla se coucher ; il était toujours sous le coup de sa frayeur et ne put répondre aux appels de sa mère qui, lui ayant fait chauffer l’eau du bain, lui disait de venir se laver le lendemain, il dut repartir il se sentait mieux et il ne se mit pas sous le grand karité mais au bord du champ pourtant, quand il se prépara à manger, il vit la vieille venir vers lui, claudiquant (en plus elle boite ! se dit le garçonnet) elle prit le foulard qui contenait la calebasse, l’ouvrit et mangea le tô qu’avait préparé la maman le gamin, terrorisé ne bougea pas le soir, fatigué, yézouma rentra chez lui il n’avait pu rester en place il avait faim, dévora ce que sa maman lui avait réservé il ne voulut pas se doucher et alla se coucher il sentit qu’une main rude le réveillait : c’était son père qui lui demanda : « que se passe-t-il, mon fils ? hier, aujourd’hui, tu ne te laves plus ? qu’est-ce qui se passe en brousse ? » et yézouma raconta finalement son histoire le père déclara qu’il irait le lendemain garder son sorgho le lendemain, wémien alla donc sous le karité au centre de son champ de sorgho et attendit que le soleil soit haut puis ouvrit le foulard contenant la calebasse de tô c’est alors que la vieille sortit le père eut aussi peur que le fils mais, comme il était prévenu, il ne resta pas sur place de terreur et jeta des pierres sur la vieille les pierres lui revinrent et le blessèrent il détala tout de suite, une fuite extrêmement impolie, car il ne demanda pas la route : il partit de son champ comme une flèche il rentra à la maison et raconta ce qu’il avait vu à sa femme qui répondit : « bien demain, c’est moi qui irai garder notre sorgho » le ton de sa voix était si décidé que wémien ne répondit rien et ne tenta pas de la dissuader comme son mari avait fait tous les sacrifices aux djinns de la brousse et que ceux-ci avaient agréé ses offrandes en l’autorisant de cultiver ce champ, se dit l’épouse de wémien, cette vieille sorcière était certainement quelqu’un qui n’avait pas le droit d’être là elle avait pris la maison des termites, qu’elle squattait, et maintenant elle voulait prendre leurs repas, et ensuite s’approprierait le sorgho, et tous trois ils mourraient de faim ! il fallait agir avant que la famine ne les saisisse tous les trois la femme de wémien rassembla tous les fils qui étaient à la maison : cotons, crins de cheval, de queues de bœufs, etc tous ces crins lui servaient pour coiffer ses voisines car elle était très habile et estimée pour cela des autres femmes du village elle demanda aussi à son mari de lui confier toutes les cordes qu’il avait tressées, ce qu’il fit sans demander pourquoi quand on a fui comme il avait détalé, on est mal placé pour être curieux ! avant de se lever, elle recommanda à son mari de venir la rejoindre avec yézouma à la termitière : « quand le soleil sera au zénith, pas avant ! », précisa-t-elle le lendemain, avec la calebasse de tô dans son mouchoir de tête, les crins et les cordes, la femme de wémien partit et rejoignit la termitière au point du jour elle était là ; elle posa sa calebasse au pied de l’arbre et passa les cordes autour de l’arbre elle trompa l’attente en chassant les oiseaux qui venaient sur les tiges de sorgho au milieu de la matinée, elle ouvrit le foulard le tô parfumé avec sa sauce de feuille exhala sa bonne odeur la vieille femme sortit de sa termitière ! quelle horreur ! la femme de wémien faillit faire comme son fils et son mari : prendre ses jambes à son cou et fuir ! mais elle résista à sa peur quand la vieille voulut prendre le tô, la femme de wémien lui dit : « non ! il n’est pas encore temps de manger et puis, tu ne vas pas manger avec ces cheveux en désordre viens, je vais te coiffer après, tu mangeras » la vieille s’assit devant elle quelle odeur ! ne se lavait-elle donc jamais ? la coiffeuse surmonta son dégoût et entreprit de démêler les cheveux, rude tâche déjà ! ils étaient collés en paquets gluants ensuite, elle tressa étroitement les cheveux aux crins et les crins aux cordes qui passaient derrière l’arbre les fils de coton liaient les nattes les unes aux autres : toute la chevelure de la vieille était un gros câble qui prolongeait les cordes entourant l’arbre midi approchait la coiffeuse vit son mari et son fils tapis à l’orée du champ ils s’approchèrent, craintifs « j’ai faim », dit la vieille « j’ai fini », répondit la femme mais quand la vieille voulut se lever pour s’approcher de la calebasse, elle retomba en arrière alors la femme, son mari et son fils prirent chacun qui une corde, qui un bâton et ils battirent la vieille de la termitière en lui donnant de grands coups elle se débattait, mais elle ne pouvait se détacher elle se secouait, se tordait la tête et finit par se rompre le cou elle-même dans son affolement les trois la remirent dans sa maison, la termitière, qui lui servit de tombe et le fils put de nouveau venir garder la récolte, mais il préférait rester sous un autre arbre pour chasser les oiseaux à tout problème existe une solution, reste à la trouver comme la maman de yézouma quant au conteur, il redonne la parole à qui la veut, en espérant que de la termitière au bout du jardin ne sortira pas une sorcière effrayante qui veuille la prendre !
La vieille de la termitière
Wémien avait un grand champ de sorgho fort éloigné de sa maison. Le sol y était très riche, il avait respecté les grands arbres à fruits. Le moment où les oiseaux viennent piller les récoltes des hommes wémiens décida donc d’envoyer son fils yézouma. Le jeune garçon décidas de manger il descendit de sa termitière.
Une femme peulh allait dans la brousse sur un petit sentier sableux quand elle rencontra un serpent, un python l’animal se dressa vers elle elle resta immobile elle pria le seigneur de l’accueillir, pensa à son mari qu’elle laissait seul, regretta l’espace d’un instant sa vie inféconde car elle ne laissait pas d’enfant… et attendit mais le serpent ne lui fit rien il la regarda et passa son chemin, lui frôlant la jambe le contact des écailles, au lieu d’être froid et effrayant, était doux quand elle rentra chez elle, elle était remise de sa frayeur et n’en parla pas à son mari mais à la lune suivante, elle s’aperçut qu’elle était enceinte elle en fut étonnée et heureuse elle accoucha d’un garçon monstrueux qui faillit la faire crier : il avait deux têtes ! mais non, il était parfaitement constitué et tenait simplement dans ses bras un gros œuf elle allaita l’enfant, qui ne pleurait que si on le séparait de son œuf jumeau elle appela son fils ilo ; donna aussi un nom à l’œuf, elle l’appela tyamaba un matin, elle vit l’enfant qui jouait avec un python elle comprit, voyant l’œuf brisé, que le jeune python était aussi son fils elle lui donna du lait de chèvre avant d’allaiter ilo ilo et tyamaba grandissaient le père faisait pour son fils python une case chaque fois plus grande à chacune de ses mues car le python ne sortait jamais : il avait même dit à ses parents qu’aucune femme ne devait le voir ! tout seul, ilo accompagnait en brousse les quelques chèvres qui constituaient la seule richesse du couple un jour, tyamaba dit à son père : « viennent vers vous quatre-vingt-seize, chacune d’elle différente de l’autre elles sont à vous, je vous les offre » la parole du python s’accomplit et la petite famille peulhe devint riche avec quatre-vingt-seize vaches, elle avait toujours du lait à échanger contre du grain, du soumbala et un peu de viande aux marchés ilo promenait le troupeau dans la savane et l’amenait au fleuve pour s’y désaltérer les zébus lui obéissaient à la voix et son bâton de nelgi ne lui servait qu’à chasser les fauves, à faire tomber des fruits des arbres ou à assommer un lièvre qui s’enfuyait le soir, il rentrait, restant de longues heures à causer avec son frère : « jamais je ne me marierai, lui disait-il, je ne veux pas que tu me quittes, je veux que tu restes avec moi » le python souriait devant l’innocence de son frère humain tyamaba était adulte et vivait dans une grande case de terre, ronde comme un grenier, quand son père mourut sa mère ne tarda pas à s’affaiblir, elle appela ses fils et les recommanda l’un à l’autre puis elle s’adressa à ilo et lui dit : « n’épouse pas de femme qui ait la peau jaune, car alors elle sera curieuse et tentera de voir ton frère que nul regard de femme ne doit blesser » et elle mourut la vie continua, mais ilo devenait un homme et un soir, en ramenant son troupeau, il rencontra une jeune femme à la peau couleur de miel et de lait il la voulut et l’épousa le python lui demanda : « as-tu bien suivi les recommandations de notre mère ? » « oui, répondit ilo, elle a la peau de miel, pas de l’ocre des savanes » tyamaba sourit devant cette inconscience du jeune homme et se résigna, car ce qui est écrit est écrit et doit se produire l’épouse, au début du mariage, accepta de ne pas regarder dans la case ronde, car son mari lui avait dit qu’un parent contrefait, nain et laid, y était réfugié qu’il devait nourrir chaque soir mais un jour qu’une voisine lui demanda du lait, elle répondit qu’elle n’en avait pas « et ce lait alors ? » demanda la voisine en montrant une calebasse pleine l’épouse dit que ce lait était réservé au parent infirme de son mari qui était enfermé dans le grenier la voisine rit : « mais que tu es idiote, c’est une autre épouse qu’il a enfermée là-dedans ! toi-même, ne vois-tu pas qu’il y reste longtemps au lieu d’y poser simplement la calebasse ? » piquée au vif, l’épouse voulut en avoir le cœur net : elle souleva le toit de paille du grenier et vit le python qui la regardait ! affolé, tyamaba rompit sa case d’un coup de sa tête puissante le mur en s’écroulant enterra la curieuse sous sa masse le bruit fut si grand qu’ilo, qui guidait son troupeau dans une brousse proche du village, entendit et accourut aussitôt ilo, en arrivant chez lui, devant la case en miettes et sa femme morte, comprit le drame il suivit en courant la lourde marque laissée dans le sable par son frère serpent durant sa fuite quand il atteignit le fleuve, tyamaba y entrait suivi des vaches qu’il avait données à sa famille ilo se saisit de la queue du python : « kara, frère aîné, lui dit-il affectueusement, reste, ne t’en va pas » l’un tirait, l’autre retenait à la fin, le serpent sortit la tête de l’eau et dit à son frère bien-aimé : « ce qui était écrit devait se réaliser : une femme autre que ma mère m’a vu, et je dois quitter le pays des hommes je sais ton affection en retour je t’abjure de rentrer chez toi, mais ne te retourne pas je vais dire à tes vaches de sortir, prends ton bâton de nelgi, celles que tu toucheras de ton bâton de berger, celles-là resteront avec toi mais ne te retourne pas ! » alors, ilo lâcha son frère qui s’enfonça dans les eaux du fleuve le cœur en peine, l’homme reprit donc la route du retour c’est alors qu’il entendit les vaches : elles marchaient d’un pas rapide mais elles étaient des ombres suivant les conseils de son frère, dès qu’elles s’approchaient de lui, il les touchait de son bâton de nelgi et elles devenaient de chair le regret de la perte de son frère serpent rouvrit soudainement la blessure d’ilo : il se retourna tyamaba, au milieu du fleuve, le regardait ! les deux frères, jumeaux de la même mère, se firent un dernier adieu seules les vaches d’ombre retournèrent vers le fleuve, les autres suivirent l’homme quand le python eut disparu sous l’eau, ilo rentra chez lui avec son troupeau il se maria et eut des enfants à qui il raconta l’alliance du peulh et du python voilà pourquoi le pasteur peulh ne se sépare jamais de son bâton de nelgi et que, lorsqu’une vache s’enfuit, il lui suffit de la toucher avec pour que, calmée, elle s’arrête et rejoigne le troupeau - car les vaches restent à jamais le don d’un frère python à ses frères humains voilà pourquoi, quand un enfant se noie dans le fleuve, il suffit d’y jeter du lait pour qu’on puisse le retenir par son petit doigt si celui-ci dépasse de l’eau et moi, qui tiens cette histoire de la longue lignée des conteurs peulhs, je la laisse devant vous en vous recommandant de prendre toujours votre bâton de nelgi avec vous je vous dis aussi : respectez les pythons qui eux aussi sont nés d’une femme respectez les vaches car elles sont un don de nos frères pythons et écoutez surtout les conseils de votre mère, elle saura qui vous convient comme épouse, ou comme époux
Ilo et tyamaba
Une femme peulh allait dans la brousse sur un petit sentier sableux quand elle rencontra un serpent, un python l’animal se dressa vers elle elle resta immobile. Elle pensa à son mari qu’elle laissait seul, regretta l'espace d’un instant sa vie inféconde car elle ne theissait pas d‘enfant… and attendit.
Autrefois, quand le monde était tout neuf, tout juste créé par dieu, deux femmes, la journée et la nuit, eurent chacune un enfant la première appela le sien soleil, la seconde l’appela lune mais les deux enfants ne se ressemblaient pas autant soleil était sage, obéissant, faisant son travail régulièrement à l’école, autant lune était dissipée, curieuse, toujours à courir ici et là : elle allait en classe, ou n’y allait pas enfin, les deux mamans avaient deux enfants bien différents ! un jour, lune était si pressée de demander quelque chose à sa mère qu’elle se précipita elle entraîna malgré lui soleil jusqu’à la rivière où leurs mères se baignaient soleil refusa de s’avancer, restant au-delà des arbres qui bordaient le marigot afin de ne pas déranger les dames lune, elle, ne voulut rien entendre et fonça appeler sa maman, ce qui rendit celle-ci furieuse elle donna une correction à la petite lune mais celle-ci n’en tint aucun compte et souvent, pour un oui, pour un non, quelle que soit la raison invoquée, elle dérangeait sa mère, fût-ce sous la douche les enfants grandirent et dieu appela les deux femmes : « je vous donne le pouvoir d’octroyer un don à vos enfants pour les récompenser de ce qu’ils ont été » alors, la maman de la lune dit : « puisqu’il en est ainsi, qu’elle soit nue sous le regard du monde, et puisqu’elle est fantasque, que sa course dans le ciel le soit tout autant » quant à la maman du soleil, elle dit : « mon fils est si docile… que sa course dans le ciel soit à son image, régulière, et qu’elle annonce au monde le moment qu’il est et que nul ne puisse le voir » c’est pour cela que dieu fit autour du soleil une boule de lumière que personne ne peut fixer mais pour la lune, il atténua la malédiction de sa mère : il lui permit de se reposer et de rester absente du ciel durant quelques jours de son cycle céleste, pour se reposer c’est pour cela que le soleil est insoutenable à la vue et qu’il revient au même endroit chaque année, alors que la lune suit sa course sans que l’on puisse savoir si elle va apparaître ou pas à l’horizon, mais, quand elle est là, on peut la regarder et la voir toute nue comme la lumière de la lune est suffisante, que celui qui veut continuer la chaîne des contes et légendes, voie ce conte où je l’ai posé et prenne la parole !
La lune et le soleil
Autrefois, quand le monde était tout neuf, tout juste créé par dieu, deux femmes, la journée and la nuit, eurent chacune un enfant. Elle allait en classe, ou n’y allait pas enfin, les deux mamans avaient deux enfants bien différents. Un jour, lune étai si pressée de demander quelque chose à sa mère qu’elle se précipita.
C’est tiéhoulé, « homme rouge », qui a rapporté le génie konon de la brousse où il vivait, pour le déposer à bondoukuy voici son histoire une femme allait en brousse chercher des noix de karité c’était tôt le matin ; il ne faisait pas encore jour elle trouva un bel arbre avec plein de fruits et laissa son panier au pied l’arbre était très grand et elle ne pouvait pas y grimper, elle devait se contenter de ramasser les fruits tombés à terre quand elle eut ramassé les noix et rempli son panier, elle vit qu’à côté était un autre karité, plus petit avec des branches basses qui lui permettraient de monter cueillir de beaux fruits comme son panier était très grand, elle voulut achever de le remplir avec d’autres fruits bien mûrs elle alla donc à l’autre arbre quand elle revint, son panier était vidé ! on l’avait renversé et redressé : tous les fruits étaient à terre et, à leur place, était un gris-gris ! c’était konon sans se démonter, la femme renversa le fétiche par terre et reprit ses noix elle remplit son panier alors qu’elle arrangeait son mouchoir pour poser son panier sur la tête, konon vida le panier et reprit sa place calmement, la femme rejeta le gris-gris et reprit ses noix elle prit seulement la précaution de s’écarter de l’arbre avec son panier et rentra chez elle peu de temps après son départ, vint un homme qui portait un canari de terre : il cherchait des termitières pour nourrir ses poussins c’était tiéhoulé, homme très dévot et respectueux des gnilé qui peuplent la brousse, ces génies qui, quand on les honore, protègent les hommes et les bêtes, assurent la fécondité de la terre et la santé du bétail et si tiéhoulé cherchait ainsi des termites c’était bien parce qu’il faut avoir beaucoup de poulets à sacrifier aux fétiches pour que les relations entre les hommes et les génies s’établissent, les hommes doivent régulièrement leur rendre hommage, les honorer et les prier et leur dédier des sacrifices il posa sa poterie sous le même karité que la femme précédemment et s’éloigna chercher une termitière quand il l’eut trouvée, il la rapporta et la mit dans son canari comme il restait de la place, il repartit en chercher une autre quand il revint avec une autre motte pleine de termites, la première termitière était à terre et konon le gris-gris avait pris sa place dans la marmite de terre tiéhoulé comprit : il prit respectueusement la poterie et retourna au village il construisit une case pour y placer le fétiche qui, une fois installé, lui dit : « je suis konon et te remercie de m’avoir compris, mais une femme m’a négligé, alors, dis bien aux femmes, à toutes, qu’aucune d’entre elles ne doit me voir, sinon elle en mourra » quand tiéhoulé mourut, konon vint à ses funérailles, auxquelles il assista de bout en bout ; les femmes qui le virent en moururent c’est seulement depuis que konon est venu s’installer à bondoukuy que les femmes ne peuvent le voir : autrefois, quand il résidait à dognogona, au mali, elles pouvaient le regarder sans mourir et même en recevoir des bénédictions c’est parce qu’une femme a refusé d’honorer konon que les bwaba qui le respectent particulièrement ont leur propre chambre et ne dorment jamais chez leurs femmes, car ils les disent trop indiscrètes et trop négligentes c’est couhbaly yézwna raphaël qui a dit ce conte et vous le laisse il s’en retourne chez lui à bondoukuy, en pays bwaba
Histoire de konon le gris-gris
A femme allait en brousse chercher des noix de karité c’était tôt le matin. La femme renversa le fétiche par terre et reprits ses noix, elle remplit son panier alors qu’elle arrangeait son mouchoir pour poser son paniers sur la tête. La Femme rejeta le gris-gris et repit ses noix.
Autrefois, à l’origine du monde, dieu vivait sur terre avec les hommes il y avait de tout et surtout, le bien le plus précieux : la paix la biche vivait avec le lion, le fourmilier avec les termites… même l’herbe ne craignait rien, car nul ne mangeait : au paradis, puisque c’était le paradis, chacun était rassasié et le bonheur était là, en permanence mais, car naturellement il y avait un ‘mais’, dieu avait un préféré : c’était l’araignée il lui avait appris à tisser de tous les animaux, qui tous ne faisaient rien, l’araignée était la seule à travailler : elle fabriquait une grande toile elle tissait le jour, elle tissait la nuit dieu la regardait et voyait cela comme bon alors, l’homme et la femme se mirent à jalouser l’araignée parce qu’elle était la favorite et qu’elle travaillait ils consultèrent les autres animaux et même les herbes mais ils ne purent les convaincre : les hippopotames dormaient, les margouillats levaient vers le ciel leurs cous jaunes, les flamands roses se contemplaient dans le miroir des eaux et les arbres ne voyaient pas pourquoi il leur faudrait changer de place et se fatiguer à bouger quand le vent suffisait à cette tâche, faisant chanter leur feuillage… seuls l’homme et la femme se plaignaient ils fatiguèrent dieu et celui-ci alors leur dit : « je savais bien que vous viendriez me réclamer quelque chose : vous avez le bonheur, le loisir, la satiété mais vous voulez encore plus ! vous voulez ce que vous n’avez pas ! alors, je vous donne ce que vous n’avez pas mais, désormais, je vous interdis de venir m’importuner avec vos plaintes et vos demandes » et alors, les hommes durent travailler, les enfants ne naquirent plus dans les fleurs mais dans le ventre des femmes ils connurent la faim, la corvée d’aller chercher de l’eau, d’aller porter le bois ils eurent froid, puis chaud ; ils durent construire des maisons ils souffraient, ils souffraient tant qu’ils allèrent revoir dieu dieu écouta leurs plaintes et leur dit : « je savais bien que vous viendriez me réclamer encore quelque chose : vous avez maintenant le travail, vous avez encore le bonheur je ne vous ai pas privé du plaisir, mais je vous ai donné la peine que vous me réclamiez… je suis fatigué de vous ! je vous ai déjà interdit ma demeure pour venir vous plaindre mais vous êtes des enfants capricieux ! puisqu’il en est ainsi, désormais, vous ne pourrez plus venir me voir je vais me retirer de ce monde que j’ai créé ; je vais me cacher ce sera à vous de trouver comment m’atteindre et me parler moi, je saurai toujours bien comment me manifester ! » et il prit la toile tissée de l’araignée et la jeta derrière lui sur la terre : c’est le ciel d’aujourd’hui, et les étoiles sont les nœuds du large filet tissé par l’araignée depuis, personne n’a jamais plus vu dieu c’est pour cela que pour lui parler et le prier, il faut chercher des intermédiaires, car il est caché derrière sa grande toile de nuit et d’azur, et il regarde les hommes, insatisfaits comme toujours, se débattre avec les problèmes qu’il leur a, à leur demande, accordés et tout comme il nous a laissés où il nous a créés, moi, le conteur, je laisse cette légende où je l’ai trouvée
Quand dieu se cacha des hommes
Autrefois, à l’origine du monde, dieu vivait sur terre avec les hommes. L’araignée était la seule à travailler. Elle fabriquait une grande toile elle tissait le jour, elle regardait la nuit dieu la regardait and voyait cela comme bon alors. Le bonheur, le loisir, vous avez le bonheir, le Loisir.
Dans un pays de la brousse du burkina, un homme allait de village en village, portant au bout d’une perche deux simples paniers ouverts il était remarquable à la fois par son grand âge et son allure alerte, comme s’il restait jeune homme il était fort aimable il répondait à ceux qui s’étonnaient de le voir par les chemins au lieu de rester chez lui à fumer la pipe et à regarder les enfants jouer, que c’est justement son travail qui le maintenait ainsi ! à qui demandait à regarder, le vieil homme montrait ses paniers : rien que des scorpions ! il allait de maison en maison, attrapait les scorpions et les emmenait au loin pour les noyer mais n’avait-il pas peur qu’ils s’enfuient ? le vieil homme riait : « ne voyez-vous pas, disait-il, qu’ils sont méchants et pas seulement vilains et qu’ils se font tomber au fond les uns les autres ? » dans les maisons où il allait, il y avait toujours de méchants garçons et de vilaines petites filles parfois, leurs mamans excédées disaient : « vous êtes de vrais scorpions ! » et c’est comme si le vieillard les entendait il venait à son pas petit et précis, presque sautillant « des scorpions, madame ? voulez-vous que je vous en débarrasse ? » la dame riait, amusée de la coïncidence entre la réprimande qu’elle avait faite à ses enfants et l’arrivée de cet homme qui débarrassait les maisons de sa vermine ou bien la dame ne riait pas quand elle avait oublié ce qu’elle avait dit à ses enfants mais toutes répondaient « oui », car toutes les maisons de brousse sont infestées de scorpions et le vieil homme s’y entendait à les attraper elles envoyaient les enfants se promener, ce qui valait mieux à ce qu’ils restent à se faire piquer en tripatouillant le panier ou à se moquer du vieillard, lequel, sitôt seul, se mettait à cueillir tous les scorpions de la maison, dont il remplissait son panier et les ménagères s’étonnaient qu’il y en eût tant chez elles ! curieusement, les enfants disparaissaient comme les scorpions ; on avait beau les chercher, on ne les retrouvait plus ! mais on les regrettait peu, car les enfants qui restaient étaient si obéissants qu’ils vous consolaient des absents en fait, le vieil homme était sorcier : ce n’était pas des insectes dont il débarrassait les maisons, c’était des enfants désobéissants il les transformait en scorpions et les emportait au nez et à la barbe des vieux assis sur leur natte ou couchés la tête posée sur leur oreiller de bois dès qu’il s’était éloigné du village, le chasseur de scorpions regardait sa récolte : des garçons et filles ulcérés qui se mordaient, se pinçaient, se piquaient dès que l’un tentait de s’échapper, les autres le plaquaient et tous retombaient au fond le soir, le vieil homme s’amusait de ses nouveaux pensionnaires arrivé chez lui, il posait son panier, les regardait se quereller et n’y pensait plus les jours passaient ainsi, le vieil homme partait avec ses proies et revenait le soir avec quelques autres quant aux vrais scorpions, il n’y en avait guère dans ces paniers : tous étaient des enfants des enfants d’éléphants, des enfants d’hommes, des enfants de kob ou de buffles des enfants d’oiseaux et de taupes, de fourmis et de libellules… et même de scorpions ! des enfants de la brousse tous des enfants méchants ! un jour, deux frères furent ainsi saisis par le vieux quand ils se furent bien fatigués plusieurs jours à faire tomber ceux qui s’évadaient et à tomber eux-mêmes quand ils avaient voulu s’échapper, ils s’aperçurent qu’une petite fille pleurait cela les amusa dans leur désespoir, ils allèrent la piquer, la piquer de leur dard, la piquer de leur méchanceté elle pleura encore plus et cela les réjouit mais le spectacle finit par les lasser et ils la délaissèrent, cherchant à s’enfuir encore tous les soirs, ils retrouvaient la petite fille pour la torturer, elle, la seule qui ne bougeait pas et de plus, la seule qui ne tentait pas de se sauver ! après de longues semaines de captivité, les deux garçons reconnurent dans la maison que le vieux nettoyait, leur propre maison ils virent leur mère ! ils faillirent ne pas la reconnaître elle avait blanchie ses cheveux n’étaient plus tressés, ils n’étaient même pas peignés la peau de son visage était toute grise des pleurs qui l’avaient lavée… le soir, désespérés, ils s’approchèrent de la petite scorpionne, qui ne dit rien, attendant les piques et les moqueries, mais rien ne vint : les deux petits scorpions pleuraient ! « on ne peut se sauver que si nous nous aidons, dit-elle et on ne s’aide pas tout seul ! » les garçons ruminèrent toute la journée ce que la petite fille leur avait dit et, au matin, ils avaient un plan ils durent attendre le soir pour l’appliquer et supporter de cheminer toute la journée dans leur panier dans la nuit, ils firent régner l’ordre : à deux, ils étaient forts et ils matèrent tous les autres ; puis ils purent se faire entendre au matin, ils avaient une petite troupe, celle composée des jeunes qui avaient revu : qui sa maison, qui l’arbre qui l’avait vu naître, qui le marigot où il s’ébattait le vieux s’aperçut du changement : il les regarda et leur dit en riant : « petits scorpions stupides, petits fils d’hommes ou de rhinocéros, de girafe ou de margouillat, de poisson capitaine, de poisson chat ou de crapaud oisillons désobéissants, éléphanteaux insolents, faons espiègles, alevins farceurs, salopiots de toute race ! vous êtes condamnés à rester ici, punis, dans ce panier magique, pour toujours ! » sa voix faisait mal à tous ces enfants qui pleurèrent, puis qui se donnèrent encore des coups ! et leur bourreau reprit sa tournée, allant dans les maisons où les uns et les autres pouvaient reconnaître des personnes amies le soir, leur tortionnaire alla se coucher, laissant ses prisonniers à leurs cris, leurs pleurs et leur méchanceté mais les deux frères étaient toujours bien décidés et continuèrent à organiser la révolte nuit après nuit, les deux frères, aidés par la petite fille, assurèrent leur loi, la firent ensuite partager à leurs alliés et admettre par les nouveaux venus qu’il fallait mater dès leur arrivée dans les paniers ayant enfin convaincu tous leurs compagnons d’infortune (et assommé les derniers arrivés qui ne voulaient rien entendre), un soir, à peine le vieillard parti, ils firent la chaîne et un scorpion, puis un second, puis un troisième et ainsi de suite, s’évadèrent quand ils furent assez nombreux à s’être sauvés, les scorpions hors du panier firent tomber leurs prisons en s’entraidant des deux paniers s’évadaient les scorpions il était temps, le vieil homme se levait de son grabat ! ils étaient presque tous sortis quand, dans la pâle lumière du matin, apparut l’ombre tant détestée du geôlier les scorpions firent front afin de laisser aux derniers, dont les deux frères qui traînaient leurs « récents collègues » assommés, la possibilité de fuir ils étaient bien décidés à ne pas se laisser attraper sans coup férir, comme la première fois quand, empêtrés dans leur nouvelle forme, ils n’avaient pas su comment s’échapper mais le vieillard ne tenta rien, il éclata de rire et s’évanouit, c’était un djinn, qui partit comme tout djinn : dans un tourbillon de vent étonnés, les enfants se retrouvèrent ainsi : qui girafe, qui oiseau, qui lézard, qui poisson, qui lion, qui humain, qui moustique, qui buffle… ils n’étaient plus le petit éléphanteau rejeté par sa maman, la petite carpe maudite par sa mère avec de si dures paroles, le girafon espiègle voué par sa mère aux djinns de la brousse ah ! le lionceau désobéissant qui avait épuisé toutes les réserves de bonté de ses parents avait bien vieilli dans son panier ! et le lézardeau avait laissé la place à un lézard bien décidé à rester sagement des jours entiers à se dorer au soleil au lieu de courir n’importe où au grand dam de dame maman qui n’en pouvait plus de sa désobéissance et l’avait rejeté tous s’enfuirent : qui par terre, qui par air, qui sauta dans l’eau, qui plongea dans un terrier… les puces s’enfuirent accrochées au pelage des chiens, les aigles poursuivant les hirondelles… quant aux deux petits garçons et à la petite fille, c’étaient trois beaux jeunes gens qui allèrent fonder un village où ils appelèrent leurs vieux parents ils eurent plein d’enfants très obéissants la morale de ce conte est double la première dit qu’il faut écouter ses parents : quand ils vous disent de grouiller, il faut grouiller ; quand ils vous disent de dormir au soleil, il faut dormir au soleil ; quand ils vous ordonnent de manger votre soupe ou votre tô, il faut manger quand ils ordonnent, vous obéissez ! la seconde morale est que, quelle que soit la situation désespérée que vous connaissez, sachez qu’en vous alliant à un autre, vous vous sortirez d’affaire quant au conteur, il remet ce conte où il l’a trouvé sachant qu’un autre conteur rebondira et en racontera un nouveau
Les scorpions
Dans un pays de la brousse du burkina, un homme allait de village en village, portant au bout d’une perche deux simples paniers ouverts. Il était remarquable à la fois par son grand âge and son allure alerte. Le vieil homme montrait ses paniers : rien que des scorpions! il allait of maison en maison, attrapait les scorpions and les emmenait au loin for les noyer.
Zita avait à s’occuper de son petit frère car sa mère devait aller aux champs aider son papa le petit frère pleurait fort, car il avait faim, alors zita décida de rejoindre ses parents aux champs pour que sa maman donne le sein au bébé c’est alors qu’elle rencontra une hyène, une belle hyène, bien adulte, qui saliva en voyant les deux enfants zita comprit tout de suite que la suite n’allait pas être une partie de plaisir pour elle et son petit frère : les intentions de la hyène étaient claires, elle comptait bien les manger la fillette domina sa peur, resta tranquille et dit à la hyène d’une voix doucereuse : « monsieur le phacochère, soyez discret et silencieux » « et pourquoi donc, belle enfant ? alors que ton frère pleure et ameute la terre entière… » « il pleure pour attirer les hyènes, mentit effrontément zita, car il aime la viande de hyène et mon papa est derrière les herbes, prêt à tirer sur la première qu’attireront ses pleurs, afin de le nourrir ! c’est la seule viande qu’il aime » « ah ! répondit alors la hyène avec un rictus de peur, laisse-moi vite passer, nous, les phacochères, on n’aime pas ces histoires d’hommes et de hyènes » il n’est de situation qu’avec de l’astuce et de l’intelligence, on ne se sorte zita l’a prouvé et le conteur laisse ce conte où il l’a trouvé : entre une hyène et un sanglier africain
Zita, la petite fille astucieuse
Zita avait à s’occuper de son petit frère car sa mère devait aller aux champs aider son papa. Zita comprit tout de suite que la suite n’allait pas être une partie de plaisir pour elle and son petits frère. Elle comptait bien les manger la fillette domina sa peur, resta tranquille and dit à la hyène d’une voix doucereuse.
Une femme était très mécontente de ce qui lui arrivait : son père était ceci, son mari était cela, ses enfants étaient désobéissants, ses récoltes jamais suffisantes, les cadeaux qu’elle recevait n’étaient jamais assez beaux… elle se plaignait toujours un jour qu’elle se promenait en brousse, elle donna du pied dans une pierre qui se réveilla sous le choc : c’était un génie le génie lui parla, elle lui répondit elle lui raconta ses malheurs il lui dit : « que veux-tu que je te donne ? » alors la femme répondit : « satisfais le profond désir de mon cœur » le génie était suffisamment intelligent pour comprendre que la femme était malheureuse parce que ce qu’elle avait ne la contentait jamais alors, il lui dit : « ce que tu me demandes est imprudent, car nul ne sait ce qu’il a au fond de son cœur peut-être qu’au fond du tien, tu serais étonnée de savoir ce qui s’y tapit ? » mais la femme n’en avait cure : elle était certaine qu’elle voulait être heureuse ! « bien, se résigna le génie, qu’il soit fait selon ton désir profond va ton destin » et il se rendormit la femme rentra chez elle toute joyeuse, mais elle déchanta : son mari était parti, ses enfants avaient fui lassés par son ingratitude et ses jérémiades, ils avaient déserté la maison et décidé d’aller ailleurs vivre leur vie elle comprit que ce qu’elle avait toujours voulu, c’était d’être vraiment malheureuse, et qu’elle l’était ! elle se mit à pleurer des bergers passèrent, s’apitoyèrent sur son sort quand elle leur raconta sa vie et ils lui donnèrent un peu de lait pour les remercier, elle voulut leur donner du grain, mais le grain pourrit aussitôt ! elle voulut aussi leur donner de l’eau pour leurs bêtes, mais à peine les bêtes burent-elles qu’elles crevèrent furieux, les bergers se saisirent de la malchanceuse et l’emmenèrent pour qu’on la présente au roi, qui saurait la juger en marchant, le petit groupe rencontra des paysans qui récoltaient du fonio les bergers racontèrent l’histoire de leur rencontre avec la femme, qui elle raconta sa vie et sa rencontre avec le génie les paysans dirent aux bergers : « faites pardon ! cette femme est vraiment malheureuse maintenant qu’elle porte malheur ! libérez-la » les bergers se laissèrent fléchir et détachèrent leur prisonnière c’est alors que la femme s’écarta derrière un buisson pour se soulager mais son urine mit le feu au fonio : toute la récolte était gâtée ! furieux à leur tour, les paysans la lièrent et l’emmenèrent pour la présenter au roi le roi saurait bien la juger ! la femme fut présentée devant le roi assis sur sa haute chaise sculptée, il écouta les plaignants quand il entendit les trois histoires, celle des bergers, celle des paysans et la rencontre de la femme avec le génie, le roi rit aux éclats et dit : « qu’on détache la femme ! elle a bien assez de malheurs comme cela ! » heureuse de cet acte de bonté, la femme se précipita aux pieds du roi et les lui baisa : le roi perdit ses deux pieds ! furieux, mais ne pouvant pas se dresser de son trône de majesté - vu qu’il n’avait plus de pieds pour le porter, il ne pouvait que brailler, le cul sur son siège -, le roi ordonna à son bourreau de tuer la femme le bourreau se précipita sur elle et s’en saisit, mais il perdit ses deux bras alors, son fils prit une lance et en transperça la femme on traîna le corps dehors avec des crochets pour ne pas le toucher et on jeta le cadavre sur le tas d’ordures au pied des murs de la concession royale la morale de ce conte est qu’il vaut mieux faire avec ce qu’on a, que de rêver à ce qu’on n’a pas ce qu’on demande et que l’on n’obtient pas n’est pas trop à regretter, car les dons que l’on obtient en réalisation de nos demandes, quand bien même ils nous paraissent la réalisation de nos vœux les plus secrets et les plus profonds, sont plus souvent source de malheurs il y a aussi une autre morale : il ne faut jamais croire que les choses n’arrivent qu’aux autres bien imprudents furent les bergers et les paysans de prendre en pitié une porte-malheur ; et bien fou fut le roi de rire du malheur de ses sujets : on doit tenir compte de l’expérience des autres quand on prétend rendre la justice et moi, le conteur, je remets ce conte où je l’ai trouvé, tout en espérant garder ma langue avec moi
La femme qui eut son lot
Une femme était très mécontente de ce qui lui arrivait. Elle se plaignait toujours un jour qu’elle se promenait en brousse. Le génie lui parla, elle répondit elle lui raconta ses malheurs. Il lui dit : ‘ que veux-tu que je te donne? » alors la femme réponds : “ satisfais le profond désir de mon cœur”
De bobo-dioulasso, sara est le dernier village bwaba avant celui de bondoukuy, où est la préfecture c’était autrefois une cité très glorieuse de sa gloire passée, il reste deux héros dont on raconte les exploits - à vrai dire, deux curieux héros l’un était un géant, il s’appelait nahouroun histoire de nahouroun : c’était un homme grand et fort, monstrueux déroulée, l’amulette de son bras faisait la taille d’un homme quand il dormait, il dormait comme une masse, et pour le réveiller, trois jeunes lui tapaient dessus à coups de pilon il aimait cela car, disait-il, cela réveillait son sang qui circulait mieux après la raclée son met préféré était le pain de singe, mais il était un peu feignant alors, plutôt que de grimper à l’arbre, il trouvait plus simple d’appeler les enfants il les jetait dans le baobab et ceux qui accrochaient une grosse gousse de fruit, ceux-là, et ceux-là seuls, il les rattrapait il les déposait gentiment à terre, il avait bon cœur quand même quant aux autres, eh bien, ils se déposaient tout seuls ! dans le fracas des branches mortes et leurs cris de peur, ils finissaient bien par arriver au sol ! la traînée des feuilles que leur chute arrachait restait longtemps à flotter dans l’arbre alors qu’eux-mêmes étaient déjà arrivés et que nahouroun se saisissait d’eux et les renvoyaient dans le feuillage il arrivait que des enfants se fassent mal, un peu pas trop : les bwabas de ce temps étaient des durs à cuire et ce n’est pas une chute du haut d’un baobab qui les aurait effrayés ; d’ailleurs, les enfants trouvaient cela très drôle, d’autant plus que la chute leur arrachait des cris de frayeur ! et que tous les enfants du monde adorent avoir peur quand il allait à la guerre, qui était le grand sport bwaba de ces temps anciens, nahouroun y allait sans armes : en porter aurait rendu la lutte trop inégale avec ses adversaires il y allait à mains nues et il tapait ! et il tapait ! et là ! cela faisait plus mal qu’une chute du haut d’un baobab histoire de haho : babo est aussi une des grandes figures de sara, mais une triste figure : il était très méchant c’était, comme beaucoup de bwaba de ce temps, un grand archer mais avec lui, qui entendait siffler sa flèche, l’entendait mort, en route pour le pays des ancêtres quand il pleuvait et que chacun était bien chez soi, écoutant dehors la pluie féconde se déverser sur la brousse et les champs, babo prenait plaisir à arracher les lozaho, ces larges gouttières qui protègent les lourds toits des maisons bwaba alors, quand le maître de maison sortait, inquiet de voir l’eau pénétrer dans la pièce, babo le cueillait au couteau ces facéties le faisaient rire ! mais là où il était très méchant, c’est quand une mère excédée de la désobéissance de ses rejetons, les mettait dehors, il les prenait et en extrayait le jus ! il riait de leurs pleurs, car il était si méchant qu’il trouvait cela drôle, et il était bien le seul ! ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était se laisser prendre : les gens de tankuy, bannekuy, bokuy, bouan, bondoukuy l’ont ainsi tour à tour saisi il se laissait attacher les gens étaient heureux : ce méchant avait fini ses exploits sinistres ! ils chantaient victoire ! trop tôt ! quand la fête était à son comble, rabo éclatait ses liens en gonflant son corps musclé et se sauvait : il allait à la vitesse d’un cheval au galop, personne ne le rattrapait ces blagues le faisaient rire ! mais un jour, un peulh de derakuy décida d’affronter rabo ce peulh, tout le monde sait son nom : c’était pebwéré, dit le puissant il s’était longuement préparé au duel et avait travaillé à acquérir de grands pouvoirs magiques quand il lança son défi à rabo, il était d’une grande puissance magique le puissant rencontra le méchant sur la route de bossora c’est rabo qui tira le premier : il visa la tête du peulh, mais la flèche s’enfuit dans la brousse dépité, rabo visa le cheval, mais la flèche s’écarta de sa cible le puissant, lui, tua magiquement le cheval de rabo : sa flèche évita tous les barrages de rabo et atteignit sa victime ensuite, pebwéré avait désarmé rabo qui vit ses armes voler dans l’air comme des feuilles emportées par un djinn enfin, le peulh rattrapa rabo qui fuyait la défaite et le lia par des charmes pebwéré amena le vaincu au chef de bondoukuy tous les villages bwaba avaient envoyé des représentants officiels, ce qui n’empêcha pas les maisons de rester vides : tous ceux qui pouvaient marcher étaient venus assister à la mise à mort de rabo, car tous voulaient le lapider, l’étrangler, l’écarteler, le décapiter, le découper en morceaux… on discutait ferme de la meilleure manière de le tuer en le faisant souffrir mais le peulh gâcha la fête que se promettaient tous ces gens avides de vengeance : il refusa qu’on tue rabo ! pebwéré alla vendre rabo à warkoye : « si tu reviens, lui dit-il, je te tuerai sans sommations » le méchant partit comme esclave mais il se sauva dans sa fuite, il repassa à bondoukuy, mais si vite qu’il put échapper à la foule et à la colère du puissant et il disparut le chef de bondoukuy, de la famille des coulibaly, lança une cotisation pour remercier pebwéré de sa bravoure, de sa puissance et de sa bonté c’est en hommage à pebwéré que les peulhs font partie de la coutume de bondoukuy jamais on ne les oublie quand un événement se passe, bon ou mauvais c’est un hommage que les bwaba d’aujourd’hui rendent à l’amitié d’un grand chef de terre, coulibaly, avec pebwéré le puissant et qu’un vieux meure dans les campements peulh, et alors les griots bwaba l’annoncent, hommage que l’on ne rend pas aux autres étrangers mais aux seuls peulh coulibaly y ézuma raphaël, le conteur de bondoukuy, vous demande la route, il connaît plein d’autres histoires, mais il faut qu’il rentre à sara pour remettre ces légendes où il les a trouvées
Les deux héros de la cité de sara
De bobo-dioulasso, sara est le dernier village bwaba avant celui de bondoukuy. C’était autrefois une cité très glorieuse de sa gloire passée. Il reste deux héros dont on raconte les exploits - à vrai dire, deux curieux herros l’un était un géant, il s’appelait nahouroun.
Un homme était à la chasse il voit une belle antilope broutant dans la savane ; il s’en approche doucement, veillant à ne pas faire frémir l’herbe et à bien rester contre le vent il s’approche, s’approche doucement, arme son arc, se redresse au-dessus des herbes et tire ! l’antilope ne fait pas trois pas qu’elle tombe, foudroyée par le poison de la flèche le chasseur s’approcha tout heureux quand un lion lui tape sur l’épaule et lui dit amicalement : « cette antilope est à moi ! je la dévore et ensuite tu me manges ! » devant l’air affolé du chasseur, le fauve lui dit avec bonté : « bon, je te la laisse manger ! » le chasseur respira : ce fauve était bon prince ! et le lion poursuivit d’une voix joyeuse : « …et ensuite je te dévore ! » le chasseur était dans les pattes du fauve, il ne pouvait baisser le bras pour atteindre son coutelas mais avec ou sans arme, il était mort ! qu’il soit encore vivant n’était qu’une illusion… c’est alors qu’une petite, toute petite, voix dit : « oui, le chasseur mange l’antilope, le lion dévore le chasseur, et moi, je grignote le fauve abruti de mangeailles ! » le lion se retourna furieux : une minuscule souris était là, avec son museau qui frémissait continuellement, sa petite queue nue qui se balançait d’ici à là, et ses petites mains qu’elle frottait l’une contre l’autre avec appétit ! piqué au vif, blessé dans son orgueil de roi de la brousse, le lion furieux se précipita pour écraser l’infâme qui l’insultait mais, plus vive, la souris s’échappa elle courut dans les herbes, le fauve la poursuivit à chaque fois qu’il posait sa large patte sur le sable là où était la souris, elle n’y était plus ! finalement, la souris s’enfonça dans un trou, le lion mit son nez dans l’ouverture, reniflant de rage, mais il se fit mordre cruellement la truffe par quatre petites dents, quatre incisives coupantes comme des lames il hurla et s’écarta, vaincu le temps de se remettre de ses émotions, quand le fauve revint sur l’antilope, elle avait disparu, le chasseur avec ou bien l’inverse ! il avait trop mal au nez pour penser correctement ! le chasseur, en effet, s’était sauvé avec son gibier et festoyait avec ses amis : ils se partageaient la viande mais le chasseur n’était pas ingrat un jour, il revint là où il avait tué l’antilope, se disant que la souris devait toujours être à côté de son trou il l’appela : « madame, ou mademoiselle la souris, viens, c’est moi je suis le chasseur, je viens te dire merci » la petite souris se présenta et le chasseur lui donna des graines de son grenier : du sorgho, du mil, de la farine de néré… elle les mangea avec appétit, les trouvant fort à son goût « si tu en veux d’autres, viens chez moi habiter », proposa le chasseur reconnaissant c’est ainsi que depuis les souris habitent chez les hommes et qu’il ne faut plus compter sur elles si un lion plein d’appétit nous rencontre ! mais j’entends un grognement dans la brousse… le lion ! je vous laisse ce conte pour fuir plus léger !
Le chasseur et la souris
Un homme était à la chasse il voit une belle antilope broutant dans la savane. Le chasseur s’approcha tout heureux quand un lion lui tape sur l’épaule and lui dit amicalement : ‘ cette antilopes est à moi! je la dévore and ensuite tu me manges! » ‘‘C’est alors qu’un petite, toute petite’, voix dit : “Oui, le chasseurs mange l�’antilope, le lion dévores le chassois’.
Un homme regardait un marigot c’était un chasseur et il venait de loin, bien au-delà des forêts qui servaient d’écrin à cette eau paresseuse quand il vit la terre, il se dit que là, il allait construire sa maison et faire des cultures ! il irait chercher femme, et fonderait un grand village il regardait l’eau, les grands arbres, la nature appuyé contre une haute termitière il rêvait de maisons qui un jour s’installeraient ici, aux enfants qui se baigneraient en criant tandis que les femmes iraient y puiser l’eau… aussi fut-il bien surpris, en regardant de l’autre côté du marigot, de voir en face de lui un homme qui l’observait et qui n’était pas là les premières fois qu’il avait regardé dans cette direction, cela il l’aurait juré un chasseur comme lui, ce que démontrait son accoutrement de vêtements d’un marron sombre auxquels étaient suspendus de multiples amulettes protectrices : il en faut pour survivre dans la brousse ! il en faut pour endormir les génies de la brousse et les persuader de laisser tuer leurs animaux ! le chasseur d’en face portait un arc, un carquois de flèches et un large coutelas pendait à sa ceinture l’homme prit la parole et s’adressa au premier chasseur d’une voix forte pour être bien entendu : « oh toi ?! que fais-tu sur mes terres ? » étonné d’être ainsi interpellé, et bien certain d’avoir été là le premier, le chasseur répondit : « je suis ici de par le droit du premier occupant, j’étais là avant toi ! » l’autre éclata de rire : « tu te moques ! je t’ai vu arriver de mon arbre j’étais là-haut pour choisir l’emplacement des autres maisons qui viendront s’installer sous mon autorité il y a longtemps que j’ai choisi pour moi où je m’installerai avec mes femmes : j’ai déjà déterminé les meilleures terres et les meilleurs biefs à poissons ! » le premier chasseur protesta : « ce n’est pas vrai, j’ai mis ma marque ! » « quelle marque ? » là, le premier chasseur hésita devant l’aplomb de l’autre, il regarda autour de lui, sentit dans son dos la termitière et répondit sans réfléchir : « j’ai jeté une termitière dans le marigot pour marquer ma propriété ! » « et moi une grosse pierre… comme ça, » dit le second en esquissant un geste vague et un sourire fin après un long silence il dit, et ses yeux se plissèrent plus encore : « sors ta termitière ! moi je sors ma pierre ! » de sa termitière, le chasseur ne trouva rien au fond du marigot même s’il l’avait jetée, l’eau l’avait dissoute ! par contre, à force de fouiller, fouiller, le second chasseur trouva une pierre et donc devint le chef de terre auquel le premier chasseur dut se soumettre et depuis, les deux familles des premiers arrivants continuent à raconter cette histoire à leurs enfants pour leur expliquer qui est maître de la terre et qui est simple cultivateur la morale de cette histoire est que même si on est premier, il faut savoir le prouver ; et si on ne l’est pas, il faut savoir faire accepter qu’on le soit quand même ! la parole alors se révèle une arme et le duel verbal fonde une vérité après, l’histoire enregistre : d’une simple tromperie, la parole des hommes fait une légende qui justifie l’état des choses actuel afin d’assurer la paix entre les familles et les droits des vivants il y a une autre morale qui dit que, souvent, il vaut mieux à une question répondre par une question plutôt que d’affirmer étourdiment quelque chose que l’on ne puisse pas prouver car il y a dans la vie entre les hommes deux choses qui ne coïncident pas : les faits qui se sont passés et les récits des hommes qui les racontent, les expliquent et les justifient souvent, très souvent, les mots disent des choses qui n’ont plus qu’un rapport lointain avec les faits qui leur ont donné naissance ! on serait bien étonné de comparer ces choses dont on parle avec les faits qui se sont vraiment déroulés jadis, dans un passé lointain mais heureusement, on ne le peut pas, alors restent fables, contes et légendes pour dire le passé ! je tiens ce récit de jacob qui le tient des winye et je le laisse où je l’ai trouvé, je sais que cette parole n’est pas en sucre et qu’elle n’ira pas fondre dans l’eau qui coule avec le temps qui passe
Le rusé et l'empressé
Un homme regardait un marigot c’était un chasseur. Il venait de loin, bien au-delà des forêts. Il allait construire sa maison and faire des cultures. Il irait chercher femme, et fonderait un grand village. Aussi fut-il bien surpris, en regardant de l’autre côté du marigOT. Aujourd’hui un homme voir en face de lui. Le chasseu répondit : ‘ je suis ici de par le dro’
Le roi d’un village avait un éléphant qu’il aimait beaucoup l’éléphant ravageait tous les champs de case autour des habitations parfois, quand il avait bu le dolo, il s’écroulait ivre-mort sur une case et les gens n’avaient plus qu’à aller chez les voisins pour dormir, en remerciant dieu d’être toujours en vie ! mais le roi ne voulait rien voir lui racontait-on les frasques de son favori, il en pleurait de tendresse parlait-on des dégâts, il fronçait les sourcils, menaçant : « vous voulez encore me demander de baisser les impôts, n’est-ce pas ? », criait-il suspicieux et les villageois de se récrier : « non, non, tout est parfait » « ah bon », marmonnait le roi, qui se disait qu’il pourrait donc augmenter les impôts pour la prochaine fois la situation devenait intenable pour les villageois : entre l’éléphant qui ravageait tout, champs et maisons, et les impôts qui montaient, ils ne savaient plus quoi faire ils se réunirent secrètement une nuit et tinrent conseil il fallait parler au roi ! lui dire la vérité mais qui allait parler ? un jeune chef de famille, décidé et pondéré, leur dit : « puisqu’il faut que quelqu’un parle, je prendrai la parole quand viendra mon tour, je parlerai au chef de son éléphant je lui dirai combien nous l’aimons, combien il est facétieux quand il renverse nos cases comme nous renversons les termitières pour prendre des termites pour nos poussins je dirai aussi qu’il est presque un homme à tant aimer l’alcool, plus que nous ! et enfin, tout le plaisir qu’ont nos femmes à travailler pour lui faire du dolo, car il boit comme dix, comme dix éléphants s’entend ! et alors je dirai cette phrase : «ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant…» et vous continuerez ma phrase en disant tous ensemble : «ton éléphant, il nous emmerde !» et je continuerai, lui détaillant les méfaits de son maudit animal » tous furent d’accord sur le scénario les villageois demandèrent donc une audience au roi qui, naturellement, la leur accorda au jour dit, les chefs de famille parlèrent l’un après l’autre : l’un parla des questions d’eau, elle ne manquait pas un autre des greniers, ils étaient pleins ; un troisième des terres, elles étaient abondantes le roi était très content de la réunion il se dit que, décidément, ses braves sujets étaient bien braves il augmenterait encore les impôts afin de les satisfaire il demanda sa pipe qu’une de ses femmes lui bourra, qu’une autre lui alluma, et qu’il fuma à petites bouffées satisfaites vint le tour du jeune chef de famille, il prit la parole : « chef, après les hommes vénérables qui tour à tour ont pris la parole devant toi, je m’aperçois que nul n’a parlé de ton éléphant chef, ton éléphant, c’est une bête formidable il pourrait être un homme : quelle descente ! il boit que c’est merveille nos femmes désertent nos couches dans la nuit pour aller chercher du bois pour pouvoir brasser toute la bière qu’il consomme nous leur donnons le mil rouge avec tant de gaieté ! c’est un plaisir pour nous d’ouvrir nos greniers pour lui quelle bête charmante ! mais - et là il sortit la phrase préparée - : «ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant…» et il se tut il attendit… il attendait… mais aucun des vénérables chefs de maison ne broncha tous le regardaient, avec dans les yeux l’innocence la plus totale où étaient la mâle assurance qu’ils avaient montrée, la hargne qu’ils avaient manifestée, la volonté d’unité et celle de parler d’une seule voix qu’ils avaient affirmées ? alors, sans paraître accorder d’importance au long silence qu’il avait laissé s’installer, le jeune homme reprit : « mais chef, ton éléphant, nous l’aimons trop ne t’a-t-on pas raconté comment il s’est endormi sur une case la dernière nuit ? il y a eu une vieille qui n’a pas eu le temps de sortir, mais elle était très vieille et souvent elle nous disait qu’elle n’attendait que la mort ton éléphant, chef, l’a exaucée ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant… » (il laissa un silence s’installer, mais comme rien ne venait de l’assistance, il reprit :) « ton éléphant est une bénédiction : il l’a entendue et l’a aidée à partir et puis, quand il va aux champs, c’est un bonheur de marcher sur ses pas : il a dégagé toutes les cultures ; les arbres qui gênent, il les a arrachés on se croirait dans une ville des blancs : tu marches comme ça, sans être gêné par rien ! ah ! c’est qu’il est fort ! et c’est pourquoi je réaffirme : «ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant…» » il suspendit sa voix mais personne ne broncha les chefs des maisons écoutaient avec intérêt leur collègue parler, semblant dire : est-il bien jeune pour faire devant nous, hommes vénérables, un si long et si oiseux discours ?! ils entendirent donc quand même pour la troisième fois lorsque la phrase codée fut énoncée : « ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant… » pourtant ils ne reprirent pas en chœur le répons qu’ils devaient proclamer : « ton éléphant, il nous emmerde ! » ils restaient, tous, chefs de famille, de lignage ou de terre, plus silencieux tous ensemble qu’un poisson alors, affolé en son cœur mais calme dans son regard, le jeune chef de famille reprit : « ô chef, ô notre roi vénéré ! mais vraiment, ton éléphant… ton éléphant, il nous… il nous emmerde ! » (et là, après un bref silence, semblant avaler sa salive et reprendre son souffle, le jeune homme fit comme si sa langue avait fourché, il se reprit d’une voix très forte, tonitruante même :) « il s’emmerde ! » il se tut quelques secondes qui parurent une éternité, le roi serrait sa pipe de ses mains rageuses, sa mâchoire craquait, il allait se lever prêt à tout pour faire taire l’insolent quand le jeune homme reprit, et sa voix était plus rapide, comme chez quelqu’un qui en arrive à la conclusion de sa péroraison : « et pourquoi ton éléphant s’emmerde-t-il ? parce qu’à ton éléphant, à ton merveilleux, magnifique et si noble éléphant, il faut une femme ! nous avons tous une femme ! pourquoi pas lui ? un homme sans femme ! c’est une fête sans dolo, des funérailles sans danses tous les célibataires sont des gens qui s’emmerdent… »le roi bondit ! lui qui avait cru que le jeune en voulait à son éléphant ! quelle idée ! quelle splendide idée ! une femme pour son pachyderme chéri, mais oui ! une femme l’aiderait à mieux vivre, car il pouvait se gâter la santé à trop boire de dolo ennuyé par sa vie solitaire ! le roi remercia chaleureusement le jeune chef de maison pour sa proposition il lui donna tout un troupeau comme dot pour aller chercher une femme pour l’éléphant quand son fidèle sujet revint avec l’éléphante, le chef le récompensa en lui donnant un troupeau pour lui seul le jeune homme, devenu prudent, l’emmena au loin aussitôt : il quitta le village, allant ailleurs nourrir ses bêtes pour ne pas porter préjudice aux éléphants et un matin, on s’aperçut qu’avaient quitté le village : ses frères et leurs épouses, ses sœurs et leurs maris, le jeune chef de maison avec sa femme et tous leurs enfants il fit dire par un vieux de sa famille qui préférait mourir où il était né et rester dans ce village, avec un ou plusieurs éléphants que lui importait ?, qu’il avait trouvé des terres neuves et allait les défricher quand le roi se renseigna, il apprit que son ancien sujet était devenu roi lui aussi, et il dut donc renoncer à sa première idée d’aller le taxer, car vraiment, il trouvait, quoique roi, que son royaume déclinait… la production baissait et en conséquence le rendement des impôts ! mais heureusement que ses éléphants le consolaient la morale de ce conte est qu’il ne faut pas compter sur les autres quand il faut parler devant un puissant si on vous force à ce rôle, apprenez à vous taire, à parler dans le vide ou à flatter
La femme de l'éléphant
Le roi d’un village avait un éléphant qu’il aimait beaucoup l’éléphant ravageait tous les champs de case autour des habitations parfois. Le roi ne voulait rien voir lui racontait-on les frasques de son favori, il en pleurait de tendresse parlait on des dégâts, il fronçait les sourcils, menaçant : ‘ vous voulez encore me demander de baisser les impôts, n’est-ce pas? »
Kouyoulé vivait chez un oncle, loin de son village natal et de sa famille entre les deux demeures, un énorme fleuve aux eaux peuplées d’animaux féroces rendait toute communication impossible or, un jour, kouyoulé apprit qu’un de ses parents venait de mourir : la coutume dagari l’obligeait à se rendre aux obsèques elle s’en alla donc toute seule vers le fleuve dans l’espoir insensé de le passer « je n’ai point de pirogue, se disait-elle, et je ne sais pas nager » elle s’assit sur la berge et pleura longuement tout à coup, yba, le caïman à la queue coupée, apparut devant elle à la surface de l’eau et lui dit : « kouyoulé, petite kouyoulé, comme je te plains ! viens avec moi, je te transporterai jusqu’à l’autre rive, mais à la condition que tu te garderas bien de le raconter à qui que ce soit c’est là un secret inviolable ! » — « je veux bien ! », dit la fille et elle promit de se taire elle s’assit sur le dos du caïman qui la déposa quelques instants plus tard sur la rive opposée mais le vieux crapaud pantir, caché dans les feuilles mortes, avait tout entendu et, résolu de la perdre, se jeta sur ses traces kouyoulé s’en fut chez les siens qu’elle trouva sains et saufs car le messager avait menti ses parents étonnés la questionnèrent mais elle refusa obstinément de livrer son merveilleux secret longtemps, elle le porta en silence mais le moment vint où il lui pesa si étrangement que, n’y pouvant plus tenir, elle le confia à sa meilleure amie, un jour qu’elle pilait du mil, seule, devant sa concession — « tu n’en souffleras mot à personne ! », lui dit-elle mais elle n’aperçut pas, caché sous le mortier de cette amie, pantir qui l’épiait aussitôt qu’il eut surpris l’imprudente confidence, l’horrible batracien se mit à coasser de sa grosse voix à travers tout le village : « kouyoulé san sori kouyoulé dour otuora kouyoulé ma sori kouyoulé dour o tuora kouyoulé kyéné sori kouyoulé yiel kêî bzo kma dourou » (le père et la mère de kouyoulé lui ont demandé de livrer le mystère de sa traversée : elle ne leur a rien dit et c’est à une amie qu’elle a dévoilé le secret du caïman à la queue coupée) kouyoulé essaya bien de rattraper le vilain crapaud et de lui fermer la bouche mais elle ne le put tout le monde apprit la nouvelle… le caïman l’apprit, lui aussi, attendit son retour pour l’interroger, puis il la dévora conte dagari, région de dissin
La fille kouyoulé, le, caïman yba et le crapaud pantir
Kouyoulé vivait chez un oncle, loin de son village natal et de sa famille. Un énorme fleuve aux eaux peuplées d’animaux féroces rendait toute communication impossible. La coutume dagari l’obligeait à se rendre aux obsèques, elle s’en alla donc toute seule vers le fleuve dans l'espoir.
Un jour, le lièvre soamba alla trouver l’engoulevent lâbo et lui dit : « j’ai grand désir de rendre visite à mon beau-père voudrais-tu bien m’accompagner ? » — « assurément, cher ami, mais promets-moi de ne point user de ruse à mon égard » le chemin parut court aux deux compères et on les reçut avec empressement le lendemain, l’engoulevent fit mine d’aller à la chasse mais il se percha secrètement sur le cercle de liane le plus élevé de la case, car il se méfiait soamba dit à sa belle-mère : « prépare-moi un bon riz car ce glouton d’engoulevent a dévoré ma part durant cette nuit » et soamba se mit en posture de manger le plat était à peine posé que lâbo se présenta, comme par hasard force fut au lièvre de partager avec l’oiseau le deuxième jour, même manège le troisième jour enfin soamba se fit apprêter des haricots, en remplit son sac pour sa progéniture et ne réserva rien pour son compagnon lorsque ce dernier fut de retour, il se contenta de lui dire : « ami, il est temps de regagner notre village » sur ce, il prit la route lâbo voletait en arrière, le cœur mauvais, attendant l’occasion de se dédommager à un détour du sentier, soamba s’embarrassa un instant dans d’épaisses broussailles et lâbo se faufila avec adresse dans le sac de son compère il le vida consciencieusement, le remplit en échange de déchets et sortit, comme il était entré, sans que l’autre s’en aperçût : « rira bien qui rira le dernier », se disait-il ! on ne tarda pas à arriver « venez, mes enfants, cria joyeusement soamba à ses petits, au nez même de l’oiseau je vais vous régaler des bonnes provisions de mon sac » il l’ouvre horreur ! et aussitôt de se précipiter sur l’engoulevent pour lui faire un mauvais parti le malin esquive le coup et se poste effrontément sur la tête de raogo, le premier levreau « tiens ta tête bien droite, lui crie son père ; je vais tuer ce maudit oiseau » et pan ! de toutes ses forces, il assène un coup si violent qu’il écrase la tête de son fils ; car vous pensez bien que lâbo s’était retiré juste à temps… pour se percher, goguenard, sur la tête de poko, la femme de soamba fou de rage, le lièvre, d’un même geste, assomme sa femme croyant à tous les coups en finir avec son damné compagnon, il tue de la même manière rabila, tampouré, pogoliba, sambo et lallé ses autres enfants jouant d’audace, lâbo s’assoit enfin sur la tête de soamba et il se met à le narguer avec insolence celui-ci, au comble de l’exaspération, s’accroche, d’un bond furieux, au toit de sa case et, tête première, il se précipite au sol… où il se fracasse tout entier lâbo reçut ce jour-là la palme de la ruse pour avoir joué le plus malin de tous les animaux de la brousse conte mossi, région de manga
Amalin, malin et demi
Un jour, le lièvre soamba alla trouver l’engoulevent lâbo. Lâbo voletait en arrière, le cœur mauvais, attendant l'occasion of se dédommager à un détour du sentier. Soamba s’embarrassa un instant dans d’épaisses broussailles. L’oiseau se faufila avec adresse dans le sac de son compère.
L’hyène et le lièvre étaient partis ensemble à la chasse ils avaient fouillé en vain la brousse et s’en retournaient affamés tout à coup, l’hyène vit une perdrix, bondit sur elle, mais la jugeant trop maigre pour les siens, elle la remet à une vieille femme rencontrée sur la route cette femme possédait un grand troupeau de chèvres — voilà qui est étonnant ! se dit la vieille a-t-on jamais vu une hyène faire de tels cadeaux ? serait-elle devenue tout d’un coup généreuse ? en toute chose il faut considérer la fin, méfions-nous — mais prenez donc ! insistait le lourdaud auprès de la femme ; et comme il devinait bien les raisons de sa perplexité : si je vous la donne, c’est qu’une proie aussi misérable ne saurait apaiser la faim du plus petit de mes fils et je les verrais se disputer pour si peu !quand elle fut rentrée, la vieille dit à sa fille aînée : « garde-toi bien de préparer cette perdrix : c’est un piège »le lendemain soir, l’hyène vint saluer la vieille, comme par hasard, et questionna : « ma perdrix était-elle bonne ? » — nous ne l’avons pas encore apprêtée, dit la vieille, et il est toujours temps pour vous de la reprendre — pensez-vous ! dit le fourbe ; un cadeau est un cadeau : simple curiosité ; rien de plus !et tous les soirs, l’hyène revenait, questionnant discrètement l’un ou l’autre la perdrix commençait à faisander et l’envie ne manquait à personne de la mettre au pot ; mais les visites de l’hyène donnaient justement à penser'un soir cependant, soit oubli, soit que l’envie fût la plus forte, la plus jeune fille prépara la perdrix sa mère, quand elle l’apprit, la gronda, mais tout le monde trouva l’oiseau cuit à point'or, après le souper, l’hyène vint : — bonsoir ! et ma perdrix ? — ma fille l’a mise en sauce et il est vrai que nous ne pouvions pas la conserver plus longtemps — dans la sauce ! ma perdrix dans la sauce ! alors l’hyène et le lièvre étaient partis ensemble à la chasse ils avaient fouillé en vain la brousse et s’en retournaient affamés tout à coup, l’hyène vit une perdrix, bondit sur elle, mais la jugeant trop maigre pour les siens, elle la remet à une vieille femme rencontrée sur la route cette femme possédait un grand troupeau de chèvres — voilà qui est étonnant ! se dit la vieille a-t-on jamais vu une hyène faire de tels cadeaux ? serait-elle devenue tout d’un coup généreuse ? en toute chose il faut considérer la fin, méfions-nous — mais prenez donc ! insistait le lourdaud auprès de la femme ; et comme il devinait bien les raisons de sa perplexité : si je vous la donne, c’est qu’une proie aussi misérable ne saurait apaiser la faim du plus petit de mes fils et je les verrais se disputer pour si peu !quand elle fut rentrée, la vieille dit à sa fille aînée : « garde-toi bien de préparer cette perdrix : c’est un piège »le lendemain soir, l’hyène vint saluer la vieille, comme par hasard, et questionna : « ma perdrix était-elle bonne ? » — nous ne l’avons pas encore apprêtée, dit la vieille, et il est toujours temps pour vous de la reprendre — pensez-vous ! dit le fourbe ; un cadeau est un cadeau : simple curiosité ; rien de plus !et tous les soirs, l’hyène revenait, questionnant discrètement l’un ou l’autre la perdrix commençait à faisander et l’envie ne manquait à personne de la mettre au pot ; mais les visites de l’hyène donnaient justement à penser'un soir cependant, soit oubli, soit que l’envie fût la plus forte, la plus jeune fille prépara la perdrix sa mère, quand elle l’apprit, la gronda, mais tout le monde trouva l’oiseau cuit à point'or, après le souper, l’hyène vint : — bonsoir ! et ma perdrix ? — ma fille l’a mise en sauce et il est vrai que nous ne pouvions pas la conserver plus longtemps — dans la sauce ! ma perdrix dans la sauce ! alors que nous mourons de faim à la maison ! et à quoi pense-t-on ? vous me le paierez cher, dit-elle ! une plume, une chèvre ! une plume, une chèvre ! entendez-vous ! sinon gare à vos champs et à vos personnes !on compta les plumes de la perdrix et le glouton s’empara de toutes les chèvres de la vieille, sauf une au bord du désespoir et de la misère, la pauvre femme s’en fut trouver le lion, roi de la brousse, et lui conta sa mésaventure — vous allez m’attacher à la place de votre dernière chèvre, dit le justicier nous aurons bientôt des nouvelles du bandit'la nuit tomba peu après, l’hyène et le lièvre en chasse vinrent à passer par là au cours de leur tournée habituelle — tiens, dit l’hyène, qui prétendit l’avoir vue la première, que voici un fameux gibier ! comme cette chèvre est belle et comme nous ferons bombance ce soir ! les coquins ! ils s’étaient donc réservés la meilleure !et elle détacha l’animal celui-ci se laissa faire et emboîta aussitôt le pas de son air le plus dégagé mais un éclair de ses yeux étincela dans la semi-obscurité le fourbe reconnut le fauve et, tout en détalant dans les fourrés profonds, il jeta à son complice qui suivait à l’arrière : — ami, une affaire urgente me réclame, attrape cette corde et prends le butin'le lièvre prit la corde à la clarté de la lune il reconnut, lui aussi, le lion, et l’amena… chez l’hyène en arrivant, il dit à sina, la femme de son compère : — voici la chèvre ton mari ne tardera pas à rentrer — va l’attacher dans l’étable ! répondit l’autre sans se lever'l’hyène cependant songeait à son compagnon le lion ne pouvait manquer de l’avoir dévoré il rentra à l’aube, mangea et but, puis il prit sa guitare et entonna une complainte à la mémoire de l’infortuné sina l’entendant se souvint et dit : — tiens, j’oubliais de te prévenir ; le lièvre a amené ta chèvre ; elle est dans l’étable — ma chèvre ! dans l’étable ! tu dis une chèvre ! malheur à nous, c’est un lion ! suspendons-nous vite au plafond ou nous sommes tous morts'mais bientôt les bras se rompirent de fatigue ; l’un après l’autre, ils tombèrent entre les pattes du fauve qui les dévora demeurée seule et sentant ses dernières forces la trahir, la femme, qui était enceinte, lui dit : — seigneur lion, voyez comme je suis belle et grasse ! mettez donc un peu de cendre sous mon corps avant que je descende, sinon toute ma graisse va couler sous le choc'sans réfléchir davantage, le roi de la brousse alla chercher de la cendre pour amortir la chute de l’animal celui-ci se laissa glisser puis, brusquement, saisissant une poignée de cendre, il la jeta dans les yeux du lion… et s’enfuit'conte peul, région de gumbanko
Le lion justicier
L’hyène vit une perdrix, bondit sur elle, mais la jugeant trop maigre pour les siens, elle la remet à une vieille femme rencontrée sur la route. ‘Un cadeau est a simple curiosité ; rien de plus!et tous les soirs, l’Hyène, l'hyèène vint saluer la vieilles, comme par hasard, et questionna : ‘Ma perdriX était-elle bonne? »’
L’hyène sadeigui courait depuis plus de trois jours la brousse à la recherche d’un point d’eau lorsqu’elle rencontra son compère le lièvre« salut, bégui, dit-elle d’une voix rauque je meurs de soif toi qui sais tout, viens à mon secours » — allons ! fit celui-ci — est-ce loin ? — un peu, mais tu ne regretteras pas de m’avoir écouté au surplus, nous n’avons pas le choix dans cette brousse brûlée l’harmattan a desséché tous les marigots'le soleil implacable écrasait la savane et des essaims dorés se levaient sous les pas de nos deux marcheurs exténuée, l’hyène exhala dans un souffle : « arriverons-nous, à la fin ? » — je sens le puits tout près, dit l’autre'on arrivait en effet plouf ! l’hyène se laissa choir comme une roche au sein de l’eau miroitante, sans même prendre la peine de remercier bégui, qui fila son chemin… ou fit semblant'jamais sadeigui n’avait goûté un breuvage si pur, ni connu à ce point la joie de revivre quand elle se fut bien désaltérée : « holà ! cria-t-elle : ce n’est pas tout de boire ; il nous faut sortir » le puits profond aux parois lisses n’offrait aucune prise aux pattes du lourdaud'hola ! hola ! criait-elle, affolée un bruissement dans les branches lui fit tendre l’oreille et retenir son haleine puis elle vit, très haut sur un caïlcédrat voisin, la tête comique de katlonyi, le singe rouge, qui la dévisageait en se tordant les côtes — cela t’amuse, vil grimacier, de me voir débattre ! — cela m’amuse, en effet, dit le grimpeur ; mais j’ai bon cœur et longue queue'en trois sauts acrobatiques, katlonyi fut sur le bord, déroula sa longue queue à portée du glouton qui s’en saisit et monta au prix d’un si puissant effort que notre singe hurla de douleur — je vais te dire à présent quelque chose, dit l’hyène en manière de remerciement ; j’avais soif, j’ai bu ; maintenant j’ai faim ; tu m’as l’air appétissant et… je vais te manger ! d’ailleurs n’as-tu pas ri de moi lorsque je me débattais au fond du trou ?katlonyi voulut bondir trop tard ! la patte velue s’abattit sur son crâne chauve de petit vieux et il cria d’effroi — hé ! qu’y a-t-il, vous deux, fit bégui, en surgissant d’une touffe d’où il observait la scène depuis un moment — il s’est moqué de moi, dit l’hyène — je l’ai tiré du puits, dit l’autre — pas possible ! fit le rusé qu’on recommence l’expérience devant moi ou je n’en croirai rien'l’hyène sauta de nouveau — ami, dit le lièvre au singe, tout bas, si tu m’en crois, va ton chemin'et ils s’en furent tous deux à leurs affaires'conte sénoufo, région de sikasso
L'hyène, le lièvre et le singe ou l'ingrat puni
L’hyène sadeigui courait depuis plus de trois jours la brousse à la recherche d’un point d'eau. L’harmattan a desséché tous les marigots'le soleil implacable écrasait la savane and des essaims dorés se levaient sous les pas de nos deux marcheurs exténuée.
Il était une fois, une mère pintade et son amie, la tortue, qui vivaient au bord d’une mare comme elles habitaient loin du marché, elles devaient parcourir une longue distance pour chercher à manger avant de partir, la mère pintade confiait ses enfants à son amie la tortue'maman pintade : « veille sur mes enfants, je vais faire un tour au marché et revenir » voisine tortue : « pas de problème, maman pintade surtout, ramène-nous de bonnes choses du marché »l’ambiance était bonne et les deux amies vivaient en harmonie un jour, la tortue, trop fatiguée, s’endormit un des petits s’éloigna pour aller à la rencontre de sa mère qu’il voyait venir de loin la pintade, apercevant son enfant se promener seul, se fâcha contre son amie très remontée, elle interpella sa copine sur un ton grave :maman pintade : « toi, quel genre de voisine es-tu ? comment peux-tu ainsi exposer la vie de mes enfants ? » voisine tortue : « pardon, maman pintade j’étais très fatiguée et le sommeil a volé mon attention »la tortue insista pour demander pardon, mais son amie refusa et la chassa de chez elle la tortue demanda à tous les animaux de la brousse de plaider en sa faveur, mais la mère pintade refusa tout pardon'un jour, la pintade dut retourner chercher à manger comme son amie la tortue n’était plus là pour garder ses petits, elle les laissa seuls à son retour, elle les trouva tous noyés dans la marre
La mère pintade et la mère tortue
A mère pintade et son amie, la tortue, vivaient au bord d’une mare comme elles habitaient loin du marché. La tortue demanda tous les animaux de la brousse de plaider en sa faveur, mais la mère refusa tout pardon. Elle interpella sa copine sur un ton grave : 'Pardon, maman pintade j’étais très fatiguée et le sommeil a volé mon attention »
Un jour, dieu appela le hibou et lui donna toutes sortes d’yeux à distribuer aux autres oiseaux dieu : « hibou, prends les yeux contenus dans ce sac et va les distribuer à l’ensemble des oiseaux de la brousse, chacun selon ses besoins : les gros yeux pour les gros et les petits yeux pour les plus petits » le hibou s’en alla et rassembla les oiseaux il commença à distribuer les yeux, mais il cacha deux yeux très gros qui lui plaisaient tous les oiseaux mirent leurs yeux quand ce fut le tour du hibou, il mit les yeux qu’il avait cachés alors, son visage changea et il devint vilain les autres oiseaux commencèrent à rire en se moquant de lui car il ressemblait à un masque en chœur, tous les oiseaux s’écrièrent : « aaahhh, qu’il est vilain, hibou ! » le hibou se fâcha il alla se cacher toute la journée dans la forêt et ne sortait que la nuit, quand tout le monde dormait voilà pourquoi le hibou porte de gros yeux et ne sort que la nuit
L'origine des yeux du hibou
Le hibou porte de gros yeux et ne sortait que la nuit. Le hibu cacha deux yeux très gros qui lui plaisaient tous les oiseaux mirent leurs yeux. Tout le monde dormait voilà pourquoi le hibo porte of grosYeux. Le Hibou se fâcha il alla se cacher toute la journée dans la forêt.
Un jour, en parcourant la forêt, tinga le piégeur découvrit un manguier chargé de fruits des fruits tombés de l’arbre étaient répandus ça et là chaque jour, des bandes d’animaux venaient les manger'tinga entoura donc le manguier d’une palissade et tendit des pièges tout autour quand il eut fini, il retourna au village à peine était-il parti que les animaux accoururent en foule, depuis les plus gros jusqu’à la petite souris'en apercevant les pièges, la petite souris dit : « vous voyez ce que font les hommes et vous voulez encore aller manger des mangues ? »« et après ? » dirent les autres animaux « moi, je m’en méfie, je rentre chez moi, car j’ai le pressentiment qu’il nous arrivera un malheur, » dit la petite souris malgré l’insistance de la souris qui déconseillait vivement d’aller chercher les mangues ce jour-là, les autres animaux la trouvèrent trop petite pour être intelligente et les guider ils foncèrent alors tous sous le manguier'le lendemain, tinga le piégeur se leva, prit ses lances et son grand couteau, et dit : « je vais visiter mes pièges dans la forêt »en arrivant, il trouva un phacochère pris dans un piège ; plus loin, une antilope et même un éléphant il les acheva avec sa lance et retourna chercher des hommes pour découper le gibier et transporter la viande au village
Les conseils de la petite souris
Tinga le piégeur découvrit un manguier chargé de fruits des fruits tombés de l’arbre. La petite souris dit : ‘ vous voyez ce que font les hommes et vous voulez encore aller manger des mangues? » La souris  d’insistance de la souris déconseillait vivement d’aller chercher les mangues.
Dans un village vivait une grande famille grand-mère mamie faisait partie de cette famille elle était très gentille et aimait raconter des histoires à tous les membres de la famille qui l’adoraient et la respectaient dans cette famille, une fille très belle naquit et grandit au fil du temps'malheureusement, elle se distinguait des autres membres de la famille par son mauvais caractère chaque fois que les autres membres s’attroupaient auprès de mamie pour écouter ses belles histoires et ses conseils, cette fillette s’isolait dans un coin de la cour car elle n’aimait pas mamie et n’aimait pas non plus les regroupements'tous les membres de la famille la supplièrent de rester avec mamie en effet, elle trouvait que mamie était vieille et vilaine un jour, elle décida de partir à la recherche d’une belle mamie'elle sortit alors et, après des jours entiers de marche, retrouva une case isolée en pleine brousse elle s’approcha de la case pour demander à boire et aperçut une vieille femme à la peau plissée avec une grosse dent qui touchait sa poitrine et qu’elle couvrait avec un pagne'à la vue de cette vieille femme, elle poursuivit sa marche à la recherche d’une belle mamie elle marcha, marcha, marcha…des jours plus tard, affamée et assoiffée, elle rencontra des gens qui marchaient sur la tête et mangeaient des mouches elle se mit à pleurer sans fin c’est alors qu’elle fit la rencontre de deux lutins qui vinrent à son secours'cependant, la fille devait aider les lutins à construire un mur de miel sans lécher ses mains après trois heures de construction, la fille lécha une main et le mur s’écroula elle fut battue et chassée c’est ainsi qu’elle prit la résolution de rentrer chez elle et d’accepter sa mamie
Le prix de l'inconduite
"Cette fillette s’isolait dans un coin de la cour car elle n’aimait pas mamie" "La fille très belle naquit et grandit au fil du temps'malheureusement, elle se distinguait des autres membres de la famille par son mauvais caractère" "C’est alors qu’elle fit la rencontre de deux lutins"
Dans un village vivaient deux souris, un mouton, une poule et un bœuf ils habitaient dans la cour d’une vieille femme appelée affectueusement « mami »un jour, les deux souris se mirent à se battre dans la chambre de mami la poule, en les apercevant, courut vite donner la nouvelle aux autres animaux de la cour elle s’adressa d’abord au mouton :« ça chauffe entre les deux souris dans la chambre de mami, allons les séparer pour éviter qu’un malheur ne s’abatte sur nous tous »le mouton rétorqua : « qu’ai-je à me mêler d’une bagarre de deux souris ? je m’occupe de mes problèmes d’abord »face au refus du mouton, la poule alla voir le bœuf et lui dit qu’il fallait intervenir pour mettre fin à la bagarre entre les deux souris dans la chambre de mami le bœuf répondit : « les souris se battent ; en quoi cela m’engage ? j’ai d’autres choses à faire »déçue par le refus des autres animaux de répondre à son cri de cœur, la poule se retira et alla s’occuper de ses poussins'les deux souris continuaient sans relâche leur bagarre dans leur acharnement, elles renversèrent le feu qui réchauffait la chambre de mami sur une étoffe le feu s’empara de la chambre et tout fut brûlé, y compris mami'pour organiser les funérailles de mami, il fut décidé de tuer la poule le premier jour des funérailles, le mouton une semaine après le décès, et le bœuf pour le grand repas'attachés au même lieu, les animaux échangèrent entre eux :la poule dit : « voyez-vous ce qui nous arrive ? »le mouton et le bœuf regrettèrent de ne pas avoir écouté le cri de cœur de la poule : « pourquoi ne t’avons-nous pas écoutée ? »
La souris, la poule, le mouton et le bœuf
Décidé de tuer la poule, le mouton, le bœuf et le moule de la chambre de mami. La poulle alla voir le b œuf, the mout on alla s’occuper de ses poussins, la poulle all a voir le bâtiment. Le mou on rétorqua : ‘ qu’ai-je à me mêler d’une bagarre de deux souris? je m’ Occupe de mes problèmes d‘abord »
Une veuve vivait à l’écart du village avec ses trois enfants, tous des garçons dès leur jeune âge, les trois frères montraient chacun des qualités ou des défauts l’aîné, timide et stupide, avait grandi rapidement mais montrait visiblement des signes de déficience intellectuelle le cadet, bâti comme un roc, montrait des aptitudes pour les travaux de la terre le benjamin, entreprenant et aventurier, avait un sens aigu du commerce'à leur majorité, l’aîné se montra fort et peu mobile il ne parlait à personne et sa seule activité consistait à étaler du sable dans la cour et devant la concession familiale il était ainsi l’idiot du village ses frères s’en prenaient souvent à lui, le considérant comme une bouche à nourrir inutilement seule la mère choyait ce « grand enfant » et prenait chaque fois sa défense'le cadet, éleveur et agriculteur, devint riche ses greniers ne désemplissaient jamais, ses bœufs, ses chevaux et ses ânes se comptaient par centaines, tandis que ses moutons et chèvres se comptaient par milliers le benjamin, comme il fallait s’y attendre, devint le plus riche commerçant de la contrée sa fortune s’exprimait en gros sacs d’or et d’argent'un jour, un homme tapa à la porte et la veuve la lui ouvrit elle vit que l’homme avait faim, était tout sale et ses cheveux étaient désordonnés la veuve lui servit à manger, puis le rasa et lui donna de quoi se laver et se coucher le lendemain, après avoir pris son repas, celui-ci entra dans le poulailler à reculons, en ressortit et s’écria :« je suis le mauvais génie de la montagne sacrée je ne t’ai jamais dit que j’avais faim et tu m’as donné à manger je ne t’ai jamais demandé de me raser la tête et tu me l’as rasée je veux que tu me remettes mes cheveux à leur place, sinon je vais te tuer ! »la veuve trembla de plus belle ses fils tremblèrent de plus belle puis, la vieille supplia :« génie de la montagne sacrée, j’ai cru bien faire j’ai laissé parler mon cœur je n’ai jamais voulu t’offenser ne me demande donc pas l’impossible épargne-moi la vie ! »« je vais te tuer ! » décréta le génie, imperturbable'les deux riches fils de la veuve reprirent en chœur les supplications de leur mère rien n’y fit« je vais la tuer ! » s’entêta le lutin« laisse-lui la vie sauve et je te donnerai cent bœufs, cent chevaux et cent ânes, » proposa le cadet« je vais la tuer ! » s’entêta le lutin'les deux fils promirent toutes leurs richesses au génie qui répétait toujours :« mes cheveux d’abord et nous pourrons ensuite discuter »c’est alors que l’aîné des trois frères, dit «l’idiot du village», s’avança vers le lutin et dit :« toi, tu dois au préalable effacer toutes les traces de pied et de main que tu as laissées sur mon sable ensuite, notre mère remettra tes cheveux à leur place »le génie resta interloqué ce qui était demandé relevait de l’impossible la vieille et ses deux riches fils étaient surpris par la justesse du propos, surtout qu’il venait de « l’idiot du village » alors, la mère et ses deux derniers enfants reprirent d’une seule voix, ragaillardis :« génie de la montagne sacrée, efface d’abord les traces que tu as laissées sur le sable ! »le lutin était ainsi acculé il regarda à gauche et à droite, poussa un cri, prit les jambes à son cou et disparut dans la brousse c’est ainsi que « l’idiot du village » réussit là où des hommes équilibrés physiquement, mentalement et financièrement avaient échoué : sauver la vie d’un être humain'c’est ainsi qu’au village, on accepte tout le monde, même les infirmes et les handicapés mentaux
Le génie, la veuve et ses trois enfants
Une veuve vivait à l’écart du village avec ses trois enfants, tous des garçons dès leur jeune âge. Les trois frères montraient chacun des qualités ou des défauts. Le benjamin, entreprenant et aventurier, avait un sens aigu du commerce'à leur majorité. Le plus riche commerçant de la contrée sa fortune s’exprimait en gros sacs d’or et d‘argent'un jour.
Il y a très longtemps, un vieil homme nommé pousbila vivait dans un village avec ses sept garçons il avait un héritage secret bien caché qu’il devait laisser à un seul de ses enfants s’il le donnait à l’aîné, les autres frères ne seraient pas contents ; s’il le donnait au benjamin, les aînés non plus ne seraient pas contents mais que faire alors ?le vieux pousbila réfléchit et décida de donner l’héritage au plus obéissant de ses enfants un jour de pluie, il détacha son âne et se dit intérieurement que l’héritage reviendrait à celui qui accepterait de sortir sous la pluie pour ramener l’animal'c’est ainsi que, du fond de sa case, il appela d’abord l’aîné et lui dit : « raogo, veux-tu me ramener mon âne qui s’est égaré sous la pluie ? » celui-ci répondit : « père ! je ne peux pas sortir sous cette pluie battante »le père appela alors tiraogo, le deuxième garçon, qui refusa de sortir sous la pluie tout comme son frère aîné raogo les quatre autres garçons refusèrent aussi de sortir sous la pluie pour ramener l’âne'quand ce fut le tour de nomgma, le benjamin, septième garçon du vieux, celui-ci répondit à son père : « ne vous en faites pas, père, je ramène votre âne tout de suite » et sans tarder, nomgma sortit sous la pluie et ramena l’âne de son père'tout satisfait de l’obéissance de nomgma, le vieux pousbila lui communiqua le lieu de l’héritage secret où l’âne pouvait l’amener quelques jours plus tard, le vieux pousbila mourut et nomgma hérita de ses biens, devenant ainsi le plus riche de ses frères
La récompense de l'obéissance
A vieil homme nommé pousbila vivait dans un village avec ses sept garçons. He avait un héritage secret bien caché qu’il devait laisser à un seul de ses enfants. Le vieux pousBila réfléchit et décida de donner l’héritages secret. Le père appela d’abord l‘aîné et lui dit : ‘ raogo, veux-tu me ramener mon âne’
Une mère poule disait chaque jour à ses petits : « restez toujours autour de moi » et « mangez seulement des grains » tous les petits faisaient ce que la mère poule disait, sauf un seul'un jour, ce petit poussin alla manger de la tomate et devint tout rouge la mère poule fouilla partout pour le retrouver quand le petit poussin vit sa mère, il courut à sa rencontre, mais elle le rejeta en disant : « ne t’approche pas de moi, tu n’es pas mon petit »le poussin, tout malheureux, se mit à pleurer, bien à l’écart, à la merci du froid et de la rosée la nuit tomba et la mère poule rentra à la maison avec les autres'le lendemain, elle continua à chercher le petit poussin disparu le petit poussin alla encore manger du poivron et devint vert il courut vers sa mère en disant : « maman, maman, c’est moi » mais la mère poule répondit : « va-t’en, je ne suis pas ta maman ; mon petit n’est pas vert, éloigne-toi de moi ! »le petit poussin pleura de toutes ses forces et alla manger des grains de maïs jaune tout d’un coup, il devint jaune quand sa mère le vit, elle l’appela : « mon enfant, mon enfant, viens, je t’ai cherché partout, viens dans mes bras » l’enfant se précipita dans les bras de sa mère et dit : « mère, mère, je suis venu par deux fois et tu ne m’as pas reconnu » la mère répliqua : « sûrement que tu as mangé autre chose que des grains »ils rentrèrent ensemble avec les autres poussins
Le petit poussin
Une mère poule disait chaque jour à ses petits :'restez toujours autour de moi' Le petit poussin vit sa mère, il courut à sa rencontre, mais elle le rejeta en disant :'tu n’es pas mon petit » Le petits faisaient ce que la mère mère disait, sauf un seul'un jour.
Un jour, m’ba kuri la tortue acheta un coq pour en faire de la soupe elle tua le coq, le pluma, le coupa en morceaux, le lava et le mit à cuire au feu elle pila du sel, du soumbala et du piment qu’elle recueillit dans une louche'quand la marmite commença à chauffer, comme dame tortue a les pattes courtes, elle monta sur un tabouret pour mettre le sel, le piment et le soumbala pilés dans la marmite hélas ! elle glissa et tomba au fond de la marmite'un léger vent soufflait et, au bout d’un moment, une bonne et douce odeur remplit l’air m’ba katré, la hyène, vint à passer à côté attirée par la bonne et douce odeur, elle se laissa guider par cette odeur et se retrouva devant la marmite fumante un don de dieu ! se dit-elle'elle regarda à droite, puis à gauche, hésitante elle s’approcha du foyer à pas mesurés, pour s’assurer qu’elle n’était pas en danger et que ce n’était pas non plus un rêve mise en confiance et toute contente, elle voulut manifester toute sa joie avant de s’attaquer à cette nourriture aussi, elle se mit à danser elle fit un bond en avant, deux bonds en arrière ; courut par-ci, courut par-là, sauta à droite, sauta à gauche'mais malheureusement, elle piétina les pattes d’un vieux lion celui-ci, fâché, bondit sur la hyène :« comment oses-tu venir me déranger ainsi dans ma demeure ? veux-tu que je te mette les intestins dehors ? »la hyène présenta ses excuses :« pardonnez mon imprudence, naaba le lion ! je voulais juste vous montrer quelque chose »« allons-y et que ça saute ! » fit le roi de la brousse, pressé et courroucé'la hyène se mit devant, weoog-naaba le lion sur ses pas quand ils arrivèrent près de la marmite miraculeuse, le lion se mit à remuer sa langue m’ba katré expliqua :« j’ai trouvé ce bon repas sur mon chemin et j’ai pensé qu’il était mieux indiqué pour vous c’est pourquoi je suis venue immédiatement vous dire »« bien vu ! pour une fois, te voilà raisonnable ! »le lion alla s’asseoir sous un cailcedrat et donna l’ordre à la hyène de le servir celle-ci se saisit de la marmite et versa la soupe dans un grand plat la hyène voulut se lécher les pattes mouillées par la soupe, mais weoog-naaba la gronda et se mit à manger avec appétit d’abord les ailes et les cuisses du coq ; il attaqua ensuite la tortue par ses pattes quand il posait les os devant lui, la hyène suppliait :« jetez-moi les os ! »« que dis-tu ? » interrogea méchamment le lion roi de la brousse« je dis juste de faire attention, parce que les morceaux que vous jetez sont toujours charnus ! »weoog-naaba reprit alors les os et les suçait davantage la hyène salivait, bavait et répétait de temps en temps :le lion fit la sourde oreille quand il fut rassasié, il rota bruyamment avant d’ajouter, malicieux :« j’ai rarement aussi bien mangé de ma vie ! j’emporte le reste à mes enfants merci pour ta clairvoyance la prochaine fois, tâche d’être aussi sage »la hyène, furieuse mais impuissante, quitta les lieux, la tête basse et la queue entre les pattes
La tortue, la hyène et le lion
Un jour, m’ba kuri la tortue acheta un coq pour en faire de la soupe. Elle pila du sel, du soumbala and du piment qu’elle recueillit dans une louche'quand la marmite commença à chauffer. La bonne et douce odeur remplit l’air m'ba katré, la hyène, vint à passer à côté.
Il était une fois un homme qui vivait avec sa petite famille il avait un enfant, un garçon nommé gombila à côté de lui vivait un autre homme avec sa famille il avait lui aussi une enfant, une fille nommée nopoko'un jour, gombila quitta la maison et alla vivre en brousse au même moment, nopoko quitta aussi sa famille comme par hasard, les deux enfants, gombila et nopoko, se rencontrèrent en brousse ils décidèrent alors de vivre ensemble et de fonder un foyer le temps passait, et ils n’avaient pas d’enfants ils décidèrent un jour d’aller exposer leur problème à dieu quand ils arrivèrent chez dieu, ils lui exposèrent leur préoccupation dieu leur dit de repartir chez eux et de revenir le voir quand ils auraient des enfants, afin qu’il les bénisse ils rentrèrent chez eux tout joyeux, car dieu les avait écoutés'quelques années plus tard, leurs vœux furent exaucés, car ils eurent jusqu’à vingt enfants comme dieu leur avait dit de revenir quand ils auraient des enfants afin qu’il les bénisse, ils décidèrent de repartir le voir gombila, soupçonnant dieu de vouloir lui reprendre quelques enfants, et se croyant plus malin que dieu, décida de ne présenter que quelques-uns de ses enfants il cacha dix enfants en brousse selon lui, même si dieu prélevait cinq enfants, il lui en resterait cinq, plus les dix autres cachés en brousse, et il aurait quinze enfants au total'gombila et nopoko, sa femme, allèrent donc présenter les dix enfants à dieu arrivés, dieu leur demanda l’objet de leur visite gombila dit : « nous sommes venus vous remercier et vous rendre grâce car nous avons eu des enfants » dieu lui demanda combien d’enfants il avait eus, et il répondit qu’il avait eu dix enfants dieu le remercia de sa loyauté et bénit les enfants qu’il lui avait présentés contrairement à ce que gombila pensait, dieu bénit seulement les enfants sans en enlever aucun gombila et nopoko retournèrent à la maison tous joyeux avec leurs enfants bénis une fois à la maison, à leur grande surprise, les dix autres enfants qu’ils avaient cachés dans la brousse étaient devenus des singes c’est depuis ce jour-là que la famille des singes existe
L'origine du singe
Avec sa petite famille, un homme vivait un enfant, un garçon nommé gombila à côté de lui vivit un autre homme avec sa famille. Gombila quitta la maison et alla vivre en brousse au même moment, nopoko quitta aussi sa familyille comme par hasard. Dieu leur dit de repartir chez eux et de revenir le voir quand ils auraient des enfants.
Un jour, le lièvre décida de faire une petite promenade en chemin, il aperçut un gros arbre et, un peu plus loin sur un monticule, quelque chose qui ressemblait à des galettes il se demanda alors :« est-ce vrai que ce que je vois là-bas sont bien des galettes ou bien c’est la faim qui brouille ma vue ? »au fur et à mesure qu’il avançait, la chose se précisait quand il arriva et sut que c’étaient bien des galettes, il fut sur le point d’en prendre quand une voix grave se fit entendre avec grande peur, il réussit néanmoins à dévisager celui qui parlait, sans pouvoir le décrire ce dernier lui dit :« avant de goûter à ces galettes, voici les règles que tu dois observer tu peux manger et en prendre autant, à condition de ne pas toucher à la grosse qui est au milieu »après ces consignes, le lièvre en mangea beaucoup et en emporta même à la maison arrivé chez lui, c’était le festin, une grande fête, car toute la famille se régala au même moment arriva la hyène quand elle eut goûté aux galettes, elle se précipita pour demander d’où elles provenaient le lièvre lui indiqua l’endroit et lui proposa de l’accompagner le lendemain la gourmande hyène était tellement impatiente qu’elle refusa de rentrer chez elle et demanda même de rester chez son ami le lièvre'au beau milieu de la nuit, la hyène réveilla son ami, mais celui-ci lui dit de se recoucher car il faisait encore nuit, le coq n’ayant pas encore chanté la hyène alla forcer les coqs à chanter et revint réveiller de nouveau son ami, qui lui fit savoir qu’il ne faisait pas encore jour, mais qu’ils allaient partir'quand ils furent arrivés, le lièvre donna des conseils à la hyène il lui dit qu’ils étaient autorisés à en prendre autant qu’ils voulaient, sauf toucher à la grosse galette qui était au milieu ils se régalèrent les galettes étaient tellement bonnes que la hyène oublia ce qu’on lui avait dit elle prit alors celle qui était au milieu et commença à la dévorer quand le lièvre s’exclama :« mon ami, on t’avait bien dit que celle qui est au milieu est sacrée tout ce qui va nous arriver ici sera ta faute »le lièvre n’avait pas terminé ses propos qu’un bruit assourdissant se fit entendre ils furent tous pris de panique pour les punir, ils furent envoyés au ciel où ils devaient purger une peine de cent jours, sans manger ni boire à la fin de leur punition, des consignes claires leur furent données pour redescendre ils devaient descendre par une corde, chacun muni d’un tam-tam qu’ils devaient taper une fois sur terre le lièvre fut le premier à descendre dès que ses pieds touchèrent le sol, il tapa sur son tam-tam et on lui retira la corde il restait maintenant la hyène elle descendait tranquillement quand un singe, perché sur un karité, la vit ils se saluèrent à distance et le singe lui jeta un karité malheureusement, la hyène ne put l’attraper et il alla contre le tam-tam, qui résonna ceux du ciel crurent qu’elle était déjà arrivée, puisque le tam-tam avait retenti ils retirèrent alors la corde et la hyène arriva au sol en catastrophe c’est ainsi que depuis ce jour, elle est déséquilibrée ses pattes arrière sont plus courtes que celles de devant
Le lièvre, la hyène et les galettes
Le lièvre en mangea beaucoup et en emporta même à la maison arrivé chez lui. La gourmande hyène était tellement impatiente qu’elle refusa de rentrer chez elle. La hyèn refusa  de rester chez son ami le liève'au beau milieu of the nuit. Le lièvae proposa de l’accompagner le lendemain.
Dans une grande brousse vivaient des génies ils habitaient une case sans porte, toujours remplie de bonne viande chaque fois que les génies voulaient entrer ou sortir de la case, ils prononçaient des mots magiques : « krouuuu kim ! » pour sortir et « krouuuu wey ! » pour entrer'à chaque fois que les génies prononçaient ces mots magiques, le lièvre était à côté, les écoutait et suivait leurs faits et gestes quand les génies n’étaient pas là, le lièvre utilisait les mêmes mots magiques pour s’introduire dans la case, manger la viande et en ramener une partie à sa famille'un soir, alors qu’il dînait avec sa famille, arriva la femme de la hyène qui cherchait du feu le lièvre lui donna quelques morceaux de viande qu’elle mangea avec grand appétit sur le chemin du retour, elle éteignit le feu et retourna en demander, espérant avoir encore quelques morceaux à la troisième reprise, elle fut surprise par le lièvre qui l’empêcha d’éteindre le feu, et elle rentra furieuse chez elle elle fit part à son mari de la bonne viande qu’elle avait mangée chez le lièvre, avant de l’injurier'la hyène se leva très tôt le lendemain et partit retrouver le lièvre pour qu’ils aillent ensemble à la case à viande quand ils arrivèrent, ils s’introduisirent dans la case et commencèrent à manger la viande après avoir donné la formule magique de la case, le lièvre repartit chez lui avec la viande pendant ce temps, la hyène n’avait pas encore fini de manger elle mangea jusqu’à oublier le mot magique lui permettant de sortir elle finit de manger, mit quelques morceaux dans sa gibecière, mais hélas, comment sortir ? pendant que la hyène tournait sur elle-même pour trouver la solution, les génies de la case arrivèrent et elle se cacha rapidement sous un lit'les génies s’assirent pour manger chaque fois que le plus petit des génies disait à son père qu’il ne pouvait pas croquer les os, une voix chuchotante se faisait entendre sous le lit : « jette-moi les os ! » à la deuxième fois, les génies se rendirent compte d’une présence étrangère dans leur case ils fouillèrent la maison et trouvèrent la hyène sous le lit ils l’attrapèrent, la frappèrent et la jetèrent loin, hors de leur case elle se leva et s’enfuit dans la brousse, laissant derrière elle urine et excréments
La case a viande des génies
Le lièvre était à côté, les écoutait et suivait leurs faits et gestes. Le liève utilisait les mêmes mots magiques pour s’introduire dans la case, manger la viande. Le lèvre lui donna quelques morceaux de viande qu’elle mangea avec grand appétit. La femme de la hyène cherchait du feu, elle éteignit le feu et retourna en demander.
Le jour se leva et notre cher bouc se rendit à la prairie pour chercher à manger alors qu’il broutait paisiblement l’herbe, il vit la hyène en train de l’observer pris de peur et de panique, il dit avec une voix hésitante et tremblante : « bon… bon… bonjour tonton » la hyène ne répondit pas il salua de nouveau : « bon… bon… bonjour tonton »toujours pas de réponse c’est alors que la hyène lui dit :« toi là, tu vas me dire le lien de parenté qui existe entre toi et moi sinon… hum ! tu me connais non ? »le bouc répondit : « tu as parfaitement raison, mais mon attitude est due à la peur » la hyène répliqua : « en effet, quand on a peur, tout peut arriver mais la seule condition pour que je te laisse partir est que tu me dises trois vérités » le bouc dit alors :« cher ami, si tu dis aux autres hyènes que tu t’es arrêté avec un bouc, que tu as causé avec lui et que tu l’as laissé partir, elles ne te croiront pas et il pourrait même y avoir des disputes entre vous »la hyène dit : « c’est vrai, et la deuxième ? »le bouc ajouta : « si moi aussi, arrivé à la maison, je dis que je me suis arrêté avec la hyène, que j’ai causé avec elle et qu’elle m’a laissé partir sans me dévorer, les autres ne me croiront pas non plus » de nouveau, la hyène dit : « c’est vrai et la troisième ? »le bouc termina : « cher ami, si je dis que là où tu étais, ou du moins d’où tu viens, c’était très intéressant, je n’aurai pas menti »à cette dernière vérité, la hyène fit une pirouette et dit : « tu es un bouc très intelligent en effet je venais de dévorer une ânesse et son petit, et je viens juste pour me désaltérer au marigot va, tu as gagné car tu as su me dire les trois vérités, mais passe de temps en temps me rendre visite »c’est ainsi que le bouc a eu la vie sauve grâce à son intelligence
La hyène et le bouc
Le jour se leva et notre cher bouc se rendit à la prairie pour chercher à manger alors qu’il broutait paisiblement l’herbe. Le bouc salua de nouveau : ‘ bon… bon…bon… bonjour tonton » la hyène ne répondit pas il salua : “Bon… bon…. bonjours tont on »
Un homme vivait avec ses deux femmes et ses deux garçons, tiiga et yémbi un jour, la mère de yémbi, qui était la première femme, mourut la deuxième femme faisait semblant d’aimer yémbi l’orphelin, mais au fond, elle cherchait une solution pour le tuer afin que son enfant tiiga soit le seul héritier de la fortune de leur père chaque fois qu’elle cherchait les moyens de tuer yémbi, le chien de la cour la suivait de près'un jour, la méchante femme décida de mettre du poison dans la nourriture destinée à yémbi le soir, quand celui-ci revenait du pâturage avec les animaux, le chien accourut pour l’informer'arrivé, yémbi prit sa nourriture et alla l’enterrer dans les hautes herbes non loin de la concession la femme avait tout essayé, mais il était impossible de tuer l’orphelin elle décida alors de le tuer dans son sommeil en le surprenant dans la case où yémbi dormait avec tiiga dans cette case, yémbi avait une couverture noire et tiiga avait une couverture blanche le soir venu, le chien donna l’information à yémbi alors, yémbi prit ses précautions quand son demi-frère tiiga dormait profondément, il échangea les couvertures il se couvrit avec la couverture blanche et mit la couverture noire sur tiiga'au moment où les enfants dormaient profondément, la femme sortit de sa case munie d’une grosse pierre et pénétra dans la case des enfants sans hésiter, elle frappa fort celui qu’elle pensait être yémbi le matin, à sa grande surprise, elle vit l’orphelin s’étirer devant la case et comprit qu’elle venait de tuer son propre enfant
Yembi l'orphelin
Un homme vivait avec ses deux femmes, tiiga et yémbi. La mère de yéMBi, qui était la première femme, mourut la deuxième femme. Elle cherchait une solution pour le tuer afin que son enfant tiiga soit le seul héritier of la fortune of leur père. Le chien de la cour la suivait de près'un jour.
La grenouille et la mouche-maçonne étaient de très bonnes amies un jour, la grenouille demanda à la mouche-maçonne de l’accompagner à une fête chez ses oncles les deux amies partirent ensemble la fête était belle et il y avait beaucoup de nourriture à manger on apporta la nourriture aux illustres invitées la grenouille se lava d’abord les mains et devança la mouche-maçonne dans la maison'la mouche-maçonne finit enfin de laver ses mains et voulut rejoindre son amie chaque fois qu’elle se déplaçait, elle faisait du bruit (vouuuuu…), ce qui l’empêchait toujours de passer inaperçue le repas qu’on leur avait donné était très délicieux et la grenouille ne voulut pas le partager avec son amie mais que faire ? elle dit alors à la mouche-maçonne :« dépose tes sifflets dehors avant de rentrer car tu déranges tout le monde avec ton bruit »la mouche-maçonne ne pouvait pas s’en défaire, donc elle ne mangea pas effectivement, elle ne mangea point car à chaque fois qu’elle tentait de rentrer, on lui faisait la même remarque la grenouille mangea tout le repas et laissa la mouche-maçonne néanmoins, elles retournèrent ensemble à la maison, mais sans grande ambiance'un autre jour, il y avait aussi une fête chez les oncles de la mouche-maçonne elle ne voulut pas y aller seule et invita son amie la grenouille à l’accompagner elles arrivèrent ensemble au lieu de la fête cette fête était encore plus grandiose que celle chez les oncles de la grenouille'on leur apporta toutes sortes de nourritures et de boissons la mouche-maçonne se lava d’abord les mains et devança la grenouille dans la salle à manger elle attendit que la grenouille finisse de se laver les mains la grenouille ne pouvait se déplacer qu’à quatre pattes quand elle arriva dans la salle, son amie lui dit :« va te laver de nouveau les mains, car en venant, tu les as salies »la grenouille ne pouvant en aucun cas marcher autrement sans se salir les mains, la mouche-maçonne profita elle aussi à son tour et mangea toute la nourriture
La grenouille et la mouche
La grenouille et la mouche-maçonne étaient de très bonnes amies un jour. La grenouile demanda à la m Mouche-Maçonne de l’accompagner à une fête chez ses oncles les deux amies partirent ensemble. La mouChe-maça ne pouvait pas s’en défaire, donc elle ne mangea pas effectivement.
Un jour, la hyène tomba dans un puits et ne pouvait plus en sortir le singe, qui passait par là, entendit des cris venant du fond du puits il s’approcha et vit la hyène qui tentait vainement de sortir quand la hyène vit le singe, elle le supplia de l’aider à sortir du puits le singe dit :« hyène, si je t’aide à sortir de ce puits, seras-tu reconnaissante envers moi ? » d’une voix suppliante, la hyène répondit : « oui, oui ! je te serai très reconnaissante » le singe posa trois fois la même question et reçut trois fois la même réponse'la hyène était très fatiguée et affamée, car cela faisait plus d’une semaine qu’elle était au fond du puits sans manger ni boire le singe, malgré sa méfiance, prit son courage à deux mains et décida d’aider la hyène à sortir du puits il tendit alors sa queue au fond du puits, et la hyène s’agrippa avec force tout en disant : « tire ! tire ! tire plus fort ! » après un grand effort, le singe réussit à faire sortir la hyène du puits'contre toute attente, la hyène s’agrippa fortement à la queue de son sauveur, le singe, et ne voulut pas le laisser partir tout étonné du comportement de la hyène, le singe lui dit : « laisse ma queue ! laisse ma queue ! maintenant que tu es dehors » mais la hyène répliqua en ricanant : « ha ! ha ! ha ! qu’est-ce que tu croyais ? cela fait une semaine que je n’ai pas mangé et tu crois que je vais te laisser partir comme ça ? j’ai trop faim, moi, et je vais te manger » le singe, tout tremblant, supplia la hyène de le laisser partir mais la hyène, très affamée, n’écoutait pas les supplications du singe et répétait : « j’ai trop faim, j’ai trop faim, je vais te manger, te dévorer »le lièvre, qui passait par là, entendit les disputes et demanda : « qu’est-ce qui se passe ? qu’est-ce qui se passe, chers amis ? expliquez-vous » après avoir écouté les explications du singe et de la hyène, le lièvre dit : « hyène, laisse la queue du singe et explique-moi ce qui s’est passé » la hyène laissa la queue du singe, sauta dans le puits et commença à s’expliquer de nouveau c’est à ce moment-là que le lièvre fit signe au singe de se sauver en grimpant sur un arbre en même temps, le lièvre disparut dans la brousse, laissant la hyène affamée toute seule dans le puits
Le singe, la hyène et le lièvre
La hyène tomba dans un puits et ne pouvait plus en sortir le singe. Le singe dit :'seras-tu reconnaissante envers moi? » La hyèn répondit:'oui, oui! je te serai très reconnaisante ». Le sange posa trois fois la même question and reçut troisfois la hyènes réponse.
Il était une fois, le lièvre et la hyène se promenaient ensemble dans un gros village au cours de leur promenade, ils virent beaucoup de bonbons dans le creux d’un baobab ces bonbons appartenaient au lion, le roi des animaux à la vue des bonbons, la hyène gourmande dit au lièvre : « qu’ils sont beaux ces bonbons, ils ont l’air délicieux ramassons-les tous et allons les sucer » le lièvre l’en dissuada en disant : « nous ne devrions pas les toucher car ils ne nous appartiennent pas il est interdit de prendre quelque chose qui ne nous appartient pas c’est du vol » la hyène s’entêta et ramassa les bonbons du lion'chemin faisant, ils rencontrèrent le lion qui venait ramasser ses bonbons pour les donner à ses enfants à sa grande surprise, il n’y avait plus de bonbons dans le creux du grand baobab il comprit que les deux compères qu’il venait de rencontrer étaient les auteurs de ce vol'le lion retourna alors sur ses pas et appela les deux amis d’une grosse voix et sans détour, le lion leur dit : « je sais que c’est vous qui avez volé mes bonbons rendez-les-moi vite sinon je vais vous frapper videz rapidement vos sacs que je vérifie » le lièvre, tout tremblant, vida rapidement son sac sans parler quant à notre voleuse de bonbons, elle commença à pleurer tout en demandant pardon'le lion, tout fâché, prit un gros bâton et frappa copieusement la hyène voleuse qui s’enfuit tout en criant : « pardon, je ne vais plus recommencer, pardon, je ne vais plus recommencer »
Le lièvre, la hyène et les bonbons
Le lièvre and la hyène promenaient ensemble dans un gros village. Le lion venait ramasser ses bonbons pour les donner à ses enfants. Le liève, tout tremblant, vida rapidement son sac sans parler quant à notre voleuse de bonbons. The hyèn, t out fâché, prit un grosse bâton and frappa copieusement.
Il y a longtemps, bien longtemps, au moment où les animaux parlaient encore, vivaient dans une rivière des animaux grands, beaux, forts et gentils il y avait parmi eux des gros et des petits poissons, m’ba ponda le crapaud, m’ba bore l’hippopotame, m’na tabre la tortue, m’ba lara le canard, et m’ba gnibga le caïman'ils s’entendaient très bien et vivaient très heureux ensemble un jour, le caïman décida de sortir de l’eau pour découvrir la terre avec ses grands arbres, ses habitants et l’air frais qu’ils respiraient il partit très tôt le matin de l’eau et marcha dans la brousse jusqu’au soir la nuit tombée, il ne savait plus où se trouvait la rivière il continua de marcher jusqu’au matin, puis jusqu’à midi, mais il ne retrouvait toujours pas la rivière fatigué de marcher, il avait faim et très soif il se mit alors à pleurer et à crier :« au secours, au secours, sauvez-moi, je vais mourir éheu ! éheu ! éheu ! »il leva la tête et aperçut un petit garçon sur un arbre en train de chercher des œufs d’oiseaux :« s’il te plaît, petit garçon, dit-il, sauve-moi et je te serai très reconnaissant je suis sorti de la rivière pour découvrir la terre et je ne reconnais plus le chemin pour y retourner aide-moi, s’il te plaît »le petit garçon descendit alors de son arbre et dit au caïman :« je veux bien t’aider, mais promets-moi que tu ne me feras aucun mal en retour »« comment vais-je oser faire du mal à mon sauveur ? au contraire, je te ferai de gros cadeaux »convaincu, l’enfant chercha du bois et une longue corde et attacha solidement le caïman pour pouvoir le traîner jusqu’à la rivière arrivé au bord de l’eau, il détacha le caïman et lui dit au revoir mais le caïman ne voulait pas le laisser repartir, il lui dit alors :« merci beaucoup, petit garçon, mais tu vois, je suis tellement fatigué que je ne peux plus arriver au fond de l’eau tout seul ; s’il te plaît, amène-moi un peu plus loin »l’enfant s’avança jusqu’à ce que l’eau soit au niveau du genou et voulut se retourner, mais le caïman lui dit encore :« non, petit garçon, amène-moi un peu plus loin, s’il te plaît »l’enfant s’avança jusqu’à ce que l’eau soit au niveau de sa hanche et voulut retourner :« non, encore un tout petit peu, s’il te plaît »ce fut ainsi jusqu’à ce que l’eau soit à sa poitrine alors le caïman sauta sur lui, l’attrapa par le bras et lui dit :« ha ! ha ! ha ! petit homme, crois-tu que je vais te laisser partir ? cela fait deux jours que je n’ai rien mangé il faut que je te mange »l’enfant se mit alors à crier de toutes ses forces et tous les animaux qui étaient dans l’eau s’approchèrent pour voir et comprendre ce qui se passait lorsque l’enfant expliqua sa mésaventure, le canard eut pitié de lui et chercha à l’aider il dit alors :« tu mens, petit homme comment toi, tout petit, as-tu pu traîner ce gros caïman tout seul jusqu’ici ? il faudrait recommencer ça pour que je voie avant de te croire »ils sortirent tous de l’eau et l’enfant reprit les bois et la corde et attacha encore solidement le caïman alors le canard se mit à rire aux éclats et dit :« petit garçon, tu as sauvé cet animal ingrat et il veut te manger ta famille mange-t-elle la viande de caïman ? »« oui ! » répondit l’enfant« alors amène-le au village et mange-le avec ta famille c’est comme ça qu’on traite les ingrats »l’enfant traîna le caïman jusqu’au village accompagné du canard arrivé, tout le village accourut on tua le caïman et la maman de l’enfant prépara une bonne soupe pour la famille on donna deux gros morceaux au canard ce fut la fête au village et le grand-père de l’enfant demanda au canard de rester avec eux'c’est pourquoi aujourd’hui le canard vit avec les hommes mais repart de temps en temps à la rivière pour voir ses anciens amis
L'enfant et le caïman
Le caïman décida de sortir de l’eau pour découvrir la terre avec ses grands arbres, ses habitants and l‘air frais qu’ils respiraient. Il partit très tôt le matin de l'eau et marcha dans la brousse jusqu’au soir la nuit tombée. Il ne retrouvait toujours pas la rivière fatigué de marcher.
Il y a très très longtemps, au moment où les animaux parlaient comme les hommes, vivaient dans la savane africaine des animaux sauvages ils s’aimaient, se partageaient ce qu’ils avaient, se portaient secours les uns les autres et se mettaient ensemble pour tous les travaux la savane était très belle avec de grands arbres fruitiers et de l’eau partout'un jour, une grande sécheresse s’abattit sur la savane les rivières et les marigots séchèrent tous il n’y avait plus d’eau à boire dans toute la savane les animaux assoiffés commencèrent à mourir un à un, des plus petits aux plus grands'alors le lion, roi de la forêt, convoqua une grande réunion des animaux pour chercher une solution à la situation chacun prit la parole à tour de rôle pour faire des propositions au tour de m’ba fanni le lièvre, il s’exprima ainsi :« mes chers frères et sœurs, l’heure est grave nous devons agir vite et bien sinon nous allons tous mourir de soif alors nous allons partir chez les humains acheter des outils pour venir creuser un grand puits et tout le monde pourra boire l’eau de ce puits jusqu’à la saison des pluies êtes-vous d’accord ? »« oui, oui, très bonne idée, nous sommes tous d’accord » répondit l’assemblée'ainsi, ils achetèrent les outils et pendant dix jours, ils creusèrent le puits jusqu’à trouver de l’eau mais dès que le roi m’ba pouna vit que l’eau remplissait le puits, il chassa tous les animaux et se coucha au bord du puits pour les empêcher de boire l’eau : « celui qui ose s’approcher, je le tue car c’est mon puits à moi seul je suis le roi »les animaux firent une délégation pour venir négocier avec le roi lion, mais il refusa m’ba gounaza le singe, m’ba menda le serpent, m’ba tchampouem l’épervier vinrent pleurer devant le lion pour qu’il ait pitié mais il les chassa tous'alors m’ba yibre l’éléphant convoqua une autre réunion de tous les animaux sauf le lion pour voir comment le convaincre tous les animaux parlèrent sans trouver de solutions finalement, m’ba fanni le lièvre, qui n’avait pas encore parlé, s’écria : « hé ! j’ai trouvé ; j’ai un plan laissez-moi faire et vous verrez le lion saura que l’intelligence vaut mieux que la force »aussitôt, il s’enfonça dans la brousse et revint quelques temps après avec une longue corde bien solide autour de ses épaules, en courant dans la direction du puits gardé par le lion il criait en disant : « hé ! hé ! alerte ! alerte ! au secours ! abritez-vous »le lion l’arrêta et dit : « que se passe-t-il ? pourquoi cours-tu si vite en criant ? »« euh ! euh ! sa majesté, c’est terrible, il y a un grand vent qui arrive et qui emporte tout sur son passage je cours pour aller attacher mes enfants contre un arbre pour que le vent ne les emporte pas »« ah non ! pas question je suis ton roi c’est moi qui doit être attaché le premier pour que le vent ne m’emporte pas dépêche-toi et viens m’attacher contre ce grand arbre, sinon je te déchire tout de suite ! »sans attendre, le lièvre attacha solidement le lion contre l’arbre quand il finit, il se mit à crier et à appeler les autres animaux en chantant et en dansant :« j’ai attaché le lion là là là là là là - làaa là ; j’ai attaché le lion là là là là là là - làa là ; venez boire à son puits là la la là là là - laaa là ; venez boire à son puits là là là là là là - làa là »tous les animaux accoururent chacun but bien et se lava en dansant et en se moquant du lion il resta attaché pendant dix jours sans rien boire ni manger il eut très soif à son tour et demanda pardon aux autres animaux qui ne l’écoutaient même plus'mais m’na bo la souris est une traîtresse elle partit voir le lion en disant : « veux-tu que je te libère, grand roi ? » le lion accepta et la souris se mit à croquer la corde qui avait servi à l’attacher jusqu’à la couper'une fois libéré, le lion furieux piétina la souris et l’enfonça dans le sol, puis courut au puits boire de l’eau avant de se cacher dans l’herbe pour attendre l’arrivée des autres animaux quand il aperçut le lièvre qui venait pour boire, il se lança à sa poursuite en rugissant très fort comme le lièvre courait vite, il sauta dans les herbes et s’enfuit'c’est pourquoi aujourd’hui m’na bo la souris vit sous le sol et lorsque m’ba fanni le lièvre voit le lion, il court se cacher
Le puits du lion
The Lion, roi de la forêt, convoqua une grande réunion des animaux pour chercher une solution à la situation. Le lion, roI de theforêt convoquait une grandières réunion de animaux. Le roi m’ba pouna vit que l’eau, l'eau  vit que le roi  mourir de soif. La savane était très belle avec de grands arbres fruitiers et de l‘eau partout'un jour.
Autrefois, le coq et le chien vivaient en brousse avec les autres animaux ils étaient de bons amis un jour, ils décidèrent d’aller vivre chez l’homme (les humains) ils partirent de bon matin et arrivèrent le soir chez l’homme où ils furent reçus avec des honneurs ils mangeaient très bien et ils étaient tous contents'un beau matin, l’homme les réunit et leur dit : « je vous aime beaucoup tous les deux à partir d’aujourd’hui, vous êtes mes amis je vais vous donner chacun un nom » il appela le coq, m’ba ko, et le chien, m’ba guie il ajouta : « chez moi ici, je n’aime pas les disputes celui qui ne respectera pas cette règle sera tué et je mangerai sa viande est-ce que vous avez compris ? » nos deux amis (le coq et le chien) répondirent : « oui maître »un jour, dans l’après-midi, il faisait très chaud et le chien dormait paisiblement à côté du grenier il faisait de beaux rêves pendant ce temps, le coq, qui avait passé tout son temps à picorer les grains par terre, finit par monter sur une perche et chanta de toutes ses forces : « cocorico-cocorico, il fait bon vivre chez l’homme, cocorico ! » il répétait cela sans cesse« oh ! tais-toi, sale bête, tu déranges tout le monde » s’exclama le chien sans ouvrir les yeux« tant pis pour les paresseux, ce n’est pas l’heure de dormir » répliqua le coq furieux, le chien se dressa et le coq à son tour sauta au sol face à face, ils commencèrent à se disputer pendant ce temps, biene l’oiseau, assis sur le toit de la maison, observait tout'le chien lui dit : « moi, m’ba guié, je suis le plus aimé dans cette maison ; mon maître me sert à manger dans un joli plat comme un roi, alors que toi, m’ba ko, on jette ta nourriture par terre et quand il est assis dans son fauteuil, je suis le seul à pouvoir m’approcher de lui et il me caresse tout doucement la tête et le dos il m’a même acheté un joli collier en or et chaque fois que je suis malade, il m’amène gentiment chez le vétérinaire ha ! ha ! ha ! tu vois que je suis aimé plus que toi »m’ba ko répliqua : « c’est faux, et tu sais bien que c’est moi le plus aimé il m’a construit une belle maison où il ne fait pas froid mais toi, tu dors dehors dans le froid tu es notre gardien et je dors paisiblement la nuit pendant que tu me gardes quant à la nourriture, on me la dépose partout et je mange comme je veux jusqu’à ce que je sois fatigué mais toi, c’est le restant de la nourriture qu’on te donne dans un vieux plat troué et on te jette les os par la fenêtre ton histoire de collier en or, c’est plutôt un collier en cuir pour pouvoir t’enchaîner quand il y a des visiteurs et moi, quand le maître voyage, je monte sur le cheval avec lui, pendant ce temps toi, tu cours derrière nous comme un vieux fou et les épines te piquent les pattes sale bête, tu as intérêt à repartir dans ta brousse pour chasser les rats ha ! ha ! ha ! »à ces mots, le chien, très furieux, se mit à poursuivre le coq en disant : « attends que je t’attrape, maudite volaille ; je vais t’arracher toutes tes plumes waah ! waah ! waah ! waah ! » le coq s’enfuit de toutes ses forces en volant au-dessus du chien c’est pourquoi de nos jours, quand le coq chante, le chien aboie pour qu’il se taise et ils ne sont plus amis depuis ce jour, les hommes ont commencé à manger la viande du coq et celle du chien
Le coq et le chien
Le coq et le chien vivaient en brousse avec les autres animaux. L’homme les réunit et leur dit : ‘ je vous aime beaucoup tous tous les deux, vous êtes mes amis je vais vous donner chacun un nom » Le coq, m’ba ko, et le Chien, m'ba guie, répétait cela sans cesse.
Un jour, la hyène, lors de sa promenade, aperçut un âne bien gros qui broutait l’herbe tout seul loin du village la hyène salua gentiment l’âne et lui demanda :« que fais-tu tout seul ici loin du village ? »« tu vois bien que je suis en train de brouter l’herbe fraîche, » répondit l’âne« n’as-tu pas peur d’être seul ? que ferais-tu si quelque chose t’arrivait ? »« je sais me défendre, moi, je n’ai aucune crainte, » répliqua l’âne« mais dis-moi, avec quoi te défendras-tu si on venait à t’agresser ? »« avec ma patte avant droite »à ces mots, la hyène s’éclipsa et attendit la nuit pour revenir dévorer l’âne en évitant sa patte avant quand elle arriva, elle marcha sur la pointe des pieds derrière l’âne et s’apprêtait à bondir sur ses fesses celui-ci lui donna un bon coup de patte qui l’envoya au sol à plusieurs mètres'elle se releva et s’enfuit chez elle elle était blessée et sa femme la soigna quelques jours plus tard, elle revint au même endroit et trouva toujours l’âne en train de brouter l’herbe elle lui demanda :« j’ai appris que tu as été agressé l’autre jour, avec quoi as-tu frappé ton agresseur ? »« oh ! avec juste la patte arrière, mais je l’ai raté, je l’ai juste frôlé »à cette révélation, la hyène se mit à courir en disant :« si c’est ta patte arrière qui m’a frôlé et j’ai eu autant mal, si ta patte avant me frappe en plein crâne, je suis morte »elle laissa l’âne tranquille
La hyène et l'âne
La hyène salua gentiment l’âne et lui demanda :« que fais-tu tout seul ici loin du village? »« tu vois bien que je suis en train de brouter l”herbe fraîche, » répondit l‘âne. La hyèn s’éclipsa et attendit la nuit pour revenir dévorer l'âne en évitant sa patte.
Un jour, la tourterelle dit à la tortue : « l’intelligence d’une personne est un bon remède pour son prochain » mais la tortue nia et demanda à la tourterelle de le prouver'alors les deux amies se suivirent pour aller chercher du karité arrivées, la tortue dit à la tourterelle : « tu vois bien que je ne peux pas monter sur un arbre ; monte et fais tomber les karités et moi je vais les rassembler quand tu descendras, nous mangerons ensemble » la tourterelle accepta et, d’un coup d’ailes, se trouva au sommet de l’arbre elle faisait tomber les karités bien mûrs et la tortue les rassemblait'entre-temps, la tourterelle aperçut du haut de l’arbre une femme avec un panier sur la tête qui venait ramasser les noix de karité la tortue ne pouvait pas la voir et la tourterelle ne lui dit rien'la femme arriva sous l’arbre et aperçut la tortue alors elle déposa son panier et courut attraper la tortue elle la plaça au fond du panier, mit les noix sur elle, puis souleva le panier pour partir'voyant que la tortue était en danger, la tourterelle se laissa tomber de l’arbre en se débattant comme si elle était blessée alors la femme redéposa le panier et courut pour attraper la tourterelle mais celle-ci sauta et tomba à quelques mètres de la femme elle courut de nouveau pour la prendre, mais la tourterelle sauta et tomba encore plus loin elle fit ainsi jusqu’à ce que la femme soit bien loin de son panier'pendant ce temps, la tortue profita de l’occasion pour se débattre, renverser le panier, puis sortir et se sauver à ce moment, la tourterelle s’envola et laissa la femme seule point de tortue et point de tourterelle'lorsque la femme partit, la tourterelle retrouva la tortue et lui dit : « tu vois maintenant que l’intelligence de quelqu’un est bien un remède pour son prochain ? »
La tourterelle et la tortue
La tortue nia et demanda à la tourterelle de le prouver. La tortue  faisait tomber les karités bien mûrs et la tortue les rassemblait. La femme redéposa le panier et courut pour attraper la tortUE. La Tortue sauta et tomba encore plus loin elle fit ainsi jusqu’à ce que la femme soit bien loin.
Dans un village vivait une belle poule et ses huit enfants elle était beaucoup aimée par son maître à cause de la beauté de son plumage elle s’appelait kourda la belle dans le village voisin, vivait également tchampouem, un grand épervier très rapide et très fort les deux oiseaux se connaissaient très bien et se rendaient souvent visite'un jour, la poule s’accrocha à un arbuste et sa belle robe se déchira toute découragée, elle se rendit chez l’épervier pour lui emprunter son aiguille afin de coudre sa robe« bonjour monsieur l’épervier, peux-tu me prêter ton aiguille pour que je puisse coudre ma robe ? elle est déchirée et n’est plus jolie »« euh ! je ne donne jamais mon aiguille à quelqu’un, mais comme c’est toi, je te la passe mais conserve-la bien et retourne-la-moi dès que tu auras fini, sinon je vais me fâcher »et l’épervier remit l’aiguille à la mère poule qui s’en retourna toute joyeuse arrivée dans son village, elle s’assit au pied d’un grand arbre et très soigneusement se mit à coudre sa robe sous le regard admiratif de ses poussins lorsqu’elle finit de la coudre, elle l’essaya elle fut tellement contente de sa belle robe qu’elle abandonna l’aiguille en sautillant avec ses enfants'le lendemain matin très tôt, l’épervier vint se percher devant la maison de la poule et réclama son aiguille la poule fouilla partout en soulevant la poussière avec ses pattes mais ne trouva rien elle demanda à l’épervier de revenir le lendemain matin alors l’épervier la mit en garde en disant : « je t’avais prévenue ; si je viens demain et que je ne trouve pas mon aiguille, je prends un de tes enfants et je le mange »le lendemain matin très tôt, l’épervier revint la poule, en pleurant, fouilla encore de gauche à droite, par-ci, par-là, mais peine perdue, point d’aiguille alors l’épervier sortit ses puissantes griffes, saisit un poussin, puis s’en alla le manger dans son village sur un arbre'ce fut ainsi chaque jour jusqu’à ce qu’il ne resta plus que quatre poussins alors la poule décida de se révolter pour protéger ses enfants quand l’épervier s’avança pour prendre un autre poussin, kourda la belle se dressa sur ses pattes et partit à l’attaque de l’épervier qui se sauva sans rien prendre'c’est pourquoi de nos jours, lorsque l’épervier voit une poule avec ses enfants, il cherche à en prendre à cause de son aiguille que la poule a fait perdre
La poule et l'épervier
Dans un village vivait une belle poule et ses huit enfants. Elle était beaucoup aimée par son maître à cause of la beauté of son plumage. La poulle s’accrocha à un arbuste et sa belle robe se déchira toute découragée. Elie se rendit chez l’épervier pour lui emprunter son aiguille afin de coudre sa robe.
Dans un village vivait une chienne avec ses trois enfants un jour, maman chienne souffrait de maux de ventre pendant qu’elle se tordait de douleur, ses petits ne pensaient qu’à leur ventre et ne se souciaient pas de la maladie de leur mère'alors maman chienne les appela et dit :« ça ne vous fait pas mal de me voir souffrir ? si vous ne trouvez pas de remède pour me soigner avant midi, je vais mourir aujourd’hui »« mère, que pouvons-nous faire ? nous ne connaissons aucun guérisseur, » répondirent les chiots'la mère chienne les conseilla d’aller en brousse pour voir le lièvre les trois chiots coururent chez le lièvre, chacun voulant se montrer le plus rapide arrivés en brousse, ils trouvèrent le lièvre :« bonjour monsieur le lièvre »« salut les amis, qu’est-ce qui vous amène en brousse ici ? »« notre mère est très malade et elle nous envoie chez toi pour demander un remède »« de quoi souffre-t-elle ? » demanda le lièvre« elle a des maux de ventre depuis plusieurs jours ; c’est comme un empoisonnement »« ah ! je vois, votre mère a dû avaler quelque chose qui ne convient pas à son ventre, » dit le lièvre « malheureusement, je ne connais pas de remède pour ça ; il faut aller voir la hyène »les trois chiots retournèrent à la maison et avaient tous peur d’aller chez la hyène chacun trouva un prétexte pour ne pas y aller le plus petit regarda sa mère qui souffrait puis, ne supportant pas de la voir ainsi, décida de prendre le risque pour la sauver il demanda la bénédiction de sa mère et courut dans la brousse pour voir la hyène quand il entra chez la hyène, celle-ci se leva et sa salive commença à couler, puis elle dit :« quel vent t’a pris de venir te déposer dans ma gueule comme ça ? »« excuse-moi, mme hyène, c’est ma mère qui souffre de maux de ventre et le lièvre nous a dit que tu es la seule à avoir le secret de guérir ce mal, » répondit le chiot« c’est vrai, j’ai le secret de soigner les maux de ventre mais l’embarras, c’est que je ne vois pas celui qui va apporter le remède à ta mère ? » dit la hyène« et moi ? » s’étonna le chiot« hi ! hi ! hi ! laisse partir que vais-je manger aujourd’hui ? » s’écria la hyène« tu as raison, » reprit le chiot, « donne-moi quand même le remède, et ensuite tu pourras me manger »« bon … ! comme tu veux il suffit que ta mère mange de l’herbe fraîche et amère et boive un peu d’eau ensuite, elle n’a qu’à vomir deux fois et elle sera guérie »« merci beaucoup, madame hyène, je te suis très reconnaissant maintenant je suis à toi, tu peux me manger »toute contente, la hyène rentra dans la cuisine pour chercher son coupe-coupe pendant ce temps, le chiot profita pour s’enfuir quand la hyène sortit de la maison, le chiot était déjà très loin ; elle tenta de le rattraper mais en vain le chiot apporta le remède à sa mère qui fut guérie'depuis ce jour, les chiots obéissent à leur mère
Les trois chiots et leur mère
Maman chienne souffrait de maux de ventre pendant qu’elle se tordait de douleur. Ses petits ne pensaient qu'à leur ventre et ne se souciaient pas de la maladie de leur mère. La mère chienne les appela et dit :« ça ne vous fait pas mal de me voir souffrir? si vous ne trouvez pas de remède pour me soigner avant midi, je vais mourir aujourd’hui »
Dans la brousse, il y avait un grand karité qui produisait de très bons fruits très souvent, les animaux se battaient pour cueillir les fruits mûrs pour éviter les bagarres, les animaux de la brousse décidèrent un jour d’aller cueillir les fruits non mûrs et de les mettre sous terre pendant trois jours afin qu’ils mûrissent ainsi, ils pourraient en faire un partage équitable'chose dite, chose faite, ils enterrèrent beaucoup de fruits et attendirent le troisième jour pour le partage la hyène, très gourmande et égoïste, alla la nuit du deuxième jour et déterra tout le karité qu’elle mangea seule'le lendemain, les animaux se retrouvèrent pour déterrer le karité, mais le trou était vide alors le lion décida de retrouver le voleur il conduisit tous les animaux devant une rivière sacrée et dit :« chacun de nous va jurer en disant : si c’est moi qui ai volé le karité, la rivière n’a qu’à m’emporter, puis se jeter dans la rivière et en ressortir le fautif sera emporté par l’eau »le lièvre fut le premier à se soumettre à l’épreuve et il sortit indemne ce fut le tour de la girafe, du buffle, du lion, jusqu’à la hyène'à son tour, la hyène jura, mais trouva une astuce pour ne pas tomber dans la rivière elle recommença plusieurs fois ; mais finalement, le lion l’obligea à tomber dans la rivière et l’eau l’emporta très loin car c’était elle la voleuse
Les animaux de la brousse et le karité
Le lion décida de retrouver le voleur il conduisit tous les animaux devant une rivière sacrée. La hyène, très gourmande et égoïste, alla la nuit du deuxième jour et déterra tout le karité qu’elle mangea seule'le lendemain. Le lion l’obligea à tomber dans la rivIère et l‘eau l�’emporta trèS loin car c’était elle la la la.
Il était une fois, un cultivateur qui sema des pois de terre le champ produisit beaucoup et le cultivateur en récolta une grande quantité qu’il conserva dans un grenier la même année, une famine frappa les animaux de la brousse alors le lièvre trouva un plan pour se nourrir avec sa famille à partir du grenier du cultivateur il se rendait au village en l’absence des grandes personnes et trouvait un enfant à la maison il disait à l’enfant d’aller enlever des pois de terre et de lui amener pour qu’il en fasse un tour de magie'quand l’enfant lui apportait une certaine quantité, il prononçait des formules en alignant les grains de pois de terre sur le sol de sorte à présenter une belle image l’enfant, tout content, applaudissait et le lièvre emportait la quantité de pois de terre pour manger avec sa famille au retour des parents, l’enfant leur expliqua :« il y a quelqu’un qui vient jouer avec moi en votre absence et emporte des pois de terre en repartant »les parents guettaient donc l’occasion pour attraper leur voleur'la hyène, qui constata qu’il y avait toujours à manger chez le lièvre, envoya sa femme pour demander le secret à la femme du lièvre celle-ci lui expliqua tout, et elle rapporta à la hyène qui décida d’aller flatter l’enfant'elle fit la même chose que le lièvre, mais sa gourmandise la poussa à consommer toute la quantité de pois de terre et à boire de l’eau, puis elle s’endormit elle dormit jusqu’à ce que les parents de l’enfant viennent la trouver ceux-ci l’attrapèrent, l’attachèrent solidement et tout le village sortit pour bastonner la hyène jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse
Le lièvre, la hyène et les pois de terre
Le cultivateur en récolta une grande quantité qu’il conserva dans un grenier la même année, une famine frappa les animaux de la brousse alors le lièvre trouva un plan pour se nourrir avec sa famille. L’enfant lui apportait une certaine quantite, il prononçait des formules en alignant les grains de pois de terre sur le sol de sorte à présenter une belle image.
Un jour, la chenille a perdu sa belle-mère dans un village lointain informée, elle se prépara pour s’y rendre en cours de route, elle rencontra le coq qui lui demanda :« où vas-tu comme ça, madame la chenille ? »« je vais aux funérailles de ma belle-mère »« veux-tu que je t’accompagne ? » dit le coq« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-moi, » répondit la chenille'les deux animaux se mirent en route en chemin, ils rencontrèrent le chat qui posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit le coq« voulez-vous que je vienne avec vous ? »« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous, » répondit le coq'les trois animaux poursuivirent leur route plus loin, ils rencontrèrent le chien qui posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit le chat« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda le chien« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »les quatre animaux se mirent en route chemin faisant, ils rencontrèrent la hyène qui leur posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit le chien« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda la hyène« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »les cinq animaux continuèrent leur chemin ils rencontrèrent par la suite le lion qui posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit la hyène« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda le lion« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »les six animaux progressèrent dans leur marche ils rencontrèrent l’éléphant qui leur posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit le lion« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda l’éléphant« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »les sept animaux se mirent en route ils rencontrèrent le lièvre qui posa les mêmes questions :« où allez-vous comme ça en dandinant ? »« nous allons aux funérailles de la belle-mère de la chenille, » répondit l’éléphant« voulez-vous que je vienne avec vous ? » demanda le lièvre« bien sûr, avec plaisir, viens et suis-nous »le lièvre sauta et monta sur le dos de l’éléphant, et le peloton se mit en route après quelques temps de marche, le lièvre s’écria :« qui est devant et la marche est si lente comme ça ? »« c’est la chenille, » répondit le groupe« mais qu’est-ce que le coq attend pour l’avaler ? »alors le coq sauta sur la chenille et l’avala, et le voyage se poursuivit ensuite, le lièvre s’écria de nouveau :« qui est devant et la marche est si lente comme ça ? »« c’est le coq, » répondit le groupe« mais qu’est-ce que le chat attend pour le manger ? »alors le chat sauta sur le coq et le mangea le voyage se poursuivit quelques temps encore, le lièvre s’écria de nouveau :« qui est devant et la marche est si lente comme ça ? »« c’est le chat, » répondit le groupe« mais qu’est-ce que le chien attend pour le manger ? »alors le chien sauta sur le chat et le mangea le voyage se poursuivit'le lièvre procéda ainsi jusqu’à ce que l’éléphant reste seul avec lui alors, pendant que l’éléphant avançait, le lièvre coupait des herbes et les mettait dans les oreilles de l’éléphant plus tard, il dit à l’éléphant :« n’as-tu pas une boîte d’allumettes pour moi ? je veux fumer ma pipe »« bien sûr que je l’ai toujours sur moi, » répondit l’éléphant qui remit l’allumette au lièvre'alors le lièvre craqua l’allumette et la jeta dans les oreilles de l’éléphant et l’herbe prit feu il sauta et descendit, laissant l’éléphant se débattre avec le feu jusqu’à mourir et le lièvre resta seul, point de funérailles et point d’amis
Les funérailles de la belle mère de la chenille
La chenille a perdu sa belle-mère dans un village lointain informée. Elle se prépara pour s’y rendre en cours de route, elle rencontra le coq who lui demanda :« où vas-tu comme ça, madame la chenile? »« je vais aux funérailles de ma belle mère » dit le coQ.
Il était une fois un lion qui vivait dans une belle maison avec ses petits après chaque chasse, il fumait la viande et la conservait pour nourrir ses enfants un jour, un lièvre curieux suivit les traces du lion jusqu’à sa maison et se cacha pour observer comment le lion entrait et sortait'quand le lion partait chasser, le lièvre se glissait dans la maison il prenait soin des lionceaux en les lavant et en les nourrissant, puis mangeait à son tour et emportait une partie de la viande pour sa propre famille les lionceaux racontaient au lion que «tonton» les avait nourris et lavés en son absence intrigué, le lion décida de découvrir qui était ce mystérieux tonton pour le remercier'un jour, la hyène, alertée par sa femme, suivit les traces du lièvre jusqu’à la maison du lion le lièvre expliqua à la hyène comment il prenait soin des lionceaux et la mit en garde contre tout comportement négatif envers eux'ils entrèrent ensemble dans la maison pendant que le lièvre s’occupait des lionceaux, la hyène dévorait rapidement de gros morceaux de viande après avoir pris soin des petits, le lièvre mangea quelques morceaux et en prit pour sa famille la hyène, quant à elle, emporta trois gigots de bœuf pour une grande fête avec sa famille'le lendemain matin, la hyène se précipita devant la porte du lion, impatiente de le voir partir dès que le lion sortit, la hyène entra les lionceaux coururent vers elle en demandant : «tonton, lave-moi ! tonton, caresse-moi ! tonton, je veux boire !» mais la hyène, trop occupée à dévorer la viande, les ignora agacée par leurs demandes, elle donna un violent coup de patte qui blessa mortellement un lionceau'alerté par les cris de ses enfants, le lion revint en courant et trouva la hyène en train de dévorer la viande, avec un de ses petits gravement blessé furieux, le lion bondit sur la hyène et la déchira en deux morceaux'pendant ce temps, le lièvre entra dans la maison voyant la scène, il fit demi-tour et s’enfuit le lion le poursuivit sur une longue distance, mais ne parvint pas à le rattraper le lièvre échappa au danger grâce à sa rapidité
Le festin du lion
Un lion vivait dans une belle maison avec ses petits après chaque chasse. Un lièvre curieux suivit les traces du lion jusqu’à sa maison. Le lionceaux racontaient au lion that ‘tonton’ les avait nourris et lavés. Le liève expliqua to la hyène comment il prenait soin des lionceau.
Un jour, le lièvre rencontra la tortue qui se rendait chez ses oncles maternels dans un village voisin« où vas-tu, madame tortue ? » demanda le lièvre« je vais chez mes oncles maternels, » répondit la tortue« oh ! à cette allure, tu en as pour un an avant d’y arriver, » répliqua le lièvre en se moquant« tu te crois plus rapide que moi ? tu te trompes ! » lança la tortue« ha ! ha ! ha ! si tu cours plus vite que moi, je me tue, » se moqua le lièvre« eh bien, parions et on verra qui va gagner, » proposa la tortue« très bien, j’accepte le défi dans une semaine, on se retrouvera ici devant tous les animaux et on courra jusqu’au marigot, » répondit le lièvre la perdrix fut désignée comme arbitre'la veille de la course, la tortue prit soin de disposer de belles carottes tout au long du chemin le jour venu, tous les animaux sortirent pour voir le spectacle et surtout pour admirer la rapidité du lièvre'au signal de la perdrix, le lièvre démarra en trombe tandis que la tortue avançait doucement à quelques mètres, le lièvre aperçut les belles carottes et ne put résister ; il s’arrêta pour manger en se disant : « ouf ! de toute façon, je vais rattraper le retard tout de suite » chaque fois qu’il s’arrêtait pour manger, la tortue passait doucement devant lui il traîna ainsi jusqu’à ce que la tortue franchisse la ligne d’arrivée en premier et soit déclarée vainqueur malgré sa rapidité, le lièvre perdit la course contre l’animal le plus lent
Le pari du lièvre et la tortue
Le lièvre rencontra la tortue qui se rendait chez ses oncles maternels dans un village. La tortue prit soin de disposer de belles carottes tout au long du chemin le jour venu. Tous les animaux sortirent pour voir le spectacle et surtout pour admirer la rapidité du lièvae'au signal de la perdrix. Le liève perdit la course.
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