Search is not available for this dataset
text
stringlengths 0
25.1k
|
---|
Structures algorithmiques. |
Les concepts en œuvre en algorithmique, par exemple selon l'approche de N. Wirth pour les langages les plus répandus (Pascal, C), sont en petit nombre. Ils appartiennent à deux classes : |
Ce découpage est parfois difficile à percevoir pour certains langages (Lisp, Prolog…) plus basés sur la notion de récursivité où certaines structures de contrôle sont implicites et, donc, semblent disparaître. |
Correction, complétude, terminaison. |
Ces trois notions « correction », « complétude », « terminaison » sont liées, et supposent qu'un algorithme est écrit pour résoudre un problème. |
La terminaison est l'assurance que l'algorithme terminera en un temps fini. Les preuves de terminaison font habituellement intervenir une fonction entière positive strictement décroissante à chaque « pas » de l'algorithme. |
Étant donné la garantie qu'un algorithme terminera, la preuve de correction doit apporter l'assurance que si l'algorithme termine en donnant un résultat, alors ce résultat est effectivement une solution au problème posé. Les preuves de correction font habituellement intervenir une spécification logique que doivent vérifier les solutions du problème. La preuve de correction consiste donc à montrer que les résultats de l'algorithme vérifient cette spécification. |
La preuve de complétude garantit que, pour un espace de problèmes donné, l'algorithme, s'il termine, donnera l'ensemble des solutions de l'espace du problème. Les preuves de complétude demandent à identifier l'espace du problème et l'espace des solutions pour ensuite montrer que l'algorithme produit bien le second à partir du premier. |
Complexité algorithmique. |
Les principales notions mathématiques dans le calcul du coût d’un algorithme précis sont les notions de domination (notée "O(f(n))", « grand o »), où "f" est une fonction mathématique de "n", variable désignant la quantité d’informations (en bits, en nombre d’enregistrements) manipulée dans l’algorithme. En algorithmique on trouve souvent des complexités du type : |
Sans entrer dans les détails mathématiques, le calcul de l’efficacité d’un algorithme (sa "complexité algorithmique") consiste en la recherche de deux quantités importantes. La première quantité est l’évolution du nombre d’instructions de base en fonction de la quantité de données à traiter (par exemple, pour un algorithme de tri, il s'agit du nombre de données à trier), que l’on privilégiera sur le temps d'exécution mesuré en secondes (car ce dernier dépend de la machine sur laquelle l'algorithme s'exécute). La seconde quantité estimée est la quantité de mémoire nécessaire pour effectuer les calculs. Baser le calcul de la complexité d’un algorithme sur le temps ou la quantité effective de mémoire qu’un ordinateur particulier prend pour effectuer ledit algorithme ne permet pas de prendre en compte la structure interne de l’algorithme, ni la particularité de l’ordinateur : selon sa charge de travail, la vitesse de son processeur, la vitesse d’accès aux données, l’exécution de l’algorithme (qui peut faire intervenir le hasard) ou son organisation de la mémoire, le temps d’exécution et la quantité de mémoire ne seront pas les mêmes. |
Souvent, on examine les performances « au pire », c'est-à-dire dans les configurations telles que le temps d'exécution ou l'espace mémoire est le plus grand. Il existe également un autre aspect de l'évaluation de l'efficacité d'un algorithme : les performances « en moyenne ». Cela suppose d'avoir un modèle de la répartition statistique des données de l'algorithme, tandis que la mise en œuvre des techniques d'analyse implique des méthodes assez fines de combinatoire et d'évaluation asymptotique, utilisant en particulier les séries génératrices et des méthodes avancées d'analyse complexe. L'ensemble de ces méthodes est regroupé sous le nom de combinatoire analytique. |
On trouvera dans l’article sur la théorie de la complexité des algorithmes d’autres évaluations de la complexité qui vont en général au-delà des valeurs proposées ci-dessus et qui classifient les problèmes algorithmiques (plutôt que les algorithmes) en classes de complexité. |
Quelques indications sur l’efficacité des algorithmes et ses biais. |
L'efficacité algorithmique n’est souvent connue que de manière asymptotique, c’est-à-dire pour de grandes valeurs du paramètre "n". Lorsque ce paramètre est suffisamment petit, un algorithme de complexité asymptotique plus grande peut en pratique être plus efficace. Ainsi, pour trier un tableau de (c’est un paramètre de petite taille), il est inutile d’utiliser un algorithme évolué comme le tri rapide (l’un des algorithmes de tri asymptotiquement les plus efficaces en moyenne) : l’algorithme de tri le plus simple à écrire sera suffisamment efficace. |
Entre deux algorithmes informatiques de complexité identique, on utilisera celui dont l’occupation mémoire est moindre. L’analyse de la complexité algorithmique peut également servir à évaluer l’occupation mémoire d’un algorithme. Enfin, le choix d’un algorithme plutôt qu’un autre doit se faire en fonction des données que l’on s’attend à lui fournir en entrée. Ainsi, le tri rapide, lorsque l’on choisit le premier élément comme pivot, se comporte de façon désastreuse si on l’applique à une liste de valeurs déjà triée. Il n’est donc pas judicieux de l’utiliser si on prévoit que le programme recevra en entrée des listes déjà presque triées ou alors il faudra choisir le pivot aléatoirement. |
D'autres paramètres à prendre en compte sont notamment : |
Approches pratiques. |
L'algorithmique a développé quelques stratégies pour résoudre les problèmes : |
Les heuristiques. |
Pour certains problèmes, les algorithmes ont une complexité beaucoup trop grande pour obtenir un résultat en temps raisonnable, même si l’on pouvait utiliser une puissance de calcul phénoménale. On est donc amené à rechercher la solution de façon non systématique (algorithme de Las Vegas) ou de se contenter d'une solution la plus proche possible d’une solution optimale en procédant par essais successifs (algorithme de Monte-Carlo). Puisque toutes les combinaisons ne peuvent être essayées, certains choix stratégiques doivent être faits. Ces choix, généralement très dépendants du problème traité, constituent ce qu’on appelle une heuristique. Le but d’une heuristique n'est donc pas d'essayer toutes les combinaisons possibles, mais de trouver une solution en un temps raisonnable et par un autre moyen, par exemple en procédant à des tirages aléatoires. La solution peut être exacte (Las Vegas) ou approchée (Monte-Carlo). Les "algorithmes d'Atlantic City" quant à eux donnent de façon probablement efficace une réponse probablement juste (disons avec une chance sur cent millions de se tromper) à la question posée. |
C’est ainsi que les programmes de jeu d’échecs ou de jeu de go (pour ne citer que ceux-là) font appel de manière très fréquente à des heuristiques qui modélisent l’expérience d’un joueur. Certains logiciels antivirus se basent également sur des heuristiques pour reconnaître des virus informatiques non répertoriés dans leur base, en s’appuyant sur des ressemblances avec des virus connus, c'est un exemple d'algorithme d'Atlantic City. De même le problème SAT qui est l'archétype du problème NP-complet donc très difficile est résolu de façon pratique et efficace par la mise au point d'heuristiques. |
Exemples d’algorithmes, de problèmes, d'applications ou domaines d'application. |
Il existe un certain nombre d’algorithmes classiques, utilisés pour résoudre des problèmes ou plus simplement pour illustrer des méthodes de programmation. On se référera aux articles suivants pour de plus amples détails (voir aussi liste des algorithmes) : |
Politique en Argentine |
L'Argentine est une république présidentielle multipartite, où le président est à la fois chef de l'État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement et le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et les deux chambres du Congrès. Le pouvoir judiciaire est indépendant des deux premiers. |
Pouvoir exécutif. |
Les élections présidentielles se déroulent en un ou deux tours. Si aucun candidat ne récolte plus de 45 % des votes, alors un deuxième tour est organisé. Seuls les deux candidats qui ont remporté le plus de votes participent au deuxième tour (2003). Historiquement, le pays est marqué par le bipartisme entre le Parti justicialiste (ou péroniste), qui fut cependant interdit de 1955 aux élections de 1973, puis à nouveau réprimé après le coup d'Etat de mars 1976, et le parti radical (Union Civique Radicale, UCR) et l'élection se fait normalement dès le premier tour. |
Depuis 1989, il n'y a eu aucun débat télévisé entre deux candidats à la présidentielle. |
Histoire. |
L'année 1890 est considérée comme un tournant dans l'histoire politique de l'Argentine. C'est l'année d'un important soulèvement populaire par suite d'une crise économique qui avait accentuée la misère des classes populaires et appauvrit les classes moyennes. C'est aussi l'apparition de la dite « génération de 1890 » comprenant Leandro N. Alem (futur fondateur de l'Union civique radicale), Lisandro de la Torre (futur fondateur du Parti démocrate progressiste) et Juan B. Justo (futur fondateur du Parti socialiste). Cette nouvelle génération d'hommes politiques favorise une forme d'union des classes populaires et des classes moyennes, sous la direction de ces dernières, contre le pouvoir oligarchique des propriétaires fonciers, des grands commerçants et des banquiers. L'Union civique radicale — qui passe, après le suicide d'Alem, sous la direction d'Hipólito Yrigoyen — devient l'expression principale des classes moyennes et, dans une moindre mesure, populaires. Sa tactique allie, à partir de 1892, un dosage réfléchi entre le recours à la voie électorale légale et l'adoption de la voie insurrectionnelle. |
En 1912, afin de réduire le risque d'un nouveau soulèvement révolutionnaire, le gouvernement conservateur accepte d'établir le suffrage universel masculin. Hipólito Yrigoyen est élu président et met en œuvre son programme réformiste : abolition du travail des enfants, repos dominical pour les travailleurs, salaire minimal pour certaines professions, recours à l'arbitrage pour les conflits sociaux, etc. En économie, il déclare que « L'État doit acquérir, jour après jour, une position de plus grande activité dans les entreprises qui fournissent des services publics, et se substituer au capital privé existant pour que le service public devienne un instrument de gouvernement ». Plus tard, l'Union civique radicale se scinde avec le regroupement de son aile droite autour de Marcelo Torcuato de Alvear contre Yrigoyen. Les années de pouvoir de l'Union civique radicale représentent un héritage sujet à controverses ; si elles constituent une période de progrès démocratiques et sociaux, elles se caractérisent aussi par les ménagements à l'égard de l'oligarchie et par la conduite très brutale de l'armée lors de la semaine tragique, au cours de laquelle des centaines d'ouvriers grévistes sont assassinés, et la répression sanglante de la Patagonie rebelle ( grévistes sont sommairement exécutés). |
L'anarcho-syndicalisme exerce une importante influence auprès des syndicats ouvriers à la fin du et au début du . Certains militants se dirigent par ailleurs vers la lutte armée, comme en 1929 quand le militant anarchiste Kurt Gustav Wilckens lance une bombe qui tue le colonel Varela, responsable des massacres de la Patagonie rebelle. Les associations socialistes se constituent dans les années 1890. En 1896 est formé le Parti ouvrier socialiste argentin, qui fait paraître Vanguardia, « journal socialiste scientifique défenseur de la classe ouvrière ». En 1904, Alfredo Palacios devient le premier député socialiste d'Amérique latine. Le Parti communiste argentin est fondé en 1918. |
En 1947, le gouvernement péroniste fait reconnaître le droit de vote des femmes. |
Élection présidentielle 2003. |
Les 19 candidats étaient (dans l'ordre alphabétique) : |
Carlos Menem, ancien président est arrivé en tête au premier tour avec 24 % des voix, suivi de Néstor Kirchner, proche du président en titre, Eduardo Duhalde, avec 22 %. Tous les deux sont issus du parti justicialiste (péroniste). Carlos Menem, d'après les sondages, ne paraissait pas pouvoir significativement progresser par rapport à son score du premier tour et semblait donc promis à une lourde défaite, avec 30 % de retard. Il a renoncé le 14 mai, à quatre jours du second tour, laissant Nestor Kirchner devenir automatiquement président. Les adversaires de Menem et notamment l'entourage du président Duhalde ont qualifié cette décision d'irresponsable, puisqu'en privant Kirchner de la victoire au second tour, en faisant un président par défaut, elle pourrait miner sérieusement sa légitimité… |
Mandats de Nestor et Cristina Kirchner. |
Une fois élu à la tête de l'Argentine, Nestor Kirchner a eu devant lui un chantier imposant : reconstruire l'économie de l'Argentine, gravement endommagée par la crise financière de 2001. Il tente d'appliquer à l'Argentine les recettes qui ont fait le succès économique de la province de Santa Cruz, en Patagonie, dont il était le gouverneur jusqu'en 2003. |
Ses premières tâches ont été : |
Nestor Kirchner a également été confronté à une vague de violences et d'enlèvements (contre rançons), avec l'implication de la police de la Province de Buenos Aires. Il a donc mené une épuration de la police et de la justice pour lutter contre la corruption et la violence organisée, et nomma en Esteban Righi, l'ex-ministre de l'Intérieur d'Héctor Cámpora (mai-), procureur de la Nation. |
Les élections générales de 2007 ont été à nouveau remportées par le Parti justicialiste, portant la femme de Kirchner, Cristina Fernández de Kirchner, à la présidence. Elle est réélue en 2011. Les élections générales de 2015 voient la victoire de Mauricio Macri, opposant au dauphin de la présidente sortante, qui ne pouvait se représenter après deux mandats. |
Extrême droite. |
Depuis au moins les années 1930, il existe une extrême droite argentine organisée (création du Parti fasciste argentin en 1932, élection du gouverneur de Buenos Aires Manuel Fresco en 1935, Mouvement nationaliste Tacuara des années 1960 qui organisa une forte campagne antisémite après l'enlèvement du nazi Adolf Eichmann par le Mossad). Celle-ci, désignée sous le terme de « national-catholicisme », eut une influence importante dans l'armée et l'Église (avec notamment l'abbé Julio Meinvielle ; la Cité catholique fondée par Jean Ousset, un disciple de Maurras, proche par ailleurs de l'archévêque Antonio Caggiano, ou le magazine "Cabildo") et les différents coups d'État (« Révolution libératrice », « Révolution argentine » de 1966 et coup d'Etat de mars 1976, préparé, entre autres, par l'activisme violent de l'Alliance anticommuniste argentine et de la "Concentración Nacional Universitaria"), celle-ci fut intégrée au régime de Jorge Rafael Videla après , participant aux nombreux escadrons de la mort, ce qui lui ôta toute existence indépendante du pouvoir. |
Depuis la transition démocratique des années 1980, elle se montre plus discrète, à l'exception des soulèvements militaires organisés par les Carapintadas. Elle n'en continue pas moins d'exister, avec la fondation du Partido Nuevo Triunfo en 1990, par Alejandro Biondini, ou la re-création du magazine national-catholique et antisémite "Cabildo". La Cour suprême a néanmoins ordonné la dissolution de ce parti en 2009 en raison de déclarations nazies et antisémites. |
Par ailleurs, , l'un des partisans du "Carapintada" Seineldín et participants à son putsch, condamné à 7 ans de prison, a fondé en 1996 le marginal "". Candidat à l'élection présidentielle de 2003 et de 2007, il obtint à cette dernière , soit 0,25 % des suffrages exprimés. |
Armée républicaine irlandaise |
L'Armée républicaine irlandaise (, IRA ; ) est le nom porté, depuis le début du , par plusieurs organisations paramilitaires luttant par les armes contre la présence britannique en Irlande. Les différents groupes se réfèrent à eux comme "Óglaigh na hÉireann" (« volontaires d'Irlande »). |
Autriche |
LAutriche ( ), en forme longue la république d'Autriche (), est un État fédéral d'Europe centrale, sans accès à la mer. Pays montagneux, il est entouré, dans le sens des aiguilles d'une montre, par l'Allemagne et la Tchéquie au nord, la Slovaquie et la Hongrie à l'est, la Slovénie et l'Italie au sud, et par la Suisse et le Liechtenstein à l'ouest. Sa capitale est Vienne, la plus grande ville du pays. |
L'Autriche est établie au en tant que margraviat du duché de Bavière au sein du Saint-Empire romain germanique. L'Autriche devient son propre duché en 1156, puis un archiduché en 1453. Au , Vienne devient la capitale de l'empire, et l'Autriche devient un acteur majeur de l'histoire de l'Europe au cours des siècles suivants en tant que terre d'origine de la monarchie de Habsbourg. Après la chute de l'empire en 1806, l'Autriche établit son propre empire, qui devient une grande puissance mondiale ainsi que le constituant dominant de la Confédération germanique. À la suite de la défaite de l'empire d'Autriche dans la guerre austro-prussienne en 1866, l'Autriche-Hongrie est établie un an plus tard. L'Autriche-Hongrie s'effondre en 1918 après sa défaite lors de la Première Guerre mondiale, menant à l'établissement de la Première République d'Autriche en 1919. En 1938, le pays est annexé par l'Allemagne nazie et devient alors une division de cette dernière. Après sa libération pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Autriche tombe sous la tutelle des Alliés avant de regagner sa souveraineté en 1955. Depuis, le pays est gouverné en tant que république parlementaire fédérale et adopte une politique de neutralité dans les relations internationales. |
L'Autriche est membre de l'Union européenne et de la zone euro, respectivement depuis 1995 et 1999. Sa langue officielle est l'allemand, mais depuis la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, six autres langues (hongrois, slovène, croate du Burgenland, tchèque, slovaque et romani) sont reconnues. |
Étymologie. |
La première mention écrite du nom se trouve dans l"Historia gentis Langobardorum", et date de l'année 796. ' signifie en vieil allemand « le royaume de l'Est ». L'Autriche a longtemps été le plus oriental des pays de l'Ouest. Un croisement avec son équivalent latin, (dès le ), a donné ' en moyen français, puis "Autriche" en français. |
"" est dérivé de "Ostarrichi", première mention du nom du pays sur un document qui date de 996. Auparavant, le pays est connu sous le nom d"Ostmark" « Marche de l'est », créée par l'empereur germanique Otton. |
Géographie. |
Les trois plus grandes villes sont, dans l'ordre, Vienne, Graz et Linz. |
Les Alpes occupent les deux tiers de la surface au sol de l'Autriche. Le point culminant du pays est le Grossglockner, qui s'élève à . |
Le fleuve le plus long est le Danube, qui traverse également l'Allemagne, la Slovaquie, la Hongrie, la Croatie, la Serbie, la Bulgarie, la Roumanie, la Moldavie et l'Ukraine. Son parcours en Autriche s'étend sur . |
Transports. |
L’infrastructure de transports autrichienne est liée directement à sa situation, d’une part au sein des Alpes, et d'autre part à sa situation de carrefour du centre de l’Europe centrale, que ce soit du point de vue des liaisons routières autant que ferroviaires. L'aménagement de voies de communication dans les Alpes nécessite de nombreux tunnels et ponts ayant pour caractéristiques de devoir résister à des conditions météorologiques extrêmes. Du fait de sa situation centrale, l’Autriche constitue un pays de transit, principalement pour les axes Nord-Sud et Nord-Sud-Est, et depuis la chute du rideau de fer également pour l'axe Est-Ouest. Cela implique ainsi un net surdimensionnement des voies de communication, notamment dans des zones écologiques sensibles, soulevant souvent des protestations de la part de la population. |
Pour faire face à cette difficile combinaison d'intérêts à la fois économiques et écologiques, certaines mesures ont été rendues nécessaires, contribuant à faire de l'Autriche un pays aux avant-postes de la protection environnementale. La république alpine a par exemple très tôt imposé l'utilisation de pots catalytiques sur les véhicules motorisés. Certaines voies de circulation ne sont ouvertes qu’aux camions à la nuisance sonore réduite. Diverses dérégulations ont toutefois entraîné, principalement parmi certaines populations telles que celles de la vallée de l’Inn, un sentiment d'être oubliées par les instances de régulation agissant aux niveaux nationaux et internationaux, notamment par l’Union européenne. |
Transport routier. |
Le réseau routier autrichien se compose actuellement de : |
Le réseau routier est entretenu principalement par l’État. Une taxe sur les véhicules existe sur le réseau autoroutier, sous la forme de vignette obligatoire ( en 2012 pour une vignette annuelle). Les camions doivent payer une redevance kilométrique (maximum /km) à la société . |
Transport ferroviaire. |
La majorité du réseau ferroviaire est gérée par la société "ÖBB" ("Österreichische Bundesbahnen"). D’autres entreprises sont également présentes dans le transport ferré autrichien, détenues soit par les Länder, soit par le secteur privé. |
Un réseau de S-Bahn est déployé actuellement dans les régions métropolitaines de chacune des capitales d'État : Vienne, Brégence, Graz, Innsbruck, Klagenfurt, Linz, Salzbourg. |
Vienne est la seule ville autrichienne à être équipée d’un véritable réseau de métro ("U-Bahn"). Certaines stations du réseau de tramway de Linz se trouvent sous terre. Les villes de Vienne, Graz, Linz, Innsbruck et Gmunden possèdent également un réseau de tramway. Le village de Serfaus, situé dans le Tyrol, possède le "U-Bahn Serfaus", téléphérique souterrain, parfois considéré comme le métro le plus petit au monde. |
Effets du réchauffement climatique. |
La crise climatique affecte l'Autriche de diverses manières. Le rapport d'évaluation autrichien sur le changement climatique 2014 ("Österreichischer Sachstandsbericht Klimawandel 2014") a abouti aux résultats suivants : en Autriche, la température a augmenté de près de au cours de la période allant de 1880 à 2014 alors qu'au niveau mondial sur la même période, la température n'a en moyenne augmenté que de . Les mesures prises jusqu'à présent par l'Autriche ne couvrent pas la contribution attendue du pays à la réalisation de l'objectif mondial de . Au , on peut s'attendre à une augmentation des précipitations au cours du semestre d'hiver et à une diminution de ces précipitations pendant le semestre d'été. La durée de l'enneigement s'est raccourcie au cours des dernières décennies, en particulier à moyenne et haute altitude (environ ). Tous les glaciers mesurés en Autriche ont clairement perdu de la surface et du volume depuis 1980. Par exemple, dans les Alpes du sud de l'Ötztal, la plus grande zone glaciaire contiguë d'Autriche, la zone glaciaire est passée de en 1969 à en 1997 et en 2006. Les glissements de terrain, les coulées de boue, les éboulements et autres phénomènes gravitationnels augmentent considérablement dans les régions montagneuses. Le risque d'incendies de forêt augmente. Les perturbations dans les écosystèmes forestiers augmentent en intensité et en fréquence dans tous les scénarios climatiques discutés. Les écosystèmes à longue période de développement et les habitats des Alpes au-dessus de la limite des arbres sont particulièrement affectés par le changement climatique. Le tourisme d'hiver continuera de subir des pressions en raison de l'augmentation constante de la température. |
Le mois de a été le plus chaud jamais enregistré en Autriche. |
Préservation de l'environnement. |
En 2019, le jour du dépassement (date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de l'Autriche est le 9 avril. L'Autriche est l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète. |
Réseau européen Natura 2000. |
Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent. |
En décembre 2018, l'Autriche comptait 350 sites dont : |
Histoire. |
Déjà peuplée par les Celtes (culture de Hallstatt), appartenant à l’Empire romain (Norique ainsi qu’une partie de la Pannonie et de la Rhétie) puis en partie possédée par la Francie orientale, l’Autriche est pendant tout le Moyen Âge une des nombreuses principautés de langue allemande composant le Saint-Empire romain germanique. Grâce au "Privilegium Minus" et à la maison de Babenberg, indépendante de la Bavière depuis 1156, l'Autriche adoptée par la maison de Habsbourg en 1278 (Rodolphe) a longtemps été la force dominante de l’Empire, plaçant à sa tête beaucoup de ses souverains, jusqu’à sa dissolution en 1806 par le « double-empereur » autrichien François II/I. |
À la fin du Moyen Âge, la maison de Habsbourg (plus tard Habsbourg-Lorraine) transforme ses possessions en puissance européenne par rattachement des pays germanophones et non-germanophones, centralise l’administration et le droit dans l’archiduché d'Autriche et forme enfin en 1804 l’empire d'Autriche. En 1815 l’Autriche et les autres pays germanophones essayent à nouveau de former une confédération germanique, mais l’opposition austro-prussienne domine, et la guerre austro-prussienne achève cette confédération en 1866 et résout la question allemande définitivement de la part de l’Autriche. En 1867, l’Autriche, sous le règne de François-Joseph se tourne vers le Sud-Est de l’Europe de sorte que l’empire d’Autriche se transforme et s’agrandit pour former la « monarchie danubienne » (allemand : "Donaumonarchie"), l’Autriche-Hongrie. |
La défaite des Empires centraux à la fin de la Première Guerre mondiale voit le territoire de la monarchie danubienne morcelé en plusieurs nouveaux États indépendants. L'Autriche est alors réduite à son territoire actuel. Le pays se laisse alors tenter par l'austrofascisme, puis par le nazisme. En 1938, l'Autriche est purement et simplement annexée au Troisième Reich : c’est l'Anschluss. La défaite hitlérienne à la fin de la Seconde Guerre mondiale, laisse le pays exsangue. Vienne, la capitale historique, connaît alors pendant dix ans un sort similaire à celui de Berlin avec une division quadripartite. En 1955, le pays recouvre sa souveraineté et mène une politique de stricte neutralité. |
Antiquité et haut Moyen Âge. |
Durant l'Antiquité, l'Autriche est peuplée par les Celtes (culture de Hallstatt). Elle est ensuite partagée entre plusieurs provinces romaines, la Norique ainsi qu’une partie de la Pannonie et de la Rhétie. Elle est intégrée à la Francie orientale qui devient le Saint-Empire romain germanique, après les grandes invasions en tant que marche de l'Empire carolingien. |
Empire d'Autriche. |
En 1815, après le congrès de Vienne, l’Autriche et les autres pays germanophones essayent à nouveau de former une confédération allemande, mais l’opposition austro-prussienne domine. Les tensions atteignent leur paroxysme au cours de la guerre austro-prussienne en 1866. La défaite autrichienne voit l'avènement de cette confédération la même année résolvant ainsi la question allemande à son détriment. Vienne est trois ans après l'épicentre du krach du siècle. |
Sous le règne de François-Joseph, en 1867, l'Autriche se tourne vers le Sud-Est de l’Europe, de sorte que l’empire d’Autriche se transforme et s’agrandit pour former la « monarchie danubienne » (""), l’Autriche-Hongrie. François-Joseph meurt en 1916, à , pendant la Première Guerre mondiale, après de règne. |
Après de vaines tentatives de retour à la paix, son petit-neveu et successeur Charles d'Autriche assiste le à la dislocation de son Empire et part en exil. |
Époque contemporaine. |